CARL a écrit:C'est le droit le plus absolu des nouveaux élus de modifier le règlement de l'assemblée. Droit qui est exercé dans toutes les assemblées démocratiques d'Europe et du monde, notamment pour fixer le nombre minimum d'élus dans un groupe parlementaire.
Magnifique pirouette CARL...moi aussi je peux ?
C'est le droit le plus absolu du Gouvernement de Mariano Rajoy, pleinement investi en octobre 2016 par le Congrès de députés et assermenté devant le chef de l'Etat, le Roi Felipe VI, de faire usage de l'article 155 de la Constitution (usage validé à une écrasante majorité par le Sénat), notamment pour maintenir l'Ordre Constitutionnel dans une des régions constitutives du pays...
Je ne conteste pas le droit d'une assemblée locale de modifier son règlement intérieur, je dénonce seulement une proposition que je considère comme délirante (qualifiée de "présidence Skype" selon l'indépendantiste G.Rufian). C'est un amendement de circonstance qui ne servirait qu'à fuir (momentanément) ses responsabilités pénales. Après si l'investiture à distance, de surcroît à partir d'un pays étranger (un comble pour un "Indépendantiste"/"nationaliste" catalan), ça ne vous gêne pas...
En tout cas, il me semble Urkullu partage mon avis :
http://www.publico.es/espana/urkullu-pu ... e-comments
Quant à l'argument des circonscriptions électorales.... je l'attendais, non sans gourmandise : que dire du sénat français et de la plupart de nos (ex) conseils généraux qui ont toujours avantagé les ruraux ? Combien de fois une majorité d'électeurs a-t-elle dû s'effacer devant une minorité solidement retranchée dans ses bastions campagnards ???? A-t-on hurlé pour autant ? Et jusqu'à nouvel ordre c'est bien l'Etat espagnol qui valide la règle du jeu... et, dans le cas présent, convoque les électeurs... au risque de se planter. Mais ce n'est pas grave, ni sale, ça s'appelle la démocratie.
Nouvelle pirouette : on parle de l'Espagne, et on me sort une nouvelle fois la France (et pourtant on m'a taxé dans ce sujet d'avoir une vision jacobino-française alors que je n'ai jamais fait référence à l'excellent modèle français pour critiquer "l’indépendantisme" catalan...)
Pour le reste, je me répète encore : je ne nie pas la légitimité électorale de l'assemblée élue, mais quand on se dit "démocrate" (le concept est invoqué à toutes les sauces apparemment...), on se doit de constater qu'il existe une distorsion trop importante entre les provinces.
MiniM a écrit:ploumploum a écrit:Il est plus que temps que les élus catalans adoptent une loi électorale corrigeant cette distorsion.
La Catalogne n'a pas de loi électorale. C'est la loi électorale espagnole qui s'applique (elle favorise aussi les régions rurales dans les élections générales espagnoles et c'est pour cela que le PP est bien calme sur cette question).
MiniM a écrit:Ah, les communautés autonomes ont le droit d'adopter leur propre loi électorale tant que certains critères sont respectés, c'est juste que la Catalogne ne l'a pas fait.
Une différence non négligeable entre la loi électorale s'appliquant aux élections générales en Espagne et celle s'appliquant aux régionales en Catalogne :
la 1ère, même si elle engendre des distorsions, prévoit l'actualisation de la répartition des sièges entre provinces avant chaque nouvelle élection.
La 2ème résulte d'une disposition transitoire qui dure depuis près de 40 ans...(les Statuts de 1979)
Pour le reste, on connait désormais le calendrier pour la prochaine mandature de l'assemblée régionale de Catalogne :
- séance inaugurale le 17 janvier : élection du Président + reste du Bureau
- 31 janvier : 1er vote d'investiture. Majorité absolue (68 voix requise) pour l'élection du président de la Generalitat
- 2 février : si échec le 31 janvier, second vote. La majorité simple suffit
- si échec, les élus catalans auront 2 mois pour élire un Président. Passé ce délai, un nouveau scrutin régional aura lieu.
http://www.lavanguardia.com/politica/20 ... ament.html