Le président Yahya Jammeh, arrivé au pouvoir par un coup d'État en 1994, est réélu sans discontinuer depuis. Les élections sont régulièrement jugées truquées, le pouvoir est violent, autoritaire, faisant disparaitre des journalistes et opposants.
Pour l'élection de 2016, après que Jammeh ai supprimé la limite du nombre de mandats, il a introduit des règles très restrictives pour présenter sa candidature : tout candidat devait payer 500 000 dalasi (environ 11 700 euros) pour faire enregistrer sa candidature, rassembler les signatures de soutien de 10 000 citoyens et, s'il n'a pas encore de parti politique, payer 500 000 dalasi pour le droit d'en former un.
En 2011 il avait été réélu avec 71,5% des voix.
Outre lui, on trouvait deux candidats : Mammah Kandeh, pour le Congrès démocratique de la Gambie, et Adama Barrow, qui coalisait 7 partis d'opposition (lui appartient au Parti démocratique unifié). Le scrutin est à un tour (celui en tête au premier gagne).
A la surprise générale les élections qui ont eu lieu hier ont annoncé la nette défaite du président-dictateur sortant. Plus surprenant ezncore pour beaucoup d'observateur, ce dernier a reconnu sa défaite dès le lendemain, ouvrant la voie à une transition pacifique.
Adama Barrow 45,5 % (263 515 voix)
Yahya Jammeh 36,7 % (212 099 voix)
Mammah Kandeh 17,8 % (102 969 voix)
Adama Barrow s'est engagé à réintégrer la Gambie au Commonwealth des nations et à la Cour pénale internationale.
http://www.rfi.fr/afrique/20161202-gambie-victoire-surprise-adama-barrow-defaite-historique-yahya-jammeh