Les législatives dans l'Eure-et-Loir
Posté: Dim 25 Déc 2011 18:14
La droite a tendance à maintenir correctement ses positions dans le département de l’Eure-et-Loir où elle détient actuellement les 4 sièges de députés, 19 des 29 sièges de conseillers généraux (elle a même conforté son avance d’un siège supplémentaire avec la reconquête du canton de Chartres-Sud-Ouest lors des dernières élections cantonales) et les deux villes de plus de 30 000 habitants (Chartres et Dreux). A contre-courant des résultats nationaux, elle parvenait également à faire progresser son score, lors du second tour des élections régionales de 2010 par rapport à celui de 2004, en obtenant 39,20 % des suffrages exprimés contre 34,91 % six ans plus tôt.
En ce qui concerne sa représentation au Palais Bourbon, les tendances nationales ont cependant eu, au moins jusqu’à présent, des effets dans ce département puisque deux de ses trois députés étaient socialistes en 1981 tandis qu’en 1988 et en 1997, la gauche détenait deux puis trois sièges de députés sur quatre.
On peut aussi rappeler que le FN a fortement marqué l’histoire électorale de l’Eure-et-Loir au cours de ces trente dernières années. Ses 16,72 % des suffrages exprimés obtenus lors du premier tour de l’élection municipale partielle de Dreux, en septembre 1983, avaient symbolisé le point de départ de l’ascension de ce parti au niveau national tandis que Marie-France Stirbois parvenait à se faire élire députée de la 2ème circonscription, lors d’une élection législative partielle, en décembre 1989, et conseillère générale du canton de Dreux-Ouest à l’occasion des élections cantonales de mars 1994. Depuis le début des années 2000 et le départ de Marie-France Stirbois (décédée en 2006) dans les Alpes-Maritimes, les scores du FN sont toutefois en reflux dans ce département.
L'Eure-et-Loir n’a pas été concerné par le redécoupage de 2009 et conserve donc ses quatre circonscriptions issues du découpage de 1986.
Les choses se présentent de la manière suivante pour le scrutin du mois de juin prochain.
1ère circonscription :
Cantons de Chartres-Nord-Est, Chartres-Sud-Est, Chartres-Sud-Ouest, Maintenon et Nogent-le-Roi
Le sortant, Jean-Pierre Gorges (UMP), maire de Chartres depuis mars 2001, avait conquis la circonscription en juin 2002 et été réélu en juin 2007, avec 59 voix d’avance, au second tour, sur son adversaire du PS, Françoise Vallet. Ce dernier scrutin avait alors été annulé. Lors de l’élection législative partielle qui suivit, en janvier et février 2008, Jean-Pierre Gorges avait perdu son siège face à Françoise Vallet. Bien qu’élue avec cette fois 4 000 voix d’avance, toujours au second tour, l'élection de cette dernière avait elle aussi été annulée en même temps que la nouvelle députée était déclarée inéligible pour un an. Lors d’une nouvelle élection législative partielle, en septembre 2008, Jean-Pierre Gorges avait repris son siège, avec une avance d’un peu plus de 500 voix, au second tour, sur son nouvel adversaire du PS, David Lebon.
Jean-Pierre Gorges, qui sera à nouveau candidat, retrouvera face à lui David Lebon qui a obtenu l’investiture du PS. Ce dernier, ancien président du MJS, est conseiller municipal de Chartres.
Le scrutin de 2012 sera encore très incertain dans cette circonscription qui peut rebasculer à gauche.
2ème circonscription :
Cantons d’Anet, Brézolles, Châteauneuf-en-Thymerais, Dreux-Est, Dreux-Ouest, Dreux-Sud, La Ferté-Vidame et Senonches
Le sortant, Gérard Hamel (UMP), élu depuis mars 1993 et qui est également maire de Dreux, ne se représentera pas. C’est Olivier Marleix (fils d’Alain Marleix), conseiller général et maire d’Anet, qui sera le candidat de l’UMP.
Son adversaire du PS sera Gisèle Boullais, qui est conseillère municipale de Dreux.
La droite semble bien placée pour conserver cette circonscription qui n’a jamais eu de député de gauche depuis 1988.
3ème circonscription :
Cantons d’Authon-du-Perche, Courville-sur-Eure, Illiers-Combray, La Loupe, Lucé, Mainvilliers, Nogent-le-Rotrou et Thiron
En juin 2007, Laure de La Raudière (UMP) avait repris, pour la droite, cette circonscription au maire radical de gauche de Nogent-le-Rotrou et ancien secrétaire d’Etat du gouvernement Jospin, François Huwart (qui avait lui-même retrouvé son siège de député, perdu en 2002, lors d’une élection législative partielle en mars 2003). Egalement conseillère régionale et adjointe au maire de Saint-Denis-des-Puits (122 habitants), elle briguera un second mandat de députée.
Dans le cadre des accords nationaux entre ces deux partis, le PS a de nouveau laissé cette circonscription au PRG. Si François Huwart n’est pas une nouvelle fois candidat, le PRG pourrait présenter Emmanuel Lecomte, maire de Lucé depuis mars 2008 après avoir conquis cette commune sur la droite… ou Harold Huwart (fils de François Huwart et petit-fils de Robert Huwart, qui fut lui aussi maire de Nogent-le-Rotrou de 1965 à sa mort en 1987), président de la fédération départementale du PRG et membre de l’équipe de campagne de François Hollande.
Cette circonscription pourrait être reprise par la gauche dans moins de six mois.
4ème circonscription :
Cantons d’Auneau, Bonneval, Brou, Châteaudun, Cloyes-sur-le-Loir, Janville, Orgères-en-Beauce et Voves
Le sortant, Philippe Vigier (NC), qui est également conseiller régional et maire de Cloyes-sur-le-Loir, devrait se représenter. En juin 2007, il avait été élu dès le premier tour avec 57,12 % des suffrages exprimés, succédant à Alain Venot (UMP), alors encore maire de Châteaudun, qui ne sollicitait pas sa réélection comme député après un seul mandat.
Le PS ne présentera pas de candidat dans cette circonscription, celle-ci ayant été réservée à EELV dans le cadre des accords nationaux entre ces deux partis. Le conseiller régional Karim Laanaya sera le candidat d’EELV.
Cette circonscription avait déjà élu une députée verte en juin 1997, en la personne de Marie-Hélène Aubert qui avait battu par surprise le sortant (UDF-PR) Maurice Dousset, aujourd’hui décédé, alors également président du conseil régional du Centre.
Même si rien n’est forcément à exclure, la reprise de cette circonscription par EELV, au mois de juin prochain, n’apparaît pas, à ce jour, comme étant l’hypothèse la plus probable.
En ce qui concerne sa représentation au Palais Bourbon, les tendances nationales ont cependant eu, au moins jusqu’à présent, des effets dans ce département puisque deux de ses trois députés étaient socialistes en 1981 tandis qu’en 1988 et en 1997, la gauche détenait deux puis trois sièges de députés sur quatre.
On peut aussi rappeler que le FN a fortement marqué l’histoire électorale de l’Eure-et-Loir au cours de ces trente dernières années. Ses 16,72 % des suffrages exprimés obtenus lors du premier tour de l’élection municipale partielle de Dreux, en septembre 1983, avaient symbolisé le point de départ de l’ascension de ce parti au niveau national tandis que Marie-France Stirbois parvenait à se faire élire députée de la 2ème circonscription, lors d’une élection législative partielle, en décembre 1989, et conseillère générale du canton de Dreux-Ouest à l’occasion des élections cantonales de mars 1994. Depuis le début des années 2000 et le départ de Marie-France Stirbois (décédée en 2006) dans les Alpes-Maritimes, les scores du FN sont toutefois en reflux dans ce département.
L'Eure-et-Loir n’a pas été concerné par le redécoupage de 2009 et conserve donc ses quatre circonscriptions issues du découpage de 1986.
Les choses se présentent de la manière suivante pour le scrutin du mois de juin prochain.
1ère circonscription :
Cantons de Chartres-Nord-Est, Chartres-Sud-Est, Chartres-Sud-Ouest, Maintenon et Nogent-le-Roi
Le sortant, Jean-Pierre Gorges (UMP), maire de Chartres depuis mars 2001, avait conquis la circonscription en juin 2002 et été réélu en juin 2007, avec 59 voix d’avance, au second tour, sur son adversaire du PS, Françoise Vallet. Ce dernier scrutin avait alors été annulé. Lors de l’élection législative partielle qui suivit, en janvier et février 2008, Jean-Pierre Gorges avait perdu son siège face à Françoise Vallet. Bien qu’élue avec cette fois 4 000 voix d’avance, toujours au second tour, l'élection de cette dernière avait elle aussi été annulée en même temps que la nouvelle députée était déclarée inéligible pour un an. Lors d’une nouvelle élection législative partielle, en septembre 2008, Jean-Pierre Gorges avait repris son siège, avec une avance d’un peu plus de 500 voix, au second tour, sur son nouvel adversaire du PS, David Lebon.
Jean-Pierre Gorges, qui sera à nouveau candidat, retrouvera face à lui David Lebon qui a obtenu l’investiture du PS. Ce dernier, ancien président du MJS, est conseiller municipal de Chartres.
Le scrutin de 2012 sera encore très incertain dans cette circonscription qui peut rebasculer à gauche.
2ème circonscription :
Cantons d’Anet, Brézolles, Châteauneuf-en-Thymerais, Dreux-Est, Dreux-Ouest, Dreux-Sud, La Ferté-Vidame et Senonches
Le sortant, Gérard Hamel (UMP), élu depuis mars 1993 et qui est également maire de Dreux, ne se représentera pas. C’est Olivier Marleix (fils d’Alain Marleix), conseiller général et maire d’Anet, qui sera le candidat de l’UMP.
Son adversaire du PS sera Gisèle Boullais, qui est conseillère municipale de Dreux.
La droite semble bien placée pour conserver cette circonscription qui n’a jamais eu de député de gauche depuis 1988.
3ème circonscription :
Cantons d’Authon-du-Perche, Courville-sur-Eure, Illiers-Combray, La Loupe, Lucé, Mainvilliers, Nogent-le-Rotrou et Thiron
En juin 2007, Laure de La Raudière (UMP) avait repris, pour la droite, cette circonscription au maire radical de gauche de Nogent-le-Rotrou et ancien secrétaire d’Etat du gouvernement Jospin, François Huwart (qui avait lui-même retrouvé son siège de député, perdu en 2002, lors d’une élection législative partielle en mars 2003). Egalement conseillère régionale et adjointe au maire de Saint-Denis-des-Puits (122 habitants), elle briguera un second mandat de députée.
Dans le cadre des accords nationaux entre ces deux partis, le PS a de nouveau laissé cette circonscription au PRG. Si François Huwart n’est pas une nouvelle fois candidat, le PRG pourrait présenter Emmanuel Lecomte, maire de Lucé depuis mars 2008 après avoir conquis cette commune sur la droite… ou Harold Huwart (fils de François Huwart et petit-fils de Robert Huwart, qui fut lui aussi maire de Nogent-le-Rotrou de 1965 à sa mort en 1987), président de la fédération départementale du PRG et membre de l’équipe de campagne de François Hollande.
Cette circonscription pourrait être reprise par la gauche dans moins de six mois.
4ème circonscription :
Cantons d’Auneau, Bonneval, Brou, Châteaudun, Cloyes-sur-le-Loir, Janville, Orgères-en-Beauce et Voves
Le sortant, Philippe Vigier (NC), qui est également conseiller régional et maire de Cloyes-sur-le-Loir, devrait se représenter. En juin 2007, il avait été élu dès le premier tour avec 57,12 % des suffrages exprimés, succédant à Alain Venot (UMP), alors encore maire de Châteaudun, qui ne sollicitait pas sa réélection comme député après un seul mandat.
Le PS ne présentera pas de candidat dans cette circonscription, celle-ci ayant été réservée à EELV dans le cadre des accords nationaux entre ces deux partis. Le conseiller régional Karim Laanaya sera le candidat d’EELV.
Cette circonscription avait déjà élu une députée verte en juin 1997, en la personne de Marie-Hélène Aubert qui avait battu par surprise le sortant (UDF-PR) Maurice Dousset, aujourd’hui décédé, alors également président du conseil régional du Centre.
Même si rien n’est forcément à exclure, la reprise de cette circonscription par EELV, au mois de juin prochain, n’apparaît pas, à ce jour, comme étant l’hypothèse la plus probable.