Estagel66 a écrit:Comme le dit manudu 83, ce système est ingénieux.
L'élection du président de la Generalitat se fera comme l'avait indiqué le Tribunal Constitutionnel et donc, le futur "govern" de Catalunya aura la légitimité nécessaire pour mettre un terme à l'application de l'article 155 puisque, juridiquement, il aura été élu par une assemblée qui respecte la Constitution et les lois de l'Espagne.
Le "Consell de la Republica" n'aura pas d'existence légale mais une existence morale puisqu'il sera l'organe dirigeant de la Republique catalane, en exil, avec à sa tête, le Président Puigdemont, et aura pour objectif de faire avancer la reconnaissance de ce nouvel état. Ce consell ne sera reconnu que par les indépendantistes catalans qui respecteront les décisions prises par ce dit consell.
Ce système peut perdurer tant que des rivalités de personnes ne le fassent chavirer.
Le processus légal espagnol est respecté mais l'autorité morale et décisionnelle sera à Bruxelles.
Rajoy a gagné puisque les indépendantistes respectent les décisions de justice et se conforment à la loi et Puigdemont a gagné puisqu'il va diriger la Repubica Catalana en exil.
Rajoy a perdu car la déclaration d'indépendance est maintenue et Puigdemont a perdu car il est obligé de vivre en Belgique.
Je constate non sans plaisir la belle feinte car à part mettre une nouvelle fois Puigdemont sur un piédestal, vous ne dites pas ce qui se passerait dans le cas suivant :
ploumploum a écrit:D'autre part, on voit l'absurdité du projet ou au moins l'aspect contradictoire : Que se passerait -il si le "Govern" (le vrai, celui installé en temps normal à Barcelone) se décide à appliquer des propositions manifestement illégales émises par le Comité des fuyards ? (puisqu'il est indiqué que le Président de la Generalitat fantoche devra être fidèle au "Grand Leader en exil")
Vous pensez sincèrement que le Gvt espagnol va se dire : "argh, c'est dommage, on ne peut pas contester..." ?
Estagel66 a écrit:Rajoy a perdu car la déclaration d'indépendance est maintenue
Ah bon ? Sans parler du caractère nul et non avenu de cette déclaration, n'oublions que tout les emprisonnés ou inculpés ont reconnu ou défendu l'aspect "symbolique" de la dite déclaration
(c'est drôle comment un passage devant un juge change le discours...)Concernant la double "investiture" de Puigdemont,
La Vanguardia indique celle provenant du "Consell de la Republica" aurait lieu le 18 février et la vraie (devant le Parlement catalan) le 21 ou 22 février. Une réforme express de "la loi sur Présidence" serait prévue afin d'inclure également la possibilité de l'investiture à distance. (au mépris du règlement, de l'avis du service juridique du parlement et du TC).
http://www.lavanguardia.com/politica/20 ... blica.html