Les cantonales en Seine et Marne
Posté: Mer 25 Aoû 2010 13:36
Ce département de la grande couronne appartient, comme le Val d'Oise, à la catégorie des départements qui seront attentivement scrutés lors du renouvellement de mars 2011. Il a entre autres comme particularité d'être le fief du président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, qui a des ambitions présidentielles et saurait capitaliser une éventuelle reprise de la majorité départementale par la droite au conseil général, dans une zone où elle a l'habitude de réaliser de bons scores. Et ce d'autant plus que les possibilités de gain de départements pour l'UMP en 2011 se comptent sur les doigts d'une seule main...Jean-François Copé avait même cru pouvoir reprendre la Seine-et-Marne au soir des élections de 2008, avec la reprise du canton de Meaux-Sud, mais c'était sans compter la perte de ceux de Chelles et de Dammartin-en-Goele, qui étaient venus doucher son optimisme.
La majorité de Vincent Eblé (PS) est actuellement de 23 sièges (18 PS, 3 PC, 2 DVG-Verts) contre 20 à la droite. Pour ce renouvellement de 23 sièges, la majorité de gauche sortante détient 14 cantons et la droite 9. De nombreux cantons sont assez fragiles en réalité et le scrutin de 2004 s'était soldé par de nombreuses triangulaires, celles-ci ayant la plupart du temps consacré la réélection des sortants. Le basculement de majorité avait surtout été permis par le gain, par deux élus Verts, de cantons traditionnellement à droite (Le Chatelet-en-Brie et Thorigny-sur-Marne).
Les espoirs de la droite se concentrent essentiellement sur les deux cantons perdus au profit des Verts en 2004 mais aussi sur ceux de la Mée-sur-Seine, Roissy-en-Brie, Mormant et Vaires-sur-Marne. Sur le canton du Chatelet-en-Brie, l'UMP a préféré investir un maire d'une petite commune rurale, Claude Fréville, pour reprendre le siège de Jean Dey (EE), acquis lors d'une triangulaire. Celui de Thorigny-sur-Marne est très fragile, le conseiller général sortant, Jean Calvet (qui a changé trois fois d'étiquettes en cours de mandat : il a été élu Vert, puis est passé au Modem pour finalement s'inscrire au PRG...) ayant été battu aux municipales de Montévrain en 2008 et l'UMP ayant fait le choix d'investir le jeune maire de Bailly-Romainvilliers, Arnaud de Belenet. Si la gauche détient la ville principale de Thorigny, celle-ci est dirigée par un maire d'Europe écologie (qui voudrait donc bien reprendre un canton qui appartenait aux Verts...) et ce canton est rempli de villes entre 1500 et 4000 habitants qui sont détenues par la droite.
D'autres cantons vont certainement conduire à des duels ou triangulaires très serrés. La bataille sera rude sur celui de Vaires sur Marne, où la sortante PS Danièle Querci affrontera celui qui lui a enlevé sa mairie de Vaires - avec plus de 59% des voix -, l'UMP Jean-Pierre Noyelles. Dans ce canton à cheval sur 3 villes, seule Chelles (dont seule une partie est incluse dans ce canton) est restée à gauche, Vaires et Brou-en-Chantereine ayant basculé de gauche à droite (sur Brou, la victoire surprise et de justesse de l'UMP Antonio de Carvalho avait été annulée mais largement amplifiée lors de la partielle qui a suivi). Sur le canton de la Mée-sur-Seine, l'UMP a proposé l'investiture au maire (SE) de la Mée, Franck Vernin, qui, s'il part au combat, pourrait bien remporter la mise sur le sortant PS, réélu maire de Vert-Saint-Denis en 2008 (troisième ville du canton). La deuxième ville la plus peuplée du canton, Cesson, a connu un récent chassé-croisé : remportée sur la droite en 2008 par le Vert Jean-Marc Brûlé, élu à la Région, les divisions de la majorité de gauche ont conduit à des élections partielles, début 2010, qui ont remis en selle l'ancienne majorité DVD. La posture "sans étiquette" de Franck Vernin, qui clame haut et fort qu'il n'est pas à l'UMP, parait bien adapté à la configuration de ce canton.
Sur Roissy, Jean-François Oneto (UMP), maire d'Ozoir-la-Ferrière, repart à la bataille pour la troisième fois face au sortant socialiste François Perrussot, avec plusieurs atouts pour cette nouvelle candidature : un duel plus serré en 2004 qu'en 1998 entre les deux hommes, la perte par le PS, au profit du PC, de la ville de Roissy et surtout la réélection triomphale du maire d'Ozoir en 2008 (plus de 64% des voix au premier tour face à trois listes). Sachant qu'il n'avait pas réussi à reprendre le canton en 2004 eu égard à une plus faible avance que celle attendue sur Ozoir (du 54/46% au second tour), il pourrait bien l'emporter.
D'autres cantons peuvent être potentiellement gagnables pour la droite car fiefs de figures importantes de l'UMP : je pense à Provins, la ville du chiraquien Christian Jacob, et surtout Montereau-Fault-Yonne, bastion d'Yves Jégo, qui soutient son premier adjoint dans un canton habitué des triangulaires.
Pour autant, la droite n'est pas totalement en sécurité dans ses 9 cantons renouvelables. Certes, la plupart (Nemours, Rebais, Meaux Nord, Villiers...) sont difficilement jouables pour la gauche, mais les positions de la droite apparaissent fragiles sur Lagny-sur-Marne, où le sortant Vincent Toni n'avait été réélu qu'avec 51.5% au second tour de 2004, et surtout sur Melun-Sud : l'UMP a investi un adjoint de la municipalité de Gérard Millet, dont la liste avait été difficilement reconduite en 2008 (51.4% au second tour), et le sortant UMP Jean-Claude Agisson ne semble pas avoir dit son dernier mot. Certes, c'est le canton de Melun-Sud qui avait permis la réélection de l'équipe UMP aux municipales, mais Jean-Claude Agisson l'avait emporté difficilement en 2004. La succession de Pierre Rignault sur la Ferté-sous-Jouarre est également à surveiller, même si l'UMP a cherché à minimiser les risques en investissant le maire DVD de Jouarre, Pierre Goullieux.
La majorité de Vincent Eblé (PS) est actuellement de 23 sièges (18 PS, 3 PC, 2 DVG-Verts) contre 20 à la droite. Pour ce renouvellement de 23 sièges, la majorité de gauche sortante détient 14 cantons et la droite 9. De nombreux cantons sont assez fragiles en réalité et le scrutin de 2004 s'était soldé par de nombreuses triangulaires, celles-ci ayant la plupart du temps consacré la réélection des sortants. Le basculement de majorité avait surtout été permis par le gain, par deux élus Verts, de cantons traditionnellement à droite (Le Chatelet-en-Brie et Thorigny-sur-Marne).
Les espoirs de la droite se concentrent essentiellement sur les deux cantons perdus au profit des Verts en 2004 mais aussi sur ceux de la Mée-sur-Seine, Roissy-en-Brie, Mormant et Vaires-sur-Marne. Sur le canton du Chatelet-en-Brie, l'UMP a préféré investir un maire d'une petite commune rurale, Claude Fréville, pour reprendre le siège de Jean Dey (EE), acquis lors d'une triangulaire. Celui de Thorigny-sur-Marne est très fragile, le conseiller général sortant, Jean Calvet (qui a changé trois fois d'étiquettes en cours de mandat : il a été élu Vert, puis est passé au Modem pour finalement s'inscrire au PRG...) ayant été battu aux municipales de Montévrain en 2008 et l'UMP ayant fait le choix d'investir le jeune maire de Bailly-Romainvilliers, Arnaud de Belenet. Si la gauche détient la ville principale de Thorigny, celle-ci est dirigée par un maire d'Europe écologie (qui voudrait donc bien reprendre un canton qui appartenait aux Verts...) et ce canton est rempli de villes entre 1500 et 4000 habitants qui sont détenues par la droite.
D'autres cantons vont certainement conduire à des duels ou triangulaires très serrés. La bataille sera rude sur celui de Vaires sur Marne, où la sortante PS Danièle Querci affrontera celui qui lui a enlevé sa mairie de Vaires - avec plus de 59% des voix -, l'UMP Jean-Pierre Noyelles. Dans ce canton à cheval sur 3 villes, seule Chelles (dont seule une partie est incluse dans ce canton) est restée à gauche, Vaires et Brou-en-Chantereine ayant basculé de gauche à droite (sur Brou, la victoire surprise et de justesse de l'UMP Antonio de Carvalho avait été annulée mais largement amplifiée lors de la partielle qui a suivi). Sur le canton de la Mée-sur-Seine, l'UMP a proposé l'investiture au maire (SE) de la Mée, Franck Vernin, qui, s'il part au combat, pourrait bien remporter la mise sur le sortant PS, réélu maire de Vert-Saint-Denis en 2008 (troisième ville du canton). La deuxième ville la plus peuplée du canton, Cesson, a connu un récent chassé-croisé : remportée sur la droite en 2008 par le Vert Jean-Marc Brûlé, élu à la Région, les divisions de la majorité de gauche ont conduit à des élections partielles, début 2010, qui ont remis en selle l'ancienne majorité DVD. La posture "sans étiquette" de Franck Vernin, qui clame haut et fort qu'il n'est pas à l'UMP, parait bien adapté à la configuration de ce canton.
Sur Roissy, Jean-François Oneto (UMP), maire d'Ozoir-la-Ferrière, repart à la bataille pour la troisième fois face au sortant socialiste François Perrussot, avec plusieurs atouts pour cette nouvelle candidature : un duel plus serré en 2004 qu'en 1998 entre les deux hommes, la perte par le PS, au profit du PC, de la ville de Roissy et surtout la réélection triomphale du maire d'Ozoir en 2008 (plus de 64% des voix au premier tour face à trois listes). Sachant qu'il n'avait pas réussi à reprendre le canton en 2004 eu égard à une plus faible avance que celle attendue sur Ozoir (du 54/46% au second tour), il pourrait bien l'emporter.
D'autres cantons peuvent être potentiellement gagnables pour la droite car fiefs de figures importantes de l'UMP : je pense à Provins, la ville du chiraquien Christian Jacob, et surtout Montereau-Fault-Yonne, bastion d'Yves Jégo, qui soutient son premier adjoint dans un canton habitué des triangulaires.
Pour autant, la droite n'est pas totalement en sécurité dans ses 9 cantons renouvelables. Certes, la plupart (Nemours, Rebais, Meaux Nord, Villiers...) sont difficilement jouables pour la gauche, mais les positions de la droite apparaissent fragiles sur Lagny-sur-Marne, où le sortant Vincent Toni n'avait été réélu qu'avec 51.5% au second tour de 2004, et surtout sur Melun-Sud : l'UMP a investi un adjoint de la municipalité de Gérard Millet, dont la liste avait été difficilement reconduite en 2008 (51.4% au second tour), et le sortant UMP Jean-Claude Agisson ne semble pas avoir dit son dernier mot. Certes, c'est le canton de Melun-Sud qui avait permis la réélection de l'équipe UMP aux municipales, mais Jean-Claude Agisson l'avait emporté difficilement en 2004. La succession de Pierre Rignault sur la Ferté-sous-Jouarre est également à surveiller, même si l'UMP a cherché à minimiser les risques en investissant le maire DVD de Jouarre, Pierre Goullieux.