Eco92 a écrit:On en parlera sans doute dans d'autres sujets mais suite à une très large enquête de Médiapart et France Inter ou des dizaines d'élues ou employées d'EELV dénoncent les agressions, harcèlement et attouchement subis de Denis Baupin ce dernier a quitté la VP de l'Assembée Nationale sur demande express de Claude Bartolone.
Le sujet me parle forcément, il faudra en causer dans un autre fil je pense. Pas le temps en ce moment mais il y a à réfléchir sur le rapport de domination hommes/femmes dans les cercles de pouvoirs (politique, média, entreprise), y compris dans un parti ouvertement pro-féministe.
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/05/09/le-depute-eelv-denis-baupin-accuse-d-agressions-et-de-harcelement-sexuels_4915794_823448.html
Sujet complexe et délicat et qui invite à plusieurs commentaires :
- saluons d'abord le courage de ces élues (j'ai notamment lu que la députée Attard était concernée...) de témoigner à visage découvert
- présomption d'innocence pour D.Baupin. Il se dit innocent. Mais pourquoi alors démissionne t-il de la vice-présidence ? Il eut été préférable qu'il démissionne de son mandat de député. Et tant pis pour le siège vacant.
- si les faits sont avérés, il y a malheureusement un gros risque pour qu'il y ait absence de procédure judiciaire (prescription au bout de 3 ans)
- cela donne une autre vision sur ses tweets sur le 8 mars
- question du timing (trois semaines après le départ d'EELV)
- il apparait qu'EELV était plus ou moins au courant. Assez sidéré devant les déclarations suivantes :
"C'était très, très connu dans le parti", a assuré ce lundi un collaborateur des députés du groupe écologiste
"J'étais au courant que Denis avait un comportement disons un peu lourdingue avec les femmes, je n'avais pas idée qu'il allait aussi loin", a déclaré le conseiller de Paris EELV, Yves Contassot, sur RMC.
ou encore :
Qui était au courant et que faisait la direction d’EE-LV? Cécile Duflot, qui fut secrétaire nationale des Verts puis d’EE-LV, explique dans Mediapart qu’il est «difficile d’agir sans savoir précisément. Rien n’était avéré. Les langues ne se délient pas facilement sur ces sujets. Il y avait une zone de flou sur ces comportements. Il y avait aussi des liens amicaux profonds avec ses proches qui compliquaient énormément la situation. Quand on en parlait, certains disaient d’ailleurs qu’il ne fallait pas l’accabler parce qu’il avait pris conscience de ses actes et se soignait. Mais comment imaginer la vérité?» La députée EE-LV Danielle Auroi, présidente de la commission des affaires européennes de l’Assemblée nationale explique aussi dans Mediapart: « Dans cette affaire, par omission, on est tous complice… »
http://www.liberation.fr/france/2016/05 ... ee_1451344