Quoi qu'il en soit, le futur gouvernement recevra
un cadeau empoisonné.
Malgré les coupes budgétaires et le retour de la croissance, le déficit public pour l'année 2015 pointe non pas à 4,2 % comme le promettait le Gvt Rajoy (notamment en pleine campagne électorale), ni à 4,5 comme l'estimait la Commission Européenne mais à 5,2 % du PIB (5,16 précisément) soit 1 pt de plus que prévu.
"L'ajustement" pour coller au déficit de 2,8 % du PIB prévu pour 2016 représente 24-25 Mds d'euros.
Y aura t-il le même traitement infligé à la Grèce ? On en doute, pourtant Rajoy est le partisan de la ligne dure...
Évidemment, il faut regarder de plus près les données car le ministre des Finances a accusé les régions : toujours cette capacité à rejeter la faute sur les autres. Mais à première vue, le ministre semble avoir les chiffres pour lui.
voir ici :
http://economia.elpais.com/economia/201 ... 44567.htmlPar exemple, Nous pouvons voir que le solde des régions tourne des 1,7 % de déficit annuel depuis 2012, c'est relativement stable malgré l'année électorale.
Le plus problématique c'est que la déviation totale est de :
0,66 pt pour la Sécu (1,26 au lieu de 0,6)
0,96 pt pour les régions (1,66 au lieu de 0,7 )
---> 1,62 pt. Les résultats mieux que prévus pour les blocs central et municipal (+0,58) permet de réduire la déviation. Sans ces deux résultats, le déficit espagnol serait à 5,8 %, soit le même niveau qu'en 2014.
Il y a un détail concernant l'effort demandé :
les régions devait passer de 1,75 (2014) 0,9 % (2015) soit 0,85 pt en moins, tandis que l'administration centrale devait passer de 3,67 à 2,9 soit 0,77 pt en moins. Au final un effort légèrement supérieur demandé aux régions malgré un niveau déficit largement plus bas que celui de l'administration centrale.
Plusieurs facteurs expliquent ces résultats :
- le changement des exécutifs dans la plupart des régions a fait ressortir quelques "cadavres" : notamment des impayés laissés par la droite
- la loi portant sur le financement des régions qui limite les recettes. Sans parler des effets de la crise. L'ajustement opéré entre 2011 et 2012 (déficit réduit de 1,6 pt de PIB) semble avoir atteint ses limites et le solde tourne autour des -1,7 %. Les élus régionaux (de droite comme de gauche) ont critiqué le ministre des Finances en rappelant notamment que les régions avait fait des efforts et qu'ils attendent toujours la nouvelle loi de financement promise par le Gvt central.
- des dépenses exceptionnelles : 0,4 pt de PIB (rattrapage)
- le solde affiché par la Sécu est révélateur de la précarité des emplois créés. Malgré 350 000 cotisants de plus, le déficit de la Sécu s'est creusé de 0,22 pt
http://politica.elpais.com/politica/201 ... 10993.html