La vie politique au Canada

[Eco92]

Bien résumé ! 2018 sera en effet une année décisive au Canada avec des élections législatives dans trois provinces, dont les deux plus peuplées :
- Le 7 juin l'Ontario (13 448 494 habs en 2016) donc ;
- 24 septembre le Nouveau-Brunswick (747 101 habs en 2016, 8ème province sur 13) ;
- En octobre le Québec (8 425 996 habs en 2016).

Je n'ai pas suivi l'évolution des sondages en Ontario, les déboires du PCO ont-ils changé quelque chose ?

[Hashemite]

Les sondeurs, de piètre qualité, se contredisent: certains suggèrent que les libéraux se dirigent vers une hécatombe complète où ils pourraient finir derrière le NPD; d'autres indiquent que les conservateurs mènent par seulement quelques points (environs 5).

[Eco92]

Le Devoir, journal que je trouve plutôt sérieux titre "Les conservateurs ontariens au sommet malgré l’affaire Patrick Brown", en effet depuis la démission du leader, le lancement de la course et son retour surprise les conseRvateurs... progressent dans les sondages. Dans le dernier coup de sonde de Forum Research ils sont au niveau astronomique de 49 %,

Même s'ils se trompent d e10% les conservateurs restent devant. Et bé.

http://www.ledevoir.com/politique/canada/520662/les-conservateurs-au-sommet-malgre-l-affaire-patrick-brown

[Eco92]

Le Bloc québécois, dix députés à Ottawa, vit une nouvelle période de turbulence.

Rappelons qu'en 2011 il n'avait fait élire que 4 députés, un cinquième les avait rejoint du NPD, une avait été viré car opposée à la charte des valeurs du PQ, l'un s'était présenté à la chefferie et avait été largement battu par Mario Beaulieu, il avait alors quitté le parti comme JF-Fortin.

En 2015 il n'y avait plus de deux députés du Bloc, seul Plamondon (député historique) s'est représenté, Patry y renonçant (il a depuis pris la tête d'un groupe d'extrême droite...) et a été réélu, avec 9 nouveaux élus.

Martine Ouellette élue cheffe du parti sans opposition apparaît "secouante" pour ses troupes et le leader parlementaire Gabriel Sainte-Marie a démissionné de ses fonctions, il a annoncé être en difficulté avec la cheffe qui a dénoncée des "résistances" dans son caucus lors du congrès du parti. Il était accompagné de six autres députés, seuls 3 soutiennent clairement la cheffe. Les sept avaient déjà dit avoir des problèmes en juin avec la nomination d'un chef de cabinet qui n'avait pas leur confiance.Bref, pas de toute repos pour la Bloc.

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201802/25/01-5155231-le-leader-parlementaire-du-bloc-demissionne.php

Nouvelle péripétie aujourd'hui : après des contradictions (mineures) dans les accusations des femmes contre Patrick Brown, le chef déchu se lance contre les 'mensonges', poursuit la CTV en justice et attaque ses accusateurs/victimes. Ce matin, Brown est expulsé du caucus PC. Depuis cet après-midi, Brown se lance également dans la course à la chefferie...

Après avoir réussi à se qualifier sur le fil, obligeant le PCO - qui l'a exclu de son caucus - à accepter sa candidature, Brown se retire finalement à nouveau, les 100 000 $ de dépôt de garantie ne lui seront pas remboursé.

Il évoque 3 causes : travailler sa défense à 100%, protéger sa famille et ne pas diviser afin de faire battre la PM libérale, ce dernier était sans doute le plus important car les deux premiers était déjà là.

Bref, un petit tour (coûteux) pour l'ex-chef, et encore plus de confusion, des députés l'ayant soutenus se retrouvant dans une relative tourmente.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1086006/patrick-brown-retour-sur-10-jours-intenses-analyse-christian-noel
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1085873/politique-ontario-patrick-brown

[MiniM]

Le Bloc québécois n'a plus que 3 députés, les sept opposants au chef ont quitté le parti pour devenir indépendents.

[Eco92]

Fichtre, c'est encore une fois un gros coup.

Après je serai méfiant à la place des dissidents, ils partent en nombre, mais dans le passé ceux qui ont quitté ont toujours échoué. Même quand il n'y en avait plus que deux les démissionnaires ont été battus, et le parti a récupéré 10 élus. A noter : ils l'ont été sous la gouvernance de Mario Beaulieu (même s'il a démissionné en cours de campagne, il était là à la sélection des candidats), qui est un des trois derniers députés du Bloc avec Xavier Barsalou-Duval et Marilène Gill (ces deux derniers étant en couple). Il s'agit dans le cas de "pressés", qui veulent que le Bloc parle avant tout d'indépendance.

La nouvelle forte dans cette démission de sept députés c'est celle de Louis Plamondon, élu depuis 1984, cofondateur du Bloc en 91 et qui a traversé toutes les crises du parti jusqu'ici en y restant accroché. Je doute qu'il se représente en 2019, mais sa démission est symboliquement très importante aussi.

http://www.lapresse.ca/actualites/politique/politique-canadienne/201802/28/01-5155544-bloc-quebecois-sept-deputes-demissionnent.php
https://www.lecourriersud.com/plamondon-quitte-bloc-quebecois/

[Eco92]

Martine Ouellet et ses trois députés loyaux tiennent bon, soutenu par la présidente du forum jeunesse du Bloc. Mais 27 anciens députés, dont l'ex chef Gilles Duceppe et l'ex leader parlementaire Pierre Vaquette, réclament la démission de la cheffe du parti, rejouant la crise post-élection de Mario Beaulieu en 2015.

Fait amusant, que je n'avais pas relevé, les sept députés démissionnaires n'ont pas quitté le Bloc mais le caucus du Bloc, le parti indique qu'ils pourront cependant être exclus.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1086697/deputes-bloc-depart-ouellet-quebecois-duceppe-paquette
http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1086687/bloc-quebecois-deputes-demissions-expulsion-martine-ouellet-ottawa

[Eco92]

Nous devrions connaître le nouveau chef du parti conservateur de l'Ontario, mais un problème technique et un score apparement très serré retarde l'annonce.

Selon Radio-Canada, ce serait Doug Ford, outsider et frère du célèbre ex-maire de Toronto, qui se revendique directement de Trump pour le style comme pour l'origine sociale (c'est l'héritier d'une grande entreprise). Beaucoup de conservateurs craignaient sa victoire car il semblait le seul à pouvoir potentiellement perdre contre les libéraux car agissant comme un épouvantail. Après l'impopularité des libéraux reste très grande et il est possible qu'un Trump local prenne donc le pouvoir ici.

Cependant, le recomptage est en cours avec la potentielle seconde de la course Christine Elliott, qui était - pour sa troisième candidature - la favorite et dit que toute fuite est un enfumage car le résultat n'est pas connu. Il y aurait moins de 300 votes de différence.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1088418/election-chef-parti-progressiste-conservateur-ontario

[Eco92]

Bon, les organisateurs de la journée d'investiture disent aux gens de rentrer chez eux, les résultats ne sont pas annoncés et arriveront plus tard. Fichtre.

[Eco92]

Bon, l'élection de Doug Ford est confirmée, avec 153 points (pas directement des voix, c'est un système préférentiel : le candidat arrivé dernier est éliminé, et ses voix redistribuées en points selon un ordre de préférence des électeurs, par ex 5 point pour le n°1, 3 pour le deuxième choix, etc.), soit 0,2% de points de plus que Christine Elliott (12000 points attribués).

La personnalité très éruptive et clivante de Doug Ford, qui appelle au rassemblement, ne va pas être une partie de plaisir et le feuilleton du remplacement du chef du parti qui a du démissionner pour cause d'accusation de harcèlement ne s’arrête pas puisque Christine Elliott conteste l'élection qu'elle considère entachée « de graves irrégularités ».

Seule choses certaines Caroline Mulroney est arrivée troisième, Tanya Granic Allen quatrième.

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1088418/election-chef-parti-progressiste-conservateur-ontario