Le congrès de l'UMP de l'automne 2012

[Jean-Philippe]

Malheur aux vaincus.
Ce proverbe va être remis au goût du jour avec la préparation du congrès chargé de désigner le successeur de Copé (candidat à sa réélection) à la tête du nouveau principal parti d'opposition (l'ambiance sera beaucoup plus à couteaux tirés que pour le congrès du PS).
Plusieurs noms sortent du bois depuis hier :
_ Baroin (probablement soutenu par les proches de Juppé si ce dernier n'est pas candidat comme je le crois), X Bertrand (qui pourrait viser la présidence du groupe à l'AN)
_ Le Maire (sur la même ligne que le précédent), très critique ce soir sur Morano sans la citer.
_ Juppé et Raffarin ont fait part de leur désaveu de la stratégie de dédiabolisation.
La liste est bien sûr non exhaustive.

Je ne suis pas sûr de la candidature de Fillon car s'il ne sent pas l'affaire, je ne le vois pas aller au casse-pipe.

Copé sera confronté à un ou plusieurs élus de poids avec un soutien d'un nombre important d'élus.
Ce congrès est le plus incertain depuis longtemps (1999 je dirais, avec la victoire de MAM, mais j'étais jeune à l'époque donc je ne sais pas s'il y avait du suspense) pour un parti de droite.

[Jean-Philippe]

Ce congrès aura probablement lieu fin novembre (un mois après celui du PS).

D'ici à la fin juin, la commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales de l'UMP, présidée par le doyen Patrice Gélard, sénateur UMP de Seine-Maritime, se réunira pour fixer le calendrier de la campagne (dates de dépôt des candidatures et de la campagne officielle), le nombre de parrainages requis pour être candidat et la date exacte du congrès.

Avant le vote, l'UMP fera un travail programmatique sur la ligne à adopter par le parti.

Pour les mouvements, les statuts de l'UMP prévoient qu'ils doivent présenter une déclaration de principe parrainée par au moins "10 parlementaires" UMP, "représentant au moins dix fédérations départementales", et avoir "recueilli au moins 10 % des suffrages exprimés au congrès".
http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/06/21/comment-l-ump-designera-t-elle-son-president_1722122_823448.html

[Emeric]

Malheur aux vaincus.
Ce proverbe va être remis au goût du jour avec la préparation du congrès chargé de désigner le successeur de Copé (candidat à sa réélection) à la tête du nouveau principal parti d'opposition (l'ambiance sera beaucoup plus à couteaux tirés que pour le congrès du PS).
Plusieurs noms sortent du bois depuis hier :
_ Baroin (probablement soutenu par les proches de Juppé si ce dernier n'est pas candidat comme je le crois), X Bertrand (qui pourrait viser la présidence du groupe à l'AN)
_ Le Maire (sur la même ligne que le précédent), très critique ce soir sur Morano sans la citer.
_ Juppé et Raffarin ont fait part de leur désaveu de la stratégie de dédiabolisation.
La liste est bien sûr non exhaustive.

Je ne suis pas sûr de la candidature de Fillon car s'il ne sent pas l'affaire, je ne le vois pas aller au casse-pipe.

Copé sera confronté à un ou plusieurs élus de poids avec un soutien d'un nombre important d'élus.
Ce congrès est le plus incertain depuis longtemps (1999 je dirais, avec la victoire de MAM, mais j'étais jeune à l'époque donc je ne sais pas s'il y avait du suspense) pour un parti de droite.

Attention, ce n'est pas exactement un successeur à Coppé qui sera désigné à l'automne, mais bien un successeur à Sarkozy. Car depuis 2007 l'UMP n'a plus de président, et ce congrès désignera bien un président. Et soit l'UMP désigne un président sans aucune prétention présidentielle (Gaudin, Daubresse, Raffarin) et s'inscrit dans un système de primaire pour 2017, soit l'UMP se désigne pour président un présidentiable (Coppé, Le Maire, Juppé, Fillon, NKM, etc ...) et la ce choix de président tiendra lieu de primaire pour 2017.

[pierrot]

soit l'UMP se désigne pour président un présidentiable (Coppé, Le Maire, Juppé, Fillon, NKM, etc ...) et la ce choix de président tiendra lieu de primaire pour 2017.

Je ne pense pas que ce vote tiendra lieu de primaire. Le président sera élu pour 3 ans donc jusqu'en 2015. La primaire ouverte, fort probable, aurait lieu en 2016. Il n'y aura donc pas de lien direct entre le vote de novembre 2012 et la désignation du candidat à la présidentielle.

Mais je suis d'accord que celui qui assurera la présidence de 2012 à 2015 aura l'occasion de placer ses pions, structurer ses soutiens dans les fédérations... Il aura aussi à mener les batailles électorales de 2014. Ce peut être un avantage : après deux ans de pourvoir socialiste (pas forcément els plus faciles en terme de redressement des comptes publics) les succès électoraux peuvent être au rendez-vous pour la droite et leur bénéfice rejaillir sur le président de l'UMP.
Mais ce peut être un danger aussi, car celui qui présidera au destinée de la principale formation d'opposition aura à gérer et à assumer les liens avec le FN et les tentations des élus de terrain pour ces élections de 2014. Avec quelles conséquences vis à vis du centre droit qui cherchera aussi à exister avant 2017.
A gauche, les exemples d'Emmanuelli en 1995, Hollande en 2007 ou Aubry en 2012 prouvent que le contrôle du parti n'est pas forcément le chemin royal vers la course à l'Elysée. Et surtout n'oublions pas l'hypothèse Sarkozy, dont le retour ne passerait probablement pas par la case direction du parti.

[ligerien]

La principale question que l'UMP doit se poser c'est comment et avec qui passer devant Marine Le Pen au 1er tour en 2017.

[Pullo]

La principale question que l'UMP doit se poser c'est comment et avec qui passer devant Marine Le Pen au 1er tour en 2017.

Mais aussi et surtout avec quel programme, car la différence entre UMP et FN n'est pas évidente pour tout le monde, y compris à droite...

[Vaulti]

La principale question que l'UMP doit se poser c'est comment et avec qui passer devant Marine Le Pen au 1er tour en 2017.

Ca me parait effectivement très compliqué, au niveau local, l'UMP n'est plus que l'ombre d'elle-même surtout dans l'ouest.
L'électorat de centre/centre-droit est désormais plus facilement disposé à voter pour les socialistes suite au glissement de l'ensemble du spectre politique vers la droite.
Le renouvellement générationnel à droite favorise le FN.
Les mécontents du PS risquent plutôt de voter FDG qu'UMP...

Bref, le PS a habilement profité du glissement à droite de l'UMP pour se loger plus au centre, tout en ne perdant pour l'instant quasiment rien sur sa gauche.

[Jean-Philippe]

Pécresse se place dans l'orbite de Fillon alors que Bruno Le Maire et François Baroin ont pris leur distance avec Copé sans rallier Fillon, ce dernier ayant déclaré qui n'est a priori pas candidat à la présidence de l'UMP, (cf sa déclaration ici). Quant à Luc Chatel, il est neutre pour l'instant.

Les mousquetaires de l'UMP (Jean-François Copé, Christian Jacob, Bruno Le Maire, François Baroin, Luc Chatel et Valérie Pécresse), réunis le 10 avril, à un meeting commun à Provins, partent donc en ordre dispersé.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/06/22/les-mousquetaires-de-l-ump-ne-croient-plus-au-tous-pour-un_1723446_823448.html

[ploumploum]

Ce n'est pas une surprise, Laurent Wauquiez se range derrière Fillon

http://elections.lefigaro.fr/presidentielle-2012/2012/06/27/01039-20120627ARTFIG00616-wauquiez-j-appelle-cope-a-l-union-autour-de-fillon.php

Les "libéraux" du parti vont créer un mouvement :" La Droite moderne" et pourrait envoyer un candidat pour la présidence de l'UMP

D'autres élus UMP de sensibilité libérale ont déjà décidé de créer, autour de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, un autre mouvement "centriste-humaniste". La Droite populaire fera de même au congrès en déposant sa propre motion. D'autres mouvements sont en préparation comme la Droite forte avec les sarkozystes. L'ancien ministre Roger Karoutchi a de son côté annoncé la création du "Rassemblement gaulliste".

http://www.lepoint.fr/politique/les-liberaux-de-l-ump-veulent-creer-leur-mouvement-la-droite-moderne-27-06-2012-1478315_20.php

Karoutchi avait annoncé son projet il y a un mois : voici l'article de Le Point.fr du 14 mai

http://www.lepoint.fr/politique/roger-karoutchi-va-creer-un-courant-gaulliste-social-a-l-ump-14-05-2012-1461386_20.php

[Zimmer]

L'ex-ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a jugé vendredi que "la compétition" entre Jean-François Copé et François Fillon pour le leadership de l'UMP en vue de la présidentielle de 2017 était "inutile et dangereuse". "Je trouve cette compétition, et j'espère qu'elle ne transformera pas en confrontation, à la fois inutile et dangereuse", a déclaré Alain Juppé interrogé sur France Info.

http://www.europe1.fr/Politique/Juppe-la-guerre-Cope-Fillon-dangereuse-1150971/

L'hypothèse selon laquelle Alain Juppé pourrait être un président "de consensus" est fortement redevenue d'actualité au cours de ces dernières heures.