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Elections générales de 2018 en Italie

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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede pop03 » Sam 17 Fév 2018 10:28

Sondage Ixè du 14/02 comparé au 07/02/2018 pour les députés:

Coalition Droite: 35.7% (-0.2) / 297 sièges (+1)
FI: 147 (+3)
LdN: 96 (-1)
Fratelli d'Italia: 39 (-1)
Noi con l'Italia-UDC: 15 (=)

M5E: 28.1% (-0.2) / 164 sièges (+3)

Coalition Centre gauche: 26.3% (-0.3) / 141 sièges (-2)
PD: 119 (-3)
DIV: 22 (+1)

LeU: 6.5% (-0.5) / 24 sièges (-2)

Autres: 4 sièges (=)

https://www.termometropolitico.it/media ... eggi-2.jpg
https://www.termometropolitico.it/12893 ... xe-14.html
pop03
 
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede ploumploum » Lun 19 Fév 2018 14:45

pop03 a écrit:Sondage Ixè du 14/02 comparé au 07/02/2018 pour les députés:

Coalition Droite: 35.7% (-0.2) / 297 sièges (+1)
FI: 147 (+3)
LdN: 96 (-1)
Fratelli d'Italia: 39 (-1)
Noi con l'Italia-UDC: 15 (=)

M5E: 28.1% (-0.2) / 164 sièges (+3)

Coalition Centre gauche: 26.3% (-0.3) / 141 sièges (-2)
PD: 119 (-3)
DIV: 22 (+1)

LeU: 6.5% (-0.5) / 24 sièges (-2)

Autres: 4 sièges (=)

https://www.termometropolitico.it/media ... eggi-2.jpg
https://www.termometropolitico.it/12893 ... xe-14.html


Et au Sénat (dans la mesure où l'Italie est sous un régime de bicaméralisme parfait et qu'il n'est pas dans un système de type roumain (le Parlement dans son ensemble), ça me parait utile de détailler pour l'autre Chambre. Demandez à P-L Bersani ce que ça fait d'avoir une majorité seulement à la Chambre...;-)

Coalition de droite (FI-LdN-Fratelli-Noi) : 154 (+1)
M5E : 80 (=)
Coalition de centre-gauche (PD et autres) : 68 (=)
LeU : 11 (-1)
Autres : 2 (=)

Source : voir le second lien donné par Pop03


Plus largement, les derniers sondages publiés avant l'interdiction de diffusion (dans les deux dernières semaines de campagne) donnent toujours une large avance à la coalition de droite avec en interne, un avantage plus ou moins large pour le parti de S.Berlusconi :
Coalition de droite : 35 à 39 % dont 15 à 18,5 pour Forza Italia et 11 à 14 pour la Ligue du Nord
Coalition de centre-gauche : 26 à 29 % dont 22 à 24,5 % pour le PD
M5E : 27-28,5 %
LeU : 5,5-6 %


Et les projections (15-16 février) en sièges pour les deux Chambres ne donnent aucune majorité absolue à l'un des blocs en lice.
Ixè (voir le lien ci-dessus) donne 4 types de coalitions possibles et seule celle dite de "Governo del Presidente" (une grande coalition en fait) dépasserait de peu la majorité absolue dans les deux chambres.

Chambre des députés (630 sièges):

Coalition de droite : 259 à 299
Coalition de centre-gauche : 135 à 175
M5E : 134 à 183
LeU : 16 à 28


Sénat (315 élus) :
Coalition de droite : 134 à 154
Coalition de centre-gauche : 68 à 92
M5E : 72 à 81
LeU : 11

https://it.wikipedia.org/wiki/Sondaggi_ ... ione_seggi
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede cevenol30 » Sam 24 Fév 2018 17:36

La droite semble clairement en passe de gagner des majorités relatives mais pas absolues (même au Sénat où la majorité absolue est de 158 sur 315), à moins que les électeurs soucieux de stabilité la poussent un peu plus, vers 158 sénateurs et 315-316 députés.

Derrière, le classement entre M5E et coalition du PD n'est pas évident: il se peut même, avec les marges d'erreur, que l'un soit devant l'autre en sièges à la Chambre et le contraire au Sénat.

Quant à imaginer le PD ou le M5E s'allier avec les berlusconistes, vu l'opposition historique de l'époque de Berlusconi (coalition large avec Rinnovazione Comunista pour chasser le susnommé, Grillo né politiquement comme le bouffon anti-Berlusconi...) ça me paraîtrait fort surprenant mais après avoir vu en Allemagne le SPD refaire une coalition avec la CDU, la démocratie proportionnelle de coalitions fait s'attendre à tout...

Les listes des deux grandes coalitions sont regroupées, notamment dans le Val d'Aoste et à l'étranger/Estero (cas du centre-droit)

Parmi les autres listes ( https://it.wikipedia.org/wiki/Elezioni_ ... e_del_2018 ), on relèvera entre autres:
à l'extrême droite, une liste postfasciste "Italia agli Italiani" (Forza Nuova / Movimento Sociale Fiamma Tricolore -fraction "canal historique" du MSI ayant refusé le virage de Fratelli d'Italia, la flamme tricolore du MSI ayant été copiée avec autorisation par le FN français- / Fasci italiani del lavoro) et une liste CasaPound (formation qui était arrivée au second tour municipal à Ostie).
A gauche de Liberi et Uguali (LeU), notons la coalition/alliance de gauche radicale Potere al popolo! regroupant notamment plusieurs formations communistes comme Rinovazione Comunista et le PCI (refondé sous ce nom laissé sans copyright) mais aussi des tendances socialistes (idéologiquement) et écosocialistes, soutenue par la FI en France (Mélenchon a fait le déplacement pour une visite et un meeting à Naples https://blogs.mediapart.fr/segesta3756/ ... -al-popolo malgré le poids relativement limité de ce groupe) et à l'extrême gauche d'une part le Partito Comunista, d'autre part la coalition Per una Sinistra Revoluzionaria de sensibilité trotskyste.
Une liste Autodeterminatzione régionaliste se présente en Sardaigne (comme quoi, ce n'est pas réservé à leurs voisins d'outre-bouches de Bonifacio...). Un certain nombre de mouvements, y compris les sus-cités, ne présentent pas de candidatures partout. Les "petites" coalitions multipartites semblent présenter généralement une seule liste à la fois.
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede ploumploum » Sam 24 Fév 2018 20:49

cevenol30 a écrit:La droite semble clairement en passe de gagner des majorités relatives mais pas absolues (même au Sénat où la majorité absolue est de 158 sur 315), à moins que les électeurs soucieux de stabilité la poussent un peu plus, vers 158 sénateurs et 315-316 députés.

On va me dire que je chipote encore mais si on veut être exact, nous devons dire que la majorité au Sénat se situe au delà des 158 sièges car n'oublions pas les 6 sénateurs à vie* en plus des 315 élus. Et ils ont leur importance surtout quand on sait que des Gvts ont été investis ou renversés à une poignée de voix près à la Chambre Haute (R.Prodi en sait quelque chose...)


*des 6 sénateurs à vie (dont l'ancien Président Napolitano), 4 siègent au sein du groupe Per le Autonomie - PSI - MAIE (régionalistes-minorités linguistiques) qui est plutôt de centre-gauche.
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede Pullo » Ven 2 Mar 2018 19:44

Un article de Romaric Godin sur Mediapart rappelle que la situation économique du pays va peser lourdement sur le scrutin de dimanche :
En toile de fond des élections italiennes du 4 mars, il y a une situation économique extrêmement préoccupante. Certes, comme partout ailleurs en Europe, la croissance est revenue. Sur l’année 2017, elle devrait atteindre 1,5 % en données corrigées des effets de calendrier. C’est son plus haut niveau depuis 2010, mais il n’y a cependant guère de raisons de pavoiser. Car, structurellement, l’économie italienne fonctionne au ralenti, au regard des autres économies européennes, et accumule un retard désormais considérable.

Du reste, l’enthousiasme a été une nouvelle fois refroidi le 14 février dernier, lorsque la première estimation de la croissance du troisième trimestre est ressortie à 0,3 % sur trois mois, alors que le consensus tablait sur un chiffre de 0,4 %, égal à celui du troisième trimestre. Malgré les prévisions toujours martelées par les économistes d’une « accélération » de la croissance, celle-ci évolue sur un rythme très modéré. Trop modéré pour la troisième économie de la zone euro.

Entre le 1er trimestre 1999 et le deuxième trimestre 2017, le PIB n’a ainsi progressé en volume que de 8 %. C’est une croissance extrêmement faible, même pour un pays à la très modeste dynamique démographique comme l’Italie. En euros constants, le PIB par habitant du pays est ainsi en 2016 inférieur de 1,5 % à son niveau de 1999. Sur la même période, ce même indicateur a progressé de 12,5 % en France et de 23,8 % en Allemagne. Autrement dit, l’Italie ne s’enrichit plus depuis près de 20 ans. Et, à la différence de l’Espagne, par exemple, le pays n’a pas connu, après la crise, de rattrapage rapide.

Cette situation a évidemment des conséquences sur le plan social. Le chômage a bondi en Italie à un niveau jamais vu depuis la publication des données harmonisées en 1983 à 13 %. Il est actuellement plus bas, à 10,8 %, mais il reste historiquement très élevé. Parallèlement, le revenu disponible brut – le pouvoir d’achat – demeure proche de celui de 1999 et les inégalités figurent parmi les plus élevées de la zone euro, plaçant le pays derrière la Grèce et l’Espagne.

L’Italie semble donc engluée dans une croissance atone et accumule du retard. C’est là le cœur du problème. Contrairement à plusieurs autres pays de la zone euro, la Péninsule n’a pas connu avant la crise financière de bulles ou d’excès, qui auraient rendu un ajustement violent inévitable. Pas de bulle immobilière, pas d’explosion de la dette privée. Les salaires ont certes progressé, mais pas davantage que leurs équivalents français et espagnols, notamment en termes réels. Du reste, la preuve de l’inexistence d’excès de ce point de vue réside dans l’évolution de la demande intérieure. La consommation des ménages entre le premier trimestre de 1999 et le deuxième de 2007 a progressé de 6,6 %, soit autant qu’en Allemagne, 16 points de moins qu’en France et 28,6 points de moins qu’en Espagne. Quant à l’investissement, il a crû au même rythme que la moyenne de la zone euro et trois fois moins vite qu’en Espagne.

Y aurait-il eu alors un excès de dépenses dans le secteur public ? En réalité, si la dette de l’État italien était déjà élevée au début des années 2000, proche de 100 % du PIB, elle est restée quasiment stable avant la crise et l’État a été assez peu dépensier sur la période. Les dépenses de consommation des administrations ont ainsi progressé de 12,3 % entre le premier trimestre 1999 et le deuxième trimestre de 2007. C’est 4 points de moins que la moyenne de la zone euro, 2,3 points de moins que la France et 35,4 points de moins que l’Espagne ! Difficile alors d’identifier une dépense excessive de l’État sous l’impulsion de la baisse des taux d’intérêt.

Bref, l’Italie défie l’explication souvent avancée sur les effets négatifs de l’entrée dans la monnaie unique. Il n’y a pas eu de bulle mais, au contraire, une croissance déjà trop réduite, qui a affaibli le pays lorsque la crise financière a éclaté. Comme le souligne Francesco Saraceno, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), « l’Italie a alors été rattrapée par l’effet de contagion ».

En 2011, les marchés ont douté de la soutenabilité de la dette italienne, dans la foulée des exemples grecs, espagnols, irlandais et portugais. Et en réponse, le gouvernement de Mario Monti, qui avait remplacé Silvio Berlusconi en novembre 2011, a donné aux marchés ce qu’ils voulaient : une politique de traitement d’une bulle financière à un pays qui n’en avait pas connu.

Source

Ajoutez à ça l'échec du Jobs Act de Renzi, et l'état des élites économiques (qui, si l'on en croit cette étude, préfèrent l'entre-soi et le clanisme à la méritocratie), et vous avez une situation potentiellement explosive...
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede ploumploum » Dim 4 Mar 2018 14:14

Participation à 12 h (hors vote des expatriés)

Sur 99,97 % des communes, elle s'élève à 19,38 %. En 2013, le taux était de 14,9 % sauf qu'à l'époque, l'Italie votait encore sur deux jours.
On retrouve la fracture nord-sud puisque toutes les régions se situant en dessous de la ligne Toscana-Umbria-Marche ont des taux inférieurs à la moyenne :

Moitié Sud :
Sicilia (Sicile): 14,27 %
Calabria (Calabre) : 15,11 %
Basilicata (Basiicate) : 16,27 %
Campania (Campanie) : 16,96 %
Lazio (Latium) : 17,38 %
Molise : 17,88 %
Puglia (les Pouilles) : 17,96 %
Sardegna ('Sardaigne) : 18,34 %
Abruzzo (Abruzzes): 19,38 %


Moitié Nord :
Marche (Marches): 19,81 %
Piemonte (Piémont) : 20,44 %
Umbria (Ombrie) : 20,55 %
Trentino-Alto Adige (Trentin-Haut-Adige) : 20,85 %
Lombardia (Lombardie) : 20,92 %
Toscana (Toscane) : 21,17 %
Valle d'Aosta (Vallée d'Aoste) : 21,24 %
Liguria (Ligurie) : 21,78 %
Veneto (Vénétie) : 22,24 %
Friuli-Venezia Giulia (Frioul-Vénétie julienne) : 22,56 %
Emilia-Romagna (Emilie-Romagne) : 22,72 %

Côté grandes villes, ça donne :
Nelle grandi città la maggiore affluenza si è registrata a Firenze (Florence /22,76%) e Genova (Gênes / 22,35%),mentre a Palermo si sono recati alle urne solo il 14% degli aventi diritto. Sopra la media l'affluenza a Milano (Milan/19,90%) e Torino (Turin/19,53%), sotto quella a Roma (17,31%) e Napoli (Naples/16,63%).


http://www.repubblica.it/speciali/polit ... P2-S1.8-T1
Dernière édition par ploumploum le Dim 4 Mar 2018 14:27, édité 1 fois.
Raison: Ajout des régions du nord du pays.
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede ploumploum » Dim 4 Mar 2018 19:57

Participation à 19 h : le taux pointe à 58,41 %
Seul changement par rapport à la mi-journée : les Abruzzes basculent au dessus de la moyenne.

Moitié Sud du pays :
Sicilia : 47,06 %
Calabria : 49,55 %
Sardegna : 52,49 %
Campania : 52,59 %
Basilicata : 53,12 %
Puglia : 53,68 %
Lazio : 55,34 %
Molise : 56,48 %

Abruzzo : 61,29 %


Moitié Nord :
Valle d'Aosta : 59,01 %
Trentino-Alto Adige : 60,57 %
Liguria : 61,04 %
Piemonte : 61,88 %
Marche : 62,22 %
Lombardia : 62,29 %
Friuli-Venezia Giulia : 62,45 %
Toscana : 63,88 %
Veneto : 64,59 %
Umbria : 64,86 %
Emilia-Romagna : 65,99 %
Dernière édition par ploumploum le Dim 4 Mar 2018 20:31, édité 3 fois.
Raison: Actualisation du taux global-ajouts des taux régionaux
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede pop03 » Dim 4 Mar 2018 20:05

ploumploum a écrit:Participation à 19 h : le taux pointe à 58,47 %

Une carte qui compare la participation de l'élection actuelle au référendum de 2016.
On constate une forte baisse de la moitié nord avec un pic en Emilie-Romagne bastion du centre-gauche.
Image
http://tg24.sky.it/politica/2018/03/04/ ... -live.html
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede Eco92 » Dim 4 Mar 2018 20:27

Question bête mais classique, vu la distance je doute qu'il y ait un gros décalage horaire (voire qu'il y en ai un) mais à quelle heures ferment les bureaux et a-t-on donc les premières estimations ?
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Re: Elections générales de 2018 en Italie

Messagede ploumploum » Dim 4 Mar 2018 20:38

Eco92 a écrit:Question bête mais classique, vu la distance je doute qu'il y ait un gros décalage horaire (voire qu'il y en ai un) mais à quelle heure ferment les bureaux et a-t-on donc les premières estimations ?


Fermeture des bureaux à 23 h (pas de décalage horaire).
Les premiers résultats devraient tomber vers minuit voire avant (pour les petites communes)
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