Deux journalistes de l'agence Reuters ont été condamnés suite à une enquête sur un épisode de massacre de Rohingyas.
Aung San Suu Kyi a approuvé publiquement cette condamnation, assurant qu'elle était légale.
Le Monde a publié "par solidarité" l'article des journalistes: sur le contenu, c'est un clair exemple d'épisode de nettoyage ethnique, bien embarrassant pour les autorités (village détruit, exécution avec fosse commune, le tout en large sur-réaction à des incidents sans commune mesure et qui semblent surtout avoir servi de prétexte attendu)
https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.htmlPlus largement, les militaires ne sont pas les seuls à considérer les Rohingyas comme des apatrides, cette idée a été largement répandue, les (pseudo)démocrates comme Aung San Suu Kyi et les autres minorités ethniques le pensent aussi bien souvent. Les autres minorités seraient même furieuses qu'on fasse quelque chose pour les Rohingyas seuls alors qu'elles considèrent avoir des problèmes avec l'Etat central et l'armée depuis bien plus longtemps (ce qui est vrai si on considère l'existence de conflit armé)
cf. p.ex. cet entretien avec un ex-guérillero kachin:
https://www.la-croix.com/Monde/Asie-et- ... 1200968515Aux dernières nouvelles, l'ONU a émis un rapport qui
(...)demande que la justice internationale poursuive le chef de l’armée birmane Min Aung Hlaing et cinq autres gradés pour « génocide », « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre »
https://www.la-croix.com/Monde/Asie-et- ... 1200964204La Birmanie a (sans surprise...) rejeté ce rapport.
Le souci est que le monde est au courant et que des réfugiés sont sortis en masse vers l'extérieur (contrairement aux autres conflits ethniques birmans où les déplacements de population ont surtout été intérieurs), qui plus est vers le Bangladesh, Etat déjà pauvre, fort peuplé et menacé par les eaux - autant dire que le reste du monde va devoir payer de l'aide et/ou courir des risques de déstabilisation...