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Re: Second tour Le Pen - Mélenchon

MessagePosté: Sam 2 Avr 2016 14:47
de cevenol30
Je souscris à ce que dit Fabien (je n'utiliserais pas les mêmes nuances pour l'actuel président).

En termes d'image, il y a la problématique "être dur ou être mou". Dans les deux cas c'est un problème et les nuances sont mal perçues. Etre dur (ce qui est plutôt l'image des 2 candidats en question dans ce fil), surtout quand on est aux extrêmes, c'est avoir à gérer les craintes des électeurs d'avoir affaire à un dictateur en puissance...

L'hypothèse qui est le sujet ici n'est pas la plus probable, certes. Cependant elle n'est pas impossible.

Re: Second tour Le Pen - Mélenchon

MessagePosté: Lun 4 Avr 2016 12:16
de pop03
Fabien a écrit:
Corondar a écrit: (et je suis pas loin de penser désormais qu'Hollande est dans doute aussi considéré avec horreur par certains électeurs de gauche


Avec horreur, je ne sais pas si c'est le terme le plus juste (pour ce qui me concerne, mais cela n'engage que moi, je parlerais plutôt de répugnance, dégoût, mépris). Mais il est certain qu'Hollande fait l'objet d'un rejet aussi fort qu'irréductible de la part d'une partie très importante de la gauche.


Pour illustrer ce rejet, il suffit de voir la diminution du nombre de militants PS:
lien: http://www.lepoint.fr/politique/ps-les- ... 493_20.php

La baisse est sensible : on enregistre une diminution de 10 à 20 % des effectifs depuis 2012 dans plusieurs fédérations du Parti socialiste.
C'est le cas à Paris, où la fédération du PS revendique 7 800 adhérents, un recul de 10 % depuis 2012, en Haute-Garonne (baisse de 4 384 à 3 760 en début d'année), ou encore en Isère (2 400 à 2 000) et en Loire-Atlantique (3 311 à 2 895).
Cela s'aggrave dans les régions où le PS s'est retiré pour faire barrage au Front national aux régionales. "Dans le Pas-de-Calais, on est dans l'ordre de 5 000 à 6 000 militants contre 8 000", dit un élu socialiste, sans préciser toutefois la période de référence. Mais, ajoute-t-il, "dans le département du Nord, ils sont exsangues, ils ont tout perdu, la région, etc." La fédération PS du Nord, revendiquait 5 500 adhérents à jour de cotisation en février, loin de la moyenne de 10 000 de ces dix dernières années.
"Les départs se font peu à peu. Il y en a qui sont partis sans rien dire", constate une militante parisienne. Il s'agit d'un processus de "mort lente", évoluant "à bas bruit".
Un responsable socialiste assure '' les départs sont essentiellement des partisans de 'la motion B''.

Re: Second tour Le Pen - Mélenchon

MessagePosté: Lun 18 Avr 2016 07:14
de ChristianC.
Pour la première fois, un sondage place Mélenchon troisième, à 16%, devant Hollande quatrième à 14% (voir la page Elections 2017). L'hypothèse retenue, Le Maire candidat de la Droite, n'est pas la plus plausible; mais dans les autres cas de figure testés, le même sondage soit les place à égalité (14% chacun en cas de candidature Fillon), soit ne donne pas plus de 2 points d'avance au sortant.
Si cette progression de Mélenchon se confirme, les pressions vont être très fortes sur la direction du PCF. Une partie de la base va réclamer un accord avec le candidat solitaire, pour voler au secours de la victoire, et assurer au Parti un accord favorable en vue des législatives. De l'autre côté, on peut supposer que le PS va tout faire pour ramener Pierre Laurent dans le camp de la gauche "socialo-compatible" et susciter une candidature communiste, à la primaire et/ou à la "générale", pour diviser la "gauche de la Gauche". Cambadélis va faire à P. Laurent la danse du ventre avec une émeraude dans le nombril pour l'attirer dans sa Belle Alliance (Au fait, qui va se dévouer pour dire aux "solfériniens" que Belle Alliance était le nom d'une ferme sur le champ de bataille de Waterloo, et que c'est l'un des points sur lesquels a commencé à se dessiner la défaite française )
Sans parler d'autres candidatures de division de cette gauche plus ou moins radicale*, genre Hulot, qui pourraient se voir favorisées, voire suscitées par Solferino, pour, au milieu du désastre, sauver au moins la primauté socialiste sur la Gauche. Alors que Mélenchon devant Hollande, même sans pouvoir espérer l'emporter, serait le point de départ d'une recomposition de cette Gauche, ou le PS serait, pour parler comme JLM, "pasokisé".
En tout cas, cela commence à donner du corps à l'hypothèse, encore utopique, qui sert de point de départ à cette discussion.
Et cela donne surtout une importance inédite au prochain Congrès du PCF, voire à tous les débats qui vont scander sa préparation. Etape importante début mai, avec le vote des militants sur le choix du document d'orientation appelé à servir de base à la discussion préparatoire; l'un des textes alternatifs à celui de la Direction appelle à s'efforcer de s'entendre avec Mélenchon; il pourrait sentir le vent le pousser en poupe.
* Il faudra qu'un jour la Science politique se penche sur le retour du qualificatif "radical" à son sens étymologique, et sur le fait que depuis peu d'années, l'expression "gauche radicale" ne désigne plus une amicale d'amateurs de compromis et de cassoulet, mais des activistes anticapitalistes et les politiques en rupture de PS qui leur courent derrière.