Les législatives dans les Pyrénées-Atlantiques

[manudu83]

Après lecture du tract, et demande auprès d'un juriste, rien de répréhensible à ce qu'elle a fait, elle se prévaut d'avoir obtenu des crédits pour des projets locaux, elle dit donc simplement qu'elle sait défendre les projets qui comptent pour sa ville, reste que sur une période on peut considérer un conflit d'intérêt mais en France vu qu'on interdit toujours pas aux ministres d'avoir des mandats électifs, ce problème se reposera très souvent.

[vudeloin]

justement, je voulais te questionner sur deux points, non trois ! :
-une certaine "proximité" locale EELV-MODEM plus que EELV-PS
-le même phénomène entre les régionalistes basques et le même MODEM (sur ces 50 dernières années j'ai vu des candidats osciller au fil des scrutins, entre les deux registres d'étiquettes)
-et pour le seul LASSALLE une certaine mansuétude des locaux du PCF, suite aux travaux sur "la montagne" qu'il a menés avec André CHASSAIGNE tout au long de cette législature.

cela ne veut pas dire que tes réponses infirmeraient, si elles allaient dans le sens "induit" de mes questions :D , ton raisonnement et bouleverseraient ton pronostic : ne te conduiraient-elles cependant pas à une certaine "modération" du pronostic ? 8-)
Bertrand SALVAT

Disons, pour aller vite, que Lassalle aurait pu être tout à fait autre chose que Modem, à la limite, si ce n'était qu'il est un peu croyant...
Toujours est il qu'il m'est souvenir de la narration d'un de ses déplacements en Amérique Latine où il ne vit aucun problème à se faire tirer le portrait en tenant par les épaules Hugo Chavez et Evo Morales, le motif du voyage ayant été l'investiture de celui ci en qualité de Président de la Bolivie...
Son problème est qu'il a perdu des voix sur 2007 et que l'UMP lui voue une rancune tenace (qui n'a pas du s'arranger en 2011 avec l'apparent Yalta qui a marqué le vote des sénatoriales entre Modem et PS pour éjecter le parti de droite de la Haute Assemblée) et que les voix UMP risquent de lui faire défaut au moment d'ouvrir les urnes dimanche.
Sur l'attitude des communistes ou des élus de gauche de son secteur, le fait est qu'elle fut souvent bienveillante (même René Rose, Maire PS de Borce depuis ... 1965, président de la CC de la Vallée d'Aspe et défenseur de la remise en état du célèbre fort du Portalet avait pour lui beaucoup de républicaine sympathie) mais qu'il semble bien qu'elle ne suffise plus et que la bienveillance ne se transforme plus en bulletins de vote.
Et puis, il y a aussi l'évolution du mouvement basque.
A l'origine, nous avions dans le 64 un mouvement partisan de la création d'un département basque (qui aurait posé quelques problèmes du côté de Mauléon, canton à la fois souletin et béarnais), inspiré par les milieux économiques et plutôt centriste et démo chrétien, proche du PNV existant outre Pyrénées.
Le truc, maintenant, c'est que cet autonomisme basque modéré a fait place à une alliance abertzale plus radicale et plus revendicative, dont les orientations politiques sont proches autant des Verts que du Front de Gauche (contre les OGM, pour le mariage homosexuel) qui est celle qui a marqué le plus de points dans la dernière période.
Sur le site de campagne d'Anita Lopepe, candidate EHB de la 4e circonscription, aucune équivoque n'est possible et le report de voix en direction de Lassalle n'est même pas envisagé.
Le Modem est assimilé à un "courant politique en déclin vertigineux, révélateur d'un créneau peu crédible".
Autrement, Bertrand, si tu es familier de la langue basque (ce dont je ne doute pas), tu peux aussi entendre ce que disent les candidats d'EHB sur leurs sites...

[SALVAT]

Grand merci à toi pour cette longue réponse très argumentée qui m'a appris beaucoup ainsi sans doute qu'à d'autres lecteurs du forum.
Je me perds un peu dans les courants autonomistes !
Bertrand SALVAT

[Grey]

J'ai de plus en plus l'impression que ça va être très compliqué pour Lassalle qui ne semble pas beaucoup mobiliser les sympathisants UMP, surtout au vu de la petite guerre larvée entre les deux responsables locaux, Michel Veunac (modem) et Max Brisson (UMP).

[SALVAT]

Jean LASSALLE est réélu : sa circonscription est à cheval sur le Béarn et le pays basque et il semble qu'il ait gagné son avantage sur ce dernier secteur.
Difficulté du PS en pays basque ? Non, puisqu'il y a deux nouveaux élus PS en pays basque...

Michèle ALLIOT-MARIE est battue ; la seule affaire tunisienne ne pouvant expliquer à elle seule sa chute.....le complément de déficit qui lui fut fatal ne viendrait-il d'un effet collatéral à la situation paloise, des électeurs de sensibilité centriste faisant payer à MAM la chute programmée de Bayrou par le maintien de son concurrent UMP à Pau ?

Bertrand SALVAT

[pierrot]

Il s’agit peut-être d'un cas isolé, mais Sud Ouest signalait la présence de bulletins nuls au nom de Ben Ali du côté de Biarritz. Je pense que ça a plus pesé que le cas Bayrou dans la circo voisine.

[vudeloin]

La défaite de Michèle Alliot Marie, finalement battue de 1 740 voix sur la sixième circonscription, est due, entre autres, au fait qu'elle a été largement devancée dans les autres villes de la circonscription que ses points forts habituels (Biarritz, Saint Jean de Luz). Urrugne lui coûte 348 voix, Ustaritz 287, Bidart 23, Biriatou 104, Ciboure 371, Hendaye 1 813...

Les succès relatifs sur Biarritz (629 voix d'avance) et Saint Jean de Luz (376 voix) ne pouvaient suffire à renverser la tendance...

A noter par ailleurs que Jean Grenet est battu de plus de 2 000 voix sur Bayonne tandis que François Bayrou est devancé y compris dans la commune de Bordères, où se situe sa ferme...

[Jean-Philippe]

Pour Bayrou, je rappelle que le suppléant de la nouvelle députée PS est adjoint à Bordères.
Lassalle domine la partie de la circonscription la plus éloignée de Pau.
Jean Grenet n'arrive en tête que dans 3 petites communes dont Urt (1 voix d'avance).

[Niko1564]

Sylviane Alaux nouvelle députée de la 6eme annonce son refus du cumul des mandats (article de Sud Ouest)
et va démissionner de son mandat de conseillère régionale.
Ayant eu 11 élus dans le 64 c'est donc logiquement le 12eme qui devrait lui succéder soit Isabelle Larrouy du Front de gauche
ou Oliver Dartigolles, 13eme de la liste du Front de gauche qui lui succèderait au conseil régional à Bordeaux...
On se souvient que la délicate fusion des listes n'avait laissé que 3 sièges sur toute l'Aquitaine au Front de gauche avec 5,95% des voix contre 45 sièges au PS avec 37,6% et 10 conseillers à EELV avec 9,75% au premier tour...