Après des municipales difficiles - notamment dans la relation avec le partenaire communiste de plus en plus éloigné des positions du PG - et des européennes très décevantes, le PG va mal.
De plus en plus contestée la stratégie, incarné par Melenchon critiqué pour son côté "Leader maximo", peine à se remettre en question. Au fil des années un certains nombre de pilier du parti l'ont d'ailleurs quitté. Certains contestait la violence de Mélenchon à l'égard du pouvoir et son attitude non-constructive, comme le cofondateur Marc Dolez (faisant ainsi perdre au parti son seul député) ou Franck Pupunat, autre cofondateur et figure d'Utopia. D'autres fustigeait avant tout le centralisme et l'autoritarisme du parti comme l'économiste Christophe Ramaux ou l'ancien syndicaliste Claude Debons, l'ex-adjoint au maire du Mans Patrice Perdereau ou une cinquantaine de militants aquitains dans une lettre ouverte en février
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/pg-demission-d-une-cinquantaine-de-militants-aquitains-14-02-2014-3591345.phpCe sont un peu les même raison qui ont amené deux conseillères régionales à quitter non le parti, mais ses instances nationales. Ainsi Laurence Pache (Limousin) et la Corinne Morel-Darleux (Rhône-Alpes) viennent de quitter leurs postes de secrétaires nationales. Ce ne sont pas des départs mineur : ainsi Mme Morel-Darleaux avait été tête de liste aux européennes dans le Centre et - surtout - s'occupait de l'écosocialisme, un thème majeur du parti, au niveau national.
Pascale le Néouannic, conseillère régionale d'Île de France et ex-compagne de Mélenchon, a annoncé également un désengagement progressif des instances, invoquant la fatigue et le besoin de laisser place aux jeunes. Un argumentaire valable mais qui témoigne tout de même d'un malaise.
Depuis janvier, le parti aurait également perdu un quart de ses adhérents, chutant de 12000 à 9000 (ce qui est toujours plus que les verts entre nous soit dit). Bien entendu la presse de droite (Le Point, Le Figaro) s'en gargarisent, mais l'inquiétude va au delà , notamment dans ce très bon papier de Regard - peu susceptible de haine des anti-libéraux - qui synthétise tout ça :
http://www.regards.fr/web/au-pg-c-est-le-temps-des-tempetes,7853Plus personnellement je constate cela autours de moi. Beaucoup d'ami proches ou membres de PG s'en détournent largement faut à Mélenchon. C'est amusant de voir d'ailleurs comment tout ses gens qui l'ont soutenu à fond voit soudain tout ce qu'ils adoraient (côté tribunitien, paroles violentes, etc.) maintenant de manière négative. Pas mal d'entre eux me parlent
Sinon les articles cités plus haut
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2014/07/03/25001-20140703ARTFIG00092-tensions-et-demissions-au-sein-du-parti-de-jean-luc-melenchon.phphttp://www.lepoint.fr/politique/le-parti-de-gauche-ronge-par-la-desertion-de-ses-militants-12-07-2014-1845585_20.phphttp://france3-regions.francetvinfo.fr/limousin/2014/07/03/deux-figures-du-front-de-gauche-en-limousin-ont-demissionne-des-instances-nationales-du-parti-selon-le-figarofr-511021.html