En Mayenne, guère d'enjeu pour le PS qui possède peu de villes.
Laval a été regagnée en 2008, puis perdue en 2014. Guillaume Garot ayant laissé en cours de mandat son poste pour devenir ministre la greffe n'est jamais passée avec son successeur. Aux législatives le député PS a montré la très forte plus-value de son nom : il a obtenu 35% sur la ville de Laval au premier tour, le seul morceau de la ville appartenant à une autre circo a donné... 11,80 % au PS, et c'est un quartier "de gauche". On voit là le poids de ce sortant très populaire, rappelons qu'en 2008 il avait été élu dès le premier tour face à 4 autres listes, dont deux d'extrême gauche et une centriste proche de sa ligne.
Autant dire qu'au sein de la gauche locale, dévastée après des années d'opposition marquées par les démissions successives (dont celle de Guillaume Garot, parti au conseil départemental où il a conservé le seul canton de gauche de la ville), le retour de Guillaume Garot était espéré par certains mais il ne semble absolument pas aller dans cette direction. Le PS a lancé un groupe "citoyen" (porté uniquement par le PS mais bon) autour de quelques élus d'oppositions, de relais divers et de Garot. S'il n'a toujours pas écarté sa candidature il semble assuré que sans lui en tête de liste (il était 3ème en 2014 et ça n'avait rien à voir) la gauche doive se résoudre à avoir un groupe d'opposition qui reste siéger durant 6 ans.
http://leglob-journal.fr/objectif-municipales-2020-avec-demain-laval-un-collectif-a-plusieurs-mains/L'autre ville avec un enjeu est Mayenne, qui n'est pas dirigé par le PS mais est un fief de gauche depuis des décennies. Michel Angot, le maire depuis 2008 (réélu sans opposition en 2014, la droite n'ayant pas réussie à faire de liste), n'était pas encarté mais avait été candidat aux sénatoriales pour le PS en 2011 (avec un score honorable) puis aux départementales en 2015, où il a sèchement perdu son siège à la surprise générale. Il a ensuite rejoint Macron, et été candidat LREM aux sénatoriales (tout en ayant soutenu Garot aux législatives), où il a de nouveau été battu très nettement. La fin de règne de Angot est difficile puisque deux élus de sa majorité s'affrontent : l'ex-1er secrétaire du PS et conseiller régional Jean-Pierre le Scornet (également ajoint et VP de la comcom) qui avait rejoint LREM aussi mais pas avec Angot, et le conseiller municipal délégué Jean-Claude Lavandier, qui est officieusement le candidat de Michel Angot, mais il ne l'a pas adoubé officiellement. En face la droite est en embuscade, avec notamment le député UDI Yannick Favennec qui avait pris une déculottée en 2008 et pourrait se venger, et Josselin Chouzy candidat pour LREM ce qui n'arrange rien dans cette ville dont le maire est LREM lui même et un des candidat-adjoint un soutien de Macron (tout en siégeant au groupe PS à la région)...
Bref la ville n'était pas PS tout en l'étant un peu, là il y a fort risque qu'elle ne le soit même plus un peu.
Pour le reste du département il n'y a aucun enjeu pour le PS, les quelques maires membres du PS le sont sans que ça n'ait de rapport avec leur encartement, comme Marie-Noëlle Tribondeau à Bierné-les-villages.