Les législatives en Haute-Vienne

[Jean-Philippe]

Monique Boulestin a reçu un soutien de poids en la personne de Robert Savy, ancien député et président du conseil régional du Limousin de 1986 à 2004. Pas sûr que cela suffise.
Ce dernier exagère en disant :" Aujourd'hui la situation créée par la présence de deux candidatures socialistes dans la 3eme circonscription de la Haute-Vienne est dangereuse pour la future majorité de François Hollande, et je crains que l'opinion ne comprenne pas." Le risque est nul pour la gauche de perdre ce siège.
http://limousin.france3.fr/info/soutien-de-poids-73964187.html

[SALVAT]

Monique BOULESTIN dont j'ai suivi le parcours reçoit effectivement un renfort important : sortante - mais ce n'est pas un droit absolu - elle avait vocation à être reconduite devant les électeurs...sauf à n'avoir pas bien accompli son mandat...ce que je ne crois pas. Les militants ont été partagés...très partagés.....par rapport à sa concurrente.
Robert SAVY n'agit pas à la légère quand il prend position : il me semble vouloir réparer une "injustice" mais il sait aussi que s'il y a 2 candidates du PS qui se partagent l'électorat...un troisième ...FDG pourrait émerger.
Nul doute que l'ancien président du conseil général et député se souvient de l'époque où le PCF comptait 3 députés sur 3 dans le département.
Quant à l'UMP, dans son état actuel, elle ne peut rejouer la partition de 1993 où elle avait disposé de 3 sièges sur 4.
Tu remarqueras, Jean-Philippe, que l'expression de "majorité de François HOLLANDE" est un peu floue...c'est "majorité du PS", à mon sens !
Bertrand SALVAT

[manudu83]

Majorité de François Hollande, c'est l'ensemble des partis qui participeront à la majorité parlementaire, vu que le FdG n'a pas encore arréter de décision (vote de la confiance ou abstention), il n'en fait pas partie, il y a donc PS-EELV-PRG-MRC-MUP-(PCR?)

[SALVAT]

tu confirmes puisqu'en l'espèce il n'est pas question d'UMP, il n'y a que le FDG qui puisse être visé par l'expression du Président SAVY.
BS

[amateur]

Même s'il y a 2 candidates PS, je note que le candidat FDG est issue du NPA, une candidature du CG de Bellac Claude Peyronnet aurait peut-être ratissé un peu plus large. Je vois une réélection de Monique Boulestin, la sortante et PS dissidente, donc double bonification.

Il n'est pas du tout exclu que les 3 sortants PS soient reconduits, dans un contexte d'un vote légitimiste pour donner une majorité au Président élu.

Ce sera peut-être plus serré dans la 2 ème, mais le sortant Boisserie a bien battu en 2007, le maire ADS de Saint-Junien.
Malgré les progrès enregistrés par le FDG dans le département aux régionales et aux cantonales, le maire ADS de Saint-Junien a préféré laisser une de ses adjointes se présenter... donc pas si évident que ça.

[SALVAT]

présentation des candidats sur La montagne.fr

"Trois circonscriptions au lieu de quatre et une guerre intestine sur la troisième. La gauche part largement favorite mais il sera intéressant d’observer les votes pour Europe Écologie, le Front de Gauche et le Front National.
Les 10 et 17 juin prochains, vous aurez le choix entre huit à dix candidats par circonscription, soit sensiblement le même nombre qu'en 2007. Fait notable : si l'on excepte les sortants, seuls six candidats le sont à nouveau. Autrement dit, un tiers des candidats ne l'étaient pas en 2007 (certains étaient suppléants), ce qui marque un net renouvellement de la classe politique départementale. On notera enfin la disparition des candidats MPF et l'apparition des chrétiens démocrates de Christine Boutin.

1 Première circonscription : 10 candidats..... Le sortant est donc le maire de Limoges Alain Rodet qui a toujours été confortablement élu (65,3 % en 2007, 64,5 en 2002, 67,6 % en 97) quel que soit le candidat de droite qui lui était opposé (Gentil, Le Tarrasti ou Geutier). Face à lui, l'UMP a choisi d'investir une quasi-inconnue, Florence Prévot-Sola, une vendeuse de 34 ans jamais élue et qui veut représenter la société civile. On la voit mal distancer le député-maire. Il sera intéressant d'observer le score de l'écologiste Didier Tescher, connu comme défenseur de l'environnement (anti-LGV, ADUR), de Claude Toulet, ancienne adjointe communiste à la mairie de Limoges qui défendra les couleurs Front de Gauche-NPA, et de Nadine Rivet pour le MoDem. À droite, Philippe Pauliat-Defaye pour le Nouveau Centre, compte-tenu de son implantation et de son "palmarès" d'élu pourrait bien tirer son épingle du jeu vis-à-vis de l'UMP et obtenir un bon score. Les écologistes indépendants, les démocrates chrétiens et Lutte Ouvrière joueront, et ils le savent, les figurants.

2 Deuxième circonscription : 8 candidats. Daniel Boisserie aura attendu le dernier moment pour porter son nom sur les listes de candidat, c'est dire si sa réélection ne doit pas trop le tracasser. Parfaitement implanté dans son secteur, connu pour son efficacité, il devrait une fois de plus passer haut la main. Améliorera-t-il encore son score ainsi qu'il l'a fait lors des deux derniers scrutins, passant de 54,6 % en 2002 à 60,9 % en 2007 ? Nouveauté pour lui : pour la première fois depuis qu'il est candidat (2002), Daniel Boisserie n'affrontera pas Evelyne Guilhem qui a tourné la page de la politique. C'est Frédérick Peyronnet, 43 ans, secrétaire départemental de l'UMP, qui s'y "colle" Il avait obtenu 29 % aux cantonales de 2008 sur Limoges-Cité et représente la nouvelle génération de la droite haut-viennoise. Les autres candidats ne devraient pas peser très lourd à l'exception, sans doute, de l'adjointe au maire de Saint-Junien Marie-Jo Dumasdelage, qui représentera les couleurs du Front de Gauche et du NPA dans un "pays" où la gauche de la gauche a traditionnellement une belle audience. Reste évidemment l'inconnue FN, qui a choisi un peintre en bâtiment de 49 ans, Yannick Vidaud, et une curiosité, Patrick Vinour, candidat de "Debout la République", la formation de Dupont-Aignan.

3 Troisième circonscription : 9 candidats. Ce sera indiscutablement la plus passionnante. On suivra évidemment en premier lieu le duel Monique Boulestin-Catherine Beaubatie, la sortante (53,1 % contre Alain Marsaud), et pourtant exclue du PS, contre la vice-présidente du Conseil régional, candidate officielle adoubée par le parti et le vote militant. Comment vont réagir les électeurs ? Suivront-ils la consigne du parti ou plutôt ceux qui trouvaient en Monique Boulestin une candidate plus légitime, comme l'ancien député Robert Savy ( lire page précédente) ? Le maire de Couzeix Jean-Marc Gabouty, candidat du Parti Radical, soutenu par l'UMP, sait qu'il a une carte à jouer pour s'imposer au milieu de ce duel fratricide. D'autant qu'il se sait particulièrement populaire (il a été réélu maire puis conseiller général dès le premier tour) et avec l'image d'un homme relativement indépendant. En marge de ce combat à trois, quel score peut réaliser la jeune candidate FN (25 ans), la conseillère régionale EELV Ghislaine Jeannot-Pagès (finalement candidate à la place de Hayat Lotfi, qui a jeté l'éponge pour raisons personnelles) et le "vieux briscard" Daniel Clérembaux pour le Front de Gauche ? Difficile à dire".
Stéphane Marmain
stephane.marmain@centrefrance.com