La conquête des municipalités est surtout pour le renouvellement général de 2020... certes, le mouvement n'est pas prêt pour ce genre de partielle.
Monter une liste dans une commune de taille modeste (disons moins de 10.000 habitants) est toujours difficile et passe davantage par des réseaux relationnels que par des adhésions en ligne qu'il faut ensuite péniblement rassembler, faire participer des gens à des réunions de section ou assimilée étant plus difficile que d'obtenir des clics à toute heure, en particulier dans une banlieue-dortoir...
D'autre part, LREM ne semble pas souhaiter bousculer les équipes municipales disons relativement centristes en pratique ou consensuelles, pour s'attaquer surtout à des équipes franchement marquées d'un bord ou de l'autre. Les premières lui correspondent sur le fond, assez pour ne pas gaspiller d'énergies (pas très fortes par ailleurs??). Quant à la présence de macronistes, disons que la proportion de macronistes du premier tour parmi les colistiers (y compris sortants donc élus de prime abord en 2014) ne doit pas être nulle.
Les résultats présidentiels de 2017 indiquent en effet un score plus élevé qu'en moyenne nationale pour Macron (mais aussi pour le local de l'étape, Dupont-Aignan qui faisait plus de 9%)
https://www.interieur.gouv.fr/Elections ... 2017/(path)/presidentielle-2017/011/091/091617.html
Surtout, aux législatives, ce fut même un "REM-de-marée" puisque la candidate LREM y a carrément obtenu plus de 41% des voix au premier tour et 68 au second contre LR (contre respectivement 35 et 58 sur la 9e circonscription du "91")
https://www.interieur.gouv.fr/Elections ... 2017/(path)/legislatives-2017/091/09109617.html
On peut raisonnablement supposer que les élus en liste unique d'une petite commune votent plus ou moins comme leurs électeurs (en participant davantage, tenir un bureau de vote sans y voter étant peu naturel).
La proportion d'électeurs devant faire partie d'une liste est de plus de 1% (23/2000) dans une commune de cette taille (à multiplier par le nombre de listes...). Ramené à l'échelle nationale, un mouvement de plus de 460.000 adhérents correctement répartis devrait théoriquement y parvenir... à supposer qu'ils aient le temps, l'énergie etc... on peut questionner leur degré d'engagement, en effet. Mais rien qu'au vu du nombre de membres "officiel" et général, on peut se douter que c'est intrinsèquement trop difficile.