Page 2 sur 2

Re: Désunion de la gauche

MessagePosté: Mer 8 Oct 2014 14:49
de ChristianC.
On lit plus haut: "ALLIER : Gauche majoritaire : la "logique" politique aurait été que le PS laisse au PC un siège de sénateur (Le PS a 2 députés sur 3, le troisième est PRG). Un siège perdu. Mais il est vrai que les relations PS-PC dans l'Allier ont toujours été très conflictuelles, et ceci depuis la scission de 1920..."

Il paraît difficile de considérer que dans l'Allier, la gauche était "majoritaire" et n'a dû sa défaite qu'à sa division. Au premier tour les deux candidats PCF obtenaient 155 (Blanchet) et 145 (Bidet) voix (moyenne 150), les deux PS 187 (Denizot) et 103 (Boulade) voix (moyenne 145), les deux PRG 39 et 21 voix (moyenne 30); soit une moyenne totale théorique de 325 voix. En face, les trois candidats UMP obtenaient respectivement 401 (Dériot), 244 (Malhuret) et 184 (Périssol) voix. Après le désistement de Périssol, Dériot et Malhuret pouvaient compter sur une moyenne de 414 voix (829/2). Au second tour, il n'y a pas eu (explicitement) désunion de la gauche: Bidet (2d PCF), Boulade (2d PS) et les deux PRG se sont retirés, ne laissant face à Dériot et Malhuret que le PS et la PCF arrivés en tête de la gauche au premier tour. Cela ne pouvait suffire, les mauvais reports ne faisant qu'accentuer une défaite prévisible: Dériot 509, Malhuret 428, Denizot 266, Blanchet 235 (ces deux derniers très loin de la moyenne théorique de la gauche, 325). La gauche n'a même pas profité de la candidature UDI (Coulon), qui a bloqué 224 voix au premier tour et 235 au second.

Re: Désunion de la gauche

MessagePosté: Mer 8 Oct 2014 16:31
de Corondar
Je souscris complètement à l'analyse de Zanas : le PS a de plus en plus de mal à faire le plein des voix socialistes, alors faire le plein des voix d'union de la gauche, cela me parait optimiste. Pour cela il faudrait plus que des listes d'union bricolées entre état-major. La ligne gouvernementale étant ce qu'elle est (les déclarations d'amour répétées de Valls aux entreprises), je pense que les désaccords de fond entre les différentes composantes de la gauche vont rendre les reports mécaniques beaucoup plus aléatoires lors des scrutins à venir (et je pense qu'il en aurait été de même aux sénatoriales, même avec listes uniques).