Politiquemania

La base de données de la vie politique française

HAUTS-DE-SEINE

Villes de plus de 10 000 habitants :

Ville Nombre d'habitants (2009) Maire Etiquette Elu depuis Lien
Boulogne-Billancourt 113 085 Pierre-Christophe Baguet 2008 Voir
Nanterre 89 966 Patrick Jarry 2004
Courbevoie 86 945 Jacques Kossowski 1995
Colombes 84 572 Philippe Sarre 2008
Asnières-sur-Seine 81 603 Sébastien Pietrasanta 2008
Rueil-Malmaison 79 065 Patrick Ollier 2004
Issy-les-Moulineaux 64 027 André Santini 1980
Levallois-Perret 63 436 Patrick Balkany 2001
Antony 61 939 Jean-Yves Sénant 2003
Neuilly-sur-Seine 60 501 Jean-Christophe Fromantin 2008
Clichy 58 200 Gilles Catoire 1985
Clamart 52 569 Philippe Kaltenbach 2001
Montrouge 48 410 Jean-Loup Metton 1994
Suresnes 46 053 Christian Dupuy 1983
Puteaux 44 892 Joëlle Ceccaldi-Raynaud 2004
Meudon 44 717 Hervé Marseille 1999
Gennevilliers 41 400 Jacques Bourgoin 2001
Bagneux 38 495 Marie-Hélène Amiable 2004
Châtillon 32 448 Jean-Pierre Schosteck 1983
Châtenay-Malabry 32 386 Georges Siffredi 1995
Malakoff 30 988 Catherine Margaté 1996
Saint-Cloud 29 726 Eric Berdoati 2005
Bois-Colombes 28 153 Yves Révillon 1995
La Garenne-Colombes 27 091 Philippe Juvin 2001
Le Plessis-Robinson 26 581 Philippe Pemezec 1989
Vanves 26 505 Bernard Gauducheau 2001
Villeneuve-la-Garenne 24 944 Alain-Bernard Boulanger 1999
Fontenay-aux-Roses 23 684 Pascal Buchet 1994
Sèvres 22 873 François Kosciusko-Morizet 1995
Bourg-la-Reine 19 801 Jean-Noël Chevreau 1991
Sceaux 19 334 Philippe Laurent 2001
Chaville 18 613 Jean-Jacques Guillet 2008
Garches 18 291 Jacques Gautier 1989
Ville-d'Avray 10 717 Denis Badré 1995
Forum de discussion consacré aux élections municipales qui seront organisées en France en mars 2014.

Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede Eco92 » Jeu 10 Oct 2013 22:17

Sans surprise, Benjamin Lannier - secrétaire de la section PS de Sceaux, candidat aux cantonales et suppléant de Julien Landfried aux législatives - a été désigné tête de liste pour les municipales. Il y a de fortes chances que l'union de la gauche se fasse derrière lui, avec comme ambition d'effacer le traumatisme de 2008 où une non-réinscription en préfecture avait causé l’absence de la liste de gauche au second tour...
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede FuFu » Dim 13 Oct 2013 16:14

Ironie du sort à Sceaux :

- en 2008, l'absence de liste PS au second tour a permis au maire sortant d'être réélu avec une majorité écrasante face à une liste griffée UMP :
1er tour : UMP = 2631 - Centre = 3474 - PS = 2420
2ème tour : UMP = 2894 (soit + 263) - Centre = 4640 (soit +1166)
=> Le report des voix socialistes vers M. Laurent approchait donc 50 % (contre 10 % pour son adversaire, le reste allant soit en faveur du vote blanc, soit à la cueillette des champignons).

- en 2014, c'est bien grâce à la présence d'une liste PS au second tour que le maire sortant devra d'être réélu (a priori d'une courte majorité, mais c'est une sorte de tradition locale scéenne...). Car, si le scenario de 2008 se renouvelait et que l'UMP apportait à nouveau son soutien au maire comme ce fut le cas aux cantonales, le report des voix se ferait en faveur du candidat non étiqueté UMP (aux cantonales pour 10 voix allant à M. Laurent, 17 se sont reportées en faveur de son opposant).
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede guillaume7 » Dim 13 Oct 2013 17:39

Bonjour,

Excellente interview de Philippe Sarre dans le Parisien ce vendredi 11 Octobre. Il nous dévoile les objectifs du PS dans ce département. Ils sont ambitieux mais jouable. Le PS vise les communes suivantes :

Villeneuve la Garenne
Chaville
Chatillon
Vanves
Suresnes

Si les 2 premières sont largement dans les cordes du PS, j'ai de gros doutes pour les 2 suivantes. Certes le PS l'a emporté au législative 2012 à Chatillon et remporté le Canton de Vanves en 2011. Mais c'étaient des années ou le contexte était hyper favorable à la gauche. Quant à Suresnes, je pense qu'il s'agit d'un effet d'annonce pour mobiliser les militants sur le terrain.

Quant à la Droite, elle affiche des ambitions extrêmement réduites
Clamart
Clichy-la Garenne

2 Villes où le PS est en grande difficulté suite aux ennuis judiciaires de leurs maires respectifs. En revanche, la Droite n'escompte plus reprendre Asnières.

Il conviendra de surveiller Fontenay-aux-Roses ou Mr Buchet maire PS est en difficulté avec la justice. Cependant cette ville ne fait pas partie des objectifs de l'UMP.
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede placecondorcet.fr » Mer 16 Oct 2013 19:38

Les amis PS de Bourg-la-reine de Mr sarre apprécieront. Ils sont gagnés quasiment tous les scrutins depuis 2008. M Chevreau a été gagnant à 50.2%. Il semblerait que la ville est aussi gagnable face à une équipe vieillissante. Quelle ambiance au PS 92 ? Ça flingue dur!
Dernière édition par Jean-Philippe le Mer 16 Oct 2013 20:09, édité 1 fois.
Raison: orthographe
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede pierrep » Ven 18 Oct 2013 11:01

Je pense que comme d'habitude ceux qui pensent, pouvoir décalquer les résultats des élections nationales ( présidentielles , législatives de 2012..) sur les municipales font une grave erreur . Par exemple en 92 la gauche n'est jamais parvenue à regagner Chatillon depuis 83 malgré les résultatas aux autres scrutins , dont le gain du canton-commune dès 1998....
L'équation personnelle des maires sortants joue , on ne le dira jamais assez . Il me semble donc que les espoirs de gain de la fédération du PS 92 sont vraiment optimistes ... et ajouter Bourg la Reine me parait tout aussi exagéré.
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede Eco92 » Ven 18 Oct 2013 11:09

BLR est une des villes les plus gagnables, ça n'a rien d’exagéré !

Denis Pechanski a prouvé son implantations aux cantonales et aux législatives, tous les observateurs - de gauche comme de droite - que j'ai rencontré là bas sont d'accord là dessus. On a pu voir en 2007 combien le simple fait qu'il soit suppléant faisait gagner des voix sur BLR. Aux cantonales il avait terminé devant Devedjian sur la ville, et on sait que le maire sortant est faiblissant.

Oui, ça ne veut pas dire que la ville va forcément passer à gauche, mais il n'y a rien d’exagéré à dire que c'est possible. Ce n'est pas un simple calcul de report de voix, il y a un ressenti du terrain (qu'à place condorcet et que j'avais quand j'habitais la circonscription) évident et un contexte local pour le moins porteur, quel que soit le contexte national.
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede stephed » Ven 18 Oct 2013 11:15

Eco92 a écrit:BLR est une des villes les plus gagnables, ça n'a rien d’exagéré !

Denis Pechanski a prouvé son implantations aux cantonales et aux législatives, tous les observateurs - de gauche comme de droite - que j'ai rencontré là bas sont d'accord là dessus. On a pu voir en 2007 combien le simple fait qu'il soit suppléant faisait gagner des voix sur BLR. Aux cantonales il avait terminé devant Devedjian sur la ville, et on sait que le maire sortant est faiblissant.

Oui, ça ne veut pas dire que la ville va forcément passer à gauche, mais il n'y a rien d’exagéré à dire que c'est possible. Ce n'est pas un simple calcul de report de voix, il y a un ressenti du terrain (qu'à place condorcet et que j'avais quand j'habitais la circonscription) évident et un contexte local pour le moins porteur, quel que soit le contexte national.


Surtout si l'UMP locale souhaite se débarrasser du maire sortant dont les relations avec leur leader, Patrick Devedjian, sont "mauvaises" (il faudrait un sujet spécifique aux hauts de seine pour en parler depuis le début)
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede placecondorcet.fr » Ven 18 Oct 2013 12:11

Surtout si l'UMP locale souhaite se débarrasser du maire sortant dont les relations avec leur leader, Patrick Devedjian, sont "mauvaises" (il faudrait un sujet spécifique aux hauts de seine pour en parler depuis le début)[/quote]

A tel point, que Martine Parèsys ne partirait ni seul ni avec Chevreau. Mr Sergent et Mr Lorec de la majorité se sont même envoyés des amabilités lors du dernier conseil municipal. Ambiance
On se demande qui sera sur la liste du maire sortant. Il va proposer certainement un attelage avec Mr Lorec (adjoint finance)...qui prendrait sa place à mi-parcours. Le même coup qu'en 2008 avec Martine Parèsys. Toutefois, Mr Lorec loge à Sceaux...pas très porteur.
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede Nico » Ven 1 Nov 2013 19:10

On a la liste des candidats PS pour 12 nouvelles villes:
Asnières : Sébastien Pietrasanta.
Bagneux : Aïcha Moutaoukil.
Bois-Colombes : Isabelle Dahan.
Clamart : Pierre Ramognino.
Clichy : Gilles Catoire.
Colombes : Philippe Sarre.
Fontenay-aux-Roses : Pascal Buchet.
Garches : Françoise Guyot.
Gennevilliers : Laurence Lenoir.
La Garenne-Colombes : Nordine Ranji.
Rueil-Malmaison : Bertrand Rocheron.
Sceaux : Benjamin Lanier
http://www.leparisien.fr/espace-premium ... 214651.php
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Re: Elections municipales 2014 - Hauts-de-Seine

Messagede GrandVoyageur » Sam 2 Nov 2013 11:48

Dans la suite de notre tour d’horizon alto-séquanais … Je vous propose de nous arrêter sur la ville de Colombes, située dans la 1ère circonscription des Hauts-de-Seine, comptant aujourd’hui près de 86 000 habitants et qui constitue l’un des espoirs de reconquête de la droite aux élections municipales des 23 et 30 mars prochains. Sociologiquement de gauche, cette ville a toutefois connu trois maires de droite après 1945.

Voici la liste des maires qui se sont succédés depuis 1945 :

Pierre Boussugue (PCF) d’avril 1945 à octobre 1947.

Paul Bouchu (RPF – Rassemblement du Peuple Français) d’octobre 1947 à mars 1959.

Marcelle Devaud (PRL – Parti Républicain de la Liberté, puis gaulliste RPF, UNR) de mars 1959 à mars 1965. Elle fut également sénatrice de la Seine de 1946 à 1958 et vice-présidente du Conseil de la République, puis députée de la 36ème circonscription de la Seine (Colombes, Gennevilliers ; future 1ère des Hauts-de-Seine) de 1958 à 1962, avant d’être battue par Waldeck L’Huillier, maire PCF de Gennevilliers lequel conserve cette députation jusqu’en 1978. Marcelle Devaud perd la Mairie de Colombes en mars 1965, face au communiste Dominique Frelaut et siège ensuite au Conseil économique et social jusqu’en 1979.

Dominique Frélaut (PCF) de 1965 à 2001. Il fut député de la 3ème circonscription des Hauts-de-Seine de 1973 à 1986 (Bois-Colombes à l’époque), puis de la 1ère circonscription (redécoupée après 1988 : Colombes, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne) d’octobre 2001 à juin 2002, en remplacement de Jacques Brunhes (successeur de W. L’Huillier à partir de 1978), nommé membre du Gouvernement Jospin.

Nicole Gouéta (RPR, puis DVD, puis UMP) de mars 2001 à mars 2008, dont nous reparlons plus loin.

Philippe Sarre (PS) depuis mars 2008, dont nous reparleront également.

En outre, il est à noter que le premier Président du Conseil général des Hauts-de-Seine était originaire de Colombes. En effet, Pierre Lagravère (Centre Démocrate, héritier du MRP), 1er adjoint de Marcelle Devaud à la Mairie de Colombes de 1959 à 1965, préside l’Assemblée départementale d’octobre 1967 à mars 1970. Il reste à ce jour, le seul centriste (et le seul président non issu de la mouvance gaulliste) à avoir exercé cette fonction.

Pour mars 2014 : Quelles sont les forces en présence à cinq mois du scrutin ? …

… Et penchons-nous sur le parcours « colombien » des 3 candidats déclarés à ce jour !

Philippe Sarre (PS, 62 ans), maire sortant de Colombes depuis mars 2008 (élu au 2nd tour avec 53,60 % des voix), brigue un deuxième mandat.

Instituteur, puis directeur d’école de profession, il a longtemps milité à la CFDT avant d’endosser une carrière politique. Adhérent du PS à partir de 1991, il est élu pour la première fois au Conseil municipal de Colombes en juin 1995, sur la liste d’union de la gauche conduite par Dominique Frelaut et devient adjoint à l’enfance. En 2001, la ville bascule à droite au profit de Nicole Gouéta et Philippe Sarre se retrouve alors conseiller municipal d’opposition, avant de reprendre la mairie en mars 2008 à la tête d’une nouvelle liste d’union de la gauche. Entre temps, il avait été élu conseiller général du canton de Colombes-nord-Ouest en mars 2004 ; mandat dont il se démet en décembre 2008 pour se consacrer entièrement à sa fonction de maire. Bernard Lucas (PS) lui a succédé lors d’une élection cantonale partielle en mars 2009.

Nicole Gouéta (UMP, 76 ans), conseillère municipale d’opposition depuis 2008, ancien maire de Colombes (2001-2008), conseillère générale du canton de Colombes-sud depuis 2001, repart au combat. Elle a été investie le 15 septembre dernier par l’UMP, dans le cadre d’une primaire ouverte (mais aussi fratricide) face à son ancien adjoint Lionel Rainfray avec lequel elle entretient de très mauvaises relations.

Nicole Gouéta a un long parcours politique derrière elle. Lancée en 1981 après l’élection de François Mitterrand, elle adhère au RPR et s’engage par ailleurs au sein de l’Association Femmes Libertés (AFL) fondée la même année pour promouvoir les femmes en politiques à droite. Entrée au Conseil municipal de Colombes lors des élections municipales de mars 1983, elle siège dans l’opposition pendant 18 ans.
Pour s’imposer dans le paysage politique des Hauts-de-Seine, Nicole Gouéta a dû batailler ferme. Lors des élections municipales de juin 1995, elle décide de conduire une liste dissidente face à celle investie par le RPR et l’UDF derrière Alain Aubert, conseiller général RPR du canton de Colombes-sud (depuis 1982) et éternel adversaire (depuis 1977) du communiste Dominique Frélaut. Indépendante, Gouéta préfère alors être exclue de son parti, plutôt que de perdre une fois encore avec celui qu'elle soutient depuis 12 ans. Forte des 16,65 % des voix obtenus par sa liste au 1er tour, son concurrent Alain Aubert, avec seulement 25,16 % des voix, se voit contraint d’accepter dans la douleur la fusion des deux listes. Mais la qualification au 2nd tour de la liste FN, conduite par Jean-Yves Le Gallou, qui remporte 10,09 % des voix, permet à Dominique Frélaut de rempiler pour un sixième mandat avec 45,78 % des voix contre 44,13 % pour le tandem Aubert-Gouéta. Entre-temps, Frelaut avait bénéficié pour le 2nd tour du ralliement de son adjoint Vert (et rebelle), Dominique Frager, qui avait conduit sa propre liste au 1er.
Six ans plus tard, lors des élections municipales de mars 2001, Nicole Gouéta, qui a entre-temps rejoint le RPF (Rassemblement pour la France ; scission du RPR après les élections européennes de 1999), remporte la Mairie de Colombes au 2nd tour avec 53,10 des voix, à la tête d’une liste de rassemblement RPF-RPR-UDF-DL et en battant celle de Dominique Frélaut (46,90 %) qui conduisait celle de la « Gauche Plurielle » PCF-PS-Verts-PRG-MDC. La nouvelle maire est également élue, le même jour, conseillère générale du canton sud de la ville, succédant à Alain Aubert, empêché de se représenter en raison de ses démêlés judiciaires. Mais cette victoire, bien que facilitée par l’élimination du FN dès le 1er tour, ne fut pas acquise sans difficultés. En effet, la droite était à nouveau partie divisée au 1er tour, Gouéta conduisant une liste RPF-DL qui obtint 20,79 % des voix, alors qu’Arnold Bauer (RPR) en menait une autre, unie avec l’UDF, et réalisait 19,80 % des suffrages. Après une fusion victorieuse des listes, Arnold Bauer devient 1er adjoint de la nouvelle maire Nicole Gouéta.

Battue aux élections municipales de 2008 par le socialiste Philippe Sarre, Nicole Gouéta conserve néanmoins son mandat au Conseil général. Elle est vice-présidente de l’Assemblée départementale de juin 2007 à mars 2011.

Laurent Trupin (MoDem), conseiller municipal d’opposition depuis mars 2008, conduira à nouveau une liste en mars prochain (MoDem ou société civile ?). En 2008, sa liste avait recueilli 8,60 % des voix et avait, sans succès, fusionné avec celle de Nicole Gouéta. Diplômé de l’ESCP et de l’IEP de Paris, énarque, il est Inspecteur des finances en 1989, puis Directeur des Relations Economiques Extérieures (DREE) en 1993. L’année suivante, il prend la tête des services d’expansion économique en Argentine, puis en 1999, il rejoint le Groupe Carrefour comme directeur de Carrefour Parinor (Aulnay-sous-Bois). En octobre 2004, il devient directeur général de l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) et depuis octobre 2007, il est consultant indépendant.
Source : son site de campagne http://www.trupin2014.fr/

Dans quel « état d’esprit » se trouvent chacun des camps ? Le « passé » aura-t-il un impact sur le résultat en mars prochain ?

L’impopularité du Gouvernement ne facilite guère une réélection de Philippe Sarre, dont le bilan et l’action comme maire semblent assez critiqués. En outre, Philippe Sarre gère la ville avec une équipe en grande partie héritée des années Frelaut depuis les années 1990 : Maurice Lobry (PS), 1er adjoint ; Michèle Fritsch (PCF), 2ème adjointe et conseillère générale ; Dominique Frager (EELV), adjoint ; Michèle Etcheberry (PS), adjointe et conseillère régionale ; … et de nombreux conseillers municipaux. Un net renouvellement s’impose.

Nicole Gouéta est présente dans le paysage politique colombien depuis plus de 30 ans. Comme Philippe Sarre, elle doit impérativement renouveler ses équipes et surtout rassembler son camp … ce qui n’est pas gagné.
1ère difficulté : la primaire ouverte, disputée avec son ancien adjoint, Lionel Rainfray, aujourd’hui conseiller d’opposition avec elle, a laissé d’énormes cicatrices. Sauf miracle, tous deux semblent pour l’heure irréconciliables. Qui sait si Rainfray ne cherchera pas à la faire perdre, pour mieux préparer l’avenir ?
2ème difficulté : ses relations avec son ex-premier adjoint Arnold Bauer, également élu avec elle dans l’opposition aujourd’hui et qui conserve encore de bons réseaux, n’ont jamais été au beau fixe. De tempérament très différents, elle est une femme de dossier, lui un homme de terrain. Leur tandem a laissé passer de nombreux couacs pendant la mandature 2001-2008. Arnold Bauer jouera-t-il loyalement la carte Gouéta ? A suivre …
3ème difficulté : la droite colombienne n’est pas assez implantée dans les quartiers nord de la ville. Les deux cantons nord (est et ouest) ont toujours élu un conseiller général de gauche. C’est la forte abstention dans ces quartiers, aux élections municipales de 2001, qui avait favorisé l’élection de Nicole Gouéta, alors qu’en 2008 leur mobilisation a fait pencher la balance du côté de Philippe Sarre.
4ème difficulté : elle a trop de soutiens encombrants ... Manuel Aeschlimann, Joëlle Ceccaldi Raynaud, Patrick Balkany, ... je m'arrêterai là car la liste est ... très longue ...

Laurent Trupin sera-t-il la surprise de cette élection municipale ? Il est trop pour le dire mais … Les Colombiens semblent lassés des duels classiques gauche/droite entre les mêmes personnalités depuis près de 20 ans. Venant davantage de la société civile, seul candidat ayant une réelle expérience en entreprise, Laurent Trupin peut incarner un nouvel élan sur la ville. Il peut bénéficier de l’essoufflement de l’équipe Sarre, qui a déçu les habitants des quartiers nord (et où Trupin se rend régulièrement) et de l’usure de Gouéta. En ce sens, la victoire de cette dernière sur Lionel Rainfray à la primaire UMP en septembre est un atout pour lui.

Autres inconnues
:

On ne connait pas encore la tête de liste du FN. Y en aura-t-il une ? Depuis le retrait de Jean-Yves Le Gallou de la vie politique en 2003, le FN n’a pas trouvé de tête d’affiche charismatique.

Que fera le Front de Gauche ? Compte tenu de son opposition féroce au Gouvernement à l’échelle nationale, la logique voudrait qu’il présente une liste. Mais il a perdu la circonscription aux législatives de juin 2012. En effet, après avoir été devancé au 1er tour, le député sortant PCF Roland Muzeau (élu de Gennevilliers) a du se retirer au 2nd, en faveur d’Alexis Bachelay (PS), adjoint au maire de Colombes dans l’équipe de Philippe Sarre.
Par ailleurs, le PCF ne détient plus qu’un seul siège au Conseil Général : celui de Michèle Fritsch (61 ans) élue depuis … mars 1985 dans le canton de Colombes-nord-est et 2ème adjointe au maire dans l’équipe de Philippe Sarre.

Et EELV ? La réponse semble plus simple car Colombes n’est pas un bastion des Verts. Leur candidat a obtenu 2,09 % des voix sur la ville aux dernières législatives. En outre leur chef de file, Dominique Frager, toujours adjoint au maire, n’est plus très influent. Mais qui sait d’ici mars …

Ainsi pour mars 2014, les paris pronostiques restent plus que jamais ouverts … le sursaut Sarre ? Gouéta 2 le retour ? La surprise Trupin ? Un séisme ?
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