La vie politique en Arabie saoudite
Posté: Jeu 22 Juin 2017 16:09
Le roi Salman, au pouvoir depuis 2015, a décidé de changer l'ordre de succession par un décret publié le 21 juin. Le prince Mohammed ben Nayef, son neveu, est démis de son titre de prince héritier, mais aussi de ses fonctions de ministre de l'Intérieur. Le prince Mohammed ben Salman, surnommé MBS, fils du roi et ministre de la Défense, devient le nouveau prince héritier.
http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
http://www.liberation.fr/planete/2017/0 ... ne_1578493
Comme le font remarquer la plupart des observateurs, le roi Salman, par sa décision, vient de rompre avec l'ordre de succession adelphique (de frère en frère) au profit d'une succession père-fils classique. Depuis la mort en 1953 d'Abdelaziz al Saoud, le premier roi, les six souverains, Salman inclus qui se sont succédés à la tête du royaume wahhabite étaient frères et demi-frères. Si on a opté pour la succession adelphique, c'est pour des raisons d'équilibre politique. Abdelaziz al Saoud avait eu de nombreuses épouses et concubines, dont certaines étaient issues de clans tribaux influents de la péninsule arabique. Les 53 fils et 36 filles issu(e)s de ces unions sont lié(e)s aux clans de leur mère respective. Ainsi le roi Saoud (1953-1964) était lié à la tribu Banu Khalid, le roi Fayçal (1964-1975) à celle des al Cheikh, le roi Khaled (1975-1982) à celle des al Jiluwi, le roi Fahd (1982-2005) et le roi Salman à celle des al Soudayri, le roi Abdallah (2005-2015) à celles des Chammar.
L'intérêt principal du mode de succession adelphique était d'empêcher l'hégémonie durable d'une branche de la famille royale et de garantir une distribution un tant soit peu consensuelle de la rente pétrolière entre les 2 000 ou 3 000 princes et princesses. La décision du roi risque d'ajouter des tensions à l'intérieur de la famille royale alors que les relations avec certains voisins comme l'Iran et le Qatar sont loin d'être au beau fixe...
http://www.lemonde.fr/idees/article/201 ... _3232.html
http://www.liberation.fr/planete/2017/0 ... ne_1578493
Comme le font remarquer la plupart des observateurs, le roi Salman, par sa décision, vient de rompre avec l'ordre de succession adelphique (de frère en frère) au profit d'une succession père-fils classique. Depuis la mort en 1953 d'Abdelaziz al Saoud, le premier roi, les six souverains, Salman inclus qui se sont succédés à la tête du royaume wahhabite étaient frères et demi-frères. Si on a opté pour la succession adelphique, c'est pour des raisons d'équilibre politique. Abdelaziz al Saoud avait eu de nombreuses épouses et concubines, dont certaines étaient issues de clans tribaux influents de la péninsule arabique. Les 53 fils et 36 filles issu(e)s de ces unions sont lié(e)s aux clans de leur mère respective. Ainsi le roi Saoud (1953-1964) était lié à la tribu Banu Khalid, le roi Fayçal (1964-1975) à celle des al Cheikh, le roi Khaled (1975-1982) à celle des al Jiluwi, le roi Fahd (1982-2005) et le roi Salman à celle des al Soudayri, le roi Abdallah (2005-2015) à celles des Chammar.
L'intérêt principal du mode de succession adelphique était d'empêcher l'hégémonie durable d'une branche de la famille royale et de garantir une distribution un tant soit peu consensuelle de la rente pétrolière entre les 2 000 ou 3 000 princes et princesses. La décision du roi risque d'ajouter des tensions à l'intérieur de la famille royale alors que les relations avec certains voisins comme l'Iran et le Qatar sont loin d'être au beau fixe...