Philippe de Villiers rejoint la majorité présidentielle

[baudoin]

La nouvelle a été annoncé hier (mercredi 5 août 2009), Philippe de Villiers et le Mouvement pour la France (MPF) se rallient à la majorité présidentielle.

Le but de ce rapprochement est une alliance aux prochaines élections régionales de 2010, et pour ce faire le MPF intègrera en septembre le comité de liaison de la majorité présidentielle.

Le MPF semble donc changer de stratégie, l'échec de son union avec le CPNT lors des dernières élections européennes explique largement cette volonté d'alliance avec l'UMP. Rappelons que les listes Libertas, avec 4,8% des suffrages exprimés, n'avaient obtenu qu'un siège lors du scrutin européen de 2009, celui de Philippe de Villiers....

[edmondl]

Cela arrange sûrement tout le monde que cette alliance se fasse maintenant. Le principal point de désaccord entre le MPF et l'UMP étant principalement l'Europe, on enterre la hache de guerre au landemain du scrutin de juin dernier....

Pas de débat sur l'Europe pendant les régionales, cela arrange tout le monde !

[vincent]

Par rapport à ce sujet, il peut-être intéressant de faire un point sur ce qui est nommé le "Comité de liaison de la majorité présidentielle" :

L'organe existe officiellement depuis le 30 juin 2009 et regroupe autour de l'UMP :

• Trois formations qui sont dites "intégrées" à l'UMP :

- le Parti radical valoisien de Jean-Louis Borloo
- les Progressistes d'Éric Besson
- le Parti chrétien démocrate (ancien Forum des républicains sociaux) de Christine Boutin

• Deux formations qui sont dites "alliées" à l'UMP :

- le Nouveau centre d'Hervé Morin
- la Gauche moderne de Jean-Marie Bockel

Le MPF rejoindrait le comité en tan que parti "allié" à l'UMP.

[baudoin]

Il fallait s'en douter, l'annonce a fait réagir.

Via un communiqué relayé par l'AFP, les jeunes radicaux, et notamment leur présidente Annabelle Ferry, parlent de "grand écart évident" entre "une droite souverainiste et d'une droite européenne".

Ils reconnaissent la légitimité d'un tel rapprochement, mais s'inquiètent, au vu des "sensibilités différentes" et des "valeurs contradictoires", de la possibilité de parvenir à un consensus.