de lindet » Mar 27 Mar 2018 21:30
Bon, j'avais rédigé un superbe message de réponse et il s'est perdu par suite d'une fausse manoeuvre. Tant pis, ce n'était pas impérissable !
D'accord, Patience, il m'est arrivé aussi de me faire reprocher le ton d'un de mes messages, il est vrai que la forme brève des mails durcit souvent l'apparence, contre nos intentions. Rien de dramatique.
Nous avons un peu dévié parfois entre européennes et municipales. Mais je crois que nous sommes tous d'accord pour souhaiter des sondages par arrondissements avec l'ensemble des forces politiques possibles. Il peut y avoir des surprises : LO ou la LCR ont jadis dépassé les 5 %, alors testons tout le monde. Et je pense que nous sommes tous d'accord pour estimer qu'EELV, malgré tout, a de bonnes chances, et même un peu plus, avec ou sans Génération.s, de dépasser les 5 % à Paris en 2020. Si ce n'est pas le cas, eh bien en effet, ce sera grave pour eux...
Une précision : je ne réduis pas le programme d'EELV à cette "idée simple", mais je pense que celle-ci existe et que c'est une chance pour EELV. Je l'ai souvent vu avec des lycéens ou étudiants (j'étais prof) : dans le doute, le vote EELV est une option pour être "sympa", contre la pollution, etc., un premier vote, presque par défaut, c'est déjà cela. Il me semble que la FI, le FN, LREM ont la chance d'avoir ainsi une idée générale bien identifiée (la "sociale", l'ordre et le refus de l'immigration, la gestion moderne et libérale, etc.). Et que le problème actuel du PS, mais aussi de Génération.s voire du PCF pour ne parler que de la gauche est d'en être dépourvu. Enfin, pour une bonne part. C'est un handicap. Donc EELV a cette base minimale, des sous, que j'oubliais, et ECO92 me corrige : 4 sénateurs. Je ne pensais plus qu'à Esther Benbassa, mais bien informé, il doit compter sur Guillaume Gontard de l'Isère, plus ou moins revendiqué aussi par le PCF, tous deux siègent avec le PCF dans le groupe CRC et deux sénateurs réélus dans l'Ouest : Joël Labbé dans le Morbihan, Ronan Dantec en Loire-Atlantique, membres du RDSE, ce groupe de tendance radicale-socialiste qui permet de ne pas trop choisir entre majorité et opposition... Un grand écart, mais qui n'en a pas ?
Pour les municipales, il me semble qu'EELV se débrouillera selon les cas : listes autonomes, fusion au second tour avec des listes de gauche, voire, dans l'ouest par exemple, LREM, surtout si ceux-ci sont plus ou moins liés à des socialistes locaux, et parfois participations à des listes de rassemblement dans de plus petites villes, avec éventuellement une discrétion sur les appartenances des uns et des autres, soutenus de l'extérieur. Un peu tambouille, mais assez logique pour des municipales.
Le problème va surtout se poser pour les européennes. J'ai tendance à penser que les militants se prononceront plutôt pour une liste autonome, réflexe compréhensible qui a même failli l'emporter au PCF pourtant plus habitué à suivre sa direction (enfin, dans le passé !). D'autant qu'il sera compliqué de s'entendre éventuellement avec le PCF qui voudra au moins un siège (2 à 3 sortants avec l'outre-mer et l'apparentée) et avec Génération.s : le problème ne serait pas Balas qui pourrait renoncer mais Hamon aurait non seulement besoin d'être élu, mais placé en bonne position. Certes, le PCF peut désigner une femme, mais quelle tête de liste ? Le plus vraisemblable : un écologiste (Bayou ou Cormand ou ?) suivie d'une communiste et Hamon 3e ? Est-ce acceptable par les militants communistes ? les hamoniens ? et les gars de EELV car le 2e homme du parti pourrait difficilement être mieux que 7e ou 9e ? Si le PCF, qui n'est pas très antinucléaire, n'en est pas, l'accord est plus facile sur le papier, mais la plus-value électorale de Hamon et de ses amis pas follichonne. L'audience de Varoufakis, en dehors de qques campus ou séminaires... j'en doute, et dans deux ans son souvenir se sera encore plus estompé. Même en Grèce il reste en général en-dessous des 3 %. Les hamoniens sont surtout des "cadres" politiques, peut-être 3000 en tout ? un peu comme les conventionnels de Mitterrand devenus dirigeants du nouveau PS... La fusion n'est pas faite et pour l'heure j'imagine plutôt que tout cela va ressembler au PSU de jadis, sympa, des idées, mais un impact électoral limité...