de Robespierre » Mer 21 Avr 2010 13:35
Ca phosphore :)
Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'un lieu pour débattre ...
La fonction de vice-président est un pure fantasme et traduit cette envie de faire un copier-coller du système politique américain ... mais dans ce cas là , qu'on le fasse intégralement parce qu'ils auraient certainement plus de leçons à nous donner - plutot que l'inverse - en matière de contre-pouvoirs, de contrôle de l'exécutif, de coproduction législative, de convocation de commission d'enquête parlementaire ... regardez donc la façon inouie avec laquelle elles sont aujourd'hui limitées et rejettées !
Jamais les excès, le népotisme et le clientélisme que l'on connait aujourd'hui à la tête de l'Etat ne serait possible où n'auraient atteint un tel degré, un tel sans gêne (car sans limite).
Au contraire, si la France veut innover et s'approprier la forme de démocratie la plus innovente, la plus aboutie et celle qui correspond le mieux aux attentes et aux besoins de ses citoyens : qu'elle supprime la fonction présidentielle !
C'est une forme de leadership qui appartient au passé : le "pouvoir", "l'exécutif" ne devrait plus être concentré ni s'incarner dans une seule et même personne.
Nous avons connu la transition entre un régime monarchique de différents types vers un régime démocratique et républicain et nous avons montré l'exemple. Mais aujourd'hui ? Et concrètement ? Notre système n'est pas assez exemplaire, ni représentatif, et n'est tout simplement pas assez "démocratique" (cf l'abstention électorale, la "passivité" observée dans la démocratie "sociale", c'est à dire syndicale, associative, coopérative).
Pour y remédier, le "pouvoir", "l'éxécutif" devraient s'incarner dans un collectif et dans la seule émanation d'un projet débattu et présenté devant les français dans le cadre d'élections législatives.
Un premier-ministre, un gouvernement responsable. Une majorité parlementaire stable. Des contre-pouvoirs puissants. Une gouvernance irreprochable et humble. Des élections législatives éloignant la focalisation sur la personne des candidats et permettant sur le fonds, c'est à dire sur l'essentiel, de pouvoir départager des projets politiques. Des formes innovantes de participation et d'intéressement des citoyens à la vie et à la gestion de la "Cité", de leur pays. De la démocratie participative, ascendante (du local au national) et descendante (l'inverse).
Toutes ces pistes (à développer et à préciser ailleurs) concourraient à l'établissement d'une forme de gouvernance durable, à la fois stable et flexible pour être en mesure de s'adapter aux exigences sociétales laissant toute sa place à la pédagogie, à l'expertise, à l'écoute citoyenne qui sont à même de retisser du lien et de la confiance envers la politique.