Les rapports de force dans les intercommunalités

[Relique]

Il s'agit plutôt d'assurance de défaite. M. Aubry avait tenté une alliance pour soutenir Damien Castelain, mais celui-ci s'était déjà allié avec l'UMP...

[ligerien]

Le nouvel élu tend les bras à la droite ET à la gauche pour la formation de sont exécutif. Les écolos, histoire de ne pas être oubliés, font offre de service.

A droite, on crie au scandale :
Sébastien Huyghe : "#LMCU on est passé d'une majorité PS/MPC à une majorité MPC/PS le vote des électeurs aux municipales a été trahi #affligeant"

[ploumploum]

Alain Juppé redevient Pdt de la Communauté Urbaine de Bordeaux : il a été élu avec 92 voix sur 105.

http://www.ouest-france.fr/bordeaux-ala ... ne-2208272

[PhB]

J'ignore ce qu'il en est pour la CA des Lacs de l'Essonne.

Laurent Sauerbach (UMP), adjoint de Jean-Marie Vilain (UDI), le nouveau maire de Viry-Châtillon, a été élu Président de la CA des Lacs de l'Essonne.

Il a battu Philippe Rio,le maire PCF de Grigny, en recueillant 26 voix (sur 50).

http://www.leparisien.fr/essonne-91/lac ... 776203.php

Là encore, après vérification, le choix des électeurs a été respecté : les voix de droite sur l'ensemble de l'intercommunalité étaient plus nombreuses que les voix de gauche (environ 8200 contre 6900).

[Fabien]

Le nouvel élu tend les bras à la droite ET à la gauche pour la formation de sont exécutif. Les écolos, histoire de ne pas être oubliés, font offre de service.

A droite, on crie au scandale :
Sébastien Huyghe : "#LMCU on est passé d'une majorité PS/MPC à une majorité MPC/PS le vote des électeurs aux municipales a été trahi #affligeant"

La droite est dans rôle en criant au scandale. Ceci-dit, si vraiment ils n'ont rien vu venir, ils ne sont pas très malins. La manoeuvre n'a en effet rien d'inédit. Quand on a une troisième force minoritaire, mais en position de faiseur de roi, on s'allie avec elle en lui laissant la première place, c'est un grand classique. Chacun de deux partenaires y trouve son compte, l'un évitant d'être écarté du pouvoir, l'autre récupérant une première place inespérée au regard de son poids. Pas sûr en l'occurrence que nous nous trouvions vraiment en présence d'une majorité MPC/PS comme le dit Huyghe. Mais à partir du moment où Castelain avait privilégié l'alliance avec la droite, Aubry n'avait rien à perdre à la soutenir, bien au contraire. L'accord qui prévoyait que MPC et UMP se partagent les vice-présidences en n'en laissant qu'une ou deux à la gauche ne sera évidemment pas respecté. Castelain a tout intérêt à donner une large place au PS pour stabiliser sa position. Il pourra très bien prendre les vice-présidences qu'il va laisser à la gauche sur le quota de l'UMP.
Conclusion: MPC est gagnant (la présidence qui n'était pas prévue, pas forcément moins de vice-présidences), le PS est gagnant (des vice-présidences pas prévues), l'UMP est le dindon de la farce, voyant la présidence et sans-doute pas mal de vice-présidences lui filer sous le nez. Quand à savoir si Castelain a roulé l'UMP dans la farine ou s'il a simplement profité de l'occasion...

[Eco92]

La stratégie est banale mais en effet le coup est assez beau, et surtout sans doute très surprenant pour le nouveau président.

Damien Castelain est le maire de Péronne-en-Mélantois, une commune de moins de 900 habitants, il se retrouve président d'une métropole de plus d'un million d'habitants au budget annuel d'1,7 milliard d'euros. Il peut en effet être satisfait et ça risque de pas mal changer sa vie.

Ce président de métropole maire d'une toute petite commune doit être un cas assez unique non ?

[Relique]

Je crois qu'il s'agit d'un aveu d'échec, personnellement. Sachant la partie perdue, Aubry a décidé de soutenir un candidat et le "forcer" à les prendre dans la majorité. Si elle avait gardé un candidat, Castelain se serait retiré face à B. Gerard et ils auraient tout perdu. Aubry a bien sauvé les meubles.

[Corondar]

Rappelons qu'avec l'apparition des représentants au niveau des intercommunalités sur les bulletins de vote municipaux, tout cela était censé rapprocher le niveau des intercommunalités de l'électeur, et rendre ce niveau de vote plus transparent. Avec Lyon et Lille on voit que c'est raté : tout cela fait quand même négociation politicienne d'arrière boutique.
Dans le cas de Lille, ce qui est gênant c'est que le vote se fait après un "accord d'union" entre la droite et les indépendants rendu public 24 heures avant le vote. Le fait que ces indépendants trahissent aussi vite et publiquement l'accord en ralliant une gauche battue dans les urnes 2 semaines plus tôt, ça fait mauvais genre. Si la droite nordiste se sent flouée, dans les couloirs certains élus départementaux se frottent les mains : la dénonciation des petits arrangements socialistes des fédérations du Nord Pas de Calais va pouvoir battre son plein. Dans l'optique des cantonales et régionales de 2015 ça peut être un plus.

[MiniM]

Le fait que ces indépendants trahissent aussi vite et publiquement l'accord en ralliant une gauche battue dans les urnes 2 semaines plus tôt, ça fait mauvais genre.

Je ne crois pas que l'on puisse considérer que la gauche a été battue. Aucune majorité ne s'est dégagée du scrutin, plutôt.

[esteban91]

Dans le coup de théâtre de la présidence de la Métropole Lilloise (je pensais sérieusement 24 heures avant le vote que Bernard Gérard, plus modéré et moins clivant qu'un Daubresse, était parvenu à un véritable accord avec les deux groupes "sans étiquette" ...), on peut légitimement s'étonner de voir des "petits" maires centristes et ruraux qui ont souvent eu face à eux une seconde liste généralement de gauche, de surcroît alors qu'une vague "bleue" a été observée partout en France, tourner casaque à la dernière minute et offrir une bouée de sauvetage aux barons lillois du PS ...