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Et on a le précédent "bushien" aux Etats-Unis...

L'Écosse utilise un vote "électronique" pour certaines élections locales (mode de scrutin similaire à l'Irlande), avec trace papier. Le vote est fait sur papier et le bulletin de vote est mis dans la boîte. Après le vote, le dépouillement est fait en insérant le bulletin dans une machine qui scanne les votes et les comptent. Évidemment, si on veut les recompter à la main, il suffit d'ouvrir la machine et de les compter à la main.

Lorsque je ne m'intéressais pas plus que ça à la politique, j'étais pour la proportionnelle, maintenant, je suis farouchement contre.
C'est à mon sens le mode de scrutin le moins démocratique, dans le sens où l'électeur ne peut que subir le choix des partis qui place ses têtes de liste.
Je suis un partisan du vote à l'irlandaise, vote unique transférable, tant pis si ça peut paraitre compliqué, et ceci avec quelques conditions.
La 1ère d'entre elles, c'est de ne jamais voter pour des intermédiaires. Si on doit désigner un gouvernement (ou un exécutif local), on vote directement pour lui et pas pour députés entre deux. Et au passage, on vote pour l'ensemble du gouvernement et pas uniquement pour le chef qui mettra les ministres a posteriori.

ligerien a écrit:Lorsque je ne m'intéressais pas plus que ça à la politique, j'étais pour la proportionnelle, maintenant, je suis farouchement contre.
C'est à mon sens le mode de scrutin le moins démocratique, dans le sens où l'électeur ne peut que subir le choix des partis qui place ses têtes de liste.

J'y suis au contraire très favorable, notamment parce que, progressivement, la politique consiste de moins en moins en un débat d'idées mais en un affrontement entre "écuries" d'hommes ou femmes prétendument providentiels et générant des majorités de godillots. Ce que j'attends d'un élu, c'est qu'il mette en œuvre les idées sur lesquelles il a été élu. Je sais, c'est ringard, mais quelque chose me dit que l'institutionnalisation du mensonge et de la manipulation des électeurs contribuent largement au désintérêt de ces derniers pour la chose publique.
Pour autant, je ne suis pas forcément pour une proportionnelle intégrale au niveau national. On peut aussi imaginer un scrutin mixte à l'Allemande avec 50% de proportionnelle.
Enfin, je m'intéresse de près aux question de révocabilité des élus, comme elle existe aux Etats-Unis, qui pourrait à la fois rééquilibrer la relation entre l'élu et son corps électoral et rendre ce dernier acteur pendant la durée du mandat. Notre système au contraire vise en permanence à protéger l'élu des pressions de ces électeurs...

Je suis également favorable à une proportionnelle classique, car dans un contexte où celles-ci redeviendraient les élections majeures qu'elles devraient être, je suis persuadé que le système des primaires se généraliserait, ce qui permettrait d'éviter le biais mentionné par Ligerien (à savoir des listes préétablies par les partis).
Dans ce cas, les présents sur les listes seraient classés en fonction des résultats obtenus à ces primaires. Libre ensuite à l'électeur de valider ou pas, par son vote final, la liste issu des primaires, ou d'en choisir une autre.

Voir dans le Doubs.

Ayant "travaillé sur le sujet "La RP (représentation proportionnelle ) ne serait crédible que si elle "joue "sur un nombre significatif de sièges par circo.
Une circo nationale, même avec vote dit préférentiel me laisse un peu sceptique, de m^me que des circo par régions (maintenant élargie) qui éloigne l'électeur des candidats. La RP départementale est sans doute lpréférable à ce niveau.

Mais, pour avoir un nombre significatif par circo, la RP intégrale avec vote préférentiel est préférable, sans doute avec une prime majoritaire au niveau du département

(1)le vote préférentiel est celui qui permet par exemple de donner sa voix à un candidat sur la liste


On peut aussi choisir un scrutin mixte, mi-RP, mi-scrutin majoritaire. le risque est d'avoir de grandes circo qui éloignent l'électeur du candidat... surtout si on réduit le nombre total de députés.

pba a écrit:Une circo nationale, même avec vote dit préférentiel me laisse un peu sceptique, de m^me que des circo par régions (maintenant élargie) qui éloigne l'électeur des candidats. La RP départementale est sans doute lpréférable à ce niveau.
(...)
On peut aussi choisir un scrutin mixte, mi-RP, mi-scrutin majoritaire. le risque est d'avoir de grandes circo qui éloignent l'électeur du candidat... surtout si on réduit le nombre total de députés.

Eh bien s'agissant de l'élection des parlementaires, je ne vois pas le problème à éloigner l'électeur du candidat. Les députés oublient trop souvent qu'ils ne représentent pas que leurs électeurs. Surtout, cela permettrait de limiter ou du moins de rendre inopérantes certaines pratiques clientélistes.

Expliquer l'abstention par la seule distance entre candidats et électeurs est tout de même très réducteur. Si c'était le cas, l'élection présidentielle ne serait pas l'élection mère en terme de mobilisations. L'électeur doit avant tout saisir le sens et le poids d'une élection. A ce titre, les cours d'éducation civique pourraient être largement revus...

Je suis d'accord sur le fond : qu'importe qu'un député ne défende pas un territoire précis dans une assemblée nationale faite pour gérer l'état global.

Je vois cependant deux défauts :

1/ Cela laisse une main totale aux partis, qui peuvent imposer des gens tout à fait discutables. Mais une baronnie locale est-ce vraiment mieux ? J'en doute.

2/ Les élus, même non-élus par territoire, viennent d'un territoire. A ce titre, sur un scrutin proportionnel intégral il est évident que les 3/4 viendront de Paris ou a minima de grandes zones urbaines et, même sans spontanément défendre leur territoire, auront donc une vue très biaisée et majoritairement urbanisée.

Après les circo actuelles me choquent par l'avantage qu'elles donnent aux zones rurales sur les zones urbaines, au détriment de la population, majoritairement urbaine

Mais sur le principe disons que oui, à élection nationale choix national, ça me semble logique. Et les élus "par territoire" à l'assemblée, défendant leur bout de terre ou, comme Collomb, n'allant au Sénat que si ça concerne leur ville, me fait vomir et est une des clefs du clientélisme de la politique et du flou total du rôle de député pour les citoyens (qui y voient avant tout un officiel nécessaires pour les événements locaux et une machine à débloquer des subventions plutôt qu'un législateur).

Eco92 a écrit:1/ Cela laisse une main totale aux partis, qui peuvent imposer des gens tout à fait discutables. Mais une baronnie locale est-ce vraiment mieux ? J'en doute.

Des systèmes de primaires pour établir les personnes présentes sur les listes et leur ordre peuvent limiter cette main-mise des appareils de partis.
Mais de toutes façons, en quoi le système uninominal a-t-il limité la main mise des partis, quand on voit le nombre de parachutage quelques semaines avant les élections ?

Eco92 a écrit:2/ Les élus, même non-élus par territoire, viennent d'un territoire. A ce titre, sur un scrutin proportionnel intégral il est évident que les 3/4 viendront de Paris ou a minima de grandes zones urbaines et, même sans spontanément défendre leur territoire, auront donc une vue très biaisée et majoritairement urbanisée.

Je ne suis pas forcément favorable à une proportionnelle à circonscription unique (même si les électeurs provinciaux auraient toujours le loisir de ne pas voter pour une liste trop parisienne). Un scrutin par département suffirait à limiter très fortement le poids politique qu'ont les députés sur leur circonscription. Cela rendrait même plus acceptable l'existence d'une réserve financière - même si je souhaite leur disparition néanmoins.