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Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Jeu 18 Mai 2017 12:54
de ploumploum
Pas d'état de grâce pour le nouveau duo au pouvoir.

Premier sondage post-investitures : celui d'Elabe pour les Echos


- Cote de confiance du Président Macron :
45 % ont confiance
46 % n'ont pas confiance

Sarkozy était à 59 % en mai 2007, Hollande à 58 % en mai 2012


- Cote de confiance du Premier Ministre Édouard Philippe :
36 % confiance
43 % pas confiance

En mai 2007 : Fillon : 50 %
En mai 2012, Ayrault était à 56 %

http://elabe.fr/observatoire-politique-mai-2017/

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Mar 23 Mai 2017 23:05
de ploumploum
ploumploum a écrit:Pas d'état de grâce pour le nouveau duo au pouvoir.


Confirmation avec le baromètre Ipsos du 23 mai.

Macron :
Opinions Favorables : 46 %
Défavorables : 27 %

NSP : 27 %

(Hollande était à 53 % d'opinions favorables en 2012 / Sarkozy : 64 % en 2007)


Philippe :
Favorables : 31 %
Défavorables : 21 %

NSP : 48 %

(Ayrault 2012 : 50 % d'opinions favorables/ Fillon 2007 : 60 %)

http://www.ipsos.fr/decrypter-societe/2 ... e-executif

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Jeu 25 Mai 2017 16:19
de cevenol30
Il est vrai que ce couple exécutif est atypique, ce qui suscite une dose importante d'attentisme et de "je ne sais pas" (qui sont du même ordre de grandeur que les "contre").

On notera aussi que, selon les indications des deux sondages, ceux qui ont voté Macron même au second tour semblent relativement lui faire confiance, ce qui veut dire qu'il y a eu "hameçonnage" d'une base qui n'a pas vraiment voté par adhésion.
La sociologie de la confiance à Macron correspond pas mal à celle du vote Macron ou Fillon: elle augmente avec l'âge et le niveau social.

Une partie importante des électeurs se disant proches du PS (64% selon Ipsos) et de la droite classique (47% contre 28 contre) font confiance aussi.
Les oppositions se retrouvent surtout côté FI et PCF d'une part, FN de l'autre.

On retrouve assez bien les positionnements politiques pré-législatives en fait...

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Dim 23 Juil 2017 14:07
de cevenol30
http://www.lexpress.fr/actualite/politi ... 28539.html

Selon deux sondages:
Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio
BVA pour La Tribune et Orange

la popularité de l'exécutif est en baisse mais encore importante:
E. Macron 66% -3 sur 1 mois / 54% -5 sur 1 mois, -8 par rapport à son arrivée
E. Philippe 53 -7 sur 1 mois / 53% -2 sur 1 mois

La personnalité la plus populaire est un autre membre du gouvernement: Nicolas Hulot (75%, -4).
(Sa force vient plus de son titre de ministre d'Etat et de cette popularité que des parlementaires spécifiquement écolos... ceci dit, les parlementaires LREM ne sont pas forcément sans point d'accord avec lui et, vu ladite popularité, auraient bien tord de le lâcher...)

(Edit.)
Plus spectaculaire car aboutissant à une chute de 10 points mais arrivant au même résultat que BVA, le sondage-baromètre Ifop-JDD donne aussi E. Philippe à 56% (-8) soit au-dessus de Macron (54%, -10)
Les baisses catégorielles sont importantes chez les retraités ou proches de l'être "(-11 points chez les plus de 65 ans, -14 chez les 50-64 ans)", les travailleurs du secteur public (-18), les sympathisants Modem (-25) et ex-UMP (-11) ainsi que PS pour des raisons possiblement opposées (-12). Bref, l'effritement commence, entre austérité et cafouillages (même si la confirmation de baisses d'impôt pourrait théoriquement lui faire regagner du terrain à droite... en pratique, quand c'est perdu, c'est souvent des déceptions se voulant définitives...)
http://www.lejdd.fr/politique/chute-bru ... is-3395402

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Lun 7 Aoû 2017 00:31
de cevenol30
Un sondage YouGov confirme la baisse de popularité de Macron, là aussi devancé par E. Philippe:
http://www.lcp.fr/afp/forte-baisse-de-p ... un-sondage
Macron est à 36% (-7) de jugement positif sur son action, son Premier Ministre est à 37 (-2)

Explications par J. Fourquet de l'Ifop de cette tendance généralisée à la baisse:
http://www.lcp.fr/afp/la-chute-de-macro ... republique
Ce qui ressort est surtout le hiatus entre la communication de campagne et le début de politique budgétaire plutôt austéritaire. Même les "riches" peuvent finalement davantage craindre les prévisibles hausses d'impôts locaux, concentrées nécessairement sur eux, qu'être contents des changements sur l'ISF...
Et encore, certaines mesures comme la baisse des APL ne sont pas encore prises en compte dans la plupart des sondages, réalisés avant...
Pourtant, la baisse rappelle déjà un mélange de Hollande (pour le début précoce) et de Chirac (pour l'intensité).

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Jeu 10 Aoû 2017 08:53
de tet2lar
Concernant la baisse rapide, il faut prendre en ligne de compte le fait que ce gouvernement a pris des décisions rapides au lieu d'attendre la rentrée.
De toute façon, un Président, quel qu'il soit, qui souhaite infléchir la traditionnelle addiction au déficit budgétaire plutôt que reporter le problème sur les générations à venir, est condamné à ne pas être populaire.
La cote de popularité ne serait-elle pas inversement proportionnelle au degré de courage politique ?

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Dim 13 Aoû 2017 23:07
de cevenol30
La vitesse insuffisante des décisions peut aussi poser souci, comme ce fut le cas avec Hollande (c'est du moins ce qu'on en retient).
L'été après l'élection est de toute façon un exercice redoutable:
- il faut commencer à doser le rythme des réformes (même si le discours pré-électoral est sur la tendance "on va tout faire en 100 jours"),
- bien communiquer (là, les observateurs tendant à trouver que Macron en fait trop et mal: trop d'interventions, trop de couacs, trop hyper-président https://www.challenges.fr/la-republique ... nce_492083 ),
- par ailleurs les Français ont en tête les discours pré-électoraux (en matière de communication, on se serait plutôt attendu à une "pensée complexe" exprimée parcimonieusement pour de grandes occasions) et les attentes que ceux-ci ont générés, parfois de façon sélective
- les Français ne sont pas prêts à laisser passer les conséquences négatives (même s'il n'y a pas que cela) d'un choix qui, dès le départ, s'est fait par défaut voire sans eux. Les gouvernants successifs ont beau vanter la "positive attitude" (expression reprise par Raffarin) qui les arrangerait, l'exigence incommensurable et la méfiance sont là dès le départ et ne demandent qu'à ressortir...
(Quand je parle d'exigence incommensurable, c'est qu'on voudrait probablement un budget en équilibre, une croissance soutenue, des revenus décents pour tous, des services publics de qualité, le tout sans saccager la nature au lieu d'avoir des extinctions d'espèces en nombre... et à un moment, cela n'est pas simultanément et durablement possible)

Bref, on retrouve plutôt une continuité qu'une rupture avec ce qu'on a vu "depuis 30 ou 40 ans" c'est-à-dire depuis Giscard ou Mitterrand et il peut y avoir sur le fond une déception face qu manque de différence du "centre" avec la "gauche" ou la "droite" précédents.
Même budgétairement, je le redis, on retrouve le coup classique du stress de début de mandat face à l'état "pire que prévu" des comptes publics (lui-même lié à des cadeaux ou rattrapages de fin de mandat, comme entre autres le timide redémarrage de l'indexation des paies des fonctionnaires sur l'inflation après 7 ans de gel de l'indice...). Le cas particulier ici est qu'il n'y a pas de modification de la loi budgétaire et que les mesures de gels de crédits sont des décrets pris en application de la loi budgétaire votée fin 2016 sous la précédente mandature. Ce qui, lorsque le fait est évoqué, laisse à l'opinion décidément peu "bienveillante" (mot très à la mode) l'impression que les ministres prennent des décisions mais ne les assument pas.

Quant au "courage politique" qui consiste à prendre le peuple à rebrousse-poil, il sape par le fait même ce qui fait l'essentiel de la démocratie: inutile d'y être si c'est pour voir prises des décisions contraires aux intérêts du peuple, alors autant rétablir la monarchie absolue, ce serait plus clair au moins...

Mais ça continue:
Nouveau sondage: deux tiers des Français désapprouvent l'action de Macron (titre de Challenges, journal pas franchement connu comme anti-macronien)
https://www.challenges.fr/politique/apr ... ron_492768
Sondage Ifop / Le Figaro réalisé en ligne du 7 au 9 août http://www.lefigaro.fr/politique/2017/0 ... ancais.php

L'action globale suscite 64% de mécontents mais aucune mesure prise isolément ne recueille un tel score, la plus approuvée, cela vous fera probablement plaisir, étant le rognage des crédits des ministères (sans détailler lesquels dans la question, si je comprends bien) avec 57% et le second (seulement!) le vote de la loi de moralisation avec 55% de favorables. La mesure la moins populaire étant la baisse des allocations logement qui rallie presque tous les mécontents avec 60% d'avis défavorables.
Mais parmi les 57 sur 100 qui sont favorables sur la mesure recueillant le meilleur score, il s'en trouve tout de même au moins 21 pour être mécontents au global (pour passer de 100-57 = 43 "pas pour" à 64 contre...). Soit un gros tiers du premier contingent, ce qui est important.

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Ven 18 Aoû 2017 19:43
de Namaste
En Juin selon l'IFOP Macron avait 64% d'opinions favorables et 36% défavorables.
http://www.lejdd.fr/politique/barometre ... te-3371228
En Aout Macron a 36% d'opinions favorables et 64% défavorables ( 37% /63§ d'après Harris Interactive)
en l'espace de 2 mois ca s'est totalement inversé et Macron a perdu 28 points de popularité !
Je crois qu'il n'y a pas de précédent d'une tel renversement en un espace aussi court.
Chirac aussi avait chuté rapidement en 1995 mais dégringoler de près de 30 points en 2 mois c'est inédit.
Hollande était passé de 54% en aout 2012 à 43% en septembre 2012 en pleine crise économique . Macron est encore plus bas

La polémique avec le Général de Villiers lui a fait beaucoup de mal , les zigzags depuis le discours de politique générale d'Edouard Philippe et surtout le fait qu'il semble etre uniquement dans la communication à jouer à Monsieur Déguisement plutot que de rendre compte de son action et répondre aux questions que se pose les Francais sur son action et à faire de la pédagogie , le fait de se comparer à un Dieu ( Zeus-Jupiter) , le cafouillage sur les APL tout cela semble rejeté par les Francais.
C'est d'ailleurs surprenant qu'il ait refusé de donner la moindre interview en 3 mois et qu'il se défie à ce point des médias ( interdiction pour les journalistes d'interroger les ministres à la sortie du Conseil des ministres , volonté de selectionner les journalistes lors de déplacements et refus systématique de répondre à la moindre question de journalistes tout ca pose question sur le plan démocratique ) Cette volonté de verrouiller sa com c'est comme si il craignait d'etre mis en difficulté en répondant .
Il a raison de se distancier des polémiques et des petites phrases mais il ne peut pas réussir les réformes qu'il veut entreprendre sans faire un minimum de pédagogie sur son action et sans dessiner la vision sinon c'est le récit populiste qui prend le dessus ( c'est ce qui s'est passé sous Hollande avec l'explosion du FN )
Il ne pourra pas continuer longtemps à refuser de faire la pédagogie de son action et à s'adresser aux questions que se posent les Francais .
A part Castaner , le porte parole du gouvernement personne ne porte la parole du président et ni ne relaye son action ni parmi les députés ni au sein du parti majoritaire. Ce dispositif léger le met en danger.

Rien n'est rédhibitoire il y a deja eu des rebonds par le passé mais alors que les reformes impopulaires ne sont pas encore véritablement engagé etre avec un capital aussi bas à 35% 36% c'est la preuve que pour lui la cote d'alerte est atteinte.

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Sam 19 Aoû 2017 09:59
de tet2lar
Le programme économique sur lequel E.Macron s'est présenté rend inéluctable une cote de popularité basse. Il en est sans doute persuadé en visant exclusivement sur les résultats attendus Deux exemples :
- la priorisation de l'intérêt des outsiders sur les insiders dans le cadre de la future loi travail. Les outsiders n'ont pas de relais dans l'opinion et dans les corps constitués, ils ne descendent pas dans la rue, et donc ne feront pas la première page des médias ou du 20h.
- la volonté de ne pas augmenter le déficit budgétaire en multipliant les cibles, qui vont forcément fédérer les oppositions. Les français sont contre le déficit à condition que ce soit le voisin qui fasse l'effort (NIMBY).

Par contre, l'absence de pédagogie, même si l'impact sur les sondage restera faible, va poser des problèmes au fur et à mesure de la montée de l'insatisfaction. Si elle arrive trop tard, elle sera perçue comme trop défensive, donc inefficace. Il existe donc là un vrai problème pour l'exécutif.

Si je prends l'exemple des allocations logement, il aurait pu intervenir positivement en demandant non pas une annulation, mais plutôt une modification de la décision, en écrêtant par le haut plutôt que par le bas, d'autant plus que la baisse du seuil de non-versement va finalement coûter globalement plus cher que le dispositif actuel. En même temps ;-))), il montrait qu'il était à l'écoute de la population, qu'il pouvait corriger le tir de son gouvernement sur une mesure injuste, et qu'il conservait le cap d'une économie sur ce budget. Une vraie occasion manquée !

Re: Sondages sur l'exécutif Macron-Philippe

MessagePosté: Lun 21 Aoû 2017 05:10
de Namaste
@tet2lar .
Je pense que vous avez tout faux. Quand on interroge les Francais sur les réformes une par une elles sont approuvées en grande majorite ( sauf pour les APL) que ca soit la loi de moralisation , la réforme du code du travail , la remise en ordre des finances publiques ..
C'est un problème de forme et de gouvernance qui est sanctionné par les Francais .
L'absence de vision d'ensemble , la présidence jupiterienne la mise à distance des medias et le refus de rendre des comptes sur son action le fait de jouer à Monsieur déguisement l'abondance d'images de communication mais la pénurie d'information c'est cela qui est rejete par les Francais.
Et l'absence de cohérence programmatique aussi la dernière en date : le projet de créer une taxe sur les grandes entreprises
La France a été sanctionnée par la cour de justice de l'UE pour la taxe à 3% sur les dividendes qui est illégale
Les entreprises ont été victimes de cette taxe illegale de 3% sur les dividendes L’État a engrangé des recette de manière indue et qui va payer ce que l'Etat doit rembourser aux entreprises ? Les entreprises !
C'est une façon d'activer le départ des grands groupes pour des pays plus accueillant et d'augmenter le chômage en France ,ce qui est totalement orthogonal à la promesse présidentielle de réduire impots et depenses publiques et donc le chomage

Autre élément dont on parle peu mais qui a eu un fort impact à mon avis dans l'opinion : la succession de ministres démissionnés pour cause d'affaires sans parler de l'affaire Penicaud sans doute à venir
+ la polémique avec De Villiers : donner le sentiment de traîner dans la boue et humilier le chef d'état major armées quand on sait que l'armée est l'une des institutions la plus populaire chez les Francais c'est pas du meilleur effet
Tout ca cumulé fait qu'il n'est plus soutenu que par un plus d'1/3 des Francais ce qui est très bas apres à peine 100jours ...