de pmf » Lun 20 Juin 2016 09:22
Ami Salvat,
Vos propos sont pertinents en ce qu'ils expriment le ressenti de la plupart des candidats des listes citoyennes, parfois transpartisanes, se présentant aux élections municipales.
J'elargirai le propos aux scrutins de plus grande ampleur ou des candidats se sont parfois réclamés des deux rives avec des succès plus que mitigés et je citerai le camarade Jean-Pierre Chevenement et les candidats de France Unie aux législatives de 1988 en y ajoutant le ni droite, ni gauche à tester de Macron pour être dans le temps actuel.
La Veme Republique, dont, en mendesiste assume, je conteste le caractère démocratique de plein exercice, concoure à la bipolarisation des esprits même si, me rétorquera-t-on, nous serions entrés dans un tripartisme.
Cette Veme Republique nous a été dictée par les événements liés à la décolonisation et pour pousser le propos plus loin par l'absence de pouvoir efficace dans les années ayant précède 1940. Le Général de Gaulle avait théorisé sa pensée dans le discours de Bayeux sur le besoin d'un exécutif fort mais les électeurs de 1946 lui avaient refuse le pouvoir en préférant se rapporter aux forces parlementaristes issues du Conseil de la Resistance dont il convient de rappeler qu'elles étaient transpartisanes.
La Quatrieme Republique a alors reconstruit avec un certain succès le pays dans une forme de gouvernements de coalitions souvent extra partisanes et elle a préparé l'essor économique des trente glorieuses avant que n'intervienne la crise de 1958 au cours de laquelle le Général de Gaulle a obtenu un soutien transpartisanes, y compris dans la rédaction de la Constitution.
La rupture est intervenue, à mes yeux, en 1962 avec l'instauration de l'élection du Président de la République au suffrage universel avec au second tour deux seuls candidats ce qui a instauré en France un bipartisme lequel s'est répandu dans tous les scrutins.
L'évolution des campagnes électorales des préaux d'écoles vers les plateaux de télévision a accru la fracture partisane en ce sens que défendre des positions transpartisanes ne s'accommode guère des petites phrases et coups d'eclats médiatiques dont se repaissent nos amis journalistes qui n'ont alors pas besoin d'examiner pleinement le fond des programmes.
Je reste, après ces propos tres personnels, persuadé qu'au plan municipal une liste transpartisane peut prospérer des lors qu'elle dispose d'une base associative, politique et d'esprit syndical solide.
Au risque d'essuyer de la contestation du propos, Jean-Louis Borloo ne s'est il presente lors de sa premiers candidature à Valenciennes comme se voulant quelque peu transpartisan.
Cher Salvat, Je comprends le découragement de ceux qui ont consacré moult énergies et temps pour convaincre du bien fondé de dépasser les clivages traditionnels pour aboutir à une représentation réellement citoyenne mais n'oublions pas que le dernier mot revient aux électeurs et que leur décision doit être respectée même si leur addiction aux clivages de type Veme Republique peuvent exaspérer les bonnes volontés transpartisanes et citoyennes.
Pour ma part, j'ai pour habitude d'opter pour le verre à moitié plein et je tire toujours des enseignements positifs de candidatures bien charpentees même si elle échouent car il restera quelque chose des idées soutenues et il vaut mieux agir politiquement par procuration que de rester inactif par-devant son téléviseur.
Avec mes amitiés d'un lundi associativement transpartisan dans une ville de pèlerinage lequel sera pour ma part Laique. pmf