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Les députés "réformistes" rejoignent le groupe SRC et Véronique Massonneau (Ecolo) devient vice-présidente du groupe désormais intitulé "Socialiste, Ecologiste et Républicain" (SER)


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/ ... ionale.php

Pour la première fois qu'il y avait un groupe écologiste à l'Assemblée, celui-ci n'aura duré que 3 ans et 11 mois (20 juin 2012 au 19 mai 2016). Au moins 5 députés de l'ex-groupe écologiste rejoignent le groupe socialiste écologiste et républicain: Eric Alauzet, François-Michel Lambert, Paul Molac, Véronique Massonneau et François de Rugy car ils dénoncent

"une dérive sectaire" qui "a saisi EELV

Voilà un extrait du communiqué de presse:

Entretenir et cultiver les divisions de la gauche serait plus qu'une erreur : ce serait une faute, une impasse. Ces constats nous conduisent aujourd'hui à faire œuvre de clarification et de rassemblement.
Les députés écologistes réformistes forment désormais au sein d’un groupe socialiste, écologiste et républicain une composante constituée, libre de ses positions, qui inscrit clairement son action dans le cadre de la majorité.

Où vont aller les députés EELV ? Dans le groupe GDR ? Chez les Non-Inscrits ?

http://lelab.europe1.fr/trois-deputes-e ... lo-2749460

Je suis déçu que ces écologistes réformistes n'ait pas rejoint le groupe "Radical, Républicain, Democrate et Progressiste" si ce n'est que Roger Schwartzenberg et ses collègues ne le souhaitaient peut être pas pour ne pas altérer la cohésion du groupe RRDP.

Et Christophe Cavard, soit 6 sur les 16 député(e)s composant le groupe.

Concernant les 10 autres députés (qui ont soutenu la motion de censure de gauche), pourquoi pas effectivement un groupe GDR élargi ou un autre groupe de gauche avec des NI comme P.Noguès ou P.Amirshahi. (cela ne ferait que 12 élus, il en faudrait encore 3 pour constituer un groupe)

vie-parlementaire-f40/creation-groupe-parlementaire-autre-gauche-t4421.html

Cela a au moins le mérite de mettre les choses au clair : les "réformistes" (vaste blague) torpillent le groupe écolo et rejoignent un autre navire en perdition. Je note que sur Twitter, et au sein de la mouvance écologiste, les critiques viennent essentiellement des...collaborateurs du groupe qui (pour l'instant) vont se retrouver au chômage

«Ils voulaient se barrer. Je suis écoeuré, fait valoir un collaborateur du groupe Ecolo, Pierre Januel. C’est leur droit de vouloir partir, mais ils auraient pu nous prévenir avant d’envoyer leur communiqué. Ceux pour qui on écrit des amendements depuis quatre ans viennent de nous mettre au chômage en un tweet. C’est des patrons voyous».

http://www.liberation.fr/france/2016/05 ... um=twitter

Je ne suis pas surpris qu'ils soient si malappris, étonné qu'ils aient réussi à négocier une VP de groupe pour eux mais à titre perso j'espère qu'on va pouvoir avoir un nouveau groupe (réemployant Januel et d'autres) avec les deux frondeurs sus-cités et peut-être quelques autres signataires de la motion de censure. Il y a moyen.

La clarification est en marche, à voir ce que cela fera pour Alauzet, encore membre d'EELV.

Quelles solutions pour éviter de siéger parmi les non-inscrits, avec les gros inconvénients que cela présente?
Retourner au groupe GDR - notez que le journaliste de Libé parle de "groupe Front de Gauche"... pas très pro cette approximation!-, comme sous la mandature précédente?
Essayer de constituer un nouveau groupe, avec Pourria Amirshahi, Philippe Noguès, et trois autres députés qui resteraient encore à trouver?
Si j'étais à la place des "frondeurs", je "prêterais" le nombre de députés nécessaires pour faire un groupe. Ce serait un geste cohérent avec leur démarche de rapprochement avec les communistes et les écologistes, et "n'aggraverait" pas plus leur cas que la nouvelle motion de censure que Christian Paul a promis de déposer...
Toujours au niveau de la composition des groupes, on notera que deux députés situés plutôt dans la majorité, Gabriel Servile et Bruno-Nestor Azérot, sont restés au groupe GDR aux côtés des 10 FG et des deux MIM, dans l'opposition, ainsi que d'Huguette Bello, aux positions assez variables.
Volonté des deux intéressés de garder un minimum de distance vis à vis du PS? Souci de ce dernier de ne pas encourager un rapprochement des forces aujourd'hui dispersées à sa gauche (nécessité faisant loi en cas de fin du groupe GDR...)?

Les deux idées sont les bonnes : soit alliance avec GDR (et avec la venue dans ce cas des deux PS démissionnaires Noguès ou Amirshahi) ou imaginer que cette rupture poussera d'autres frondeurs à rejoindre leurs copains (vu l'imminence de la deuxième motion etc.) au groupe écolo on regarde aussi vers Lassalle (amusant quand on sait qu'il avait siégé avec l'UDI puis quitté par fidélité à Bayrou, mais ça ne serait pas incohérent et maintenant Bayrou il s'en fiche).

Tout ceci se déroule en arrière plan des tentatives de constitution d'une coalition frondeurs-écolos-communistes, qui représenterait un troisième pôle à gauche entre Hollande et Mélenchon... ou se substituerait à l'un des deux. L'intention est assez évidente, mais je suis assez dubitatif sur les chances de succès de l'initiative.
Pour réussir, il faudrait à la fois un geste inaugural très fort, et un candidat à la présidentielle qui tienne la route.
Le premier pourrait être la censure du gouvernement. Mais la pusillanimité des frondeurs empêche pour le moment de décrocher ce "trophée".
Pour ce qui est du second, pour le moment, il n'y a pas cela en magasin, à part peut-être Montebourg, véritable girouette en qui il est bien difficile d'avoir confiance.
Par ailleurs, pour trouver son espace politique, cette coalition devrait obligatoirement "tuer" Hollande ou Mélenchon, voire même les deux à la fois! Quand bien même tous nos conjurés " rose-rouge-vert" s'accorderaient sur l'objectif, ce ne sera pas chose aisée. Même discrédité, Hollande a encore entre ses mains un parti doté de très gros moyens militants et surtout financiers.
Et Mélenchon a pour lui sa notoriété, ses 4 millions de voix de 2012, et un socle solide dans l'opinion!
Enfin, il est bien possible que les intérêts et les calculs parfois divergents des "roses", des "rouges" et des "Verts" ne fassent capoter l'initiative, d'autant que chacun de ces groupes est très loin d'être à 100% uni...

Sur le fond c'est assez juste mais on ne peut (mais peut-être n'est-ce pas ce que votre première phrase veut dire) mettre cette explosion sur le dos de l'aile non-gouvernementale puisque l'annonce de rupture a été faite unilatéralement par l'autre branche.