Fabien a écrit:Grèce: 32,67% des voix, 8 sièges sur 21 au total (+5) pour le KKE et Syriza,
Irlande: 23,1%% des voix (Sin Fein, People before Profit, Socialist Party), 3 sièges sur 11 (+2),
Espagne: 18% des voix (Izquierdia Unita et Podemos), 10 sièges sur 50 ( +8!)
Portugal: 18,9% des voix (CDU, BE, PCTP-MRPP), 4 sièges sur 21 (-1, mais ils partaient tout de même d'assez haut)...
Les résultats des européennes sont éloquents: en un sens, les gens de la troïka sont les bienfaiteurs de la gauche européenne... Ces trois pays qui ne comptent qu'une centaine d'eurodéputés sur 751 représenteront la moitié du groupe GUE-NGL! La progression de la gauche (passée de 35 à 51 eurodéputés au dernier décompte) leur est quasi-exclusivement imputable.
Enfin, on ne peut pas vraiment comparer la situation des différents pays. Au sein de la GUE siègent des partis aux orientations tout à fait différentes: des partis clairement communistes et marxistes-léninistes, très hostile à l'Union européenne, tel que le PCP, le KKE grec ou le KSCM tchèque (il est donc faut de dire que l'euroscepticisme est uniquement présent à droite, alors que les partis dits comme "eurosceptiques" tel que Syriza ou le Bloc de Gauche portugais critiquent certes l'UE actuelle, mais ne veulent pas rompre avec, là le site Solidarité internationale PCF, très intéressant, bien que très orienté politiqument, réseau "Faire vivre et renforcer le PCF", proche des "orthodoxes" du PC, est très éclairant:
http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/), des nationalistes de gauche (Sinn Fein), des anticapitalistes (Podemos, dont fait parti les trotskistes d'Izquierda anticapitalista), les partis de la "gauche radicale" ou "antilibérale" (Front de gauche français, Die Linke en Allemagne, Syriza en Grèce). Il faut rajouter que les listes PTB-GO (PTB, PCB, LCR) en Belgique, notamment dût par leurs poussée en Wallonie (gain de sièges aux législatives et aux régionales belges), on faillit obtenir un siège à Strasbourg. Il y a donc à faire une claire différenciation des partis siègeant au sein de la GUE, alors que les médias nationaux les qualifient tous de faire partir de la "gauche radicale", ce qui est de loin pas le cas, l'exemple du Sinn Fein irlandais est très éclairant à ce sujet.