Pullo a écrit:Le problème, c'est l'offre politique du moment..
pop03 a écrit:Aucun système ne donnait de majorité, avec ou sans proportionnelle. C'est pourquoi ce n'est pas utile d'accuser la dose de proportionnelle.
Exemple dans le cas du scrutin uninominal majoritaire à un tour:
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cevenol30 a écrit:Le problème n'est pas la proportionnelle. Même sur la partie majoritaire à un tour du scrutin, il n'y avait pas de majorité pour une coalition existante (droite, M5E ou centre-gauche). Le problème est la division du pays entre 3-4 coalitions, ce qui est pourtant peu (c'est moins qu'en France... et c'est déjà "grâce" au mode de scrutin qui interdit quasiment toute candidature indépendante et toute obtention de sièges par de petits partis ou groupements, à l'exception de LeU) et la subdivision de la coalition gagnante entre ses grandes composantes.
Dans un bipartisme pur, c'est facile: quel que soit le mode de scrutin, un parti a plus de sièges que l'autre donc une majorité absolue en sièges et c'est plié. Mais dès qu'il y a un tiers parti significatif, ça peut se compliquer: même le Royaume-Uni avec son scrutin uninominal à un tour "pur" a dû former un gouvernement de coalition Tory-LibDem à un moment...
Mais d'où vient "l'offre politique du moment" si ce n'est de la proportionnelle qui au nom de la représentativité fait entrer des partis extrémistes (essentiellement à droite) et pousse la plupart du temps à la constitution de "grandes coalitions" de plus en plus étroites jusqu'au jour où la seule alternance nette pour l'électorat réside dans un vote "extrémiste".
En France, on applique le scrutin majoritaire Ã
deux tours... ce qui certes a le désavantage d'éliminer certaines forces mais a au moins le mérite de permettre une clarification (amplification/réduction des tendances du 1er tour; des appels au vote/soutiens qui peuvent s'apparenter à un pré-accord pour une coalition gouvernementale), ce qui est mieux que l'escroquerie qui consiste à dire : moi parti A, je m'oppose naturellement et fermement au parti B, et après l'élection on s'allie comme les meilleurs amis du monde. (cf : CDU-SPD en Allemagne)
Faut pas s'étonner ou pleurer après que des partis le FPO, AfD, Xa, Jobbik et j'en oublie émergent à plus de 10 puis 15 puis 20 %...
cévenol30 a écrit:Seul un scrutin à prime majoritaire nationale aurait pu départager clairement le résultat à la Chambre.
Sur ce point je suis d'accord et j'irais même plus loin : un système équivalent au mode de scrutin des régionales françaises pourrait y être appliqué avec des adaptations) (scrutin en deux tours (seuil bas pour y accéder : 5 % par exemple) , coalitions ou fusions possibles avec un seuil bas; prime au vainqueur de 25 %
P-S : mais je reconnais aussi que l'autre grand problème italien, c'est le caractère parfait du bicamérisme. Un sénat élu à la française règlerait le problème...
Sinon, info plutôt importante qui risque de compliquer les négociations M5E-Ligue, un tribunal de Milan vient de "réhabiliter" Silvio Berlusconi, près de 5 ans après sa condamnation à de l’inéligibilité pour fraude fiscale (dans le dossier Mediaset)
L'ex-Cavaliere peut donc de nouveau se présenter à une élection et tenter de revenir au parlement via une législative (ou sénatoriale) partielle
http://www.repubblica.it/politica/2018/ ... P1-S1.8-T1http://www.repubblica.it/politica/2018/ ... P1-S1.8-T1