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Cantonales 1976-1979

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Re: Cantonales 1976-1979

Messagede vudeloin » Jeu 13 Sep 2012 15:00

Chose promise, chose due !

Enfin, nous avons la cohorte des divers droite, plus ou moins modérés, comme nous allons le voir avec les départements suivants

Les Alpes Maritimes avec Jacques Médecin, que l'on ne présente plus (reconduction)

Les Ardennes avec Eugène Cuif, ancien sénateur et conseiller général de Monthois (première élection). Eugène Cuif était proche des RI

Le Cher avec Charles Durand, sénateur, maire de Neuvy le Barrois et conseiller général de Sancoins (reconduction). Charles Durand a navigué, durant sa vie politique, entre le CNIP et les centristes.

Le Doubs avec Auguste Joubert, ancien député, conseiller général de Besançon Sud (reconduction)

La Loire Atlantique avec Charles Henri de Cossé Brissac, maire et conseiller général de Saint Mars la Jaille (première élection, le duc de Cossé Brissac remplaçant le vicomte Jean Du Dresnay, conseiller sortant de Saint Nicolas de Redon). Charles Henri de Cossé Brissac a commencé sa carrière sous l'étiquette radicale (!) et s'est peu à peu rapproché des indépendants dont il est l'un des rejetons au conseil général du département qu'il va présider jusqu'à 1994.
Nous avons vu, d’ailleurs, dans le fil de l’histoire des cantonales, qu’en 1934 et 1937, la Loire Atlantique, alors Inférieure, avait élu une majorité d’élus dits « conservateurs », en général issus de la noblesse locale plus ou moins ancienne, qui sont précisément nos « indépendants » des années 70.

La Meurthe et Moselle avec Roger Boileau, sénateur, maire de Dombasle sur Meurthe, conseiller général de Saint Nicolas de Port (reconduction)

La Meuse avec André Madoux, conseiller général de Stenay (reconduction), qui sera un temps Président du conseil régional de Lorraine à partir de 1979.

Le Rhône avec Benoît Carteron, conseiller général de Saint Symphorien sur Coise (reconduction)

La Vendée avec Michel Crucis, sénateur, maire et conseiller général de Chantonnay (reconduction)

La Guyane avec Claude Ho A Chuck, maire et conseiller général de Roura (reconduction).

Soit dix présidences.
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Re: Cantonales 1976-1979

Messagede vudeloin » Ven 28 Sep 2012 18:25

Histoire de donner un aperçu des tendances de l'époque, un retour sur le renouvellement 1976 du conseil général du Val d'Oise,

Le choix de ce département (que les hasards de la vie m'ont fait connaître quelque peu) n'est pas tout à fait innocent.

En effet, l'expansion démographique du Val d'Oise fut à la base, en 1976, comme pour les autres départements de la Région Ile de France issus du redécoupage administratif de la Seine et de la Seine et Oise, d'un accroissement significatif du nombre des élus du conseil général, par création de nouveaux cantons et remodelage, parfois assez considérable, d'autres cantons existants.

Vingt trois (sur un total de trente cinq pour l'ensemble du département) furent ainsi mis en jeu, lors de ce renouvellement de mars 1976, traduisant notamment les effets de la démographie sur la représentation électorale des résidents.

Il convient de noter, comme nous le verrons pour le renouvellement 1979, que certains des cantons pourvus en mars 1976 furent "remis en jeu" en mars 1979, afin d'assurer, à compter de 1982, le renouvellement par moitié des élus du Conseil général.
La même situation affecta d'ailleurs les autres départements de la Région Ile de France touchés par ce processus de création de nouveaux et relativement nombreux cantons.

Furent placés hors champ du renouvellement 1976 les cantons suivants :

Magny en Vexin, Marines, Montmorency, Ecouen, Viarmes, Saint Ouen l'Aumône, Beaumont sur Oise, Eaubonne, Sannois – Saint Gratien, Sarcelles Est, Argenteuil Nord et Franconville.

Le hasard faisant plutôt bien les choses, si l'on peut dire, les ciseaux de Michel Poniatowski, Ministre de l'Intérieur et par ailleurs élu du département (il avait été élu député de la première circonscription du Val d'Oise en 1973, maire de l'Isle Adam et son suppléant, Yves Le Coat de Kerveguen, élu de Vigny, était devenu député à sa place) avaient ainsi ménagé la situation suivante.

Le canton de Magny était, déjà, représenté par le giscardien Gilbert Picard, maire du chef lieu ; celui de Marines par l'autre giscardien Jean Marie Gernigon, maire de Nucourt ; le canton de Montmorency par le maire UDR de la ville Albert Noachovitch (père de l'avocate de l'émission de télévision Sans aucun doute ), le canton d'Ecouen par le maire giscardien d'Ezanville Maurice Gigoi ; le canton de Viarmes par le maire centriste du chef lieu Pierre Salvi ; le canton de Saint Ouen l'Aumône par le maire giscardien du chef lieu Armand Lecomte ; le canton de Beaumont sur Oise par le communiste Robert Lebastard, adjoint au Sénateur maire de Persan Fernand Châtelain ; le canton d'Eaubonne par le centriste André Petit ; le canton de Sannois par le centre gauche Léon Hovnanian, ancien député, maire de Saint Gratien ; le canton de Sarcelles Est par Michel Briend, alors adjoint au député maire communiste de la ville Henry Canacos ; le canton d'Argenteuil Nord par le communiste Michel Vandel, adjoint au maire Victor Dupouy et le canton de Franconville par l'élue communiste Annie Brunet, victorieuse en 1973 dans un canton comprenant aussi Montigny les Cormeilles et qui remportera la municipale 1977.

Sur les douze sièges non renouvelables dans la série, nous avions donc quatre giscardiens, deux centristes et un UDR à droite, un centre gauche et quatre communistes à gauche.

Le premier tour des cantonales donne lieu, dans un premier temps, à six élections au premier tour.

La droite l'emporte dans le canton de Vigny avec Yves de Kerveguen (les chiffres précis ne sont pas encore en ma possession), et dans celui d'Enghien les Bains qui réélit le maire de Deuil la Barre, le centriste Henri Hatrel.

Nul doute que le vote de la ville thermale a pesé en faveur du candidat centriste.

Les chiffres sont les suivants

Sur Vigny, on décomptait alors 4 854 électeurs inscrits, 3 785 votants et 3 641 exprimés

PCF 542 voix (14,48 %)
PS 945 voix (25,95 %)
De Kerveguen (RI) 2 109 voix (57,92 %)

Sur Enghien les Bains, on dénombra 13 441 suffrages exprimés ainsi répartis

Cochelin (PCF) 2 961 voix (22,02 %)
PS 3 058 voix (22,75 %)
Hatrel (centriste) 7 422 voix (55,21 %)

Henri Hatrel fut donc reconduit dans ses fonctions, la presse consultée ne m’a pas permis de trouver le nom du candidat PS, tandis que le PCF était représenté par René Cochelin, alors maire de Montmagny.

Les quatre autres sièges tombent dans l'escarcelle du PCF.

Ce sont tout d'abord les sièges d'Argenteuil Est (élection de Maguy Krivopissko) et d'Argenteuil Bezons (élection de Bernard Baudé) qui confirment leur ancrage à gauche.

Dans le cas du canton Est, les résultats sont les suivants

Inscrits 22 871 Votants 13 372 Exprimés 13 300

Krivopissko (PCF) 6 999 voix (52,62 %)
PS 2 040 voix (15,33 %)
PSU 348 voix (2,61 %)

Giscardien 3 387 (25,46 %)
Divers droite 526 (3,95 %)

Dans le canton d’Argenteuil Bezons, nous pûmes observer les données suivantes

Inscrits 22 278 Votants 14 098 Exprimés 13 863

Baudé (PCF) 8 636 voix (62,29 %)
PS 2 174 voix (15,68 %)
PSU 459 voix (3,31 %)

Giscardien 2 594 voix (18,71 %)

C'est aussi le siège de Garges les Gonesse ( la ville est alors groupée dans un seul canton avec la petite commune de Bonneuil en France) qui reconduit le maire communiste de la ville Robert Pochon.

Exprimés 8 915 (je n’ai que le nombre des exprimés dans mes données mais il traduit une participation aux alentours de 55 %)

Pochon (PCF) 5 130 voix (57,54 %)
PS 1 810 voix (20,30 %)
PSU 346 voix (3,88 %)

Droite 1 629 voix (18,27 %)

Enfin, le PCF remporte, sans trop de difficultés, le nouveau canton de Goussainville, constitué à partir du chef lieu, tiré du canton de Gonesse, et de Louvres, issu de celui de Luzarches.

Les résultats sont les suivants

Roger Gaston (PCF, alors maire de Goussainville) 7 685 voix (56,1 %)
Michel Marbach (RI) 2 803 voix (20,5 %)
PS 2 434 voix (17,8 %)
Centre gauche 774 voix (5,6 %)

L'élu communiste avait déjà été élu au premier tour lors de la cantonale 1973 dans le canton de Gonesse dont Goussainville, au fil du temps, était devenue la commune la plus importante.

Et nous avons donc droit à pas moins de dix sept ballottages.
Dernière édition par vudeloin le Sam 29 Sep 2012 10:18, édité 1 fois.
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Re: Cantonales 1976-1979

Messagede vudeloin » Ven 28 Sep 2012 18:28

Que nous pouvons ici détailler...

Dans le nouveau canton de Beauchamp, le maire plutôt giscardien du Plessis Bouchard Yves Carric arrive en tête avec 2 393 voix (33,5 %), deux autres candidats de droite obtenant 1 146 (16 %) et 718 voix (10 %).
A gauche, le candidat PCF Michel Vallade obtient 1 666 suffrages (23,3 %) et le candidat PS 1 229 voix (17,2 %).

La droite est donc en position favorable dans ce canton mal fichu, dépourvu de continuité territoriale et qui groupe deux localités plutôt inclinées à droite (le chef lieu et Le Plessis Bouchard) et une à gauche (Pierrelaye).

Dans le canton de Cergy (qui n'a pas encore été redécoupé comme aujourd'hui et comprend une bonne part des communes de l'actuel canton de l'Hautil), la droite arrive en tête avec 1 487 voix (29,9 %), un candidat de centre gauche obtenant 1 048 suffrages (21,1 %).
A gauche, le candidat PS Christian Jessen réalise 1 166 suffrages (23,5 %) et devance le candidat PCF qui rassemble 1 132 votes (22,8 %).
Enfin un candidat PSU obtient 136 voix (2,7 %).

Pas besoin d'être grand clerc pour se douter que le canton est particulièrement incertain au soir du premier tour...

Dans le canton de Cormeilles en Parisis, le chef lieu étant doublé de la commune de Montigny, le premier tour est clair

La droite (candidat : M. Ferrier, alors maire de Cormeilles) obtient 3 656 voix (42 %), le candidat PCF Claude Weber (par ailleurs député) 3 777 voix (43,4 %) et le candidat PS 1 266 voix (14,6 %).

Ballottage plutôt favorable donc au sortant communiste.

Le canton de Domont, secteur connaissant une certaine évolution démographique, donna les résultats suivants

Le sortant UDR André Rouzée, maire du chef lieu, obtint 2 109 voix (38,3 %), devant le PS Jean Barraud, 1 725 voix (31,4 %), le PCF 1 472 voix (26,8 %) et le PSU, 195 voix (3,5 %).

Autant dire que la position du sortant était pour le moins fragilisée, par les effets sociologiques et démographiques touchant le chef lieu et Bouffémont.

Le canton d'Ermont, pour sa part, vit le maire sortant de droite Jacques Berthod arriver en tête avec 3 531 voix (41,4 %), un autre candidat de droite obtenant 795 suffrages (9,3 %).
A gauche, le PCF (candidat : Jean Charansonnet) obtenait 1 965 voix (23,1 %), le PS 1 839 (21,6 %) et le PSU 392 voix (4,6 %).

Ballottage plutôt favorable à Jacques Berthod dans une ville votant en général à gauche lors de consultations nationales.

En aparté, et loin des considérations électorales, soulignons ici que c'est dans l'atelier de Jean Charansonnet qu'a été réalisé le plafond peint (dont le motif est de représenter des papillons) de la gare de ...Perpignan.

Dans le canton de Gonesse, profondément redécoupé (on lui avait retiré Goussainville mais on y avait adjoint les communes de Fosses, Marly la Ville ou encore Survilliers détachées du canton de Luzarches), les résultats furent les suivants

Février (centriste, maire du chef lieu) 4 541 voix (44,9 %), Grégoire (PCF, conseiller municipal de Gonesse) 3 330 voix (32,9 %), Piétri (PS, conseiller municipal de Gonesse) 1 951 voix (19,3 %), PSU 300 voix (3 %).

Un ballottage a priori favorable à la gauche avec plus de mille voix d'avance, de manière arithmétique, au premier tour.

Dans le canton d'Herblay (limité au chef lieu et à la petite commune de la Frette sur Seine), les résultats furent les suivants

Roger Barat (radical valoisien, maire du chef lieu) 3 440 voix (47,5 %), PCF 1 898 voix (26,2 %), PS 1 657 voix (22,9 %), PSU 248 voix (3,4 %).

Sur le papier, un ballottage arithmétiquement favorable à la gauche mais dans les faits, un candidat unique de la droite et du centre assez proche d'une élection au premier tour.

Situation proche dans le canton de l'Isle Adam.

Le giscardien Jean Paul Nomblot y obtint 3 846 voix (48,2 %), devant le candidat PCF 2 255 voix (28,2 %), le candidat PS 1 598 voix (20 %) et le PSU 287 voix (3,6 %).

A l'époque, ce sont les communes de Mériel et Villiers Adam, entre autres, qui firent obstacle au succès, dès le premier tour, du candidat giscardien.

Je crois (cela appelle vérification) que la commune de Méry sur Oise, alors à direction communiste, avait été soustraite du canton de l'Isle Adam par le découpage Poniatowski, celui ci craignant sans doute que l'électorat de la commune ne pèse par trop dans le résultat du canton.

Dans le canton de Luzarches, profondément recomposé (il ne comprenait ni Louvres, ni Fosses, Marly la Ville et autres Survilliers, communes en essor urbain susceptibles de voter à gauche), les résultats furent les suivants.

Dr Lucien Dermer (droite, maire de Châtenay en France) 1 750 voix (42,9 %), Roger Vervoitte (sortant, PCF, maire de Chaumontel) 1 187 voix (29,1 %), PS 1 138 voix (27,9 %).

Le total de la gauche s'avère donc, là encore, majoritaire mais c'est bel et bien le candidat de la droite, propriétaire exploitant de cliniques en Seine Saint Denis, qui se retrouve en première position.

Canton d'Osny.

Gourmelen (maire de la ville, à l'époque président du SAN Cergy Pontoise, droite) 1 565 voix (48,8 %) ; PS 935 voix (29,2 %) et PCF 706 voix (22 %).

Canton de Pontoise

Adolphe Chauvin (sénateur maire centriste de la ville) 2 498 voix (30,9 %), un autre candidat de droite réalise 2 042 voix (25,2 %) tandis que la socialiste Marie France Lecuir obtient 2 077 voix (25,7 %) et le PCF 1 471 suffrages (18,2 %).

Sur le papier, un second tour plutôt favorable pour le sortant, par ailleurs Président du conseil général.

Dans le canton de Saint Leu la Forêt, vive poussée à gauche.

Le candidat unique de la droite obtient 2 848 voix (40,8 %), mais il doit composer avec les 1 700 voix (24,7 %) du MRG François Gayet, les 1 239 voix du candidat PCF (18 %), les 882 voix (12,8 %) du PS et les 223 (3,2 %) du PSU.

Malgré la dispersion relative à gauche, ballottage pour le moins délicat à droite et favorable au sortant François Gayet, qui gagnera la mairie l'année suivante.

Dans le nouveau canton de Sarcelles Saint Brice, judicieusement découpé par Michel Poniatowski à partir du village du Vieux Sarcelles avec la commune de Saint Brice sous Forêt, les résultats furent plus mitigés.

Raymond Lamontagne (droite) parvint en tête avec 2 601 voix (36,4 %), deux autres candidats de droite obtenant 230 (3,2 %) et 219 voix (3,1 %).
A gauche, le député communiste Henry Canacos réalisa 2 554 voix (35,7 %), devançant le PS Michel Jaurrey, l'un de ses adjoints, 1 309 voix (18,3 %) et le PSU Gérard Pringot, également adjoint, 233 voix (3,3 %).

Un rapport de forces a priori favorable à la gauche, disposant au premier tour d'un nombre de voix supérieur à celui de la droite avec plus d'un millier de voix d'avance.

Sur le canton de Soisy sous Montmorency, le centriste Jean Faugeron, maire du chef lieu, arriva en tête avec 2 506 voix (34,3 %), devançant nettement l'UDR Bernard Leclerc, maire de Margency, 1 347 voix (18,5 %) et un autre divers droite, 133 voix (1,8 %).

Le candidat PS Jean Maire fit 1 761 voix (24,1 %), le candidat PCF 980 voix (13,4 %) et le candidat PSU 568 voix (7,8 %).

Ballottage favorable à la droite après la primaire victorieuse pour le centriste.

Dans le canton de Taverny, nous eûmes la première édition du duel PCF/PS avec les résultats suivants

Francis Arzalier (PCF) 2 671 voix (26,9 %), Jean Pierre Le Coadic (PS) 2 534 voix (25,5 %).

Les candidats de droite, fort divisés, obtinrent 1 963 voix (19,7 %), 1 866 (18,9 %) et 363 voix (3,6 %), un candidat de centre gauche réalisant 537 voix (5,4 %).

Position donc a priori favorable à la gauche dans un canton de Taverny dont le sortant était le sénateur centriste André Messager.

Aux municipales de 1977, c'est le socialiste Le Coadic qui sera en tête de la gauche.

Dans le nouveau canton de la Vallée du Sausseron, nous eûmes la première édition d'un duel qui devait maintes fois se reproduire.

Gilbert Claudel, maire d'Ennery (centriste) parvint en tête avec 2 492 voix (42,2 %), écartant un candidat républicain indépendant pourvu de 1 036 votes (17,5 %).
A gauche, le PS Jean Pierre Bequet obtint 1 207 voix (20,4 %) et devança de peu le candidat communiste, 1 174 voix (19,9 %).

Le résultat du premier tour ne laissait cependant qu'assez peu de doutes sur l'issue du scrutin dans ce canton à la fois résidentiel et rural.

Enfin, dans le nouveau canton de Villiers le Bel, les résultats répondirent aux attentes.

Le PS Louis Perrein, maire du chef lieu (la commune d'Arnouville les Gonesse, seconde localité du siège, avait alors pour maire l'ancien député SFIO Paul Mazurier), obtint 4 749 voix (46,8 %), devant le candidat PCF, 2 854 voix (28,1 %), le candidat RI Jack Speh, 2 134 voix (21 %) et un candidat PSU 407 voix (4 %).

Un scrutin à l'issue pour le moins évidente...

Sur l'ensemble du département, nous avions donc, avec les élus du premier tour, 8 élus PCF, 1 centre gauche, cinq giscardiens, trois centristes et un UDR, soit un rapport de forces équilibré.

Et dix sept ballottages, donc.

Sur cet ensemble, la gauche pouvait être considérée comme en ballottage très favorable dans les cantons de Cormeilles en Parisis, Domont et Villiers le Bel, avec une observation essentielle : celle de l'élection de deux conseillers socialistes dans cet ensemble.

On pouvait ensuite considérer comme ballottages favorables à la gauche les cantons de Gonesse, Luzarches, Taverny, Saint Leu la Forêt et Sarcelles Saint Brice, soit cinq autre cantons.

Un canton pouvait être considéré comme incertain : celui de Cergy.

Enfin, la droite était tout de même favorite sur l'Isle Adam, Herblay, Soisy sous Montmorency, Beauchamp, Pontoise, Osny et Ermont, soit sept sièges.

En clair, nous pouvions avoir, au soir du second tour, une majorité de gauche au conseil général au plan arithmétique (avec les huit élus acquis, les huit cantons gagnés dans les ballottages favorables et un à quatre cantons là où la droite était favorite ou le ballottage plus incertain) mais restait posée la question de la dynamique de rassemblement au second tour...
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Re: Cantonales 1976-1979

Messagede vudeloin » Sam 29 Sep 2012 23:05

A noter que le rapport des forces politiques, en termes de suffrages exprimés, est assez nettement favorable à la gauche dans le département du Val d'Oise pour ce renouvellement 1976.

Sur 189 634 bulletins validés exprimés, on dénombre en effet

1 700 suffrages MRG (0,90 %), 4 142 voix PSU (2,18 %), 64 284 voix PCF (33,90 %) et 41 424 voix PS '(21,84 %), soit 58,82 % des suffrages.

Au centre gauche, 2 359 voix (1,24 %), les radicaux valoisiens 3 440 voix (1,81 %), l'UDR 3 456 voix (1,82 %), les centristes 21 209 voix (11,18 %), les giscardiens 26 885 voix (14,18 %) et les divers droite 20 735 voix (10,93 %).

Nous verrons avec le second tour ce que donne le découpage Poniatowski avec un tel rapport de forces...
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