Les législatives à Mayotte
Posté: Mer 28 Déc 2011 00:29
L'archipel de Mayotte, du fait du dynamisme démographique de ce nouveau département français, va passer d'un à deux députés à l'Assemblée Nationale.
Le siège est pour le moment occupé par Abdelatifou Aly qui, candidat sans étiquette affirmée lors de l'élection législative de 2007, s'est finalement rapproché du Modem et de François Bayrou, ce qui l'a amené à siéger, durant cette législature, au sein des non inscrits.
C'est que l'histoire politique de l'archipel est marquée par deux mouvements politiques principaux : d'une part, le Mouvement Populaire Mahorais (proche du RPR lors de la partition de l'Union des Comores en 1976), dont l'un des chefs historiques fut Younoussa Bamana, ancien député de l'archipel qui créera en 1999, sous une expérience gouvernementale de gauche, un nouveau parti, le Mouvement Départementaliste Mahorais, plus proche de la mouvance centriste.
La gauche mahoraise a connu un développement relativement récent, à partir du mouvement syndical notamment, et après bien après l'élection surprise du radical de gauche Jean François Hory en qualité de député de Mayotte en 1981.
A l'époque, Mayotte avait eu un comportement politique complexe : elle avait voté à 90 % pour Giscard d'Estaing, après avoir plutôt voté Chirac au premier tour le 10 mai 1981 avant de voter à plus de 72 % le 14 juin suivant pour Jean François Hory.
L'évolution de l'archipel est aussi liée à un autre processus.
S'étant maintenue au sein de la République française, contre la déclaration d'indépendance des Comores, dont les trois autres îles sont devenues la République fédérale islamique des Comores, Mayotte a connu, comme le reste de l'archipel, l'exode d'une partie non négligeable de ses habitants, notamment des jeunes, venus travailler en métropole et singulièrement dans les services de la Ville de Paris.
Cette situation a sans doute modifié l'image que les Mahorais se faisaient de la métropole, tandis que le temps passant, avec la hausse de la population de l'archipel, les aspirations de la population ont profondément changé, mettant également en cause l'équilibre fondé sur l'application du droit coutumier, ici appelé « justice cadiale ».
La démographie mahoraise trouve aussi son dynamisme dans la poursuite de l'immigration interne aux Comores (on estime entre 50 et 60 000 le nombre de Comoriens vivant à Mayotte), tandis que la progression annuelle de la population se situe encore aujourd'hui entre 3,5 et 4 % l'an.
Ainsi, Mayotte comptait moins de 48 000 habitants peu avant l'indépendance des Comores et l'archipel compte aujourd'hui plus de 186 000 résidents.
Ainsi, Mamoudzou, principale commune de l'archipel, est passé entre 1990 et 2007, de 20 000 à plus de 53 000 habitants...
La jeunesse de la population est telle que l'âge médian de la population est tout simplement de … 17 ans.
Les 17 communes de l'archipel sont, pour deux d'entre elles, situées sur la Petite Terre (il s'agit de Dzaoudzi et Pamandzi ) tandis que les quinze autres se situent sur Grande Terre.
Nous allons voir dans un second message ce qu'il en est du découpage électoral de l'archipel.
Le siège est pour le moment occupé par Abdelatifou Aly qui, candidat sans étiquette affirmée lors de l'élection législative de 2007, s'est finalement rapproché du Modem et de François Bayrou, ce qui l'a amené à siéger, durant cette législature, au sein des non inscrits.
C'est que l'histoire politique de l'archipel est marquée par deux mouvements politiques principaux : d'une part, le Mouvement Populaire Mahorais (proche du RPR lors de la partition de l'Union des Comores en 1976), dont l'un des chefs historiques fut Younoussa Bamana, ancien député de l'archipel qui créera en 1999, sous une expérience gouvernementale de gauche, un nouveau parti, le Mouvement Départementaliste Mahorais, plus proche de la mouvance centriste.
La gauche mahoraise a connu un développement relativement récent, à partir du mouvement syndical notamment, et après bien après l'élection surprise du radical de gauche Jean François Hory en qualité de député de Mayotte en 1981.
A l'époque, Mayotte avait eu un comportement politique complexe : elle avait voté à 90 % pour Giscard d'Estaing, après avoir plutôt voté Chirac au premier tour le 10 mai 1981 avant de voter à plus de 72 % le 14 juin suivant pour Jean François Hory.
L'évolution de l'archipel est aussi liée à un autre processus.
S'étant maintenue au sein de la République française, contre la déclaration d'indépendance des Comores, dont les trois autres îles sont devenues la République fédérale islamique des Comores, Mayotte a connu, comme le reste de l'archipel, l'exode d'une partie non négligeable de ses habitants, notamment des jeunes, venus travailler en métropole et singulièrement dans les services de la Ville de Paris.
Cette situation a sans doute modifié l'image que les Mahorais se faisaient de la métropole, tandis que le temps passant, avec la hausse de la population de l'archipel, les aspirations de la population ont profondément changé, mettant également en cause l'équilibre fondé sur l'application du droit coutumier, ici appelé « justice cadiale ».
La démographie mahoraise trouve aussi son dynamisme dans la poursuite de l'immigration interne aux Comores (on estime entre 50 et 60 000 le nombre de Comoriens vivant à Mayotte), tandis que la progression annuelle de la population se situe encore aujourd'hui entre 3,5 et 4 % l'an.
Ainsi, Mayotte comptait moins de 48 000 habitants peu avant l'indépendance des Comores et l'archipel compte aujourd'hui plus de 186 000 résidents.
Ainsi, Mamoudzou, principale commune de l'archipel, est passé entre 1990 et 2007, de 20 000 à plus de 53 000 habitants...
La jeunesse de la population est telle que l'âge médian de la population est tout simplement de … 17 ans.
Les 17 communes de l'archipel sont, pour deux d'entre elles, situées sur la Petite Terre (il s'agit de Dzaoudzi et Pamandzi ) tandis que les quinze autres se situent sur Grande Terre.
Nous allons voir dans un second message ce qu'il en est du découpage électoral de l'archipel.