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La vie politique au Chili

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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Sam 3 Nov 2012 15:40

Les élections municipales chiliennes de ce 28 octobre, outre l'élection des alcaldes (maires) de chacune des 345 communes du pays, visaient également à élire des conseillers municipaux dont le nombre est d'ailleurs fixé par la loi de manière suivante : 6 élus dans chaque municipalité comptant de 1 à 100 000 habitants, 8 élus dans les municipalités comptant de 100 à 200 000 habitants, 10 élus au delà de ce nombre.

Ce qui donne des conseils municipaux comptant 7,9 ou 11 élus, nombres impairs permettant de dégager une majorité simple de gestion.

Sur le mode d'élection, même si les choses n'ont pas encore été précisées, le mode de scrutin chilien est fondé sur un système proportionnel et préférentiel qui passe par la constitution de coalitions (pactos) larges qui se répartissent équitablement le nombre des élus, à concurrence d'un rapport de deux pour un entre deux listes.

C'est là d'ailleurs que le système chilien est assez injuste.
Quand on a un bloc qui fait 60 % et un autre qui obtient 40 %, chacun des blocs obtient autant d'élus que l'autre, les élus étant ceux dont les noms sont les plus souvent « préférés » par les électeurs.

C'est d'ailleurs en fonction de ces règles que l'Assemblée Nationale chilienne, comme le Sénat ou encore les Assemblées régionales sont constituées, et la majorité parlementaire, toujours étroite, se fonde sur une ou plusieurs circonscriptions où le rapport de forces est déséquilibré.

L'actuel Parlement chilien est ainsi composé de 120 membres répartis en 60 circonscriptions où l'on élit à chaque fois deux députés.

Les 60 circonscriptions sont découpées au sein des 15 régions du pays (qui sont bien quinze, même si aucune région, sans doute par superstition, ne s'est vue attribuer le numéro XIII), à raison de leur population, évidemment.

Pour en revenir aux municipales 2012, notons rapidement le nombre des conseillers à élire dans chaque Région

Région XV ( Arica) : 28 dont 10 pour le chef lieu
Région I (Tarapaca) : 44 dont 8 pour Iquique
Région II (Antofagasta) : 60 dont 8 pour Calama et 10 pour Antofagasta
Région III (Atacama) : 56 dont 8 pour Copiapo
Région IV (Coquimbo) : 96 dont 8 pour La Serena, Coquimbo et Ovalle
Région V (Valparaiso) : 242 dont 8 pour Villa Alemana, San Antonio et Quilpué ; 10 pour Valparaiso et Vina del Mar
Région VI (O'Higgins) : 202 dont 10 pour Rancagua
Région VII (Maule) : 188 dont 8 pour Linares et Curico et 10 pour Talca
Région VIII (Bio Bio) : 350 dont 8 pour Chillan, Coronel, Hualpen, Los Angeles, Talcahuano et 10 pour Concepcion.
Région IX (Araucania) : 196 dont 10 pour Temuco
Région XIV (Los Rios) : 74 dont 8 pour Valdivia
Région X (Los Lagos) : 186 dont 8 pour Osorno et 10 pour Puerto Montt
Région XI (Aysen del General Carlos Ibanez del Campo) : 60
Région XII (Magellan et Antarctique) : 62 dont 8 pour Punta Arenas
Région Métropolitaine de Santiago : 392 dont 8 pour Cerro Navia, Conchali, El Bosque, Estacion Central, Independencia, La Cisterna, La Granja, La Pintana, La Reina, Lo Espejo, Lo Prado, Macul, Melipilla, Pedro Aguirre Cerda, Providencia, Pudahuel, Quilicura, Quinta Normal, Recoleta, Renca, San Joaquin, San Miguel, San Ramon, Vitacura et 10 pour La Florida, Las Condes, Maipu, Nunoa, Penalolen, Puente Alto, San Bernardo et Santiago.

Maipu (lieu de la bataille consacrant l'indépendance du Chili) dispute à Puente Alto le statut de première municipalité du pays pour la population.

A noter que la municipalité de Santiago compte officiellement 238 988 électeurs inscrits, loin par conséquent de la population totale de l'agglomération de la capitale chilienne.
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Dim 4 Nov 2012 03:14

Avec la région VI (Libertador General Bernardo O'Higgins), nous entrons dans la partie centrale du Chili, en général moins portée en faveur de la gauche que les régions du Nord précédemment exposées.

Entre Rancagua et Coihaique, la droite dispose en général de plus fortes positions que dans les provinces nordistes.

Le climat n'est pas le même, étant beaucoup plus proche d'un climat européen et la population présente une certaine propension à être moins distribuée entre descendants d'Hispaniques et Indiens, avec une présence plus nette des familles d'émigrés français, est – européens et autres.

Passons donc à notre région VI, dont le nom est celui de l'un des héros de la Guerre d'Indépendance au XIXe siècle, d'origine irlandaise (manifestement), chef des troupes chiliennes luttant contre les Espagnols, vainqueur notamment de la bataille de Maipu (1818) décisive quant à l'indépendance du pays, et Director Supremo du Chili de 1817 à 1823.

Sur 330 551 suffrages exprimés, nous avons les données suivantes

Coalition de droite 135 055 voix, 40,85 %, 13 maires
Concertation démocratique 96 535 voix, 29,20 %, 7 maires
Sans étiquette 52 480 voix, 15,87 %, 6 maires
Pour un Chili Juste 29 668 voix, 8,97 %, 6 maires
Régionalistes 8 748 voix, 2,64 %, 1 maire.

Dans la province de Cardenal Caro, réélection du sortant de droite avec une avance de 155 voix (au lieu de 59) sur son adversaire de gauche dans la commune de La Estrella ; défaite du maire PDC sortant sur Litueche (vainqueur de 2 voix en 2008, il est battu de 120 voix cette année par un candidat de droite) ; réélection du maire UDI sortant sur Marchigüe avec 69 % des voix ; réélection du maire sortant, aujourd'hui indépendant, hier PPD, de Navidad, avec la majorité absolue des votes ; à Paredones, réélection du maire sortant PPD et élection d'un candidat PS dans la commune de Pichilemu (sortant indépendant).

Dans la province de Colchagua, la droite conserve la mairie de Chépica, malgré une perte d'influence de près de 6 % de la sortante ; réélection du maire de Chimbarongo d'étiquette régionaliste ; réélection du maire indépendant de Lolol ; succès d'un élu de droite sur Nancagua (sortant PPD) ; le PPD cède au PDC la mairie de Palmilla qui ne devance le candidat de droite que de 7 voix...; un maire PPD emporte la mairie de Peralillo qui avait opté en 2008 pour un élu de droite ; un ex démocrate chrétien, bat le maire sortant de droite de Placilla, vainqueur de 257 voix en 2008 et battu de 33 cette année ; le sortant de droite est réélu sur Pumanque (avec un peu plus de 51 % des voix) ; le PDC perd la commune de San Fernando (la plus importante de la province) au profit d'un indépendant, et sur Santa Cruz, le sortant, devenu PS, est balayé par un candidat de droite.

Dans la province de Cachapoal, la plus peuplée des trois de la Région, réélection de la maire PDC Ana Maria Silva Gutierrez dans la commune de Codegua ; réélection du maire de droite RN de Coinco, Gregorio Valenzuela Abarca ; réélection du maire PS Ruben Jorquera Vidal (avec une avance renforcée sur le deuxième) sur la commune de Coltauco ; succès du PPD (changement de titulaire) sur Donihue avec une avance plus nette qu'en 2008 (1 579 voix au lieu de 873) ; victoire d'un indépendant, Claudio Segovia Cofré, sur le maire PDC sortant de Graneros Juan Pablo Diaz Burgos, battu de 1 014 voix après la chute du score du candidat de droite (717 voix en 2012, 1 854 en 2008).

Toutes ces communes sont d'importance moyenne.

Victoire d'un candidat UDI, Rigoberto Leiva Parra, dans la commune de Las Cabras, battant le maire sortant, indépendant, Jaime Fabia Reyes, de 411 voix. Le vainqueur obtient 35,6 % des voix.

José Miguel Urrutia Celis, UDI, est réélu maire de Machali avec plus de 64 % des voix (on compte environ 11 000 exprimés dans cette ville).

Luis Barra Villanueva, PPD, est réélu maire de Malloa avec environ 40 % des voix, battant comme en 2008 un candidat de droite et un indépendant.

Sergio Medel Acosta, UDI, reconduit maire de Mostazal avec 57 % des voix, laissant loin derrière lui la PDC Mirenchu Beitia Navarrete, ancienne maire.

Maria Estrella Montero Carrasco, proche de la droite, est réélue maire d'Olivar face à la candidate PS, avec une majorité relative (45,8 %), une candidature sans étiquette ayant compliqué la situation,

Fermin Carreno Carreno, sortant indépendant, est réélu maire de Peumo avec une courte majorité, ne devançant le candidat du PRSD que de 61 voix sur 7 549 électeurs.

Un PRSD qui, avec la réélection de Ruben Ceron Gonzalez à Pichidegua, bat de 2 106 voix (62 % à l'arrivée) la même candidate UDI qu'en 2008, une nommée Marie Jeanne Lyon Amand de Mendieta aux origines françaises évidentes.

Réélection du PPD Nelson Barrios Orostegui dans la commune de Quinta del Tilcoco, avec un score net (64,2 %) et plus de 3 200 voix d'avance sur le candidat de la droite (1 574 voix d'écart en 2008).

Antonio Silva Vargas, maire indépendant de Requinoa est reconduit dans ses fonctions avec plus de 57 % dans une commune dépourvue de candidature de gauche cette année.

Victoire spectaculaire du PS Jaime Gonzalez Ramirez, avec 60,2 % des voix, qui bat la sortante UDI Virginia Troncoso Hellman, avec un écart de plus de 6 000 voix sur la commune de San Vicente de Tagua Tagua.
La candidate de droite passe de 53 à 29,4 % des voix...

A Rengo, l'une des trois villes importantes en population de la Région, est élu Carlos Soto Gonzalez, candidat soutenu par la Concertation démocratique, avec 56,8 % des voix, laissant loin derrière lui le sortant de droite (RN) Marcos Gatica Munoz, qui ne réunit que 26,9 % des suffrages.

On peut toutefois rapporter le nombre des exprimés (20 529) de celui des électeurs (43 740).

Enfin, à Rancagua, réélection du maire UDI Eduardo Soto Romero, avec 69,9 % des voix (44,1 % en 2008), très loin devant le candidat démocrate chrétien.

Ceci dit, là encore, on pourra rapporter le nombre des suffrages exprimés (68 725) au regard de celui des inscrits (177 145), soit un taux de 38,8 %...
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Dim 4 Nov 2012 03:23

Dans la Région VII (Maule, du nom du fleuve qui la traverse), nous avons enregistré les résultats suivants

Dans la province de Cauquenes (située au Sud Ouest de la Région), la ville de Cauquenes a vu la réélection du maire de droite Juan Carlos Munoz Rojas avec 54,6 % et 11 414 voix sur 20 903 exprimés (36 722 inscrits) ; succès de la droite également à Chanco où la maire de droite Viviana Escarlette Diaz Meza est réélue avec 59,3 % des voix (48,2 % en 2008) tandis qu'à Pelluhue, le candidat indépendant Nelson Leal Bustos, candidat sous l'étiquette Chile Limpio en 2008, est élu avec 63,5 % des voix.
La droite sortante ne recueille pas 20 % des voix.

Dans la province de Linares, la commune de Colbun réélit son maire indépendant, Pedro Pablo Munoz Oses, avec un score de 48 % en forte hausse au regard de 2008, où il avait été élu avec un peu plus de 20 % des voix dans un scrutin fort émietté ; par contre, la commune de Longavi change de maire puisque le candidat PPD Mario Briones Araice est élu avec 194 voix d'avance sur le maire sortant, Cristian Menchaca Pinochet qui l'avait emporté de 801 voix en 2008 et n'avait dû son succès qu'à la présence d'un autre candidat de gauche.
Cristian Menchaca Pinochet, responsable de l'UDI dans la région du Maule, me semble avoir quelques liens de parenté avec l'ancien dictateur chilien,
Dans la commune de Parral, élection de la candidate de droite Paula Retamal Urrutia qui bat le sortant PDC Israel Urrutia Escobar, avec une avance de 1 574 voix (10 342 contre 8 768), le candidat PDC perdant deux mille voix sur le précédent scrutin.
Parral est le lieu de naissance de Ricardo Neftali Reyes Basoaldo, un poète chilien plus connu sous le nom de Pablo Neruda.
Le candidat RN Rodrigo Ramirez Parra emporte la mairie de Retiro face au sortant PDC Patricio Contreras, battu de 1 508 voix alors qu'en 2008, l'écart, en faveur de Contreras, était de 158 voix.
Pedro Fernandez Chavarri, maire PDC de San Javier, est réélu avec une majorité de 765 voix sur la candidate de la droite. Dans une configuration plus simple (duel), l'avance de 2008 était de plus de 2 700 voix.
Réélection, également, du maire PPD de Villa Alegre, Arturo Palma Vilches, élu en 2008 avec 58,2 % des voix (en duel) et 65,9 % cette année.
A Yerbas Buenas, le maire PRSD sortant, Luis Guzman Trujillo, est battu par l'indépendant Luis Cadegan Moran, ancien maire PRSD lui même entre 2000 et 2008.
Enfin, sur Linares, la plus importante municipalité de la province (74 854 inscrits), le maire UDI Rolando Renteria Moller, élu avec 53,6 % des voix en 2008, est réélu avec une courte majorité cette année (17 727 voix contre 17 453 suffrages, soit 274 voix).

Dans la province de Curico, située au Nord de la Région, la commune de Hualané réélit son maire UDI Claudio Fucher Lizama avec une avance de 236 voix (2 991 contre 2 755) face au même adversaire démocrate chrétien , au lieu de 770 voix en 2008 ; la commune de Licanten voit l'élection d'un indépendant, Marcelo Fernandez Vilos, qui bat le sortant de droite Hector Quiero Palacios, avec près de 500 voix d'avance. Il était jusqu'ici conseiller municipal proche de la droite depuis quatre ans.
Très net succès du centre gauche à Molina pour la candidate Priscilla Castillo Gerli, conseillère sortante RN de la commune passée au centre gauche et élue avec 60,2 % des voix et 6 117 voix d'avance sur Mirtha Segura Ovalle, la sortante.
Autre prise à gauche, la commune de Rauco qui voit l'élection du PRSD Enrique Olivera Farias avec plus de mille voix d'avance sur la sortante RN.
A Romeral, le centre gauche conserve la mairie avec l'élection de Carlos Vergara Zerega, ex indépendant en 2008.
Le PS perd la mairie de la municipalité de Sagrada Familia, où est élu le candidat de droite Martin Arriagada Urrutia, avec une majorité de 1 346 voix, au lieu d'une avance de plus de 1 300 voix pour le candidat PS en 2008 sur un indépendant.
Réélection sans difficulté de la maire de droite Sandra Valenzuela dans la commune de Teno ; réélection du maire PPD de Vichuquen avec 1 235 voix, avec 101 voix d'avance sur le candidat du centre gauche et 202 sur celui de la droite.
Reste enfin Curico, commune chef lieu de la province (104 430 électeurs) qui, en 2008, avait élu un maire UDI, Hugo Rey Martinez, pourvu de 24 464 voix, devant le candidat de la gauche, 22 345 voix (soit 2 119 voix d'écart) et une candidate indépendante, 3 528 voix.
Cette fois, le candidat de centre gauche Javier Munoz Riquelme (PDC, conseiller sortant) obtient 29 269 voix, laissant loin derrière lui Rey Martinez, pourvu de seulement 16 775 voix, deux autres candidats recueillant 940 et 824 voix.
On passe donc d'une gauche à 44,4 % en 2008 à 61,2 %  cette année.

Enfin, dans la province de Talca, le maire indépendant de Constitucion affilié au bloc de gauche a été battu par un indépendant rallié à la droite, déjà candidat en 2008 et vainqueur cette année. 
Carlos Valenzuela Gajardo se retrouve ainsi avec plus de 3 000 voix d'avance sur le sortant et la majorité absolue des voix.
Sur Curepto, le maire sortant de droite Armando Gonzalez Aguilar est battu par le candidat de gauche René Concha Gonzalez, un ingénieur agronome sans étiquette, qui l'emporte avec 3 910 voix contre 2 248.
Pas de changement de maire à Empedrado (il s'en est fallu de 47 voix) mais un changement d'étiquette pour Gonzalo Tejos Perez, passé des indépendants proches du centre gauche aux divers droite !
Dans la commune de Maule, net succès de la gauche avec Luis Vasquez Galvez, conseiller sortant de droite passé au centre gauche, élu avec 1 927 voix d'avance sur le candidat de droite.
L'UDI reprend à un candidat indépendant la mairie de Pelarco, tandis que la maire de droite (RN) Lucy Lara Leiva est confirmée dans ses fonctions à la mairie de Pencahue.
Réélection du candidat de droite Claudio Guajardo Oyarce sur la commune de Rio Claro, mais avec une avance réduite à 43 voix au lieu de ...2 343 !
San Clemente (33 457 électeurs) bascule à gauche, en accordant 12 050 voix au candidat de centre gauche Juan Rojas Vergara (PDC) contre 4 352 au sortant de droite pourtant vainqueur avec 8 927 voix en 2008...
San Rafael, pour sa part, avait élu en 2008 un maire UDI, Patricio Poblete Yanez, avec 2 386 voix et 50,6 % des voix. Cette année, élection de la candidate de centre gauche Claudia Diaz Bravo (conseillère sortante PDC) avec 38,1 % des voix et 1 869 voix, alors que Yanez sombre à 742 voix et 15,1 %.

Reste Talca, chef lieu de la région, ville de 200 000 habitants et comptant 164 070 électeurs inscrits.
En 2008, la ville avait élu comme maire Juan Castro Prieto, proche de la droite et soutenu par l'UDI et la RN, face au PRSD Alexis Sepulveda Soto, battu par 31 798 voix contre 30 049, soit une courte majorité de 1 749 voix, d'autant qu'un candidat de gauche, soutenu par le PCCh, Roberto Celedon Fernandez, avait réuni les voix de 15 081 électeurs.
Une situation locale compliquée par l'élection de cinq conseillers de gauche et de centre gauche contre trois de droite au sein du conseil municipal.
Cette fois ci, Juan Castro Prieto est nettement réélu en obtenant 42 067 voix contre 27 042 voix pour Alexis Sepulveda Soto, cette fois candidat pour l'alliance PCCh – PPD – PRSD, les autres candidats recueillant 2 136, 1 042 et 893 voix.

Sur l'ensemble de la région, la droite (UDI, RN et alliés) obtient donc 14 mairies, contre 4 aux indépendants, 7 aux formations de centre gauche (PDC et alliés) et 5 pour la gauche (PPD, PRSD et alliés).

Comme on le voit, avec ces deux régions, nous ne sommes pas vraiment dans les bastions de la gauche chilienne...
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Dim 4 Nov 2012 20:13

Avec la Région VIII (Bio Bio, du nom du fleuve qui la traverse), nous sommes dans la seconde région du Chili pour ce qui est de la population (environ deux millions d'habitants selon les recensements), avec un ensemble de cinquante quatre communes réparties en quatre provinces dont la plus importante est, de loin, la province de Concepcion, l'agglomération de cette ville atteignant au total la moitié ou peu s'en faut de la population régionale.

Pour le reste, la Région est partagée entre la Cordillère des Andes (certaines communes ont le nom des volcans andins qui les surplombent) et des plaines allant jusqu'à la mer et soumises à un climat méditerranéen qui peut cependant, sous l'influence du courant de Humboldt, connaître quelques « rafraîchissements ».

Autre donnée de la Région, non sans importance : elle a été, comme l'ensemble de l'Amérique Latine dans les années 70, soumise au prosélytisme des sectes évangéliques américaines et se trouve être la Région chilienne la plus marquée par le travail accompli par ces sectes, qui furent des auxiliaires actifs du régime de Pinochet.

Commençons par la province de Nuble, dont le chef lieu, Chillan, constitue la seconde agglomération de la Région.

Nous commençons par la perte, pour la droite, de la commune de Bulnes où est élu Ernesto Sanchez Fuentes, candidat indépendant, déjà présent en 2008 et vainqueur cette année, tout en se définissant lui même comme proche du PPD.
La gauche perd la commune de Cobquecura, où est élu le candidat de droite Osvaldo Caro Caro, vainqueur par 1 866 voix contre 1 802 du sortant PRSD.
Deux autres succès pour la droite à Coelemu, avec la réélection de Laura Aravena Alarcon, et à Coihueco où le sortant PPD, élu avec 303 voix de majorité en 2008, est battu de 305 voix par le candidat de droite Carlos Chandia Alarcon.
La gauche gagne par contre la mairie d'El Carmen, où l'indépendant sortant, rallié à la droite, est battu de 1 686 voix par José San Martin Rubilar.

Succès de la droite par contre dans trois municipalités de gauche sortantes : Ninhué où Carmen Blanco Hadi (2 354 voix) bat le sortant PDC Luis Molina Melo (2 063 voix), vainqueur de 41 voix en 2008 ; Niquen où Manuel Pino Turra (3 458 voix) bat assez nettement Domingo Garrido Torres (2 572 voix, sortant PPD) et Pemuco où Jacqueline Guinez Nunez, indépendante ralliée à la droite, l'emporte avec 2 325 voix contre 1 808 au sortant PDC Julio Munoz Salazar.

Succès également pour la droite à Pinto avec la réélection écrasante de l'UDI Fernando Chavez Guinez, à Portezuelo où le sortant PDC Modesto Sepulveda Andrade est battu par le candidat de droite René Schuffeneger Salas (2 260 voix contre 1 573) et à Quillon, avec la victoire d'Alberto Gyrha Soto face au sortant PDC Jaime Catalan Saldias (4 487 voix contre 3 700).

A Quirihue, le PRSD conserve la mairie avec l'élection de Richard Irribarra Ramirez, vainqueur avec 3 204 voix contre 2 404 à son adversaire de droite ; à Ranquil, l'UDI Carlos Garrido Carcamo est réélu, avec une majorité affaiblie (224 voix contre 339 en 2008).

La droite conserve la mairie de San Carlos avec Hugo Gebrie Asfura, RN, réélu avec 12 281 voix, mais sa majorité de 2008 (6 167 voix) s'est réduite (3 750 voix) ; la droite enlève au PPD la mairie de San Fabian avec l'élection de Lorena Jardua Campos (RN), seulement battue en 2008 par la division de la droite.

Par contre, la gauche confirme l'élection du PRSD Wilson Olivares Bustamante sur San Ignacio (4 403 voix contre 2 595 au candidat de droite) et obtient la réélection du PDC Victor Toro Leiva sur San Nicolas avec exactement le même nombre de voix (3 025) qu'en 2008 !

Le candidat de centre gauche Luis Cuevas Ibarra est reconduit maire de Treguaco et le candidat de droite Pedro Inostroza Valenzuela est, pour sa part, réélu maire de Yungay, avec plus de deux mille voix d'avance sur son adversaire démocrate chrétien.

Dans cette province, restent donc Chillan et Chillan Viejo.
La seconde municipalité qui avait élu en indépendant Felipe Aylwin Lagos, fils d'un ancien maire socialiste assassiné sous la dictature, l'a reconduit en lui accordant plus de 1 700 voix d'avance sur le deuxième.
Chillan, pour sa part, a reconduit son maire de droite Sergio Zarzar Andonie, en lui accordant 26 341 voix contre 23 887 à son concurrent de centre gauche, deux indépendants recueillant 8 861 et 1 370 voix.
En 2008, Sergio Zarzar avait 24 000 voix d'avance sur le candidat de centre gauche.
On ne peut évidemment que rapprocher le nombre de votants (62 869) de celui des électeurs (140 301)...

Dans la province de Bio Bio, en grande partie définie sur le piémont et les sommets de la Cordillère des Andes, la population est assez largement centrée sur la seule ville de Los Angeles, comptant 142 060 électeurs et plus de 187 000 habitants, soit plus de la moitié de la population provinciale.

Dans la commune d'Alto Biobio, le candidat sortant PPD Felix Vita Manquepi, élu à la majorité très relative en 2008, a été battu par le candidat de droite Nivaldo Pinaleo Llaulen ; la commune d'Antuco (du nom du volcan qui la domine) a reconduit son maire PDC Claudio Solar Jara ; victoire d'un candidat indépendant, Mario Gierke Quevedo, dans la commune de Cabrero face au sortant PDC Hasan Sabag Castillo avec 7 846 voix contre 5 260 (il s'agit cependant d'un conseiller municipal sortant, élu en 2008 sur la liste présentée par le PS et les apparentés) ; le PS conquiert la municipalité de Laja où son candidat, José Pinto Albornoz, est élu avec 5 768 voix contre 5 322 pour le sortant de droite, vainqueur avec 1 600 voix d'avance en 2008 ; le centre gauche emporte la mairie de Mulchen avec le succès de Jorge Rivas Figueroa, conseiller sortant PDC, bat le sortant de droite par 6 740 voix contre 6 418 (en 2008, la majorité de droite était de 619 voix) ; le PPD emporte la mairie de Nacimiento, jusqu'ici PS, avec la victoire d'Hugo Inostroza Ramirez, avec 6 380 voix sur 12 426 exprimés ; le PS perd, par contre, la mairie de Negrete avec la défaite du sortant, Edwin Von Jentschyk Cruz (1 919 voix) face à l'indépendant Javier Melo Marquez (2 927 voix).

Sur Quilaco, élection d'un indépendant, Rolando Tirapegui Munoz, ex candidat PRSD battu de peu en 2008 par un maire régionaliste ; à Quilleco, le candidat de droite Rodrigo Tapia Avello est réélu avec une majorité renforcée (un peu plus de 500 voix au lieu de 250) ; succès du centre gauche avec la victoire d'Ovidio Sepulveda San Martin (PDC) face au sortant de droite Duverlis Valenzuela Martinez (1 489 voix contre 1 138), élu maire de San Rosendo en 2008 avec 131 voix d'avance ; victoire du candidat de centre gauche Daniel Salamanca Perez (conseiller sortant PDC), vainqueur avec 300 voix d'avance environ de Daniel Iraira Sagredo, sortant de droite sur Santa Barbara ; Tucapel passe également au centre gauche avec la victoire de José Antonio Fernandez Alister, indépendant de gauche, élu avec plus de 50 % des voix, face à Jaime Veloso Jara, le sortant de droite et Yumbel reconduit son maire, membre du Parti Humaniste, Camilo Cabezas Vega.

Dans la municipalité de Los Angeles, 2008 avait vu la victoire de l'UDI Joel Rosales Guzman.
La ville bascule à gauche avec la victoire d'Esteban Krause Salazar, PRSD, ancien gouverneur de la province, élu avec 26 745 voix contre 21 630 au candidat de la droite et 10 686 pour un indépendant, les deux candidats étant tous deux d'ex conseillers municipaux UDI.

La province, sur ces municipales, penche donc plus à gauche que la province de Nuble.

Dans la province d'Arauco, située au Sud Ouest de la Région, réélection de l'UDI Mauricio Alarcon Guzman dans la commune d'Arauco ; victoire du PDC Abraham Silva Sanhueza en lieu et place du maire de droite de Canete (7 023 voix contre 5 607) ; du candidat de centre gauche Diego Ibanez Burgos (PS) face au sortant de droite dans la commune de Contulmo ; victoire du candidat de droite Luis Gengnagel Gutierrez à Curanilahué face au sortant de centre gauche Ahimalec Absalon Benitez Silva (7 772 voix contre 6 270) ; victoire d'un indépendant, Cristian Pena Morales, face au PS sortant Carlos Gonzalez Anjari (le vainqueur est toutefois un conseiller municipal sortant PDC) dans la commune de Lebu ; la droite prend au PS la mairie de Los Alamos, avec 3 254 voix pour Jorge Fuentes Fetis face aux 2 882 voix de Lautaro Melita Vinett, maire sortant ex PS et perte, pour la droite, de la mairie de Tirua, où est élu un indépendant, Adolfo Millabur Rancuil, Indien mapuche d'origine et ancien candidat du mouvement d'Ominami aux législatives.

Sur ces trois provinces et quarante deux communes, nous en sommes pour l'heure à dix neuf mairies de droite, sept indépendants, un Parti humaniste, trois divers centre gauche, deux PS, six PDC, trois PRSD et un PPD.
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Dim 4 Nov 2012 20:51

Reste donc la province de Concepcion, avec la capitale régionale, la moitié de la population et la seconde concentration urbaine du pays après Santiago.

Chiguayante élit un candidat de centre gauche, Antonio Rivas Villalobos (PS) avec 13 435 voix, face aux 10 009 obtenues par un indépendant, ancien fonctionnaire local, Jorge Lozano ; à Coronel, localité connue pour avoir été le théâtre d'une des batailles navales de la Première Guerre Mondiale entre Allemands et Anglais (tenue le jour de la Toussaint 1914, la bataille se conclut par la perte de deux cuirassés anglais), le candidat UDI Leonidas Romero Saez a été réélu avec 17 383 voix contre 15 858 au candidat du centre gauche et 5 423 voix pour un indépendant, conseiller municipal sortant RN.
Le centre gauche emporte la commune de Florida avec Jorge Roa Villegas (conseiller sortant PDC), élu avec 1 962 voix sur 6 325 exprimés, devant le sortant indépendant rallié à la droite.
La gauche conserve la mairie de Hualpen (ville de près de 74 000 électeurs) avec Fabiola Lagos Lizama, conseillère sortante PPD, qui obtient 12 154 voix sur 31 148, avec environ deux mille voix d'avance sur le candidat de droite, et malgré la présence d'une indépendante, ex PRSD, dotée de 4 107 voix ; à Hualqui, le maire indépendant en 2008, soutenu par le centre gauche cette année, est nettement réélu ; Lota a confirmé son maire sortant, Jorge Venegas Troncoso, affilié à l'alliance PH/MAS ; Penco bascule à gauche avec la victoire du candidat de centre gauche Victor Hugo Figueroa Rebolledo, conseiller sortant PDC, (9 323 voix) contre le sortant de droite (8 338 voix) ; San Pedro de la Paz reconduit l'indépendant Audito Retamal Lazo ; Santa Juana voit la réélection du PDC Angel Castro Medina et Tomé élit la candidate du centre gauche Ivonne Rivas Ortiz (PDC), prenant la suite d'un autre maire PDC.

Reste la ville ouvrière de Talcahuano qui confirme un glissement à gauche avec la réélection de Gaston Saavedra Chandia, maire sortant, élu indépendant en 2008 et vainqueur cette année avec 36 174 voix sur 48 209 exprimés (131 493 inscrits) et le soutien du centre gauche.

Et Concepcion qui, en 2008, avait vu la victoire de l'UDI Jacqueline Van Rysselberghe Herrera avec 60 889 voix, contre 27 733 au candidat PS et 7 327 pour un indépendant de centre droit.

Cette année, Alvaro Ortiz Vera, candidat de centre gauche (conseiller sortant PDC) obtient 39 355 voix contre 26 585 pour le candidat de droite, 3 483 pour un candidat MAS/PH et 1 934 pour un régionaliste.
Soit un pourcentage de 55,1 % pour le centre gauche sans appel.
Mais à comparer, là encore, les 71 357 exprimés aux 197 250 électeurs inscrits.

Sur toute la région, nous avons donc vingt mairies de droite, huit indépendants, deux Parti Humaniste/MAS, cinq apparentés centre gauche, trois PS, onze PDC, trois PRSD et deux PPD.
Et vingt huit maires qui changent.

La gauche dispose donc de la majorité des communes d'une région qui avait, de peu, voté en faveur du président de droite Sebastian Pinera Echenique en 2009.
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Dim 4 Nov 2012 21:56

Pour bien mesurer les rapports de forces politiques dans le pays, rappel du vote des différentes régions lors de la présidentielle de 2009.

Sebastian Pinera Echenique était arrivé en tête dans les Régions d'Arica (52,4 %), de Tarapaca (60,6 %), Valparaiso (53,7 %), Santiago (51,8 %), Bio Bio (50,15 %), Araucanie (57,6 %), Los Rios (52,6 %), Los Lagos (55,9 %), Aysen (58,5 %) et Magellan (54,5 %).

Le candidat du centre gauche, Eduardo Frei Ruiz Tagle, l'avait emporté sur Antofagasta (52,2 %), Atacama (53,3 %), Coquimbo (55,6 %), O'Higgins (50,7 %) et Maule (53,1 %).

En 2004, lors de l'élection de Michelle Bachelet, le candidat de droite, déjà Sebastian Pinera, n'était arrivé en tête qu'en Araucanie avec 54,1 %.
La candidate socialiste l'avait emporté dans les régions d'Arica et Tarapaca (50,4 %), Antofagasta (61,2 %); Atacama (60,1 %), Coquimbo (59,5 %), Valparaiso (50,4 %), Santiago (54 %), O'Higgins (54,5 %), Maule (53,5 %), Bio Bio (55,4 %), Los Lagos (52,5 %, alors avec la région de Los Rios), Aisen (52,6 %) et Magellan (58 %).

Aux élections législatives de 2009, les résultats avaient été les suivants :

Région XV : 1 divers gauche, 1 UDI
Région I : 1 PCCh, 1 divers droite
Région II : 1 PRSD, 2 UDI, 1 PRI
Région III : 1 PCCh, 1 PRSD, 2 UDI
Région IV : 1 PS, 1 PDC, 1 PPD, 1 RN, 1 indépendant, 1 PRI
Région V : 2 PPD, 1 PS, 3 PDC, 2 RN, 3 UDI, 1 divers droite
Région métropolitaine : 1 PCCh, 3 PS, 9 PPD, 2 PDC, 10 UDI, 7 RN
Région VI : 1 PS, 2 PDC, 4 UDI, 1 PRI
Région VII : 2 PPD, 1 PS, 2 PDC, 3 UDI, 1 RN, 1 divers droite
Région VIII : 1 PPD, 2 PRSD, 2 PS, 2 PDC, 5 UDI, 2 RN
Région IX : 1 PPD, 1 PRSD, 3 PDC, 2 UDI, 3 RN
Région XIV : 1 PPD, 1 PS, 1 RN, 1 UDI
Région X : 1 PS, 3 PDC, 3 UDI, 1 RN
Région XI : 1 PPD, 1 UDI
Région XII : 1 PDC, 1 indépendant.

Le bloc de gauche et centre gauche disposait donc de 59 élus, le bloc de droite de 58 élus, plus un indépendant et deux régionalistes.
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Lun 5 Nov 2012 02:21

Dans la région IX (Araucanie), nous sommes en présence de l'une des positions de force de la droite chilienne, comme nous l'avons vu lors des présidentielles, et d'une région dont le climat est souvent plus humide et pluvieux que celui des régions du Bio Bio ou du Maulé.
Deux provinces : celle du Cautin et celle du Malleco dans cette région d'un million d'habitants environ dont la ville principale est Temuco, une ville où le grand poète Pablo Neruda vécut dans son enfance (cf. « J'avoue que j'ai vécu ») et qui compte à elle seule 270 000 habitants environ, en faisant l'une des grandes villes du Sud chilien qui commence, de fait, avec la province de Cautin, au sud de la Région.

Dans la province du Malleco, la commune d'Angol (chef lieu) est passée à gauche avec l'élection du candidat PDC d'Obdulio Valdebenito Burgos, déjà élu par le passé et vainqueur du sortant de droite par 9 509 voix contre 8 927 et 21 716 exprimés ; réélection nette du PS Leopoldo Rosales Neira dans la commune de Collipulli (plus des deux tiers des voix) ; réélection nette de l'indépendant, soutenu par le centre gauche, Jorge Saquel Albarran, dans la commune de Curacautin (6 006 voix contre 2 294 pour le candidat de droite) ; réélection du candidat de droite José Vilugron Martinez (UDI) dans la commune d'Ercilla (vainqueur d'une voix en 2008, il l'emporte cette fois ci à la majorité relative avec 132 voix d'avance) ; élection d'un indépendant de droite, Guido Barria Oyarzun, battu comme indépendant en 2008, dans la commune de Lonquimay (sortant PPD) ; élection de l'UDI Gaston Mella Arzola dans la commune de Los Sauces face au sortant PDC Ramon Vilches Alvarez (2 395 voix contre 2 314) ; le PS perd la mairie de Lumaco au profit d'un régionaliste, Alejandro Fuentes Inostroza, qui l'emporte avec 213 voix d'avance ; le PPD Jorge Rivera Leal remplace le maire PDC de Puren en battant de 94 voix le candidat de droite, le maire sortant arrivant troisième à plus de 550 voix ; à Renaico, un indépendant, Juan Carlos Reinao Marilao, est élu avec 600 sur la sortante, également indépendante.
Juan Carlos Reinao est un médecin (diplômé de l'Université de la Havane), animateur des luttes de la communauté mapuche.
Réélection du maire de Traiguen, Rigoberto Osses Ponce, élu comme indépendant en 2008, soutenu cette année par l'alliance de gauche « Pour un Chili plus juste » et à Victoria, réélection du régionaliste Hugo Monsalves Castillo, avec une avance de 1 200 voix environ sur le candidat du centre gauche.

Sur la province, nous avons donc 1 maire PPD, 1 maire divers gauche, 1 PS, 1 PDC, 1 centre gauche, 1 indépendant (sans doute proche de la gauche), 2 régionalistes et 3 maires de droite.

Dans la province de Cautin, victoire du PRSD Pedro Vera Paredes sur la droite sortante à Carahué avec 7 744 voix contre 4 992 pour le candidat de droite ; un candidat indépendant, candidat PPD en 2008, Luis Huirilef Barra, est élu maire de Cholchol, battant la droite sortante par 3 105 voix contre 2 090, après l'avoir déjà été et avoir subi les foudres de l'équivalent de la Cour des Comptes chilienne ; victoire du conseiller PPD sortant Alfonso Coke Candia face au maire sortant UDI Patricio Mittersteiner Garrido, battu de 401 voix ; élection du PPD Abel Painefilo Barriga sur le sortant RN Hector Carrasco Ruiz dans la commune de Curarrehue avec une majorité de 550 voix.
Le PDC perd la mairie de Freire où le candidat de droite José Bravo Burgos, l'emporte et bat de plus de 1 600 le maire sortant.
Le PDC perd également la mairie de Galvarino qui échoit à Fernando Huaiquil Paillal, conseiller sortant PS, devenu candidat progressiste.
Juan Esteban Meza Moncada, candidat PRSD, est élu maire de Gorbea en battant le sortant de droite Guido Siegmund Gonzalez de 123 voix.
Le PPD Miguel Jaramillo Salazar récupère également la mairie PDC de Lautaro avec une nette majorité (7 510 voix sur 14 562 exprimés et cinq candidats) ; Ricardo Pena Riquelme (RN) est réélu sans problème maire de Loncoche (5 837 voix contre 3 419) ; la commune de Melipeuco passe au centre gauche, Juan Carlos Espinoza Perez battant le sortant de droite Eduardo Navarrete Fuentes (1 878 contre 1 647), l'élu est un indépendant soutenu par la gauche ; la commune de Nueva Imperial reste au PDC Manuel Salas Trautmann vainqueur avec 466 voix d'avance sur le candidat de droite (7 633 voix contre 7 167) ; le maire RN de Padre Las Casas, Juan Eduardo Delgado Castro est réélu avec plus de 2 000 voix d'avance sur le candidat PRSD.
La présence d'une candidate indépendante, Rosa Oyarzun Guinez, ancienne maire et condamnée pour malversations, a faussé le résultat.

Large victoire du PDC sortant à Perquenco (2 882 voix contre 1 102, au lieu d'une avance de 63 voix en 2008 ) ; l'indépendant de centre gauche Humberto Catalan Candia est réélu maire de Pitrufquen ; le PPD perd la mairie de Pucon où est élu Carlos Barra Matamala, avec plus de 2 000 voix d'avance sur la sortante PPD ; victoire de l'indépendant Juan de Dios Paillafil Calfulen dans la commune de Saavedra, soutenu en fait par le centre gauche dans une municipalité PPD sortante où le titulaire a été invalidé ; victoire du PPD Alfredo Riquelme Arriagada dans la commune de Teodoro Schmidt sur la sortante de droite (4 382 voix contre 3 771) ; Tolten reste à l'UDI Rafael Garcia Ferlice avec 687 voix de majorité sur le candidat de centre gauche ; élection de Susana Aguilera Vega (PPD) à la tête de la municipalité de Vilcun où elle remplace le sortant qui s'est présenté en indépendant et large réélection de Pablo Astete Mermoud, candidat de droite (RN) dans sa commune de Villarrica (13 420 voix sur 17 938 exprimés).

Reste Temuco, la capitale de la Région,
En 2008, la ville avait élu Miguel Becker Alvear (RN) avec 42 855 voix, contre 35 695 voix au candidat du PPD, 4 333 voix au candidat du Parti humaniste et 4 121 voix pour un régionaliste.

Cette fois ci, le sortant fait 43 084 voix, contre 29 905 au candidat du centre gauche, 2 282 au candidat humaniste et 4 529 pour une candidate indépendante, conseillère sortante de droite en dissidence.
Le reste du conseil était composé de 2 PDC, 2 PPD et 4 RN.

A noter enfin une fois, la participation assez faible, avec 82 500 électeurs ayant voté pour 213 445 inscrits, soit moins de 40 %.

Sur la province, nous avons donc sept maires de droite, trois indépendants de centre gauche, deux PDC, un progressiste, six PPD et deux PRSD.

Sur l'ensemble de l'Araucanie, si la droite conserve Temuco, la poussée de gauche est assez nette puisqu'on compte désormais dix maires de droite et deux régionalistes ; mais surtout quatre indépendants proches du centre gauche, trois PDC et un PS (huit au total pour cette alliance), sept PPD, deux PRSD et un divers gauche (dix élus pour cette alliance), un indépendant proche de la gauche et un progressiste.
C'est à dire que les forces de gauche et de centre gauche disposent de dix neuf ou vingt maires dans la Région.
La droite a perdu sept mairies dans la province de Cautin (pour deux conquêtes), elle a gagné deux mairies dans l'autre province (pour une perte), la gauche perdant également une mairie au profit des régionalistes, mais un indépendant proche de la gauche en ayant gagné une, l'affaire est presque nulle.

Ceci dit, l'Araucanie n'est plus tout à fait comme avant.
En 2009, lors du scrutin présidentiel, trois communes seulement de la Région avaient voté en faveur du candidat du centre gauche.
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Lun 5 Nov 2012 19:32

Pour examiner la situation des quatre régions du Sud chilien (régions X, XI, XII et XIV), quelques points de détail en rappel.

De manière générale, nous passons dans ces régions du climat doux et méditerranéen du Chili central à un climat beaucoup plus influencé par l'Océan (et le fameux courant dit de Humboldt qui refroidit les eaux du Pacifique), de plus en plus froid dès lors qu'on descend vers le Sud et l'Antarctique chilien, le pays revendiquant, comme déjà indiqué, une partie du territoire du grand continent glacé et comprenant, sur son territoire, l'essentiel des archipels de la région du Cap Horn.

Les paysages et le peuplement se ressentent évidemment de cette situation, réduisant à la fois la présence humaine, le nombre des communes et municipalités et augmentant, de fait, la taille moyenne des territoires ainsi définis.

Ainsi, nous avons pu commenter les résultats de la région du Bio Bio, dont la superficie est d'un peu plus de 37 000 km carrés, la population de plus de deux millions d'habitants et le nombre de communes de 54 comme nous allons parler de quatre Régions couvrant près de 308 000 km carrés (quatre dixièmes de la superficie « officielle » du pays), mais ne comptant au total que 60 municipalités de plein exercice et abritant au total moins d'un million et demi d'habitants.

Avec, comme souvent en pareil cas, une importance particulière des chefs lieux de Région en termes de population : Valdivia (région XIV) compte près de 130 000 habitants et, de fait, le tiers de la population de la région des Fleuves ; Puerto Montt et Osorno (région X) abritent la moitié de la population de la région des Lacs ; Coihaique (région XI) regroupe la moitié des habitants de la région de l'Aysen General Carlos Ibanez del Campo et Punta Arenas (région XII) regroupe les trois quarts de la population de la province de Magellan.

Sur le plan politique et municipal, les élections 2008 avaient donné le paysage suivant :

Dans la région XIV (Los Rios), la droite disposait de 8 mairies sur 12 communes (dont Valdivia), 3 autres se situant à gauche et 1 dans les mains d'un indépendant.
Dans la région X (Los Lagos), la droite disposait de 8 mairies, la gauche de 20 (dont Osorno et Puerto Montt) et les indépendants et régionalistes de 2.
Dans la région XI (Aysen), on comptait 4 mairies de droite (dont Coihaique) pour 6 de gauche.
Enfin, dans la région XII (Magellan), on dénombrait 5 mairies de droite, 3 de gauche et 2 indépendants (dont Punta Arenas).

Respectons désormais la géographie et commençons par la région XIV, celle de Los Rios, détachée en octobre 2007 de la province de Los Lagos.

Deux provinces dans cette région peuplée d'environ 380 000 habitants.

Commençons par la région de Valdivia, au Nord.

Dans la commune de Corral, confirmation du maire de droite Gaston Perez Gonzalez, reconduit par 1 676 voix contre 1 411 à son adversaire PPD ; défaite du maire sortant PS de Lanco, battu par le candidat de droite Rolando Pena Riquelme, conseiller sortant RN par 4 627 voix contre 2 957.
Los Lagos vote en faveur du candidat de centre gauche Simon Mansilla Roa (PS), pourvu de 3 046 voix sur 8 598 exprimés ; Mafil vote pour le candidat de gauche Claudio Sepulveda Miranda (PPD), vainqueur avec 2 097 voix sur 3 750 exprimés ; Mariquina choisit le candidat de centre gauche Erwin Pacheco Ayala (PDC), vainqueur avec 5 080 contre 4 106 au candidat de droite et Paillaco réélit la candidate de centre gauche Ramona Reyes Painequeo (PS) avec 5 282 voix contre 4 088 pour un indépendant et 647 pour la droite.

En 2008, Los Lagos avait élu un maire indépendant, Mafil avait élu une maire de droite (UDI) Moira Henzi Becker et Mariquina avait élu un maire RN, Guillermo Mitre Gatica.

Panguipulli a confirmé son maire de droite, René Aravena Riffo, reconduit avec 6 244 voix contre 5 992 au candidat de centre gauche et 1 348 pour un indépendant.
En 2008, la droite avait eu 4 873 voix, la gauche 4 057 et les divers et indépendants 4 481.
René Aravena Riffo avait d'ailleurs construit son succès dans le vote des quatre villages extérieurs au centre ville.

Enfin, sur Valdivia, en 2008, la droite l'avait emporté avec 34 158 voix pour Bernardo Berger Fett (RN), loin devant la PPD Gloria Cifuentes Cuadra, 19 565 voix et l'humaniste Hugo Gerter Jara, 3 227 voix.

Cette année, le résultat a été beaucoup plus serré puisque le candidat de droite, Omar Sabat Guzman, conseiller municipal sortant UDI, obtient 22 508 voix et que le candidat de centre gauche, Carlos Amtmann Moyano (PDC) en recueille 22 399, soit un écart de 109 suffrages seulement dans cette ville de 130 000 habitants...
Le candidat de centre gauche avait, entre autres qualités, celle d'être l'ancien Recteur de l'Université australe du Chili, dont le siège est à Valdivia et qui dispose d'antennes à Puerto Montt et Coihaique.

Région de La Union, maintenant.

En 2008, Futrono, La Union et Rio Bueno avaient élu un maire de droite et Lago Ranco un maire PDC.

Futrono élit la candidate de gauche Sarita Jaramillo Arismendi (conseillère municipale PPD sortante) par 3 739 voix contre 2 952 ; La Union élit la candidate de gauche Maria Angelica Astudillo Mautz (PPD, ancienne maire) par 9 118 voix contre 7 646 ; Lago Ranco confirme à gauche avec l'élection de Santiago Rosas Lobo (PDC, sortant) par 2 479 voix contre 2 249 et Rio Bueno confirme à droite avec l'élection de Luis Reyes Alvarez (UDI) par 8 780 voix contre 6 626.
Dans cette dernière commune, le candidat de droite gagne 3 voix sur le scrutin 2008 et le candidat de centre gauche perd 9 voix sur le total centre gauche + gauche de la précédente élection.

La gauche passe donc à 7 mairies, la droite retombant à 5, même si elle conserve Valdivia.
En nombre de votes, le resserrement sensible de l'écart sur Valdivia laisse probablement à la gauche et au centre gauche la majorité absolue des voix.
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Mar 6 Nov 2012 08:39

Dans la région de Los Lagos, nous avons quatre provinces.

La première est la province de Chiloé, correspondant à l'île du même nom et aux îlets et ilôts de l'archipel éponyme.

Dans la commune d'Ancud, succès de la candidate de centre gauche Soledad Moreno Nunez (apparentée PDC) avec 8 523 voix contre 7 551 voix pour Federico Kruger Finsterbusch, maire sortant UDI ; dans la commune de Castro, réélection de Nelson Aguila Serpa (PDC) avec 7 834 voix contre 4 229 au candidat de droite ; à Chonchi, réélection de Pedro Andrade Oyarzun (PDC) avec 3 615 voix contre 3 081 au candidat de droite (en 2008, l'avance était de 142 voix) ; à Curaco de Velez, réélection de Luis Curumilla Sotomayor (PDC) par 1 483 voix contre 728 pour la candidate de droite ; le PDC perd par contre la mairie de Dalcahué où est élu Juan Alberto Perez Munoz (RN) avec 2 315 voix contre 1 734 au sortant, un divers droite avec 979 voix et un progressiste avec 327 complétant le tableau ; la droite prend également la mairie de Puqueldon avec le succès de Pedro Montecinos Montiel, un mytilliculteur divers droite, vainqueur avec 1 395 voix et plus de 500 voix d'avance sur le sortant, indépendant ; le PDC perd également la mairie de Queilen où Manuel Godoy Velazquez, conseiller sortant UDI, l'emporte avec 1 483 voix contre 1 146 au candidat du centre gauche et 769 à un candidat dissident de droite, également conseiller sortant.
Le centre gauche est victorieux dans les communes de Quellon, Quemchi et Quinchao, respectivement avec Cristian Ojeda Chiguay (PDC) bat le candidat de droite sortant par 4 243 voix contre 3 680 ; Luis Macias Demarchi, indépendant proche du centre gauche, réélu avec 2 023 voix contre 1 379 à son premier concurrent et Santiago Torres Aguila, indépendant proche du centre gauche, réélu lui aussi avec 2 413 voix contre 1 192 à son adversaire de droite, bien plus que la majorité de 347 voix de 2008.

Le centre gauche dispose donc désormais de sept mairies sur dix dans la province, contre trois pour la droite, les deux pertes de Dalcahué et Queilen étant compensées par les gains d'Ancud et de Quellon.

Nous avons ensuite la province de Palena, couvrant le tiers de la province environ mais n'abritant qu'une vingtaine de milliers d'habitants, dans ce qui participe de la Patagonie chilienne.

En 2008, Chaiten avait élu un maire de droite, Futaleufu un maire PDC, Hualaihué un maire PPD et Palena un autre maire de droite.

Cette année, Chaiten réélit Pedro Vazquez Celedon, sortant, mais en indépendant, avec 701 voix sur 2 145 exprimés, le candidat officiel de la droite n'obtenant que 290 voix, et le candidat officiel du centre gauche, 162 voix ; pour faire bonne mesure, une candidate indépendante, conseillère sortante PDC, obtient 650 voix, un divers droite (ex candidat RN) réunit 54 voix et un autre indépendant 288 voix, ce dernier étant un évangéliste prosélyte.
Futaleufu réélit son maire PDC, Arturo Carvallo Pardo, Hualaihué son maire PPD Freddy Ibacache Munoz, avec 2 502 voix contre 1 101 au candidat de droite et 1 210 à l'ex candidat de droite, se présentant en dissidence et Palena voit la réélection du maire de droite Aladin Delgado Casanova, avec une majorité un peu réduite (633 voix contre 544 au lieu de 454 contre 276).
On notera que Chaiten est une commune s'étendant sur près de 8 500 km carrés et que Hualaihué, pour sa part, s'étend sur près de 2 800 km carrés.

Dans la province d'Osorno, que son climat océanique humide a transformé en « Patria de la Leche et Tierra de la Carne » au Chili, nous avons sept communes.

En 2008, Puyehue avait voté pour une maire UDI, Osorno pour un maire PDC, Puerto Octay pour un maire PDC, Purranque pour un maire PS, Rio Negro pour un maire RN, San Pablo pour un maire PDC et San Juan de la Costa pour un maire RN.

Cette année, Puerto Octay réélit son maire PDC Carlos Mancilla Solis, par 2 301 voix contre 1 945 à la candidate de droite ; Purranque réélit son maire PS Cesar Negron Schwerter (l'élément allemand est déterminant dans la population de la province) par 4 326 voix contre 3 999 au candidat de droite et 1 701 pour une candidate indépendante, ancienne responsable des services de santé publique locaux.
Puyehué voit la victoire du PDC José Luis Queipul Vidal, face à la sortante de droite, Jimena Nunez Morales, par 3 921 voix contre 2 603 ( 2 791 voix contre 2 509 en 2008 pour la droite) ; Rio Negro voit la réélection du maire de droite Carlos Schwalm Urzua par 4 242 voix contre 2 935 au candidat de centre gauche ; San Juan de la Costa élit un maire de centre gauche, Bernardo Candia Henriquez (PDC), Professeur d'histoire et de géographie et ancien gouverneur de la province (notons ici que les Gouverneurs de province sont nommés par le pouvoir central au Chili, et dans le cas présent, les fonctions ont été exercées durant la présidence Bachelet) par 2 526 voix contre 1 564 au sortant de droite Javier Oyarzo Ruiz ; enfin, San Pablo réélit son maire PDC, Omar Alvarado Aguero, par 3 863 voix contre 1 351.

Reste Osorno, le chef lieu de la province.

En 2008, le maire PDC Jaime Bertin Valenzuela avait recueilli 30 487 voix, devant la candidate de droite (UDI) Maria Angelica Barraza Arellano, 29 167 voix et 2 968 voix pour un candidat du PRI, Andres Angulo Cardenas.

Cette année, Jaime Bertin obtient 28 492 voix, la candidate de droite Cecilia Ubilla Perez chutant à 12 151 suffrages et le candidat régionaliste Jorge Tejeda Roa réunissant 6 871 voix.

Majorité absolue donc pour le candidat de centre gauche, dans un contexte, là encore, de participation en berne (50 117 votants sur 133 947 inscrits, soit moins de 40 % là encore).

Ceci dit, sur la province, cela donne six mairies au centre gauche et une seule à la droite.

Passons à la province de Llanquihué.

En 2008, Calbuco avait élu un maire PRSD, comme Cochamo, Fresia a élu un maire PS, tout comme Frutillar, Llanquihué a élu un maire sans étiquette, Los Muermos un maire UDI, Maullin un maire PDC, Puerto Montt un maire PS et Puerto Varas un maire UDI.

Cette année, réélection du maire PRSD de Calbuco Ruben Cardenas Gomez, avec 5 616 voix contre 4 560 voix pour le candidat de droite ; Carlos Soto Sotomayor est réélu maire de Cochamo avec 1 139 voix contre 1 033 ; le maire socialiste de Fresia est battu par le candidat de droite, Rodrigo Guarda Barrientos, vainqueur par 3 839 voix contre 3 317 (le battu, Bernardo Espinoza Villalobos n'avait gagné qu'à la majorité relative en 2008, une candidate centriste recueillant 770 voix) ; Ramon Espinoza Sandoval est réélu maire de Frutillar, avec 4 326 voix contre 2 390 à Claus Pedro Lindemann Vierth, le candidat de droite (encore l'élément allemand) ; Juan Fernando Vasquez Vazquez est réélu maire de Llanquihué avec le soutien du centre gauche et 4 380 voix contre 3 698 à la candidate de droite ; Los Muermos reste à droite avec le succès d'Emilio Gonzalez Burgos, réélu ; Maullin élit le candidat de centre gauche Jorge Westermeier Estrada (PDC), élu avec 2 564 voix contre 2 477 au candidat de la droite et 2 240 à Hardy Dimter Gallardo (ex PDC) et Puerto Varas élit Alvaro Berger Schmidt avec 8 695 voix contre 6 032 au candidat de droite, le sortant Ramon Bahamonde Cea.
L'élu est un conseiller municipal socialiste sortant.

Enfin, Puerto Montt avait élu en 2008 la liste de gauche de Rabindranath Quinteros Lara avec 38 724 voix, loin devant le candidat de la droite Alfonso Bernales Balbontin, 18 138 voix et l'humaniste Jaime Barria Casanova, 4 110 voix.

Cette fois, la liste de centre gauche de Gervoy Paredes Rojas, conseiller municipal sortant, obtient 22 296 voix, devant la liste de droite de Jaime Brahm Barril, 18 292 voix, la liste progressiste de Raul Oliva Camadro, 5 323 voix, 2 950 voix à Ivan Vera Mansilla, indépendant (condamné pour abus sexuel) et 1 082 à Juan Antonio Sandoval Paredes (ex PDC, ancien maire de la ville).

La province donne donc sept mairies de gauche et centre gauche et deux de droite.
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Re: La vie politique au Chili

Messagede vudeloin » Mar 6 Nov 2012 22:35

Pour les deux dernières régions qui nous intéressent au Sud du Chili, nous n'avons qu'une vingtaine de municipalités à traiter.

La région XI (Aysen del General Carlos Ibanez del Campo, du nom d'un ancien Président Chilien des années 50), avait ainsi élu les maires suivants :

Aysen (20 535 électeurs) : PS, Cisnes : PS, Guaitecas : RN
Coyhaique (49 789 électeurs) : UDI, Lago Verde : PS
Cochrane : UDI, O'Higgins : PDC, Tortel : PPD
Chile Chico : PPD, Rio Ibanez : UDI.

Soit six maires de gauche et centre gauche et quatre de droite.

Cette année, la région compte au total 89 270 électeurs, dont plus de la moitié dans le chef lieu, Coyhaiqué (ou Coihaique), chef lieu de l'une des quatre provinces s'étendant sur plus de 108 000 km carrés.

Dans ce pays plutôt froid et pluvieux, fait de montagnes et de volcans, avec une côte très découpée, n'offrant que peu de zones vraiment fertiles à une région dévolue à l'élevage et à l'exploitation forestière, les résultats 2012 ont été les suivants :

Dans la commune de Puerto Aysen, victoire de l'UDI Oscar Catalan Sanchez, battu de peu en 2008, face à la sortante PS Marisol Martinez Sanchez par 4 015 voix contre 3 354, le score d'un candidat régionaliste, conseiller municipal sortant, tronquant le résultat avec ses 1 706 voix ; sur Cisnes, le PS Luis Arsenio Valdes Gutierrez est réélu avec 1 213 voix contre 1 033 au candidat de la droite tandis qu'à Guaitecas, le RN Cristian Alvarado Oyarzo est élu avec 549 voix contre 392 au candidat de gauche (PPD) qui lui était opposé.
A noter que le jeune élu de droite a été victime, peu de temps après son élection, d'un sérieux problème de santé le conduisant à l'unité de soins intensifs de l'hôpital régional.

Dans la province du Capitan Prat, la commune de Cochrane a réélu l'UDI Patricio Ulloa Georgia, avec 952 voix contre 561 au candidat de centre gauche ; O'Higgins a élu un indépendant, Roberto Recabal Carcamo, ex candidat divers droite, avec 129 voix contre 119 pour un candidat régionaliste qui n'était autre que le maire PDC sortant, et 118 pour une candidate de gauche (PRSD) et Tortel a reconduit son maire PPD, Bernardo Lopez Sierra, par 222 voix contre 146 au candidat de droite.

Dans la province General Carrera, la commune de Chile Chico a élu Luperciano Munoz Gonzalez (PPD), président régional de son organisation, avec 1 301 voix contre 916 pour le candidat de droite Pedro Duran Ivanoff et 318 pour l'indépendant Glen Caceres Tapia ; celle de Rio Ibanez, pour sa part, a réélu l'UDI Emilio Alarcon Escobar, avec 862 contre 662 au candidat de centre gauche Daniel Pavez Poseck (PDC) qui n'aura que la satisfaction d'avoir réduit l'écart.

Enfin, dans la province de Coihaique, Lago Verde a élu le candidat de droite, l'ex indépendant Nelson Opazo Lopez, avec 407 voix contre 367 au sortant PS Gaspar Aldea Cadagan.
Encore convient il de préciser que celui avait gagné d'une voix (250 contre 249) en 2008 et avait tiré parti de la présence d'une candidate de droite de plus pour être élu.

Reste le chef lieu, Coihaique.

En 2008, le candidat de droite, Omar Munoz Sierra l'avait emporté avec 7 493 voix et 37,7 % des voix, devant Ivan Gutierrez Loyola, PDC, 6 160 voix (31 %), Paz Foitzich Sandoval, 5 435 voix (27,4 %), indépendante et Valentina Millalonco Vargas, divers gauche, 776 voix (3,9 %).

Cette année, nous avons les résultats suivants

Alejandro Huala Canuman (PS, coordinateur régional) : 9 966 voix (58,3 %)
Omar Munoz Sierra 6 631 voix (38,9 %)
Victor Acevedo Vera 500 voix (2,8 %).

Malgré la conquête de la principale ville de la province, gauche et centre gauche se retrouvent donc avec quatre mairies contre cinq à droite et une aux indépendants.

Dans la Région XII (Magellan et Antarctique), on est nettement dans le grand Sud chilien.

En 2008, les communes avaient élu les maires suivants :

Cabo de Hornos PRSD,
Porvenir UDI, Primavera UDI, Timaukel PS (au bénéfice de l'âge)
Natales UDI, Torres del Paine indépendant
Laguna Blanca UDI, Punta Arenas indépendant, Rio Verde UDI, San Gregorio PDC.

Nous avions donc trois mairies de gauche, cinq de droite et deux indépendants dont la principale ville, Punta Arenas, représentant 116 488 des 151 657 inscrits de la région aujourd'hui (soit les trois quarts).

Dans la commune de Cabo de Hornos (qui regroupe le peuplement autour du fameux rocher et l'Antarctique chilien), élection de l'indépendante Pamela Tapia Villarroel, éducatrice de jeunes enfants, avec 304 voix contre 300 pour un autre candidat indépendant, et 97 pour le candidat du PRSD, ex candidat indépendant battu en 2008.

Dans la province de la Terre de Feu, la commune de Porvenir élit Marisol Andrade Cardenas, candidate PDC, avec 1 646 voix, la candidate de droite stagnant à 503 et un candidat divers gauche à 167 ; Primavera passe également au centre gauche avec l'élection de Blagomir Fernando Brztilo Avendano (divers centre gauche), élu avec 449 voix contre 329 au candidat de droite, maire sortant et vainqueur avec 60 voix de majorité en 2008.
Quant à Timaukel, elle voit la nette victoire du candidat de droite Alfonso Simunovic Ojeda, avec 264 voix contre 231 pour Fernando Callahan Giddings, maire de droite sortant de Porvenir et qui est venu se présenter en indépendant dans cette commune.

Dans la province de Ultima Esperanza, Natales a réélu son maire de droite Fernando Paredes Mansilla avec 5 577 voix contre 2 379 à la candidate de centre gauche tandis que Torres Del Paine a élu, en version indépendant de droite, son maire sortant Anahi Cardenas Rodriguez avec 685 voix contre 497 à une candidate indépendante, apparemment de même obédience.

Dans la province de Magellan, Laguna Blanca a reconduit son maire de droite, Ricardo Ritter Rodriguez par 524 voix contre 150 pour un indépendant ; Rio Verde a fait de même en reconduisant Tatiana Vasquez Barrientos par 484 voix contre 112 pour un indépendant ; San Gregorio a élu en indépendant Edgar Carcamo Alderete, ex candidat RN, avec 202 voix sur 715 exprimés (et six candidats).

Reste Punta Arenas, cette ville du bout du monde, lieu de relégation, jadis des exilés politiques, peuplée par les Français, les Basques, les Danois, les Yougoslaves (surtout Croates).

En 2008, le conseil municipal comptait un PS, deux PDC, deux PPD, un régionaliste et deux élus de droite.
Le maire était indépendant.

Il s'agissait de Vladimiro Mimica Carcamo (aucun doute sur l'origine croate, Mimic devenant Mimica), 26 367 voix, devant Juan Morano Cornejo (PDC) 13 956 voix, Oscar Bravo Hidalgo (droite) 4 593 voix, Tamara Avendano Vidal (PCCh) 2 657 voix et Julian Mancilla Perez (centre droit) 719 voix.

Cette fois ci, nous avons les résultats suivants

Emilio Boccazzi Campos (PPD) 16 173 voix
Sandra Amir Mancilla (droite) 8 425 voix
Roberto Sahr Domian (indépendant) 4 157 voix
Manuel Uribe Alvarez (régionaliste) 1 630 voix.

La gauche remporte donc ici une nette victoire, qui compense largement le bilan contrasté de la Région avec trois maires de gauche, cinq de droite et deux indépendants.
Sauf que l'une des trois mairies de gauche est celle du chef lieu, comptant pour la très grande majorité de la population.
vudeloin
 
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