La liste des 156 candidats atlantico-ligériens aux élections législatives 2017 est publiée par
Ouest France et
Presse-Ocėan. Soit une moyenne de 16 candidats par circonscription, avec un maximum de 19 dans les 2ème et 3ème, et un minimum de 12 dans la 6ème.
Sans reprendre cette liste dans son intégralité, je remarque que plusieurs députés sortants se représentent avec l'étiquette "République En Marche" :
* François de Rugy (1ère circonscription, UDE ex EELV soutenu par le PS en 2012), qui en outre bénéficie de l'absence de candidat PS, même si Aymeric Seasseau, candidat PC Front de Gauche, est soutenu par Benoît Hamon (ce qui ne manque pas de sel...)
* Yves Daniel (6ème, ex PS), avec le soutien de Jean-Michel Tobie, maire centriste d'Ancenis qui avait également sollicité l'investiture REM sans l'obtenir
* Sophie Errante (10ème, ex PS), soutien précoce d'Emmanuel Macron. Face à elle pas de candidat PS mais Brigitte Heridel EELV est soutenue par le PS.
De plus Monique Rabin (9ème, ex PS) se présente sans étiquette avec pour suppléant un militant actif d'En Marche... malgré l'investiture de Yannick Haury, maire DVD de Saint Brėvin, par la REM. Pas de candidat PS.
Et Michel Ménard (PS), ménageant comme à son habitude la chèvre et le chou, se représente dans la 5ème sous l'étiquette "Majorité présidentielle" (tout en gardant sur ses prospectus de campagne deux très discrets logos PS et PRG en dernière page). Il trouvera cependant sur sa route Sarah El Haïry, présidente du Modem 44, candidate officielle soutenue par la REM.
Dans cette même circonscription le candidat LR+UDI Frédéric Maindron gomme toute référence partisane de ses affiches, estimant peut-être, comme Michel Blanc dans "Les Bronzés", que "Sur un malentendu, ça peut le faire" ? Il ferait mieux de méditer la mésaventure de ses prédécesseurs aux cantonales sur Nantes, qui ont été sèchement éliminés dès le premier tour en adoptant cette même stratégie, offrant ainsi au FN son premier duel de second tour sur la commune (second tour aisément gagné par M. Ménard).
Dans la deuxième circonscription, l'adjoint socialiste au maire de Nantes Alain Robert aura fort à faire pour succéder à Marie-Françoise Clergeau.
Dans la troisième, Karine Daniel (PS) essaie de rempiler. Son ancien adversaire LR et conseiller communautaire à Nantes Métropole, l'aveugle Matthieu Annereau, est suppléant de la candidate "République En Marche" Anne-France Brunet.
De même, Dominique Raimbourg (PS) souhaite conserver son siège dans la quatrième (REM y présente l'ancienne handballeuse professionnelle Aude Amadou, ce qui donne l'occasion au journal
L'Équipe de parler politique.
Dans la septième, ancrée à droite, Franck Louvrier (LR), vice-président au Conseil Régional (chargé du tourisme) présidé par Bruno Retailleau, tentera de succéder à Christophe Priou, dont il semblerait que pas grand-monde au palais Bourbon ne s'apercevra qu'il n'est plus député.
Dans la huitième, fief de Gauche, c'est Laurianne Deniaud (PS) qui tentera de reprendre le flambeau de la sortante Marie-Odile Bouillé.
Ouest France (édition papier) considère que les circonscriptions à suivre sont les 2, 6, 8, 9 et 10. En fait toutes les cartes sont rebattues et je ne serais pas étonné de voir se réaliser le pronostic de notre ami
Anthony Veyssière qui envisage un grand chelem REM dans le département, même si j'ai tendance à penser que le PS pourra conserver des députés.
NB : Edit le 22/05 pour quelques précisions