alamo a écrit:Si c'est à l'échelon départemental, c'est tout sauf de la proportionnelle, avec des départements où l'on élit deux ou trois députés. c'est une arnaque pour essayer de pousser au bipartisme.
Sur le principe, on est d'accord, mais ce serait un compromis, les départements les plus peuplés (il y en a quand même pas mal qui élisent autour de 10 députés, plus 4 ou 5 qui sont au-delà de 15 députés) permettant d'assurer une bien meilleure représentativité aux "moyens partis", les moins peuplés permettant de jouer le rôle de prime aux partis principaux. Ce serait déjà une grande avancée par rapport aux scrutin uninominal.
Les inconvénient d'une proportionnelle pure et parfaite, et notamment ceux pointés par Républicain67, ne sont tout de même pas à négliger, et ce n'est pas un hasard si beaucoup de pays ont introduit des dispositifs permettant de réduire ces effets.
Le système allemand est assez ingénieux par exemple, en conciliant circonscription et représentation proportionnelle parfaite (au delà d'un seuil de 5%, mais qui pourrait être plus bas). Le système consistant à répartir les élus sur la base des résultats nationaux, mais à appliquer cette répartition à des listes par circonscriptions est également intéressant (système italien d'avant 1994 je crois).
Des listes par régions sont également une bonne solution, effectivement.
alamo a écrit:Mais de toute façon, on est bien ici dans la politique fiction, le PS et l'UMP s'entendront toujours très bien pour s'assurer que leurs 35% des inscrits (à eux deux) au premier tour leur assurent 80% des députés à l'Assemblée. Peu en importe d'ailleurs la répartition puisque la politique menée est la même...
Ils s'entendront toujours très bien pour le maintenir dès lors que les électeurs leur assureront toujours plus de 50 % des élus. Vu l'état du PS aujourd'hui, et vu que l'UMP jusqu'à présent n'en a pas profité, il n'est pas garanti que cela soit le cas aux prochaines législatives.
J'espère vraiment que Mélenchon réussira à imposer la question institutionnelle dans le débat à venir de la présidentielle, et que Bayrou et le Pen le suivront dans cela (n'oublions pas que Bayrou en avait fait un point majeur de sa campagne en 2012, mais la question de la crise a écrasé le reste). Mais ce ne sera pas aisé, ce n'est pas une question pour laquelle le citoyen lambda voit un impact direct sur sa situation. Il n'est pas évidement d'expliquer le changement majeur que cela impliquerait en terme de responsabilité politique.