Re: Les régionales dans les DOM
Posté: Sam 30 Jan 2010 23:22
Je confirme donc la division de l'UMP en Guadeloupe : Blaise Aldo, maire de Sainte-Anne depuis 2003, eurodéputé RPR 1994-99, conseiller régional sortant depuis 1986 (mais très peu assidu d'après tous les commentaires), battu aux législatives de 2007, est secondé par la ministre sans mandat électif MLP (Marie-Luce Penchard), fille de LMC (Lucette-Michaux-Chevry), toujours maire de Basse-Terre et sénatrice depuis 1995.
Laurent Bernier (43 ans) vient de créer le RPGN (Rassemblement pour une Guadeloupe nouvelle), nouveau parti qui rassemble des élus qui refuse la mainmise de Paris. Ainsi, Louis Molinié, chef de file de l'UMP Guadeloupe (élu lors des primaires) a expédié un mail à toutes les rédactions : « Pour les élections régionales de mars 2010, je désigne Laurent Bernier, maire et conseiller général de Saint-François, comme tête de la liste du Rassemblement Pour une Guadeloupe nouvelle (RPGN). », ce qui marque la rupture avec Paris. Philippe Chaulet, à la tête de l'UMP Guadeloupe (depuis l'automne je crois) et encore en poste hier 29 janvier, est sur la même ligne.
Du coup, la candiature du NC Patrick Gob n'a pas fait long feu : je ne sais pas où il va se retrouver.
La liste UMP officielle va peut-être accueillir l'ancien député-maire des Abymes Marsin (battu en 2008), mais actuel sénateur, membre de la GM de Bockel, mais ça fait des tensions supplémentaires. Du moins son soutien à la liste UMP officielle ou nationale est acquis.
A gauche, c'est apparemment le statu quo avec 3 listes principales (Lurel, Jalton et Jenny Marc). Jalton a bien l'appui du PC et de GUSR, ainsi que de l'organisation indépendantiste UPLG (membre du LKP), mais il a perdu, depuis l'annonce de sa dissidence, le soutien d'adjoints, de conseillers régionaux et de la plupart des conseillers généraux élus dans sa ville, ralliés à Victorin Lurel.
Jenny Marc, pourtant député GUSR, va faire une liste sans le soutien de son parti en voie d'implosion.
Tout cela devrait favoriser le sortant, qui a le soutien du PPDG (ex communistes qui ont quitté le PCG en 1991) comme en 2004, plus celui des Verts (sauf certains ralliés à Jalton) et du Modem.
De plus les dirigeants des mouvances trotskistes proches de LO et du NPA, Jean-Marie Nomertin et Alain Plaisir, dirigeants syndicalistes et membres du LKP, ont annoncé qu'ils conduiront chacun une liste.
La grosse surprise pour moi est le soutien apporté à V Lurel par Gabrielle Louis-Carabin, ancienne n°1 de l'UMP (démission au printemps 2009 par opposition à MLP) et députée (NI)-maire du Moule. Elle était évoquée pour mener la liste UMP "locale", mais n'a pas souhaiter s'investir pour ces élections. Il est vrai qu'elle est déjà à 2 mandats importants. A noter que Bernier est son suppléant à l'Assemblée Nationale. Elle a justifié son soutien au président sortant, outre sa haine tenace à LMC et à sa fille MLP, au nom de “la stabilité dont la Guadeloupe a besoin” et d'un nécessaire “front républicain”. En juin, elle avait appelé à voter Durimel (EE) aux européennes.
Bilan : 5 listes de gauche ou extrême gauche, mais inconciliables et deux listes de droite au moins autant divisées.
En Martinique non plus, l'UMP n'est pas au mieux de sa forme. Le 26 janvier, Jean-Claude Granier a démissionné officiellement de son poste de président du comité départemental de la fédération UMP Martinique.
C’est, en fait son positionnement en faveur du Non à la collectivité unique dans le cadre de l’article 73, qui lui aurait valu de recevoir les foudres de sa fédération, favorable elle au Oui le 24 janvier dernier.
Pour simplifier la vie politique en Martinique, il faut savoir que les partis sont souvent issus de scission :
le PPM (Césaire, Letchimy) est issu du PCM (en 1956)
le RDM (Claude Lise, président du conseil général et sénateur app PS) est issu du PPM (en 2006)
le MODEMAS (écologistes et indépendantistes de gauche) est né après de départ du maire de Sainte-Anne du MIM (en 1992)
Bâtir le Pays Martinique (BPM), est né d'une autre scission avec le PCM en 1998, initié par le maire du Lamentin.
Sans parler du PKLS, du GRS, et de PALIMA, des partis troskistes.
Si en plus l'UMP se divise, ça ne va pas être facile.
Enfin AMJ (Alfred Marie-Jeanne, président sortant du MIM depuis 1998 est à nouveau candidat malgré sa défaites au 1e référundum (le plus important des deux).
Laurent Bernier (43 ans) vient de créer le RPGN (Rassemblement pour une Guadeloupe nouvelle), nouveau parti qui rassemble des élus qui refuse la mainmise de Paris. Ainsi, Louis Molinié, chef de file de l'UMP Guadeloupe (élu lors des primaires) a expédié un mail à toutes les rédactions : « Pour les élections régionales de mars 2010, je désigne Laurent Bernier, maire et conseiller général de Saint-François, comme tête de la liste du Rassemblement Pour une Guadeloupe nouvelle (RPGN). », ce qui marque la rupture avec Paris. Philippe Chaulet, à la tête de l'UMP Guadeloupe (depuis l'automne je crois) et encore en poste hier 29 janvier, est sur la même ligne.
Du coup, la candiature du NC Patrick Gob n'a pas fait long feu : je ne sais pas où il va se retrouver.
La liste UMP officielle va peut-être accueillir l'ancien député-maire des Abymes Marsin (battu en 2008), mais actuel sénateur, membre de la GM de Bockel, mais ça fait des tensions supplémentaires. Du moins son soutien à la liste UMP officielle ou nationale est acquis.
A gauche, c'est apparemment le statu quo avec 3 listes principales (Lurel, Jalton et Jenny Marc). Jalton a bien l'appui du PC et de GUSR, ainsi que de l'organisation indépendantiste UPLG (membre du LKP), mais il a perdu, depuis l'annonce de sa dissidence, le soutien d'adjoints, de conseillers régionaux et de la plupart des conseillers généraux élus dans sa ville, ralliés à Victorin Lurel.
Jenny Marc, pourtant député GUSR, va faire une liste sans le soutien de son parti en voie d'implosion.
Tout cela devrait favoriser le sortant, qui a le soutien du PPDG (ex communistes qui ont quitté le PCG en 1991) comme en 2004, plus celui des Verts (sauf certains ralliés à Jalton) et du Modem.
De plus les dirigeants des mouvances trotskistes proches de LO et du NPA, Jean-Marie Nomertin et Alain Plaisir, dirigeants syndicalistes et membres du LKP, ont annoncé qu'ils conduiront chacun une liste.
La grosse surprise pour moi est le soutien apporté à V Lurel par Gabrielle Louis-Carabin, ancienne n°1 de l'UMP (démission au printemps 2009 par opposition à MLP) et députée (NI)-maire du Moule. Elle était évoquée pour mener la liste UMP "locale", mais n'a pas souhaiter s'investir pour ces élections. Il est vrai qu'elle est déjà à 2 mandats importants. A noter que Bernier est son suppléant à l'Assemblée Nationale. Elle a justifié son soutien au président sortant, outre sa haine tenace à LMC et à sa fille MLP, au nom de “la stabilité dont la Guadeloupe a besoin” et d'un nécessaire “front républicain”. En juin, elle avait appelé à voter Durimel (EE) aux européennes.
Bilan : 5 listes de gauche ou extrême gauche, mais inconciliables et deux listes de droite au moins autant divisées.
En Martinique non plus, l'UMP n'est pas au mieux de sa forme. Le 26 janvier, Jean-Claude Granier a démissionné officiellement de son poste de président du comité départemental de la fédération UMP Martinique.
C’est, en fait son positionnement en faveur du Non à la collectivité unique dans le cadre de l’article 73, qui lui aurait valu de recevoir les foudres de sa fédération, favorable elle au Oui le 24 janvier dernier.
Pour simplifier la vie politique en Martinique, il faut savoir que les partis sont souvent issus de scission :
le PPM (Césaire, Letchimy) est issu du PCM (en 1956)
le RDM (Claude Lise, président du conseil général et sénateur app PS) est issu du PPM (en 2006)
le MODEMAS (écologistes et indépendantistes de gauche) est né après de départ du maire de Sainte-Anne du MIM (en 1992)
Bâtir le Pays Martinique (BPM), est né d'une autre scission avec le PCM en 1998, initié par le maire du Lamentin.
Sans parler du PKLS, du GRS, et de PALIMA, des partis troskistes.
Si en plus l'UMP se divise, ça ne va pas être facile.
Enfin AMJ (Alfred Marie-Jeanne, président sortant du MIM depuis 1998 est à nouveau candidat malgré sa défaites au 1e référundum (le plus important des deux).