Les législatives dans les Yvelines
Posté: Mar 28 Sep 2010 23:10
Même si le département des Yvelines a toujours majoritairement voté à droite depuis sa création, au milieu des années 60, son ancrage dans ce camp s’est accentué depuis les années 80. Aux seconds tours des élections présidentielles de 1974 et 1981, François Mitterrand avait ainsi obtenu respectivement 47,06 % et 48,91 % des suffrages exprimés face à Valéry Giscard d’Estaing, alors que son score n’était plus que de 46,88 % face à Jacques Chirac lors du second tour de 1988, année où il était pourtant réélu avec 54,02 % des suffrages exprimés sur le plan national. Lors des élections législatives de 1981, le PS avait même réussi à faire élire des députés dans la moitié des huit circonscriptions que comptait alors le département (4 députés au total), alors que depuis 1988 et le rétablissement du scrutin majoritaire, le rapport entre la gauche et la droite, dans la représentation des Yvelines à l’Assemblée nationale, a été le suivant :
- en 1988, 3 élus pour la gauche et 9 pour la droite,
- en 1993, les 12 élus étaient de droite,
- en 1997, 2 élus pour la gauche et 10 pour la droite,
- en 2002 et en 2007, les 12 élus étaient de droite, avant que celle-ci perde un siège au profit d’Europe Ecologie lors de l’élection partielle de juillet 2010.
En 2012, si le département de l’ouest de la grande couronne francilienne enverra toujours 12 représentants au Palais Bourbon, sept de ses circonscriptions ont néanmoins vu leurs contours modifiés à l’occasion du redécoupage opéré en 2009 :
- la 1ère circonscription (député actuel : Etienne Pinte, UMP) récupère une partie du canton de Versailles-Sud, jusqu’à présent rattaché dans sa totalité à la 2ème circonscription et perd celui de Viroflay, au profit de cette même 2ème circonscription ; il comprend, par ailleurs, toujours les cantons de Montigny-le-Bretonneux, Versailles-Nord et Versailles-Nord-Ouest,
- la 2ème circonscription (député actuel : Yves Vandewalle, UMP, qui siège en qualité de suppléant de Valérie Pécresse depuis que celle-ci est membre du gouvernement) perd donc une partie du canton de Versailles-Sud (au profit de la 1ère circonscription) ainsi que la commune du Mesnil-Saint-Denis (qui se voit rattachée à la 11ème circonscription), gagne le canton de Viroflay (issu de la 1ère circonscription) et comprend toujours le canton de Vélizy-Villacoublay ainsi que la partie restante de celui de Versailles-Sud et le canton de Chevreuse (moins désormais la commune du Mesnil-Saint-Denis),
- la 11ème circonscription (député actuel : Jean-Michel Fourgous, UMP) gagne la commune du Mesnil-Saint-Denis (issue de la 2ème circonscription) et reste également constituée des cantons de Saint-Cyr-l'Ecole et Trappes et des communes d’Elancourt et La Verrière,
- la 3ème circonscription (député actuel : Christian Blanc, Nouveau Centre) gagne la commune des Clayes-sous-Bois (jusqu’ici comprise dans la 12ème circonscription) et garde les cantons de La Celle-Saint-Cloud, Le Chesnay et Saint-Nom-la-Bretèche,
- la 12ème circonscription (député actuel : David Douillet, UMP) perd donc la commune des Clayes-sous-Bois (rattachée à la 3ème circonscription) ainsi que les communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine (qui rejoignent la 6ème circonscription), gagne celles d’Auteuil, Autouillet, Beynes, Boissy-sans-Avoir, Flexanville, Goupillières, Marcq, Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux, Saint-Germain-de-la-Grange, Saulx-Marchais, Thoiry, Vicq, Villiers-le-Mahieu et Villiers-Saint-Frédéric (issues de la 10ème circonscription) et conserve les cantons de Poissy-Sud, Plaisir (moins donc la commune des Clayes-sous-Bois) ainsi que la partie de la commune de Poissy comprise dans le canton de Poissy-Nord,
- la 6ème circonscription (député actuel : Pierre Morange, UMP) gagne donc les communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine (issues de la 12ème circonscription) et reste également constituée des cantons du Pecq, Saint-Germain-en-Laye-Nord et Saint-Germain-en-Laye-Sud,
- la 10ème circonscription (députée actuelle : Anny Poursinoff, Les Verts-Europe Ecologie) se voit donc amputée des communes d’Auteuil, Autouillet, Beynes, Boissy-sans-Avoir, Flexanville, Goupillières, Marcq, Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux, Saint-Germain-de-la-Grange, Saulx-Marchais, Thoiry, Vicq, Villiers-le-Mahieu et Villiers-Saint-Frédéric (désormais rattachées à la 12ème circonscription) et reste constituée des cantons de Rambouillet, Saint-Arnoult-en-Yvelines, Maurepas (moins les communes d'Elancourt et de La Verrière) et de ce qu’il reste de celui de Monfort-l'Amaury.
Cinq circonscriptions demeurent strictement identiques à ce qu’elles étaient lors du précédent découpage de 1986 : la 4ème (député actuel : Pierre Lequiller, UMP), la 5ème (député actuel : Jacques Myard, UMP), la 7ème (député actuel : Arnaud Richard, UMP), la 8ème (députée actuelle : Cécile Dumoulin, UMP) et la 9ème (députée actuelle : Sophie Primas, UMP).
L’état des lieux qu’on peut dresser, au jour d’aujourd’hui, pour 2012, est le suivant :
1ère circ. :
Cantons de : Montigny-le-Bretonneux, Versailles-Nord, Versailles-Nord-Ouest, Versailles-Sud (partie située, depuis la limite du canton de Montigny-le-Bretonneux, à l'ouest d'une ligne définie par l'axe des voies ci-après : route de la Minière, axe prolongeant la route de la Minière jusqu'à la ligne de chemin de fer vers Paris, axe de l'allée des Matelots, allée des Matelots jusqu'à la limite du canton de Versailles- Nord-Ouest).
La nouvelle configuration de cette circonscription ne devrait pas modifier son équilibre électoral et aura surtout pour effet de la « versailliser » davantage. Si celle-ci est acquise à la droite et devrait le rester, il faut toutefois noter que son député Etienne Pinte (UMP) n’avait été réélu « que » par 57,70 % des suffrages exprimés, au second tour de 2007 face à la gauche, contre 65,01 % lors du second tour de 2002. Fallait-il y voir là une manifestation de mécontentement de la part d’une partie de l’électorat de droite de cette circonscription à l’encontre d’un élu qui s’est parfois illustré par des prises de position assez iconoclastes au sein de son propre camp ou, au contraire, le signe d’une boboïsation d’une partie de l’électorat versaillais à l’instar de celui de Rambouillet, par exemple ?
Lors du premier tour de 2007, le candidat du MPF, Jacques Roze, n’obtenait que 4,52 % des suffrages exprimés dans cette circonscription tandis qu’au second tour des dernières élections régionales et toujours dans sa configuration de 1986, la liste Huchon parvenait à un score de 46,73 %. Il sera donc intéressant de voir si la gauche progresse encore dans ce secteur ou si elle parvient au moins à se maintenir à ce niveau.
La principale inconnue devrait toutefois résider dans l’attitude du député sortant. Représentant la circonscription sans discontinuer depuis 1978 (après avoir été député de la Seine-et-Marne de 1973 à 1978, en qualité de suppléant d’Alain Peyrefitte, alors nommé au gouvernement), Etienne Pinte sera âgé de 73 ans en 2012. En 2008, il avait renoncé à solliciter un troisième mandat à la mairie de Versailles et avait soutenu celui qui était alors son adjoint, le conseiller général du canton de Versailles-Nord-Ouest, Bertrand Devys, qui n’avait pas été élu. Alors qu’il n’a désormais plus aucun autre mandat, sera-t-il à nouveau candidat à la députation ou se retirera-t-il ?
2ème circ. :
Cantons de : Chevreuse (moins la commune du Mesnil-Saint-Denis), Vélizy-Villacoublay, Versailles-Sud (partie non comprise dans la 1ère circonscription), Viroflay.
La commune du Mesnil-Saint-Denis, très favorable à la droite, ne fera plus partie de la circonscription, mais elle ne compte que 6 500 habitants.
L’actuelle ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et conseillère régionale, Valérie Pécresse (UMP), repartira favorite.
Son suppléant, Yves Vandewalle, qui la remplace au Palais Bourbon depuis juillet 2007, est également conseiller général du canton de Chevreuse et conseiller municipal de Lévis-Saint-Nom (dont il a été maire de 1989 à 2008).
3ème circ. :
Cantons de : La Celle-Saint-Cloud, Le Chesnay, Saint-Nom-la-Bretèche. Commune de : Les Clayes-sous-Bois.
Si le rattachement de la commune des Clayes-sous-Bois devrait renforcer la gauche dans cette circonscription, cela ne sera sans doute pas suffisant pour inquiéter la droite qui devrait la conserver sans trop de difficultés.
Après ses déconvenues ministérielles et son échec à conquérir la commune du Chesnay lors des élections municipales de 2008, il est possible que le député sortant, Christian Blanc (Nouveau Centre), qui sera alors âgé de 70 ans, ne sollicite pas un nouveau mandat.
Le maire du Chesnay depuis 1989, Philippe Brillault (vainqueur de Christian Blanc en 2008), qui a rejoint Debout la République à l’occasion des dernières élections régionales et qui est très régulièrement candidat à la députation dans cette circonscription, devrait l’être à nouveau.
L’actuelle secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, avait été députée de la circonscription de 1997 à 2002, avant de démissionner pour prendre la présidence de la RATP. Si Christian Blanc (qui lui avait succédé à l’Assemblée nationale à l’occasion d’une élection législative partielle) ne se représentait pas, pourrait-on imaginer que cette dernière soit de nouveau candidate, soutenue par le Nouveau Centre (et l’UMP) ?
4ème circ. :
Cantons de : Chatou, Houilles, Marly-le-Roi.
Le conseiller général du canton de Marly-le-Roi, ancien maire de Louveciennes (de 1985 à 2001) et député sortant (élu sans discontinuer depuis 1988), Pierre Lequiller (UMP), ne devrait pas être inquiété s’il se représente.
5ème circ. :
Cantons de Maisons-Laffitte, Sartrouville, Le Vésinet.
Le maire de Maisons-Laffitte et député sortant (élu depuis 1993), Jacques Myard (UMP), fera figure de favori s’il est à nouveau candidat.
6ème circ. :
Cantons de : Le Pecq, Saint-Germain-en-Laye-Nord, Saint-Germain-en-Laye-Sud. Communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine.
Le rattachement des communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine devrait peu modifier l’équilibre électoral de cette circonscription qui restera largement favorable à la droite.
Le maire de Chambourcy et député sortant, Pierre Morange (UMP), devrait donc repartir favori.
Avec le redécoupage, la gauche devrait toutefois avoir désormais un chef de file clairement identifié dans cette circonscription, en la personne d’Eddie Aït (PRG), maire de Carrières-sous-Poissy depuis 2008 et conseiller régional.
7ème circ. :
Cantons de: Andrésy, Conflans-Sainte-Honorine, Meulan-en-Yvelines (moins les communes des Mureaux et de Chapet), Triel-sur-Seine.
La circonscription est à droite depuis 1993, mais le retrait de Pierre Cardo (tombeur de Michel Rocard cette année-là) au mois de juin dernier, un an après qu’il ait abandonné sa mairie de Chanteloup-les-Vignes, pourrait fragiliser celle-ci, notamment si le contexte national était favorable à la gauche en 2012. La réélection éventuelle du député sortant Arnaud Richard (UMP), ancien suppléant et successeur de Pierre Cardo, qui est également conseiller municipal d’opposition à Meulan-en-Yvelines, ne devrait donc pas être une simple formalité.
Les candidats du PS étaient Philippe Esnol, conseiller général et maire de Conflans-Sainte-Honorine, en 2002, puis Estelle Rodes, conseillère municipale de Chanteloup-les-Vignes et première secrétaire fédérale des Yvelines du parti de la rue de Solférino, en 2007.
8ème circ. :
Cantons de: Limay, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville.
Pierre Bédier n’avait conservé cette circonscription, pour la droite, qu’avec 470 voix d’avance (50,67 % des suffrages exprimés) sur la candidate du PS, Françoise Descamps Crosnier, conseillère régionale et maire de Rosny-sur-Seine, lors du second tour de 2007. En avril 2009 et alors qu’il devait être condamné à une peine de privation de ses droits civiques (entraînant son inéligibilité) un mois plus tard, il avait, pour éviter la tenue d’une élection législative partielle et par le subterfuge d’une mission parlementaire prolongée au-delà de six mois, cédé son siège à sa suppléante, Cécile Dumoulin (UMP), qui est également première adjointe au maire de Mantes-la-Jolie. Dans ce contexte, cette dernière devrait avoir fort à faire pour être éventuellement réélue en 2012.
9ème circ. :
Cantons de: Aubergenville, Bonnières-sur-Seine, Guerville, Houdan. Communes de : Les Mureaux, Chapet.
La circonscription est à droite depuis 1988 et devrait, a priori, le rester. La députée sortante, Sophie Primas (UMP), qui a succédé à Henri Cuq, décédé au mois de juin dernier, et qui est également adjointe au maire d’Aubergenville, aura toutefois à se faire élire sur son propre nom si elle se représente.
10ème circ. :
Cantons de : Maurepas (moins les communes d'Elancourt et La Verrière), Monfort-l'Amaury (partie non comprise dans la 12ème circonscription), Rambouillet, Saint-Arnoult-en-Yvelines.
Même en cas de victoire de gauche au plan national, la députée sortante, Anny Poursinoff (Europe Ecologie), devrait avoir fort à faire pour conserver son siège et ce, d’autant plus que la nouvelle configuration de la circonscription ne la sert pas. Sur les 15 communes perdues par la circonscription, elle avait en effet obtenu 2 233 voix le 11 juillet dernier (lors du second tour de l’élection législative partielle qui avait vu sa victoire) contre 1 824 voix à son adversaire de droite. Alors que sur l’ensemble de la circonscription, elle avait obtenu 15 109 voix contre 14 104 voix à ce dernier (soit une avance de 1 005 voix), le rapport n’aurait plus été que de 12 876 voix en sa faveur contre 12 280 voix (soit 596 voix d’avance) avec le redécoupage, alors qu’il fait peu de doute que la majorité des quelques 70 % d’abstentionnistes étaient plutôt des électeurs de droite.
Si, dans ces conditions, Anny Poursinoff parvenait à se faire réélire en 2012, on pourrait alors en déduire que son élection de 2010, davantage qu’ «accidentelle », tiendrait à une vraie évolution sociologique et électorale de fond de certains secteurs bourgeois et traditionnellement de droite de l’ouest francilien. Ce scrutin de 2012 sera donc sans doute particulièrement intéressant à suivre, dans cette circonscription, comme dans d’autres voisines qui ont le même profil, même si ces dernières ne semblent pas directement menacées, au moins à court terme, par la gauche.
Le principal candidat de droite pourrait être à nouveau l’ancien député défait, Jean-Frédéric Poisson (Parti Chrétien-Démocrate), par ailleurs premier adjoint au maire de Rambouillet, Gérard Larcher. De son côté, l’ancienne députée (de 1986 à 2007) Christine Boutin, si elle ne s’est pas retirée de la vie politique, semble avoir renoncé à revenir siéger au Palais Bourbon.
11ème circ. :
Cantons de : Saint-Cyr-l'Ecole, Trappes. Communes de : Elancourt et La Verrière (issues du canton de Maurepas), Le Mesnil-Saint-Denis (issue du canton de Chevreuse).
Malgré le rattachement de la commune du Mesnil-Saint-Denis, très marquée à droite, celle-ci ne sera pas assurée de conserver cette circonscription et le maire d’Elancourt et député sortant, Jean-Michel Fourgous (UMP), devrait avoir fort à faire pour conserver son siège, notamment en cas de poussée de la gauche au plan national.
Il pourrait, par ailleurs, être confronté à un « poids lourd » du PS, en la personne de Benoît Hamon, porte-parole de ce parti et conseiller régional.
12ème circ. :
Cantons de : Plaisir (moins la commune des Clayes-sous-Bois), Poissy-Sud. Communes de : Auteuil, Autouillet, Beynes, Boissy-sans-Avoir, Flexanville, Goupillières, Marcq, Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux, Saint-Germain-de-la-Grange, Saulx-Marchais, Thoiry, Vicq, Villiers-le-Mahieu, Villiers-Saint-Fréderic (issues du canton de Montfort-L'Amaury). Commune de Poissy (partie comprise dans le canton de Poissy-Nord).
La nouvelle configuration de cette circonscription ne devrait pas forcément être défavorable à son député sortant et conseiller régional, David Douillet (UMP), qui en est l’élu depuis octobre 2009. Sa réélection éventuelle pourrait lui servir de marchepied pour la conquête de la mairie de Poissy à l’occasion des élections municipales de 2014.
- en 1988, 3 élus pour la gauche et 9 pour la droite,
- en 1993, les 12 élus étaient de droite,
- en 1997, 2 élus pour la gauche et 10 pour la droite,
- en 2002 et en 2007, les 12 élus étaient de droite, avant que celle-ci perde un siège au profit d’Europe Ecologie lors de l’élection partielle de juillet 2010.
En 2012, si le département de l’ouest de la grande couronne francilienne enverra toujours 12 représentants au Palais Bourbon, sept de ses circonscriptions ont néanmoins vu leurs contours modifiés à l’occasion du redécoupage opéré en 2009 :
- la 1ère circonscription (député actuel : Etienne Pinte, UMP) récupère une partie du canton de Versailles-Sud, jusqu’à présent rattaché dans sa totalité à la 2ème circonscription et perd celui de Viroflay, au profit de cette même 2ème circonscription ; il comprend, par ailleurs, toujours les cantons de Montigny-le-Bretonneux, Versailles-Nord et Versailles-Nord-Ouest,
- la 2ème circonscription (député actuel : Yves Vandewalle, UMP, qui siège en qualité de suppléant de Valérie Pécresse depuis que celle-ci est membre du gouvernement) perd donc une partie du canton de Versailles-Sud (au profit de la 1ère circonscription) ainsi que la commune du Mesnil-Saint-Denis (qui se voit rattachée à la 11ème circonscription), gagne le canton de Viroflay (issu de la 1ère circonscription) et comprend toujours le canton de Vélizy-Villacoublay ainsi que la partie restante de celui de Versailles-Sud et le canton de Chevreuse (moins désormais la commune du Mesnil-Saint-Denis),
- la 11ème circonscription (député actuel : Jean-Michel Fourgous, UMP) gagne la commune du Mesnil-Saint-Denis (issue de la 2ème circonscription) et reste également constituée des cantons de Saint-Cyr-l'Ecole et Trappes et des communes d’Elancourt et La Verrière,
- la 3ème circonscription (député actuel : Christian Blanc, Nouveau Centre) gagne la commune des Clayes-sous-Bois (jusqu’ici comprise dans la 12ème circonscription) et garde les cantons de La Celle-Saint-Cloud, Le Chesnay et Saint-Nom-la-Bretèche,
- la 12ème circonscription (député actuel : David Douillet, UMP) perd donc la commune des Clayes-sous-Bois (rattachée à la 3ème circonscription) ainsi que les communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine (qui rejoignent la 6ème circonscription), gagne celles d’Auteuil, Autouillet, Beynes, Boissy-sans-Avoir, Flexanville, Goupillières, Marcq, Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux, Saint-Germain-de-la-Grange, Saulx-Marchais, Thoiry, Vicq, Villiers-le-Mahieu et Villiers-Saint-Frédéric (issues de la 10ème circonscription) et conserve les cantons de Poissy-Sud, Plaisir (moins donc la commune des Clayes-sous-Bois) ainsi que la partie de la commune de Poissy comprise dans le canton de Poissy-Nord,
- la 6ème circonscription (député actuel : Pierre Morange, UMP) gagne donc les communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine (issues de la 12ème circonscription) et reste également constituée des cantons du Pecq, Saint-Germain-en-Laye-Nord et Saint-Germain-en-Laye-Sud,
- la 10ème circonscription (députée actuelle : Anny Poursinoff, Les Verts-Europe Ecologie) se voit donc amputée des communes d’Auteuil, Autouillet, Beynes, Boissy-sans-Avoir, Flexanville, Goupillières, Marcq, Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux, Saint-Germain-de-la-Grange, Saulx-Marchais, Thoiry, Vicq, Villiers-le-Mahieu et Villiers-Saint-Frédéric (désormais rattachées à la 12ème circonscription) et reste constituée des cantons de Rambouillet, Saint-Arnoult-en-Yvelines, Maurepas (moins les communes d'Elancourt et de La Verrière) et de ce qu’il reste de celui de Monfort-l'Amaury.
Cinq circonscriptions demeurent strictement identiques à ce qu’elles étaient lors du précédent découpage de 1986 : la 4ème (député actuel : Pierre Lequiller, UMP), la 5ème (député actuel : Jacques Myard, UMP), la 7ème (député actuel : Arnaud Richard, UMP), la 8ème (députée actuelle : Cécile Dumoulin, UMP) et la 9ème (députée actuelle : Sophie Primas, UMP).
L’état des lieux qu’on peut dresser, au jour d’aujourd’hui, pour 2012, est le suivant :
1ère circ. :
Cantons de : Montigny-le-Bretonneux, Versailles-Nord, Versailles-Nord-Ouest, Versailles-Sud (partie située, depuis la limite du canton de Montigny-le-Bretonneux, à l'ouest d'une ligne définie par l'axe des voies ci-après : route de la Minière, axe prolongeant la route de la Minière jusqu'à la ligne de chemin de fer vers Paris, axe de l'allée des Matelots, allée des Matelots jusqu'à la limite du canton de Versailles- Nord-Ouest).
La nouvelle configuration de cette circonscription ne devrait pas modifier son équilibre électoral et aura surtout pour effet de la « versailliser » davantage. Si celle-ci est acquise à la droite et devrait le rester, il faut toutefois noter que son député Etienne Pinte (UMP) n’avait été réélu « que » par 57,70 % des suffrages exprimés, au second tour de 2007 face à la gauche, contre 65,01 % lors du second tour de 2002. Fallait-il y voir là une manifestation de mécontentement de la part d’une partie de l’électorat de droite de cette circonscription à l’encontre d’un élu qui s’est parfois illustré par des prises de position assez iconoclastes au sein de son propre camp ou, au contraire, le signe d’une boboïsation d’une partie de l’électorat versaillais à l’instar de celui de Rambouillet, par exemple ?
Lors du premier tour de 2007, le candidat du MPF, Jacques Roze, n’obtenait que 4,52 % des suffrages exprimés dans cette circonscription tandis qu’au second tour des dernières élections régionales et toujours dans sa configuration de 1986, la liste Huchon parvenait à un score de 46,73 %. Il sera donc intéressant de voir si la gauche progresse encore dans ce secteur ou si elle parvient au moins à se maintenir à ce niveau.
La principale inconnue devrait toutefois résider dans l’attitude du député sortant. Représentant la circonscription sans discontinuer depuis 1978 (après avoir été député de la Seine-et-Marne de 1973 à 1978, en qualité de suppléant d’Alain Peyrefitte, alors nommé au gouvernement), Etienne Pinte sera âgé de 73 ans en 2012. En 2008, il avait renoncé à solliciter un troisième mandat à la mairie de Versailles et avait soutenu celui qui était alors son adjoint, le conseiller général du canton de Versailles-Nord-Ouest, Bertrand Devys, qui n’avait pas été élu. Alors qu’il n’a désormais plus aucun autre mandat, sera-t-il à nouveau candidat à la députation ou se retirera-t-il ?
2ème circ. :
Cantons de : Chevreuse (moins la commune du Mesnil-Saint-Denis), Vélizy-Villacoublay, Versailles-Sud (partie non comprise dans la 1ère circonscription), Viroflay.
La commune du Mesnil-Saint-Denis, très favorable à la droite, ne fera plus partie de la circonscription, mais elle ne compte que 6 500 habitants.
L’actuelle ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche et conseillère régionale, Valérie Pécresse (UMP), repartira favorite.
Son suppléant, Yves Vandewalle, qui la remplace au Palais Bourbon depuis juillet 2007, est également conseiller général du canton de Chevreuse et conseiller municipal de Lévis-Saint-Nom (dont il a été maire de 1989 à 2008).
3ème circ. :
Cantons de : La Celle-Saint-Cloud, Le Chesnay, Saint-Nom-la-Bretèche. Commune de : Les Clayes-sous-Bois.
Si le rattachement de la commune des Clayes-sous-Bois devrait renforcer la gauche dans cette circonscription, cela ne sera sans doute pas suffisant pour inquiéter la droite qui devrait la conserver sans trop de difficultés.
Après ses déconvenues ministérielles et son échec à conquérir la commune du Chesnay lors des élections municipales de 2008, il est possible que le député sortant, Christian Blanc (Nouveau Centre), qui sera alors âgé de 70 ans, ne sollicite pas un nouveau mandat.
Le maire du Chesnay depuis 1989, Philippe Brillault (vainqueur de Christian Blanc en 2008), qui a rejoint Debout la République à l’occasion des dernières élections régionales et qui est très régulièrement candidat à la députation dans cette circonscription, devrait l’être à nouveau.
L’actuelle secrétaire d’Etat au commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, avait été députée de la circonscription de 1997 à 2002, avant de démissionner pour prendre la présidence de la RATP. Si Christian Blanc (qui lui avait succédé à l’Assemblée nationale à l’occasion d’une élection législative partielle) ne se représentait pas, pourrait-on imaginer que cette dernière soit de nouveau candidate, soutenue par le Nouveau Centre (et l’UMP) ?
4ème circ. :
Cantons de : Chatou, Houilles, Marly-le-Roi.
Le conseiller général du canton de Marly-le-Roi, ancien maire de Louveciennes (de 1985 à 2001) et député sortant (élu sans discontinuer depuis 1988), Pierre Lequiller (UMP), ne devrait pas être inquiété s’il se représente.
5ème circ. :
Cantons de Maisons-Laffitte, Sartrouville, Le Vésinet.
Le maire de Maisons-Laffitte et député sortant (élu depuis 1993), Jacques Myard (UMP), fera figure de favori s’il est à nouveau candidat.
6ème circ. :
Cantons de : Le Pecq, Saint-Germain-en-Laye-Nord, Saint-Germain-en-Laye-Sud. Communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine.
Le rattachement des communes de Carrières-sous-Poissy, Médan et Villennes-sur-Seine devrait peu modifier l’équilibre électoral de cette circonscription qui restera largement favorable à la droite.
Le maire de Chambourcy et député sortant, Pierre Morange (UMP), devrait donc repartir favori.
Avec le redécoupage, la gauche devrait toutefois avoir désormais un chef de file clairement identifié dans cette circonscription, en la personne d’Eddie Aït (PRG), maire de Carrières-sous-Poissy depuis 2008 et conseiller régional.
7ème circ. :
Cantons de: Andrésy, Conflans-Sainte-Honorine, Meulan-en-Yvelines (moins les communes des Mureaux et de Chapet), Triel-sur-Seine.
La circonscription est à droite depuis 1993, mais le retrait de Pierre Cardo (tombeur de Michel Rocard cette année-là) au mois de juin dernier, un an après qu’il ait abandonné sa mairie de Chanteloup-les-Vignes, pourrait fragiliser celle-ci, notamment si le contexte national était favorable à la gauche en 2012. La réélection éventuelle du député sortant Arnaud Richard (UMP), ancien suppléant et successeur de Pierre Cardo, qui est également conseiller municipal d’opposition à Meulan-en-Yvelines, ne devrait donc pas être une simple formalité.
Les candidats du PS étaient Philippe Esnol, conseiller général et maire de Conflans-Sainte-Honorine, en 2002, puis Estelle Rodes, conseillère municipale de Chanteloup-les-Vignes et première secrétaire fédérale des Yvelines du parti de la rue de Solférino, en 2007.
8ème circ. :
Cantons de: Limay, Mantes-la-Jolie, Mantes-la-Ville.
Pierre Bédier n’avait conservé cette circonscription, pour la droite, qu’avec 470 voix d’avance (50,67 % des suffrages exprimés) sur la candidate du PS, Françoise Descamps Crosnier, conseillère régionale et maire de Rosny-sur-Seine, lors du second tour de 2007. En avril 2009 et alors qu’il devait être condamné à une peine de privation de ses droits civiques (entraînant son inéligibilité) un mois plus tard, il avait, pour éviter la tenue d’une élection législative partielle et par le subterfuge d’une mission parlementaire prolongée au-delà de six mois, cédé son siège à sa suppléante, Cécile Dumoulin (UMP), qui est également première adjointe au maire de Mantes-la-Jolie. Dans ce contexte, cette dernière devrait avoir fort à faire pour être éventuellement réélue en 2012.
9ème circ. :
Cantons de: Aubergenville, Bonnières-sur-Seine, Guerville, Houdan. Communes de : Les Mureaux, Chapet.
La circonscription est à droite depuis 1988 et devrait, a priori, le rester. La députée sortante, Sophie Primas (UMP), qui a succédé à Henri Cuq, décédé au mois de juin dernier, et qui est également adjointe au maire d’Aubergenville, aura toutefois à se faire élire sur son propre nom si elle se représente.
10ème circ. :
Cantons de : Maurepas (moins les communes d'Elancourt et La Verrière), Monfort-l'Amaury (partie non comprise dans la 12ème circonscription), Rambouillet, Saint-Arnoult-en-Yvelines.
Même en cas de victoire de gauche au plan national, la députée sortante, Anny Poursinoff (Europe Ecologie), devrait avoir fort à faire pour conserver son siège et ce, d’autant plus que la nouvelle configuration de la circonscription ne la sert pas. Sur les 15 communes perdues par la circonscription, elle avait en effet obtenu 2 233 voix le 11 juillet dernier (lors du second tour de l’élection législative partielle qui avait vu sa victoire) contre 1 824 voix à son adversaire de droite. Alors que sur l’ensemble de la circonscription, elle avait obtenu 15 109 voix contre 14 104 voix à ce dernier (soit une avance de 1 005 voix), le rapport n’aurait plus été que de 12 876 voix en sa faveur contre 12 280 voix (soit 596 voix d’avance) avec le redécoupage, alors qu’il fait peu de doute que la majorité des quelques 70 % d’abstentionnistes étaient plutôt des électeurs de droite.
Si, dans ces conditions, Anny Poursinoff parvenait à se faire réélire en 2012, on pourrait alors en déduire que son élection de 2010, davantage qu’ «accidentelle », tiendrait à une vraie évolution sociologique et électorale de fond de certains secteurs bourgeois et traditionnellement de droite de l’ouest francilien. Ce scrutin de 2012 sera donc sans doute particulièrement intéressant à suivre, dans cette circonscription, comme dans d’autres voisines qui ont le même profil, même si ces dernières ne semblent pas directement menacées, au moins à court terme, par la gauche.
Le principal candidat de droite pourrait être à nouveau l’ancien député défait, Jean-Frédéric Poisson (Parti Chrétien-Démocrate), par ailleurs premier adjoint au maire de Rambouillet, Gérard Larcher. De son côté, l’ancienne députée (de 1986 à 2007) Christine Boutin, si elle ne s’est pas retirée de la vie politique, semble avoir renoncé à revenir siéger au Palais Bourbon.
11ème circ. :
Cantons de : Saint-Cyr-l'Ecole, Trappes. Communes de : Elancourt et La Verrière (issues du canton de Maurepas), Le Mesnil-Saint-Denis (issue du canton de Chevreuse).
Malgré le rattachement de la commune du Mesnil-Saint-Denis, très marquée à droite, celle-ci ne sera pas assurée de conserver cette circonscription et le maire d’Elancourt et député sortant, Jean-Michel Fourgous (UMP), devrait avoir fort à faire pour conserver son siège, notamment en cas de poussée de la gauche au plan national.
Il pourrait, par ailleurs, être confronté à un « poids lourd » du PS, en la personne de Benoît Hamon, porte-parole de ce parti et conseiller régional.
12ème circ. :
Cantons de : Plaisir (moins la commune des Clayes-sous-Bois), Poissy-Sud. Communes de : Auteuil, Autouillet, Beynes, Boissy-sans-Avoir, Flexanville, Goupillières, Marcq, Neauphle-le-Château, Neauphle-le-Vieux, Saint-Germain-de-la-Grange, Saulx-Marchais, Thoiry, Vicq, Villiers-le-Mahieu, Villiers-Saint-Fréderic (issues du canton de Montfort-L'Amaury). Commune de Poissy (partie comprise dans le canton de Poissy-Nord).
La nouvelle configuration de cette circonscription ne devrait pas forcément être défavorable à son député sortant et conseiller régional, David Douillet (UMP), qui en est l’élu depuis octobre 2009. Sa réélection éventuelle pourrait lui servir de marchepied pour la conquête de la mairie de Poissy à l’occasion des élections municipales de 2014.