Elections provinciales québécoises de 2012

[Jean-Philippe]

Après le maire de Montréal lundi, c'est celui de Laval, la 3e ville de la province, qui a été poussé à démissionner hier samedi, suite à de graves soupçons de corruption.
http://www.ledevoir.com/politique/villes-et-regions/363700/le-roi-de-laval-capitule

Sur la carrière de cet ex élu, en place depuis 1989, voici un récapitulatif de sa carrière et des accusations qui pèsent sur lui.

[Jean-Philippe]

Après un vote très serré, Montréal a un nouveau maire: Michael Applebaum. L’ex-président du comité exécutif a eu raison de son adversaire, Richard Deschamps, lors du scrutin tenu vendredi matin à l’Hôtel de ville. L’ex-président du comité exécutif, Michael Applebaum, a recueilli 31 votes alors que son adversaire et ancien compagnon d’armes d’Union Montréal, Richard Deschamps, a obtenu l’appui de 29 conseillers lors d’un vote secret.
[...]
Maire de l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et ancien courtier immobilier, Michael Applebaum a été élu conseiller une première fois en 1994. Gérald Tremblay l’avait été nommé président du comité exécutif en avril 2011.

M. Applebaum, qui avait claqué la porte d’Union Montréal après qu’une majorité au caucus eut choisi Richard Deschamps, avait décidé de se présenter comme candidat indépendant. Une rafale de démissions chez Union Montréal a ensuite dégarni les rangs du parti jusque-là majoritaire au conseil. Ces désertions n’ont pas empêché Richard Deschamps de solliciter lui aussi le siège vacant.

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/364170/montreal-nouveau-maire

[MiniM]

Notons qu'il le premier maire anglophone de Montréal depuis 1912 et qu'il a promis de faire une coalition avec tous les partis et les indépendants jusqu'aux élections municipales de novembre 2013.

[vudeloin]

Je crois avoir indiqué que la population de l'arrondissement était marquée par la présence de la communauté juive de Montréal.
En même temps, il faut regarder comment est composé le conseil municipal de Montréal.

Union Montréal (le parti libéral de fait) tient le poste de maire, 11 maires d'arrondissement et 27 conseillers de la ville
VIsion Montréal (proche du PQ) tient 4 mairies d'arrondissement et 11 conseillers de la ville
Projet Montréal (proche du NPD) dispose de 2 maires d'arrondissement et 8 conseillers
Enfin il y a un maire indépendant.

[anjou49]

La première séance de l'Assemblée nationale du Québec s'est déroulé le 30 octobre 2012. Cette séance a pour but d'élire le Président de cette chambre.
Le Président de l'Assemblée nationale cumule 3 rôles principaux :
- il dirige les séances de l’Assemblée:
> il veille à ce que les députés se conforment aux règles de procédure et à ce que les droits et les privilèges des députés soient respectés
> il s’assure que les députés respectent le décorum qu’exige le bon déroulement des travaux
> il ne vote pas, sauf en cas d’égalité des voix
> c’est à lui que s’adressent les députés lors de leurs interventions à l’Assemblée

- il administre les services de l’Assemblée
- il représente l’Assemblée, notamment dans ses rapports avec d’autres parlements.

A la différence de chez nous, le président cesse d’appartenir à son groupe parlementaire dès qu’il entre en fonction. Pour garantir sa neutralité, qui constitue son premier devoir, il ne participe à aucune activité partisane (caucus, colloques, congrès). De plus, le président demeure en fonction jusqu’à ce qu’un autre président soit élu, sauf en cas de démission ou de décès. L’Assemblée ne peut procéder à aucun travaux tant qu’elle n’a pas élu son président.
Le président de l’Assemblée nationale du Québec est le 4e personnage en importance selon l’ordre protocolaire de l’État québécois, après le lieutenant-gouverneur du Québec, la "Première" ministre et le vice-premier ministre.

Le déroulement de l'élection du président :
La séance est présidé, au départ, par un fonctionnaire de l'Assemblée: le Secrétaire Général. Il annonce les documents qu'il a reçus soit de la direction général des élections du Québec. Puis, il annonce les différents Leaders des groupes politiques ainsi que les Whips (3 roupes: PQ/ PLQ / CAQ, Québec solidaire n'est pas un groupe reconnu comme tel. Un groupe parlementaire doit comporter : de douze élus sous la bannière d'un même parti politique ou ; être un groupe de députés élus sous la bannière d'un parti politique et ayant obtenu au moins 20 % des voix aux plus récentes élections générales.) Il demande au gouvernement de procéder à l'élection du Président. Il laisse sa place de doyen au député qu'il a cumulé le PLUS D'ANNEE DE MANDAT soit Pierre Paradis (PLQ); celui-ci ne peut être ministre, ni chef du groupe parlementaire et du parti politique. Le Doyen fait procéder à l'élection. Il faut préciser que ni le Secrétaire Général, ni le Doyen s'assoient dans le fauteuil présidentiel. Ici, il n'y avait qu'un seul candidat: Jacques Chagnon (PLQ), Président de l'assemblée sortante. Il est donc acclamé par ses collègues. Mais le plus fort arrive, Mr Chagnon est conduit et porté par les chefs politique: Marois, Première Ministre pour le PQ; Le Président par intérim du PLQ: Jean-Marc Fournier; François David, porte-parole de Québec Solidaire et François Legault pour la CAQ pour être félicité par les parlementaires jusqu'au fauteuil présidentiel.

Voici un lien pour voir cette séance (mais la qualité d'image n'est pas bonne): http://www.youtube.com/watch?v=iqxwOT4QOB4

[MiniM]

2-3 notes.

C'est un Whip, pas un Whig. Le Whip (de l'anglais "fouet"), est responsable de la discipline dans le parti. Dans le fond, que pour les votes, que chaque député soit présent et vote de la façon voulue. De même, le leader parlementaire n'est pas la même personne que le chef du parti. Le leader parlementaire est responsable de la procédure, c'est un peu un chef de groupe (les chefs de parti ne peuvent pas être toujours en chambre et s'occuper du moindre point procédural).

Le doyen est celui qui a le plus d'années de mandat, oui, mais ce n'est pas Pierre Paradis, qui est deuxième. C'est juste que le doyen, François Gendron (PQ) est vice-premier ministre (député depuis 1976) et qu'il ne pouvait pas en occuper la fonction.

La raison pour laquelle le président de la chambre doit être poussé vers son siège est traditionnelle. Cela vient de la Chambre des Communes britanniques. C'est que le Président est le porte-parole de la Chambre et qu'il était la personne qui transmettait les décisions et critiques de la Chambre au Roi. Roi qui n'était pas toujours très heureux des décisions prises et qui pourrait décider de châtier le Président. C'était donc un poste prestigieux, mais dangereux et d'une lourde responsabilité, d'où la réticence feinte.

[anjou49]

La raison pour laquelle le président de la chambre doit être poussé vers son siège est traditionnelle. Cela vient de la Chambre des Communes britanniques. C'est que le Président est le porte-parole de la Chambre et qu'il était la personne qui transmettait les décisions et critiques de la Chambre au Roi. Roi qui n'était pas toujours très heureux des décisions prises et qui pourrait décider de châtier le Président. C'était donc un poste prestigieux, mais dangereux et d'une lourde responsabilité, d'où la réticence feinte.

A une certaine époque, oui mais plus maintenant. La tradition et la coutume restent de mise. Pourtant en 2011, l'élection de Jacques Chagnon s'était très mal passée. En effet, Yvon Vallière (PLQ), démissionne de ce poste suite à un conflit avec le leader de l'opposition officielle , le PQ Stéphane Bédard. Vallières ne tolérait plus de faire mettre en doute son impartialité

[Jean-Philippe]

Après un vote très serré, Montréal a un nouveau maire: Michael Applebaum. L’ex-président du comité exécutif a eu raison de son adversaire, Richard Deschamps, lors du scrutin tenu vendredi matin à l’Hôtel de ville. L’ex-président du comité exécutif, Michael Applebaum, a recueilli 31 votes alors que son adversaire et ancien compagnon d’armes d’Union Montréal, Richard Deschamps, a obtenu l’appui de 29 conseillers lors d’un vote secret.
[...]
Maire de l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et ancien courtier immobilier, Michael Applebaum a été élu conseiller une première fois en 1994. Gérald Tremblay l’avait été nommé président du comité exécutif en avril 2011.

M. Applebaum, qui avait claqué la porte d’Union Montréal après qu’une majorité au caucus eut choisi Richard Deschamps, avait décidé de se présenter comme candidat indépendant. Une rafale de démissions chez Union Montréal a ensuite dégarni les rangs du parti jusque-là majoritaire au conseil. Ces désertions n’ont pas empêché Richard Deschamps de solliciter lui aussi le siège vacant.

http://www.ledevoir.com/politique/montreal/364170/montreal-nouveau-maire

Une semaine exactement après la démission du maire de Montréal Michael Applebaum, poursuivi pour corruption mais clamant son innocence, la ville s'est donnée son troisième maire en moins d'un an en la personne de Laurent Blanchard, vieux routier de la politique municipale.

Agé de 61 ans, déjà président du comité exécutif, Laurent Blanchard avait été élu au conseil municipal sur les listes de Vision Montréal (opposition), mais y siège actuellement comme indépendant.
Il l'a emporté de courte tête, avec 30 voix contre 28, face à un jeune concurrent, Harout Chitilian, un ancien élu du parti Union Montréal, celui du maire précédent Gérald Tremblay.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/25/97001-20130625FILWWW00615-montreal-troisieme-maire-en-un-an.php

[MiniM]

Très bon article du Figaro, les seuls reproches que je peux trouver est l'utilisation du terme "listes" (les conseillers sont élus à la façon Westminster, dans des districts), le fait qu'il y a avait une troisième candidate, Jane Cowell-Poitras (mairesse suppléante depuis la démission d'Applebaum), qui a obtenu 3 votes et que Chitilian était Président du Conseil Municipal (la fonction a été séparée de celle de maire à Montréal suite à certains abus de la part de maires précédents).

Par ailleurs, le conseil exécutif est l'équivalent d'une réunion des adjoints et du maire, et qui possède certains pouvoirs.

[Jean-Philippe]

Comme il y a 7 mois, les maires de Laval et Montréal démissionnent à quelques jours d'écart.

Le maire intérimaire de Laval, la troisième ville du Québec, a démissionné aujourd'hui en raison d'une affaire de moeurs, devenant le deuxième édile de la Belle Province après celui de Montréal à jeter l'éponge en 10 jours. Alexandre Duplessis, qui avait pris ses fonctions il y a sept mois, a "remis sa démission", a annoncé la mairie sur son site internet.

Son prédécesseur Gilles Vaillancourt est accusé de gangstérisme.

Les élections municipales doivent se tenir le 3 novembre au Québec.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/06/28/97001-20130628FILWWW00677-quebec-le-maire-de-laval-demissionne.php