Election cantonale partielle Argenteuil-Est (95)

[Jean-Philippe]

Résultats du 2d tour de scrutin :

Nombre d’électeurs inscrits 19 590
Votants 6 280
Bulletins nuls 130
Suffrages exprimés 6 150

Résultats par candidat :
Philippe METEZEAU/Françoise INGHELAERE suppléante : 3 626 voix soit 58,95% des suffrages
Marie-José CAYZAC/Zouber SOTBAR suppléant : 2 524 voix soit 41,04% des suffrages
source : la mairie d'Argenteuil
http://www.argenteuil.fr/article.php3?i ... 0a41f9f979

[Denis]

Petite rectification: le basculement du conseil général ne sera acté qu'après l'élection du président en session. Question juridique, d'abord; mais question politique également. En effet, l'équipe actuelle a été élue en 2008 et si son mode de gestion a plu, elle peut convaincre au-delà des limites politiques traditionnelles. Il faudra donc attendre un peu pour tirer une conclusion.
Il reste que le canton a effectivement basculé et qu'il faut en tirer les leçons politiques. Malgré une progression relative d'un tour à l'autre, la candidate communiste n'a pas pu mobiliser l'électorat populaire. Le rétrécissement de l'offre au premier tour, les Verts et le PS l'ayant soutenue dès le premier tour, a pu intervenir. Il faudrait également savoir si l'actualisation des questions de sécurité n'a pas joué également. Au lieu de pénaliser la droite de gouvernement qui pourrait être critiquée sur son bilan en la matière, les incidents récents ont peut-être contribué à renforcer le candidat UMP, assimilé à un discours et une posture sécuritaires. On peut s'attendre à une campagne sur ce thème aux prochaines régionales.

[vincent]

Bonjour Denis et bienvenue sur le forum.

Ce message est plein de bon sens. Le basculement du conseil général à droite a été un peu trop vite anticipé, par moi y compris.

[Jean-Philippe]

...les incidents récents ont peut-être contribué à renforcer le candidat UMP, assimilé à un discours et une posture sécuritaires. On peut s'attendre à une campagne sur ce thème aux prochaines régionales.

Je ne pense pas que la sécurité soit un thème majeur aux régionales car cette compétence ne dépend pas du Conseil régional. De plus, l'UMP en est responsable à l'échelle nationale et son inefficacité actuelle à faire face à sa recrudescence ne devrait pas la pousser à utiliser cet argument.
Sur le fait que la gestion actuelle puisse séduire un élu de droite au Conseil général, j'en doute étant donné que les élus de droite sont tous encartés (je crois). Cela aurait pu marcher dans un département où il y a de nombreux sans étiquette ou de modérés comme les Hautes-Alpes ou la Corse-du-Sud.

[guillaume]

je partage le point de vue de Jean-philippe. Même si une suprise est toujours possible tant qu'un nouvel exécutif n'aura pas été élu, la présidence du CG 95 devrait revenir à la droite. Je ne sais pas si le député UMP et président du CG de 1997 à 2008, François Scellier devrait de nouveau se présenter à la présidence, mais l'actuel groupe d'opposition départementale (UVO) regroupe les 19 conseillers de droite, sans dissidence. D'ailleurs, pour compter ses forces et protester contre la tenue d'une séance du CG entre les 2 tours de cette partielle, la totalité des 19 conseillers de droite ont boycotté une séance dans le courant de la semaine dernière.
Nous sommes donc dans un contexte très urbain et partisan, loin des situations que l'on a pu connaître par le passé en Corse, dans les Hautes-Alpes, le Vaucluse ou la Réunion, où la stricte logique partisane avait été dépassée, plutot en faveur de la gauche.
Bref, il y a fort à penser que les heures de la courte présidence Arnal sont comptées.

[Jean-Philippe]

Contrairement à ce que l'on pensait (Guillaume et moi), la présidence Arnal se poursuit après un rebondissement.
Le groupe UVO (UMP et DVD) a vu un de ses membres lui faire défaut lors de la séance extraordinaire, par laquelle le groupe UVO voulait démontrer qu'il était majoritaire en sièges.
Alors que l'UVO s'attendait à ce que tous ses membres votent comme un seul homme pour lui reconnaître la majorité au sein de la Commission permanente, le conseiller général (Non Inscrit) de Domont s'est abstenu, cautionnant la stratégie du président socialiste du Conseil général qui affirme, depuis la perte par la gauche du canton d'Argenteuil-Est, qu'il y a "deux groupes de 19 conseillers généraux et un conseiller général libre et indépendant".
Dans un communiqué, les élus de l'UVO "prennent acte, à l'issue de la séance extraordinaire, de la décision de M. Robert Daviot de ne pas voter avec le groupe UVO et de refuser de lui reconnaître la majorité au sein de la Commission permanente. Cette décision, prise contre ses engagements écrits et sans explication, place définitivement M. Daviot en dehors du groupe". A la fin de la séance, les élus UVO ont dénoncé la position de Robert Daviot : "tu trahis tes électeurs". Ce dernier annonce qu'il s'expliquera vendredi lors d'une nouvelle séance publique. "L'indépendance d'esprit, ça existe!", lance l'élu.

La situation actuelle peut théoriquement se prolonger ainsi jusqu'en 2011, date du prochain renouvellement prévu.

source : http://www.vonews.fr/article_7784 (vidéo montrant le "traître" [c'est eux qui le disent] après le vote, faisant face à ses anciens alliés)

[guillaume]

en effet, ce rebondissement est particulièrement inattendu, d'autant qu'une semaine avant l'élection, robert daviot appartenait encore au groupe UVO.
je m'incline donc devant la perspicacité de denis

[Fabien]

Ce n'est pas la première fois qu'un président minoritaire parvient à se maintenir. Cela s'était déjà produit en Gironde, dans les années 90 si ma mémoire est bonne. Pas la première fois non plus que des élus div.d se laissent séduire par un socialiste, faisant ainsi basculer la majorité. Déjà, en 2001, en Meurthe-et-Moselle, c'est le scénario auquel on avait assisté. Des retournements en cours de mandat, cela s'est vu assez souvent dans les conseils généraux. Mais ce scenario-là, précisément, c'est peut-être inédit...