Elections législatives grecques du 17 juin 2012

[ploumploum]

Nouvelle estimation :

ND : 28,6-30 : 127 sièges
Pasok : 10-12 : 32 sièges

Syriza : 27-28,4 : 72 sièges
Anel : 21 sièges
XA : 19 sièges

[Vaulti]

Nouvelle estimation :

ND : 28,6-30 : 127 sièges
Pasok : 10-12 : 32 sièges

Syriza : 27-28,4 : 72 sièges
Anel : 21 sièges
XA : 19 sièges

Une majorité pro-austérité entre droite et centre gauche est donc l'hypothèse la plus probable de coalition.
On regrettera juste l'absence d'alliance entre Syriza et un autre parti de gauche (le KKE et surtout DIMAR) pour pouvoir obtenir la prime de 50 sièges au parti en tête.

[ploumploum]

Résultats provisoires :

ND : 30,24 (130)
Syriza : 26,4 (70)

Pasok : 12,7 (34)
Anel : 7,5 (20)
XA : 6,94 (18)
Dimar : 6,1 (16)
KKE : 4,4 (12)

L'écart en ND et Syriza est plus important qu'annoncé. Dimar est derrière XA!

[ploumploum]

Le dépouillement continue et ND possède 160000 voix d'avance sur Syriza : 1392000 voix contre 1230000 voix pour le parti de Tsipras
Le Pasok est loin derrière: 580000 voix

ND : 30,1 (130)
Syriza : 26,5 (71)

Pasok : 12,5 (33)
Anel : 7,5 (20)
XA : 6,9 (18)
Dimar : 6,1 (16)
KKE : 4,5 (12)

[vudeloin]

Le dépouillement est fort avancé à cette heure de la nuit.avec seulement 35 bureaux manquants.
La participation aux élections s'est limitée à 62,47 % du corps électoral.

La Nouvelle Démocratie est en tête avec 1 824 342 voix, soit 29,66 % et 129 élus.
Elle progresse de près de onze points sur l'élection de mai, tout en tirant parti d'alliances nouées avec d'autres forces.
Sa progression en voix est d'environ 630 000 votes et de 21 sièges.
Syriza est en seconde position avec 1 653 994 voix, soit 26,89 % et 71 élus.
Progression de plus de 590 000 voix, de 10 % et de 19 sièges.
Le PASOK finit troisième avec 755 249 voix, soit 12,28 % et 33 élus.
L'ancien grand parti perd encore 0,9 %, 78 000 voix et 8 élus.
Ensuite on trouve la droite eurosceptique (Anel) avec 462 175 voix, soit 7,51 %, en baisse de plus de 200 000 voix, 3 % et 13 élus.
Puis l'Aube dorée, qui perd 15 000 voix, 3 députés et 0,05 point à 6,92 %.
Ensuite la Gauche Démocratique, avec 6,25 %, améliore légèrement son score (hausse de 0,11 %), mais perd deux députés sur 19, du fait des règles de partage des sièges.
Le KKE subit une perte sensible d'influence, sans doute victime de son intransigeance, avec 277 000 voix environ (perte de près de la moitié de ses voix des précédentes élections), et passe de 8,5 à 4,5 %, en laissant en route 14 de ses 26 élus.

Les autres partis n'ont pas d'élus (les écologistes passent sous le pour cent notamment).

Notons cependant que la gauche du PASOK pèse, dans ce scrutin, 37,64 %, et les deux partis de l'ancien système bipartite 41,84 %, c'est à dire que l'élection confirme la montée en puissance de la gauche radicale et véritablement progressiste dans le pays.
Une alliance Syriza KKE DIMAR, quoique quasi impensable pour l'heure, aurait sans doute atteint les 40 % et la majorité absolue au Parlement.
Le sketch de la formation du gouvernement ne semble cependant pas terminé...

[alamo]

a priori c'est hautement improbable. Son parti fera peut-être plus de 40% aux prochaines élections (européennes s'il y en a encore) mais pour le moment le peuple grec a été écrasé sous la pression de l'UE et du FMI comme les Communards par les Versaillais (en un peu moins sanglant quand même); les pressions et l'intox ont été assez phénoménales, on se serait presque crus en France au moment des référendums sur Maastricht ou le TCE...

dommage que F. Hollande et L. Fabius aient cru bon de joindre leurs voix aux concerts des fossoyeurs de la démocratie...
et pauvres Grecs, je ne suis pas sûr que le foot suffise à faire passer la pilule qu'ils vont devoir avaler...

[vudeloin]

Je constate surtout que les partis opposés à la rigueur demeurent majoritaires dans le pays...

[alamo]

en voix mais pas en sièges...avec le système grec, la dispersion des voix fait très mal à qui n'arrive pas en tête

maintenant, chez nous aussi, un référendum sur le traité Merkel/Sarkozy verrait sans doute le non l'emporter à une majorité encore plus forte qu'en 2005.
Un vote à l'Assemblée donnerait le oui à 85 ou 90% (et je suis gentil)

[vudeloin]

C'est bien le problème, outre que la Vouli est élue avec un système de prime de 50 sièges pour le parti ou l'alliance arrivée en tête et que douze sièges de "l'Epikratias" sont répartis entre les partis ayant accès au Parlement.
Résultat assez étonnant : Syriza arrive en tête sur Kerkira (Corfou) mais n'obtient aucun élu, du fait de la prime et du mode de répartition des élus selon les partis.

PS pour ceux qui n'auraient pu suivi le feuilleton depuis le début, cela signifie que 62 des 300 élus de la Vouli sont en quelque sorte gelés et que la proportionnelle ne joue, au plan de chaque région, que sur 238 sièges...

[vudeloin]

Antonis Samaras devrait pouvoir constituer le nouveau gouvernement grec, avec le soutien du PASOK et de la gauche démocratique (DIMAR).
Je ne pense pas que cette issue politique soit définitive et que le provisoire de la situation est évident.
En tout cas, la Nouvelle Démocratie, parti corrompu, clientéliste, dont le précédent passage aux affaires avait été marqué par la falsification des comptes publics retrouve le pouvoir avec la plus faible influence qu'elle ait jamais obtenue.
Le PASOK, pour sa part, boit le calice jusqu'à la lie.
Vainqueur avec Papandreou d'une ND discréditée, et victime de sa fidélité aux engagements européens du PSE, il n'est plus, pour l'heure que le troisième parti du pays, n'étant en tête dans aucune région du pays, même en Crète, qui fut le foyer d'influence de la tribu Papandréou.
Le PASOK, dont on rappellera qu'il fut l'union des socialistes et des centristes, après l'avènement de la présente Troisième République grecque, n'atteint plus les 10 % sur Athènes et Le Pirée...
La social démocratie grecque est donc littéralement en ruines, dans le même état que le Parthénon privé de ses frises, et subit de plein fouet la crise de la social démocratie européenne que quelques succès rares (comme en France) laissent accroire comme en rémission.
Le paysage politique grec, où une coalition de gauche plus revendicative a supplanté le représentant de la social démocratie, me semble préfigurer d'autres événements à venir.
Toujours est il que, pour l'heure, les Grecs vont continuer de vivre, sous la férule d'une troïka européenne dont les recommandations et mesures vont exactement à l'encontre des objectifs de redressement économique annoncés.
Nous ne sommes pas au bout du processus et il nous faudra suivre avec intérêt la suite des opérations...