manudu83 a écrit:Poutine est un saint, il y a des agents de la CIA sur ce forum qui font de la désinformation, c'est sur.
MiniM a écrit:
Pour que l'allégorie soit complète il aurait tout de même fallu que les troupes françaises traversent la frontière, annexent une partie de la Wallonie (au moins Tournai et Mons), et fassent ratifier l'annexion en question en organisant un referendum dans la zone annexée (après avoir un peu exilé ou intimidé les quelques pro-flamands vivant dans la zone). Avec ce petit ajout, je pense que je pourrais souscrire à l'allégorie dans son ensemble.
alamo a écrit:MiniM a écrit:
Pour que l'allégorie soit complète il aurait tout de même fallu que les troupes françaises traversent la frontière, annexent une partie de la Wallonie (au moins Tournai et Mons), et fassent ratifier l'annexion en question en organisant un referendum dans la zone annexée (après avoir un peu exilé ou intimidé les quelques pro-flamands vivant dans la zone). Avec ce petit ajout, je pense que je pourrais souscrire à l'allégorie dans son ensemble.
nulle comparaison ne peut être parfaite, mais attention à la propagande (chinoise)
si l'on s'autorise quelques affirmations comportant quelques marges d'incertitude (et là , visiblement, c'est le cas), il aurait aussi fallu que la marine flamande coule un paquebot de croisière guatémaltèque (il y avait peu d'avions à l'époque, il faut bien le dire) avec ses 400 passagers, et accuse du forfait quelques indépendantistes wallons porteurs de tromblons...
Corondar a écrit:J'ai surtout du mal à comprendre pourquoi on rejoue un peu facilement un parfum de guerre froide anachronique dans le dossier ukrainien. Peut-être car à l'époque de la guerre froide, les grilles de lecture étaient plus simples (simplistes ?), plus rassurantes ?
Dans le dossier ukrainien il est indéniable qu'on est face à une guerre civile où un peuple se divise quant au destin qu'il souhaite prendre : pro-européen à l'ouest, pro-russe à l'est.
Dans ce genre d'affaire on assiste à tous les reclassements politiques habituels, tous les excès usuels, tous les dérapages classiques. La guerre c'est moche, la guerre civile encore plus. Et comme dans toute guerre civile, des puissances étrangères interviennent pour soutenir le camp qui correspond le mieux à leurs intérêts. Ce n'est ni nouveau, ni propre à des tensions américano-russes.
On ne sort de ce genre de situation que de deux manières : soit par la division du pays, soit par l'écrasement d'un camp par l'autre. Dans le cas de l'Ukraine je pense que l'on va s'acheminer vers la première option.
Herimene a écrit:Autant je peux comprendre qu'on soutienne de manière générale la Russie de Poutine car elle représente une certaine contre-puissance face à l'hégémonie américaine dans les relations internationales, autant j'ai du mal à comprendre comment des Européens peuvent se réjouir de la possible dislocation d'un autre Etat européen et la quasi invasion de celui-ci par la Russie. D'autant qu'une bonne partie des habitants de cet Etat n'aspire qu'une chose : se rapprocher de l'Europe et enfin en finir avec l'hégémonie russe qui aura fait tant de mal au pays au cours du XXème siècle. En gros juste réaliser ce que tous les anciens pays est-européens ont réalisé, à l'exception de la Biélorussie dictatoriale. On ne peut d'ailleurs pas dire qu'ils s'en portent plus mal et qu'ils regrettent leur choix dans l'ensemble (euphémisme : pour la Pologne et l'Estonie, c'est même une réussite complète).
Sinon pour rentrer davantage dans le vif du sujet, je trouve complètement ahurissant que les admirateurs de Poutine brandissent tous la menace du "néofascisme ukrainien". Qu'il y ait des gens d'extrême-droite du côté pro-ukrainien, c'est indéniable. Maintenant leur poids est finalement assez marginal et en régression (comme le montre très bien les résultats des élections) face à des nationalistes plus classiques mais effectivement tout aussi intransigeants vis-à -vis de l'inviolabilité des frontières ukrainiennes... cela n'en fait pas des ultra-nationalistes ou des néofascistes mais juste des patriotes. Je rajouterai que face à l'urgence de la situation, il est compréhensible que le camp pro-européen et national ukrainien ait accepté l'apport de militants d'extrême-droite ukrainienne. Certes moralement ce n'est pas très glorieux mais après tout ce type d'union nationale est finalement une situation très classique en temps de guerre, qui permet de ne pas rajouter des divisions aux divisions.
D'ailleurs du côté pro-russe, entre nationaux-bolchéviques, authentiques néo-staliniens, ultranationalistes russes, eurasistes et panslavistes, on ne peut pas dire qu'on soit en manque de militants extrémistes. Je rigole bien d'ailleurs en voyant comment l'ensemble de l'extrême-droite européenne, y comprisses composantes les plus radicales soutient le camp pro-russe et relaie les accusations de néo-fascisme de l'autre côté. De qui se moque-t-on ?
A vrai dire, je crois qu'il faut dépasser tout ça. D'un côté on a des patriotes ukrainiens, de l'autre des séparatistes nationalistes russes. Le conflit est assez simple en fait : il s'agit de savoir si on laisse un Etat européen se faire détruire de l'intérieur par son puissant voisin.
Le ministère des finances est attribué à Natalia Iaresko, ressortissante américaine d'origine ukrainienne [parents ukrainiens mais naissance à Chicago], qui a fait une partie de sa carrière au département d'Etat, le ministère des affaires étrangères américain, avant de travailler dans le privé. Un Lituanien, Aïvaras Arbomavitchous, ancien champion de basket mais surtout dirigeant de la filiale kiévienne du fonds d'investissement East Capital, est nommé à l'économie.[ né à Vilnius mais marié à une ukrainienne] Enfin Sandro Kvitachvili [né à Tbilissi], ancien ministre géorgien de la santé et du travail, prend le ministère de la santé, un poste important tant le système de santé ukrainien est miné par la corruption.
Ces trois entrées détonnantes sont une initiative du président Porochenko, qui a réservé aux « étrangers », comme les désigne déjà la presse ukrainienne, une partie des postes qui revenaient à son parti. Les décrets de naturalisation ont été pris en urgence, mardi.[la double-nationalité est interdite, mais bon le respect de la loi est un concept théorique en Ukraine depuis quelques mois...]
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