alamo a écrit:plus étonnant (et pas forcément idéal pour le FdG pour aborder une élection plus locale comme les Législatives), un nivellement du score du FdG par départements, avec un resserrement un peu partout autour de la moyenne nationale : il n'y a pas si longtemps, avec le même score national moyen, le PCF aurait fait moins de 2% en Alsace et 22% dans l'Allier.
Je me suis fait la même réflexion. Dans certaines régions où le Front de Gauche pouvait compter sur des bastions communistes, le résultat de Mélenchon n'explose pas par rapport à sa moyenne nationale : en Limousin ou Auvergne par exemple (effet Corrèze tirant les voix vers Hollande ?), mais aussi Nord-Pas de Calais (effet Marine Le Pen ? en particulier dans le 62).
Faut-il y voir aussi une réticence des appareils communistes locaux qui n'ont pas toujours suivi avec enthousiasme l'ouverture au Front de gauche et la candidature d'un ex-socialiste sous leur bannière ? A Vénissieux, citadelle orthodoxe s'il en est, Mélenchon n'atteint pas les 20% et fini presque 20 points derrière Hollande.
Finalement il réalise ses meilleurs scores sur les terres socialistes traditionnelles du sud : plus de 13% en Midi Pyrénées et Languedoc Roussillon régions où le FdG était largement sous les 10% aux dernières régionales contrairement aux 3 régions citées ci-dessus. Avec des pics en Ariège ou dans les Hautes-Pyrénées, mais aussi l'Aude et l'Héraut par exemple. Résultat symbolique de cette poussée dans ces terres : les 16% à Carmaux où le FdG pointait à 12% au premier tour des régionales.
A contrario dans ce qu'il reste de la couronne rouge de Paris, Mélenchon profite de l'implantation PCF ou apparentés en particulier dans le 93, dans une moindre mesure dans le 94 et les villes rouges du 92 telles que Malakoff ou Nanterre. Même phénomène dans les Bouches du Rhône, où il réalise un score élevé dans les villes historiquement communistes (Martigues, Aubagne…). Les 3 grands meetings qui ont marqué la campgane correspondent d'ailleurs à ces zones de force : Paris, Marseille et Toulouse.
Ce ne sont que quelques pistes de réflexion, mais à mon avis il y a à creuser les choses de ce côté-là pour analyser ce qui pourrait se passer aux législatives. Je ne suis pas certain que ces tendances soient forcément idéales pour atteindre l'objectif du FdG qui serait d'augmenter largement son nombre de députés, surtout en cas de victoire de François Hollande. En revanche, elles peuvent laisser espérer de bons reports au candidat PS le 6 mai.