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Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Mer 15 Sep 2010 18:07
de Jean-Philippe
Dans ce département, dirigé par le PS depuis 1998, l'équilibre est le même depuis 1977 avec 3 sièges pour la gauche et 2 pour la droite.

Depuis 2004, les 5 élus sont :
*Bernard Véra (60 ans), maire PCF de Briis-sous-Forges depuis 2001, élu depuis 2004
*Marie-Agnès Labarre (65 ans), maire de Vert-le-Petit (2500 habitants) entre 1995 et 2008, sénatrice depuis janvier 2010 suite à la validation de l'élection de Mélenchon comme eurodéputé. Comme lui, elle a quitté le PS fin 2008 pour le FG.
*Claire-Lise Campion (59 ans), conseillère générale PS du canton d'Étréchy depuis 1998 (maire de Bouray-sur-Juine, 2000 habitants, de 1990 à 2008), élue en 2000 suite à la nomination de Mélenchon au gouvernement
*Serge Dassault (85 ans), maire de Corbeil-Essonnes depuis 1995 (par intérim depuis 2009) et sénateur depuis 2004 (doyen du sénat depuis 2008)
*Laurent Béteille (62 ans), maire de Brunoy depuis 1977 et conseiller général de 1985 à 2001, sénateur depuis janvier 2001, réélu comme dissident en 2004.

Les 5 sortants sont en âge de se représenter, sauf Dassault, mais il semble qu'il ait envie de repartir.

Les 3 élus de gauche sont partis sur la même liste en 2004. Leur liste avait réuni 796 voix et 34,74%.
Avec les autres listes de gauche (MRC, Verts, DVG), cela fait 1077 voix et 47,01%.
La liste officielle de l'UMP avait obtenu 359 voix et 15,67%, la liste dissidente 263 voix et 11,48%. 4 autres listes de droite avaient réuni 576 voix, soit 25,14. Ces 6 listes de droite ont donc réuni 1198 voix, soit 52,29%. Les 2 listes d'extrême droite avaient obtenu 16 voix.
http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/SN2004/091/index.html

Si PS et FG partent séparés, il ne restera qu'un siège chacun, sauf si la droite est très divisée. Dans ce cas, le PS s'alliera plus facilement avec les Verts Si l'union se fait, le FG ne gardera qu'un siège, mais celui-ci devra être garanti (1e ou 2e position).

A droite, la division de 2004 risque de se reproduire : outre les deux sortants, Xavier Dugoin, maire de Mennecy, président du conseil général de 1988 à 1998, député de 1986 à 1995, sénateur de 1995 à 2001 (déchu suite à des problèmes judiciaires) voudra encore une fois reprendre son siège. Son échec de 2004 ne semble pas l'avoir refroidi. Franck Marlin, le député de sa circonscription (la 2e, Etampes-Mennecy) pourrait aussi se présenter pour le faire chuter. Ci-dessous, voici un article sur les tensions entre les deux hommes :

http://www.leparisien.fr/essonne-91/guerre-ouverte-entre-le-depute-et-le-maire-29-04-2010-903577.php

Au final, je mise sur un statu quo du rapport gauche /droite, le PS gagnant probablement un siège sur le PG.

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 09:16
de Zimmer
L'actuel président du conseil général de l'Essonne, Michel Berson, annonce son intention d'abandonner cette fonction qu'il occupe depuis 1998, pour postuler à l'investiture du PS en vue des prochaines élections sénatoriales. Aujourd'hui âgé de 65 ans, il a été député du département de 1981 à 1997.

http://www.leparisien.fr/essonne-91/michel-berson-je-passe-le-temoin-01-11-2010-1131079.php

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 10:45
de Zimmer
Dans un article en date du 25 octobre, Le Parisien.fr citait également, parmi les candidats possibles du PS aux élections sénatoriales, les noms de Claire-Lise Campion, sénatrice sortante et vice-présidente du conseil général, Francis Chouat, premier vice-président du conseil général et premier adjoint de Manuel Valls à la mairie d'Evry, et Maud Olivier, vice-présidente du conseil général et maire des Ulis.

http://www.leparisien.fr/essonne-91/au-parti-socialiste-le-bal-des-pretendants-est-ouvert-25-10-2010-1122372.php

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 11:35
de Jean-Philippe
Chouat se réservera probablement pour la présidence du conseil général. Quant à Maud Olivier, elle n'est maire des Ulis que depuis 2008 et conseillère générale depuis 2002 : le PS peut la mettre en fin de liste. Je pense donc que le PS privilégiera la sortante, sauf si celle-ci perd son canton d'Etrechy en mars prochain.

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 11:48
de Zimmer
Jean-Philippe a écrit:Chouat se réservera probablement pour la présidence du conseil général.


D'après l'article du Parisien.fr consacré à Michel Berson, il n'est pas candidat à cette fonction (voir mon message dans la rubrique consacrée aux élections cantonales).

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 12:02
de maxxx
A l'approche d'élections locales importantes en 2011 (cantonales et sénatoriales), Michel Berson rejoint Bernard Derosier et Christian Bourquin : ces 3 élus PS ont la particularité de diriger leur conseil général depuis 1998, date à laquelle ils ont tous trois repris une présidence détenue par la droite, et se retirent dans les prochains mois : les deux premiers par choix (plus ou moins forcé), le dernier pour cause d'élection à la tête d'un conseil régional.

La candidature de Michel Berson aux sénatoriales va rajouter de l'huile sur le feu dans ce département où il apparait difficile, à l'heure actuelle, de savoir qui des deux camps (droite ou gauche) remportera le 5ème siège, actuellement détenu par la gauche.

Même en cas de basculement - probable - de Corbeil-Essonne dans les prochaines semaines, la droite restera, en termes de grands électeurs, majoritaire mais d'une très courte tête (globalement, on a du 51.5-52% à droite et 48.5-48% à gauche, du fait notamment de la bonne tenue de la droite dans le sud rural du département, de son maintien dans ses fiefs urbains (Savigny-sur-Orge, Massy, Longjumeau, Draveil, Yerres, Gif-sur-Yvette, Mennecy, Etampes...) et du chassé croisé dans certaines villes entre gauche et droite (gain par la gauche de Longpont-sur-Orge, Orsay notamment mais perte de Dourdan, Saint-Michel-sur-Orge ou plus marginalement, il y a quelques mois, de Vert-le-Petit)).

Mais à l'heure actuelle, c'est la vraie pagaille : je ne vois pas comment la gauche comme la droite peuvent partir unies...

A gauche, comme l'ont noté Zimmer et Jean-Philippe, on a trois sortants : deux siégeant dans le groupe CRC (1 PG et 1 PCF) et 1 seul dans le groupe socialiste (1 PS) : un rapport inverse des élections de 2004, dû au départ du PS de Jean-Luc Mélenchon : ce départ a eu un gros impact dans son département d'élection, plusieurs élus d'importance l'ayant suivi dans sa démarche de fondation du PG (la nouvelle sénatrice Marie-Agnès Labarre, le très influent conseiller municipal de Viry-Chatillon, ancien maire-conseiller général de la ville et actuel président de l'interco, candidat régulier aux législatives (battu à chaque fois), Gabriel Amard ou les conseillers généraux Marie-Pierre Oprandi et Patrice Finel).
Les 3 sortants sont tous en âge de repartir et inutile de préciser qu'ils voudront à coup sûr rempiler. Même si deux sièges sont détenus par le groupe CRC, on ne peut pas mettre les deux élus dans le même panier : Bernard Vera est une figure du PC local, il termine son premier mandat de sénateur, n'a que 60 ans et le PC ne voudra probablement rien lâcher, étant encore très présent dans certaines grandes villes (Grigny, Morsang-sur-Orge, Corbeil...)...Même s'il fait partie du Front de gauche, le PC est loin d'être en parfaite osmose avec le PG de Mélenchon et renoncera difficilement à son siège pour favoriser Marie-Agnes Labarre, qui, en plus, a été sèchement battue aux législatives de 2007 et qui n'a plus aucune assise municipale (son ancienne ville, Vert-le-Petit, ayant même basculé à droite en 2010)...et qui semblera toujours moins légitime électoralement que Bernard Vera pour le PC...Mais Mélenchon ne devrait pas non plus se plier à ce vent défavorable, car son PG n'a que 2 sénateurs clairement identifiés, et l'autre sénateur PG, François Autain, se retirera quasi-certainement du Sénat en 2011 (sans contrepartie locale, le PG n'ayant aucune influence en Loire-Atlantique)...
Etant donné la complexité des alchimies, je pense qu'il sera déjà difficile pour le PC et le PG de choisir leur tête de liste, alors qu'il est certain que les deux élus ne seront pas tous les deux réélus s'ils partent en liste PG-PC...

Le PS ne leur laissera pas de toute façon 2 places sur 3 en cas de liste unique : je pense donc que la liste unique PS-PC-PG est très difficilement envisageable...C'est très complexe en soi pour le PS : Jean-Vincent Placé (EE) fait des pieds et des mains pour être élu sénateur dans ce département, en prenant appui sur les négociations nationales entre EE et PS : Europe ecologie ne voudra pas descendre en-dessous des 10 sièges assurés en septembre 2011 (sachant que 4 élus écolo sur 5 (Boumedienne-Thierry, Dessessard, Voynet et Blandin) sont renouvelables - seul Jacques Muller n'est pas renouvelable mais n'oublions pas qu'il n'est élu depuis 2007 qu'avec le départ de Jean-Marie Bockel au gouvernement : si ce dernier part lors du remaniement, il peut légalement reprendre son siège...)...Cela dit, les négociations sont mal parties au niveau national, avec la déclaration de la chef de file d'EE en Moselle, Marie-Anne Isler-Beguin, qui a déjà annoncé que les écolos feraient liste à part dans ce département en septembre 2011...
Le PS ne pourra pas de toute façon faire élire à la fois Michel Berson et Jean-Vincent Placé, surtout si le PC-PG part seul : dans cette hypothèse d'une liste PS sans le PC-PG, le PS risque bien de ne garder qu'un seul siège, et n'en aura au mieux que 2. Si on ajoute en plus le fait que la sortante Claire-Lise Campion est légitime à repartir du fait de sa position de sortante (c'est cependant le seul atout qu'elle peut mettre en avant : étant donné son invisibilité remarquée au Sénat (en plus, en étant élue de l'Essonne, l'argument de l'éloignement pour venir au Palais du Luxembourg ne tient pas), elle ne pèse pas beaucoup politiquement et elle pourrait aussi se faire débarquer...), c'est assez inextricable...En plus, étant donné que la 2ème position de la liste PS sera loin d'être gagnée d'avance, ils voudront tous les 3 se retrouver en tête de liste (si la sortante tire la liste, un des deux hommes est automatiquement rétrogradé en 4ème place, inéligible/si Berson tire la liste, Campion est loin d'être assurée d'être réélue et Placé ne le sera pas).

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 12:02
de maxxx
A droite, c'est aussi la pagaille mais en même temps, la droite a deux atouts pour 2011 : elle ne possède que 2 sièges sur les 5 et, ne possédant pas le 5ème siège, elle sait que ce sera au pire, pour elle, un statu quo (la gauche ne peut prétendre à 4 sièges ici). Le 2nd atout est qu'elle était beaucoup plus divisée en 2004 que la gauche : la liste PS-PC n'avait pas réussi à faire l'union totale mais avait en tout cas sur largement s'imposer (34.7%) sur les 2 autres listes de gauche (celle du chevènementiste et à l'époque maire des Ulis, Paul Loridant (8%) et celle des verts (3.6%))...Face à trois listes de gauche, la droite alignait le double, soit 6 listes (sans compter deux micro-listes d'extrême droite à moins de 1%).

Si la droite veut vraiment prendre un 3ème siège, elle doit donc partir moins divisée qu'en 2004 : mais ça n'a rien d'évident. Les 6 listes à l'époque étaient tirées par Serge Dassault (UMP, maire de Corbeil à l'époque, PDG bien connu, 15.7%), Laurent Béteille (UMP DISS, depuis réintégré, maire de Brunoy réélu en 2008 et surtout président de l'asso des maires, 11.5%), Vincent Delahaye (UDF à l'époque, devenu PR, maire de Massy réélu en 2008, 9.7%), Xavier Dugoin (DVD, redevenu inéligible, président du CG de 1988 et 1998, condamné par la justice pour un certain nombre de dérives remarquées, ancien maire de Mennecy, il a repris sa mairie en 2008 : un mélange de Balkany et de Carignon, qui espère désormais revenir sur scène comme le premier et contrer le syndrome du second, il avait obtenu en 2004, 6.8%), François Pelletant (DVD-Cap 21 (le groupuscule de Lepage), conseiller général de Longpont-sur-Orge, ennemi intime de celle qui commence à prendre le dessus dans le département, à savoir la secrétaire d'Etat et maire de Longjumeau, NKM, 4.8%) et Christian Schoettl (DVD, maire de Janvry et conseiller général de Limours jusqu'en 2009, date à laquelle il a été invalidé et rendu inéligible, ce qui a conduit à une partielle remportée par son fils Nicolas, 3.8%)...

Deux candidatures à droite sont déjà quasi-certaines : celle du sénateur sortant UMP Laurent Béteille, 62 ans, très bien implanté, qui avait été facilement reconduit en 2004 en menant sa propre liste dissidente, président de l'asso des maires, ce qui lui donne un poids incontestable. L'autre candidature est celle de Xavier Dugoin, 63 ans, véritable épine dans le pied d'une UMP locale qui a cherché à se reconstruire sans lui et qui doit affronter un homme ambitieux, qui traine un paquet de casseroles, mais qui reste apprécié et influent dans sa ville de Mennecy, la preuve étant son retour en fanfare à la tête de la ville en 2008 en évinçant à la fois le maire sortant DVD et la gauche, qui pensait pour une fois arrêter de faire de la figuration dans cette ville de droite...Comme je ne pense pas une seule seconde que l'UMP va l'investir - ce qui de toute façon provoquerait le départ de Franck Marlin, le député-maire d'Etampes, ennemi intime de Dugoin et qui avait pensé pouvoir prendre la présidence du CG en se faisant élire en 2004 dans le canton de Méréville, et que cet homme n'est pas du type à se contenter d'une 3ème place, hypothétiquement inéligible....

Ca fait donc deux listes certaines...Ensuite, il faut compter sur Serge Dassault, 85 ans : sur ce plan, ce n'est pas l'UMP qui décide mais l'avionneur lui-même : ce dernier n'est pas n'importe qui, l'UMP ne pourra donc pas l'empêcher de partir s'il le souhaite (enjeux de pouvoir, proximité avec l'Elysée, poids financier, dirige la Socpresse : l'UMP ne peut que se coucher face un tel personnage) : il a renoncé à repartir le moins prochain pour les nouvelles partielles de Corbeil : est-ce un signe de sa future retraite politique ? Certains diront que oui mais bon, comme l'a dit Jean-Philippe, chez les Dassault, les mandats politiques se pensent comme un héritage familial et son père Marcel est mort dans son fauteuil de député de l'Oise en 1986, à 94 ans...A-t-il envie de battre ce record familial ? Rien n'est moins sûr, d'autant que le retrait de la ville de Corbeil est certainement stratégique, pour éviter une défaite annoncée ou alors une victoire de nouveau contestée par les magouilles...

Si Serge Dassault se retire, la configuration peut devenir intéressante pour la droite : je ne pense pas que Dugoin puisse faire beaucoup mieux que ses 6.8% de 2004 : OK, il a repris sa commune depuis, mais les grands électeurs de droite sont majoritaires à vouloir l'oublier et à construire autre chose, après les difficultés qu'il a lui infligées...Il restera probablement sous les 10%...Par contre, si l'UMP aligne une liste unique en alliance avec le NC et les DVD, elle peut facilement renverser le scenario de 2004, à savoir faire même plus que les 35% de la liste PS-PC de l'époque : si la gauche part divisée, cette fois-ci en grosses listes, la droite peut l'emporter...Ca peut donne des idées au niveau de la composition des listes : par exemple, une liste tirée par Laurent Béteille (bénéficiant du soutien de Franck Marlin), avec en second position une femme (j'ai longtemps pensé à la maire UMP de Savigny, Laurence Spicher-Bernier, proche de NKM, 49 ans, élue maire au décès du député Jean Marsaudon en 2008, mais les 3 premiers de liste seraient dans ce cas tous élus de communes urbaines importantes du nord du département donc ça coince et elle ne fait pas l'unanimité au sein même de son conseil municipal - donc on peut penser à une maire ou élue du sud rural du département - c'est un peu trop tôt pour la nouvelle maire DVD de Vert-le-Petit) et en numéro 3 le maire de Massy, Vincent Delahaye, qui s'est rapproché de l'UMP en ne rejoignant pas le Modem et en adhérant au PR de Jean-Louis Borloo.
Pour les deux candidats DVD de 2004, la configuration n'est pas forcément idéale : François Pelletant devra déjà batailler pour se maintenir dans son canton de Longpont sur Orge (cette perte n'affectera pas les voix de droite des grands électeurs mais pourrait éliminer un concurrent, étant donné que la défaite du DVD devrait l'amener à renoncer aux sénatoriales - sauf à reproduire son score anecdotique de 2004). Quant à Christian Schoettl, étant donné que son fils a repris le flambeau au conseil général, une candidature isolée au Sénat n'est pas inenvisageable, d'autant que son fils anime un groupe DVD distinct du groupe UMP au conseil général (avec quelques élus) : mais la sagesse devrait aussi l'amener à méditer sur son faible score de 2004.

On verra donc, à droite comme à gauche, comment se décanteront de telles situations en 2011...

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 12:10
de maxxx
Etant donné la longueur de mes deux précédents posts, j'étais en train de rédiger ceux-ci quant la discussion s'est poursuivie...

Les hypothèses Chouat et Olivier semblent selon moi vouées à faire pschitttt...La situation est déjà suffisamment complexe dans ce département : Maud Olivier ne sera de toute façon pas en position éligible (seule hypothèse totalement irréaliste à l'heure actuelle : une liste tirée par CL Campion avec Placé en seconde position et Olivier en 3ème mais de toute façon, cette liste n'aurait pas 3 sièges et galèrerait à en avoir même 2...). A moins que l'on pousse Mme Campion vers la sortie (pas improbable, étant donné que le PS veut peut être promouvoir des élus plus actifs et compétents...)...

Valls fera pression pour que Francis Chouat soit bien placé : mais avec EE et Michel Berson (ce dernier est plus légitime désormais à candidater au Sénat, étant donné qu'il se conforme au sacro-saint non cumul des mandats prôné par Aubry et sera donc bien vu par l'actuelle direction du PS), c'est mission impossible....

Après, si les socialistes s'étripent, ça peut conduire aussi à une multiplication des listes...Même si le élus PS sont souvent plus disciplinés que leurs homologues de droite dans de telles situations...

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 12:58
de Jean-Philippe
Un détail : François Pelletant est élu dans le canton de Monthéry (qui comprend Longpont-sur-Orge).
A droite, les égos décideront du nombre de listes.
A droite, le gain du 3e siège peut être décisif dans l'optique de la conquête du sénat. Je ne sais pas si PC et FG ont assez de grands électeurs pour s'assurer un élu (je dirais oui, vu la division à droite, mais sans y mettre ma main à couper). Il est probable qu'ils cherchent à faire monter les enchères avec le PS, qui ne pourra leur laisser qu'un siège (la 2e place à coup sûr).
Berson ayant annoncé qu'il était intéressé par le Sénat, je ne pense pas que Chouat ait d'autres choix que de se retirer des places éligibles.
Pour Brûlé, ça va être en effet très dur de lui faire une place éligible, sans faire perdre à la gauche le 3e siège. Par contre, si une femme écolo est en 2e position, ça devient jouable.
En tout cas, je pense que les socialistes feront tout pour réussir l'union la plus large possible.

Re: Les sénatoriales dans l'Essonne

MessagePosté: Lun 1 Nov 2010 14:43
de Zimmer
Je pense, comme Jean-Philippe, que le PS va s'employer à réaliser la plus large union possible, compte tenu des enjeux de ces élections sénatoriales sur le plan national.

Dans cette perspective, le trio de tête d'une liste d'union des différents partis de gauche pourrait être constitué par Michel Berson (PS) en première position, une candidate d'Europe Ecologie en deuxième position et Bernard Vera (PCF) en troisième position.

Il est en effet de notoriété publique que le vert Jean-Vincent Placé vise un siège de sénateur. Il s'agirait alors pour le PS de lui trouver un point de chute dans un autre département (chose qui n'irait pas de soi) ou, en contrepartie de son retrait, de le soutenir, lors des élections législatives de 2012, dans la 5ème circonscription du département qui est gagnable pour la gauche.

Il resterait bien-sûr et ça ne serait effectivement pas simple non plus, à satisfaire le PG dans ce département qui constitue un peu son "fief". La quatrième place sur la liste sénatoriale pourrait être attribuée à Marie-Agnès Labarre. Cette place n'est, en effet, pas éligible mais elle pourrait aussi être celle de premier suivant de liste si celle-ci faisait élire trois sénateurs et qu'un des trois sièges pourvus venait à être vacant en cours de mandat. Le PS pourrait également réserver une circonscription (la 7ème ?) au PG lors des élections législatives. Les relations sont toutefois difficiles entre ces deux partis, et, de la capacité du parti de Jean-Luc Mélenchon à faire réélire ou pas ses deux conseillers généraux sortants (qui devraient se voir opposer des candidats du PS) au mois de mars prochain, dépendra, en partie, le poids qu'il pourra avoir dans d'éventuelles futures négociations. Même en cas de défaite aux élections cantonales, le PG, qui détient quelques municipalités et donc un certain nombre de grands électeurs dans le département, ne sera toutefois pas à négliger.