Les législatives en Haute-Marne
Posté: Dim 18 Déc 2011 23:29
Dans ce département rural qui connaît l'un des reculs démographiques les plus inquiétants de France (passant de 210 000 habitants en 1982 à 186500 en 2006), la droite est largement dominante depuis toujours au conseil général et a la totalité des parlementaires depuis 2002. On ne peut qu'être impressionné par l'évolution politique d'un département qui votait Mitterrand en 1981 et 1988, mais accorde 59,14% des suffrages à Sarkozy (après un 1e tour où le Pen a atteint 17%).
La gauche a depuis 1958 eu deux députés : Guy Chanfrault (PS) de 1981 à 1993 dans la circonscription de Saint-Dizier puis le maire DVG de Chaumont Jean-Claude Daniel qui a battu Chatel, dauphin du sortant, en 1997 avant de se retirer en 2002.
La gauche n'a désormais aucun point d'appui important, ayant perdu les mairies de Chaumont et Langres en 2008, à rebours de la tendance nationale. Elle n'a plus que les mairies de Wassy (PS, 3300 habitants) et Bettancourt-la-Ferrée (PC, 1900 habitants) parmi les 10 principales villes, même si le maire de Chalindrey a soutenu le PS aux dernières cantonales. Au conseil général, elle dispose de 9 cantons sur 32, auxquels on peut rajouter celui du Modem qui siège dans l'opposition à Val-de-Meuse, un record historique.
Le redécoupage ne concerne pas le département.
La 1e circonscription est composée des cantons d'Arc-en-Barrois, Auberive (UMP depuis 2011 avec 29 voix d'avance sur le Modem), Bourbonne-les-Bains, Bourmont (PS), Châteauvillain, Chaumont Nord et Sud, Clefmont, Fayl-la-Forêt, Laferté-sur-Amance (DVG depuis 2008, élu de 12 voix), Langres (PS/PRG depuis 2011), Longeau-Percey (PS, élu grâce au soutien d'élus de droite), Neuilly-l'Evêque, Nogent, Prauthoy, Terre-Natale et Val-de-Meuse (Modem d'opposition).
Luc Chatel s'est imposé au 1e tour de 2007 avec 53,88% face à l'adjointe PS de Chaumont Sylvie Cotillot, 2e avec 20,17% (déjà battue en 2002). Comme beaucoup d'autres, il devra passer par un second tour en 2012, mais sans triangulaire je pense, le FN tournant davantage autour de 14% au 1e tour des régionales.
La 2e circonscription est composée des cantons d'Andelot-Blancheville, Blaiserives, Chevillon, Doulaincourt-Saucourt, Joinville, Juzennecourt, Montier-en-Der (DVG SE depuis 2011), Poissons, Saint-Blin-Semilly, Saint-Dizier Centre, Nord-Est (PC), Ouest et Sud-Est (PC), Vignory (PS) et Wassy (DVG SE).
François Cornut-Gentille (54 ans en 2012), maire de Saint-Dizier depuis 1995 et député depuis 1993, a été réélu en triangulaire avec le FN en 1997, en duel face au FN en 2002 (le PS ayant été devancé de 88 voix au 1e tour) et au 1e tour en 2007, avec 56,30% avec un FN arrivé 2e à cause de la division de la gauche en 3 candidats principaux.
En 2012, son opposant principal de gauche n'a pas encore été investi par le PS, mais il sera facilement réélu, même si la remontée du FN (9,23% en 2007) devrait le priver d'un succès au 1e tour. Une triangulaire est envisageable, le FN dépassant les 17% au 1e tour des régionales dans la majorité des cantons (26,3 à Chevillon).
Conclusion : je ne vois pas de députés de gauche (au 2e tour des régionales, la gauche ne dépassait en triangulaire les 50% que dans le canton de Longeau-Percey et à Chaumont), mais la réélection des sortants se fera au 2e tour, contrairement à 2007, avec un FN qui pourrait devancer (au 1e tour) le candidat principal de la gauche dans la 2e circonscription, voire l'éliminer en cas de division.
La gauche a depuis 1958 eu deux députés : Guy Chanfrault (PS) de 1981 à 1993 dans la circonscription de Saint-Dizier puis le maire DVG de Chaumont Jean-Claude Daniel qui a battu Chatel, dauphin du sortant, en 1997 avant de se retirer en 2002.
La gauche n'a désormais aucun point d'appui important, ayant perdu les mairies de Chaumont et Langres en 2008, à rebours de la tendance nationale. Elle n'a plus que les mairies de Wassy (PS, 3300 habitants) et Bettancourt-la-Ferrée (PC, 1900 habitants) parmi les 10 principales villes, même si le maire de Chalindrey a soutenu le PS aux dernières cantonales. Au conseil général, elle dispose de 9 cantons sur 32, auxquels on peut rajouter celui du Modem qui siège dans l'opposition à Val-de-Meuse, un record historique.
Le redécoupage ne concerne pas le département.
La 1e circonscription est composée des cantons d'Arc-en-Barrois, Auberive (UMP depuis 2011 avec 29 voix d'avance sur le Modem), Bourbonne-les-Bains, Bourmont (PS), Châteauvillain, Chaumont Nord et Sud, Clefmont, Fayl-la-Forêt, Laferté-sur-Amance (DVG depuis 2008, élu de 12 voix), Langres (PS/PRG depuis 2011), Longeau-Percey (PS, élu grâce au soutien d'élus de droite), Neuilly-l'Evêque, Nogent, Prauthoy, Terre-Natale et Val-de-Meuse (Modem d'opposition).
Luc Chatel s'est imposé au 1e tour de 2007 avec 53,88% face à l'adjointe PS de Chaumont Sylvie Cotillot, 2e avec 20,17% (déjà battue en 2002). Comme beaucoup d'autres, il devra passer par un second tour en 2012, mais sans triangulaire je pense, le FN tournant davantage autour de 14% au 1e tour des régionales.
La 2e circonscription est composée des cantons d'Andelot-Blancheville, Blaiserives, Chevillon, Doulaincourt-Saucourt, Joinville, Juzennecourt, Montier-en-Der (DVG SE depuis 2011), Poissons, Saint-Blin-Semilly, Saint-Dizier Centre, Nord-Est (PC), Ouest et Sud-Est (PC), Vignory (PS) et Wassy (DVG SE).
François Cornut-Gentille (54 ans en 2012), maire de Saint-Dizier depuis 1995 et député depuis 1993, a été réélu en triangulaire avec le FN en 1997, en duel face au FN en 2002 (le PS ayant été devancé de 88 voix au 1e tour) et au 1e tour en 2007, avec 56,30% avec un FN arrivé 2e à cause de la division de la gauche en 3 candidats principaux.
En 2012, son opposant principal de gauche n'a pas encore été investi par le PS, mais il sera facilement réélu, même si la remontée du FN (9,23% en 2007) devrait le priver d'un succès au 1e tour. Une triangulaire est envisageable, le FN dépassant les 17% au 1e tour des régionales dans la majorité des cantons (26,3 à Chevillon).
Conclusion : je ne vois pas de députés de gauche (au 2e tour des régionales, la gauche ne dépassait en triangulaire les 50% que dans le canton de Longeau-Percey et à Chaumont), mais la réélection des sortants se fera au 2e tour, contrairement à 2007, avec un FN qui pourrait devancer (au 1e tour) le candidat principal de la gauche dans la 2e circonscription, voire l'éliminer en cas de division.