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La majorité des candidats de la France insoumise, le parti de Jean-Luc Mélenchon, ont déjà été désignés pour les investitures aux législatives. Un panel souvent jeune et hors du sérail politique.

L'ENQUÊTE DU 8H

Il y a un an, Jean-Luc Mélenchon lançait sa campagne. Aujourd'hui, son parti, la France Insoumise, a déjà désigné 410 candidats sur les 577 qui doivent être investis pour les législatives. En exclusivité, Europe 1 révèle la toute première photographie de ces candidats.

Des candidats de la société civile. La première particularité, c'est que 60 % d'entre eux ne viennent pas du sérail politique : ils n'ont jamais fait de politique, n'ont jamais été encartés et viennent de la société civile. On y retrouve des profils très divers : un vigneron, un syndicaliste d'Arcelor Mittal, une comédienne, un géologue, un chauffeur routier, le lanceur d'alerte de l'affaire Cahuzac, de jeunes ouvriers, une avocate, une demandeuse d'emploi ou encore un architecte.

Une sélection originale. Ces candidats issus de la société civile sont passés par une procédure très originale. Ils se sont d'abord inscrits sur Internet, en indiquant leur profil. Puis, une assemblée, composée de sympathisants de la France Insoumise, a envoyé leurs candidatures à un comité national, dont les membres sont pour moitié tires au sort, qui les ont sélectionnées. C'est ce qui s'est passé pour Hélène, 36 ans, directrice d'un centre social à Périgueux. "C'était un peu un défi", explique celle pour qui c'est le tout premier engagement en politique. "En rentrant de vacances, j'ai fait ma première assemblée citoyenne. On était plus de cinquante, on a tous voté à main levée, et c'est allé tout seul", raconte Hélène.
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http://www.europe1.fr/politique/parite- ... se-2977310

Vu que les négos PCF-FI ont échoué et qu'il n'y a plus de FDG, un sujet se justifie.

Une carte interactive a été publiée pour trouver les candidats FI dans sa circo, il en manque mais c'est utile :

Mélenchon a confirmé sa candidature aux législatives, possiblement à Marseille (mais bon, on l'a mis un peu partout) mais assurément quelque part http://www.lemonde.fr/elections-legislatives-2017/article/2017/05/10/jean-luc-melenchon-annonce-qu-il-sera-candidat-aux-legislatives_5125287_5076653.html

Annonce du jour, l'humoriste Gérald Dahan sera candidat, on ne sait pas encore où exactement, en IDF http://www.huffingtonpost.fr/2017/05/10/gerald-dahan-candidat-de-la-france-insoumise-aux-legislatives_a_22079176/

La galéjade du jour sur la Canebière :
"Melenchon se présente à Marseille" : il vient en personne ou c'est son hologramme ?

Il sera intéressant de voir dans combien de circonscriptions la division sera préjudiciable à la gauche radicale. Ajoutée à la démobilisation de l'électorat et au retrait de sortants bien implantés, il est possible que le nombre d'élus soit très faible. Entre PCF, extrême gauche, socialistes, écologistes, la gauche classique pourrait être supplantée dans de nombreux cas par le candidat macroniste qui bénéficiera au second tour des reports venant de la droite dans les circonscriptions où celle-ci est la plus faible.

... ce qui débouchera sur un groupe REM plus puissant, une droite puissante et une gauche quasi-absente de l'Assemblée Nationale. Beau projet !

Jean-Philippe a écrit:Il sera intéressant de voir dans combien de circonscriptions la division sera préjudiciable à la gauche radicale. Ajoutée à la démobilisation de l'électorat et au retrait de sortants bien implantés, il est possible que le nombre d'élus soit très faible. Entre PCF, extrême gauche, socialistes, écologistes, la gauche classique pourrait être supplantée dans de nombreux cas par le candidat macroniste qui bénéficiera au second tour des reports venant de la droite dans les circonscriptions où celle-ci est la plus faible.

Tout va dépendre aussi de la manière dont les candidats macronistes vont compenser leur manque de notoriété face a des candidats nouveaux également mais déjà conseillers départementaux/maire et parfois en campagne électorale depuis quelques mois.

Tout à fait. Les candidats EM auront du retard à combler par rapport à la plupart des autres.

Ceci dit, la campagne pour leur étiquette aura déjà largement été faite, à commencer par le candidat présidentiel qui a pas mal parlé de "ses" futurs candidats législatifs.

Cela fera(it) avant tout élire sur l'étiquette En Marche! / République en Marche (et une étiquette en marche, c'est lié à un godillot... enfin un élu qui suit une discipline de vote)

Si l'on considère l'article issu d'Europe 1 qui ouvre cette page, on peut dire la même chose des futurs candidats FI et LREM: il va s'agir de personnalités à peu près inconnues de leurs électeurs potentiels, et inexpérimentées en matière politique et électorale. Leur recrutement analogue et leur profil sur ce plan comparable attestent que ces deux "mouvements citoyens" se fondent sur un même rejet des partis traditionnels et sur une même méfiance -- simpliste me semble-t-il -- envers les élus de tout niveau et de toute tendance. Comme si c'était un crime ou, pire, une compromission, que de s'être déjà présenté devant les électeurs, voire, horresco referens, d'avoir bénéficié de leur confiance et de leurs suffrages.
Je demeure d'ailleurs convaincu que, dans le cas des FI, c'est cette position a priori anti-partis et anti-élus qui est (entre autres motivations) à l'origine de leur intransigeance envers le PCF: c'est un parti, donc il est infréquentable et doit disparaître.
Or, même si le ressentiment et la méfiance envers les partis et leurs élus existent bel et bien dans l'opinion (savamment entretenus d'ailleurs par les médias et par les milieux économiques et financiers, acharnés à discréditer le système représentatif qui demeure, en dépit de ses criantes faiblesses, l'un des seuls moyens de la représentation populaire face aux élites" naturelles" ou autoproclamées), on peut se demander quelle sera l'efficacité électorale de candidats dotés, en la matière, d'un savoir-faire expéditif et limité.
Ceux de LREM seront certes portés par la victoire de leur inspirateur et par le réflexe légitimiste qui a de bonnes chances de presque tout emporter sur son passage. Mais on peut se souvenir qu'en 1988, après le triomphe de Mitterrand à la présidentielle, les candidats France Unie issus de la "société civile" ou de l'ouverture qui se réclamaient de lui se sont régulièrement fait tailler en pièces par des sortants bien implantés, à l'image de Bernard Kouchner balayé dans le Nord par le communiste Alain Bocquet.
Alors ceux de la FI, après ce qu'il faut tout de même appeler le décevant échec de JLM, face au délire de haine (ahurissant) déchaîné contre Mélenchon pour n'avoir pas communié dans l'unanimisme macrophile et refusé de célébrer le mythe du barrage (les commentaires de lecteurs sur le site du Monde à la suite de l'article annonçant la candidature marseillaise de JLM retrouvent les pires accents de l'anticommunisme des années 1930; quant à Marianne, habituellement mieux inspirée, elle brandit frénétiquement l'hydre de front rouge-brun), plombés enfin par la rupture avec le PCF, tout cela va s'ajouter à leur peu de notoriété et d'expérience pour leur imposer un redoutable retard à combler.

PhB a écrit:... ce qui débouchera sur un groupe REM plus puissant, une droite puissante et une gauche quasi-absente de l'Assemblée Nationale. Beau projet !

La candidature de Mélenchon dans une circonscription où le FN et la droite sont faibles, et où le sortant est socialiste montre clairement que son premier adversaire n'est ni la droite ni l'extrême-droite, mais la gauche ou ce que FI désigne comme "la fausse gauche" : de la gauche faisons table rase !

La suppléante de Mélenchon sera Sophie Camard, ex-VP EELV et tête de liste EELV-FDG lors des régionales de 2015. Elle avait appelé à voter Mélenchon.

http://information.tv5monde.com/en-continu/legislatives-melenchon-va-etre-recu-marseille-par-jean-claude-gaudin-168997