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Election présidentielle de 1965

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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede vudeloin » Dim 8 Mai 2011 09:33

C'est sur que les ravages de la fermeture des mines et de la CECA commencent à se faire sentir !
Sauf que la " classe ouvrière " comme on dit parfois, n'est pas limitée au seul secteur industriel et que, dans le commerce ou les transports, par exemple, on crée des emplois dans de nouveaux types d'activité...
Le plus sûr, c'est la baisse continue des actifs agricoles, avec tout ce que cela implique.
Mais au besoin, on retrouvera les éléments statistiques.
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede orional » Dim 8 Mai 2011 12:25

Bonjour à tous,

Une contribution pour mesurer l'état du vote Lecanuet par rapport à l'électorat M.R.P.-C.N.I. de 1962.

Image

A vos commentaires !

Bien à vous
orional
 
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede vudeloin » Dim 8 Mai 2011 12:59

En gros, ce sera mieux et peut être que l'intérêt est de voir combien la somme des deux fait, dans chaque département...

Mais en tout cas, la visualisation a son intérêt !

Une autre carte genre somme PCF SFIO PSU et radicaux en 1962 et pourcentage de Mitterrand au 1er et au 2e tour ?

Bien à toi

Vudeloin
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede vudeloin » Dim 8 Mai 2011 14:29

Un petit rappel des positions fortes de Jean Lecanuet en 1965...

Ain : 18,3 %
Aveyron : 24 %
Calvados : 23,6 %
Cantal : 18,3 %
Côte d'Or : 19,7 %
Côtes du Nord : 17,1 %
Eure : 20,3 %
Eure et Loir : 17,5 %
Finistère : 18,4 %
Gers : 17,4 %
Ille et Vilaine : 20,3 %
Indre et Loire : 18,1 %
Jura : 19,1 %
Loir et Cher : 18,4 %
Loire : 22,2 %
Haute Loire : 26,4 %
Loire Atlantique : 23,2 %
Maine et Loire : 25,2 %
Manche : 21,6 %
Mayenne : 28,1 %
Morbihan : 18,3 %
Orne : 23,6 %
Bas Rhin : 22,1 %
Haut Rhin : 23,2 %
Rhône : 21,1 %
Haute Savoie : 19,9 %
Seine Maritime : 19,2 %
Deux Sèvres : 22,5 %
Vendée : 23,9 %
Vienne : 18,4 %

On aura noté qu'outre les départements de l'Ouest, encore largement marqués par l'influence de l'Eglise et les activités agricoles, on relève des départements comme la Haute Loire, la Loire ou la Haute Savoie, futurs points forts du giscardisme.

Pour les départements alsaciens, tout semble aussi logique, la ' Machine à Recycler les Pétainistes ' ayant bien fonctionné depuis 1945...
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede HORATIO » Dim 8 Mai 2011 21:02

Pendant la 2ème guerre mondiale, Jean Lecanuet était résistant :

« Dès 1943, tout en continuant à enseigner le jour, il participe à la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale et entre dans la clandestinité. En août 1944, il est arrêté avec le commando qui venait de faire sauter la voie ferrée Lille-Bruxelles, et parvient à s'échapper avec la complicité d'un Polonais incorporé de force dans l'armée allemande. »
(Extrait de sa fiche Wikipédia)

Il devait croire aux vertus du dialogue.

Par contre, en 1974, on aurait évité de lui confier le ministère des transports, Jean Lecanuet devint garde des Sceaux.
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede vudeloin » Dim 8 Mai 2011 21:56

Que Lecanuet n'ait pas été pétainiste, ce n'est pas la question...
Mais le MRP, malgré de nombreux candidats issus de la Résistance ( l'Abbé Pierre, par exemple ou encore Georges BIdault, celui ci d'autant plus qu'il fut Président du CNR avant de bien mal tourner au moment de la Guerre d'Algérie ), servit quand meme de point de chute à quelques pétainistes.
Quant au CNIP, là, l'affaire est établie, surtout que l'émergence du Parti date du début des annees 50 et notamment des gouvernements de troisième force constitués à partir des élections de 1951.
Et le fait est que sa candidature a permis, quelque part, le rassemblement des deux mouvements, a priori pourtant dissemblables...
Mais unifiés par le non gaullisme, si l'on peut dire.

Peut être, ceci dit, que la droite non gaulliste n'a fait que saisir la candidature Lecanuet pour tenter d'exister ( 1962 avait quand même été dur au moment des législatives )
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede HORATIO » Lun 9 Mai 2011 05:52

Je comprends.
Il y aurait eu un complot pétainiste ou anti-gaulliste.
Qui et comment ?
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede vudeloin » Lun 9 Mai 2011 09:40

Un complot, non ...
Mais l'amorce d'un reclassement interne à la droite réunissant effectivement les démocrates chrétiens ( le centre pour aller vite ) et la droite non gaulliste, c'est à dire les indépendants.
Une forme de préfiguration de l'UDF des années 70, sachant que Giscard soutint tout de même De Gaulle, en tout cas en 1965.
Pour le referendum de 1969, ce fut un peu moins évident, me semble t il !
Après, une partie non négligeable des électeurs MRP ou CNIP de 58 et 62 ont tout de même voté de Gaulle au premier tour de 1965...
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede vudeloin » Lun 9 Mai 2011 15:50

Pour entrer dans les détails, il convient de ne pas oublier que le referendum sur l’élection au suffrage universel direct du Président de la République avait provoqué une forme de cartel du NON, groupant autant la gauche que le centre et la droite non gaulliste.

Et que les résultats avaient été tels que certains départements avaient voté majoritairement NON.

Le NON l’avait en effet emporté dans l’Allier, les Basses Alpes, l’Ariège, l’Aude, les Bouches du Rhône, la Corrèze, le Gard, la Haute Garonne, le Gers, l’Hérault, le Lot et Garonne, le Tarn, le Tarn et Garonne, le Var et le Vaucluse.

Un certain nombre de départements avaient accordé une majorité plus réduite au OUI que celle observée au niveau national ( c’est le propre d’un scrutin où un score ne constitue qu’une moyenne, n’est ce pas ? ) et, de fait, certaines circonscriptions, telles que définies par le découpage 1958, avaient ainsi donné majorité au NON.

C’était le cas de la 2e circonscription de l’Aveyron ( bassin de Decazeville entre autres ), de la 4e de la Dordogne ( Sarlat ), de la 20e du Nord ( Denain ), de la 12e du Pas de Calais ( Liévin ), de la 2e des Pyrénées Orientales ( Prades, Rivesaltes ), la 33e de la Seine ( Nanterre, Suresnes, future 7e des Hauts de Seine ), la 36e de la Seine (Colombes, Gennevilliers ), la 39e ( Saint Ouen, Pierrefitte, en partie future 1ere de Seine Saint Denis ), la 40e (Saint Denis, future 2e de Seine Saint Denis ), la 41e ( Aubervilliers, La Courneuve, Stains, future 3e de Seine Saint Denis ), la 42e (Bobigny Drancy, future 4e de Seine Saint Denis), la 44e (Pantin, future 6e de Seine Saint Denis) la 45e ( Montreuil sous Bois, future 7e de Seine Saint Denis), la 50e ( Ivry, Vitry, future 3e du Val de Marne ) et la 52e ( Villejuif, Arcueil, Cachan, future 1ere du Val de Marne ) du même département , la 7e de Seine Maritime ( Le Havre, Harfleur ), la 1ere de Seine et Oise ( Argenteuil ), la 9e ( Aulnay sous Bois ), la 2e de Haute Vienne ( Saint Junien ).

Ce sont donc 19 circonscriptions qui sont ainsi clairement affichées en opposition au gaullisme.

Demandons nous qui y fut élu en 1962 et nous verrons ce qu’il en était du NON…

Quant au CNIP, qui disposait de 123 députés sortants en 1958, son choix en faveur de l’Algérie française lui coûta cher en 1962, après avoir causé la division du Parti et des dissensions diverses.

Il ne lui resta que 29 sièges au total sur l’ensemble du pays dont 11 élus avec l’investiture CNIP et 18 élus avec d’autres investitures.
Les élus du CNIP, investis par lui, ne rejoindront d’ailleurs pas tous le même groupe, puisque 6 des 11 investis rejoindront le groupe du Centre Démocratique avec les élus moriciens et les rescapés du MRP, tandis que 3 autres iront au groupe du Rassemblement démocratique ( avec les radicaux et François Mitterrand, entre autres )et les deux derniers, dont Pierre Baudis, au groupe des Républicains indépendants.

Un groupe où l’on va retrouver, par exemple, un autre élu ex IPAS de Côte d’Or, Albert Lallé, soutenu en 58 par le CNIP et l’UNR et en 62 par l’UNR pour adhérer donc aux RI.

De fait, le parti des indépendants et paysans se retrouve réduit à peu de choses sur l’échiquier politique du pays, signe avant coureur d’une dissolution dans un ensemble différent, celui de l’UDF.
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Re: Election présidentielle de 1965

Messagede HORATIO » Lun 9 Mai 2011 20:01

vudeloin a écrit:Un complot, non ...
Mais l'amorce d'un reclassement interne à la droite réunissant effectivement les démocrates chrétiens ( le centre pour aller vite ) et la droite non gaulliste, c'est à dire les indépendants.
Une forme de préfiguration de l'UDF des années 70, sachant que Giscard soutint tout de même De Gaulle, en tout cas en 1965

VGE a vraiment dû soutenir Charles de Gaulle de toutes ses forces.
D’ailleurs, en 1981, Jacques Chirac a soutenu VGE avec encore plus d’énergie.
J'aimerais beaucoup pouvoir soutenir Gérard Larcher de la même façon.

Pas d’organisation pétainiste même secrète, pas de complot.
L’élection présidentielle s’est donc déroulée normalement avec, toutefois les plus fortes et les plus rapides variations d’opinion jamais observées dans notre pays
Cette brutale « saute d’humeur » des électeurs demeurera à jamais un mystère.
Affaire classée.
HORATIO
 

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