de cevenol30 » Jeu 15 Juin 2017 10:19
Concernant D. Potier, il est manifeste que son travail tant de terrain que sur les idées a payé dès le premier tour. Sans être macronien, il sait faire des synthèses originales et cela peut encore aider.
Plus largement, le PS n'aura pas 0 élu et peut-être pas 0 contre LREM (sachant qu'il y a des duels sans LREM, contre LR-UDI surtout il me semble... où parfois l'enjeu est de sembler le plus macronien).
Sur A. Lemaire et d'autres duels où le candidat adverse a déjà eu la majorité absolue au premier tour (dans les circos de l'étranger): c'est sûr que c'est très difficilement renversable. La loi prévoit cependant de faire un second tour dans ces cas-là parce qu'il faut laisser la possibilité à la majorité d'abstentionnistes la possibilité de renverser le résultat (de fait, atteindre 50% des voix sur exprimés sans faire 25% des inscrits implique un pourcentage d'exprimés inférieur à 50% donc une majorité d'abstentions/blancs/nuls).
Ceci dit, la participation va très probablement rester basse, ne serait-ce que pour des raisons matérielles (bureaux de vote pas très près des électeurs, etc...) et de désintérêt des Français de l'étranger, forcément moins informés que nous de l'actualité française.
Seul André At s'est retiré du second tour, dans une configuration bien moins défavorable (2e de l'Aveyron) mais avec des reports de voix prévisiblement fort mauvais.
Pour les autres, les qualifications avec de faibles scores de premier tour sont monnaie courante cette fois-ci, les candidats peuvent déjà s'estimer heureux d'être au second tour (surtout quand on ne les y attendait pas) et ne pas vouloir décevoir les électeurs qui les y ont portés. A. Lemaire en particulier a failli se faire coiffer au poteau par LR, qui était devant à un moment du dépouillement: après avoir obtenu cette place en finale, ce n'est pas le moment de renoncer.
Un second tour est une occasion supplémentaire de faire campagne, d'exposer un autre choix (que le candidat en tête) aux électeurs pour cette fois ou une suivante.
Quant à la défaite, de toute façon se présenter à des élections uninominales c'est courir un fort risque de perdre (pour N candidats, il y a N-1 perdants, c'est la vie...) et parfois le combat électoral est plus pour exposer ses idées et "pour le principe" que pour la victoire (même si l'on ne cracherait pas dessus).
Même si la défaite est prévisible et selon la version officielle du mot du général Cambronne à Waterloo: "la garde meurt mais ne se rend pas"!