de cevenol30 » Mer 5 Oct 2016 21:50
Ce total est aussi lié à la fragmentation du camp: si Bompard (re)prenait un jour sa carte au FN, le total fusionné perdrait sûrement des voix. D'autant que le FN devient la principale force d'opposition à Bompard, autrement dit ceux qui veulent voter contre la mairie d'Orange sans avoir d'autres idées vont se reporter dessus.
Bompard a réussi à gagner la mairie en 1995 (ça remonte, à force) et a réussi à la garder, en changeant d'étiquette (pour ne pas rester dans un parti plus intéressé par la contestation que par la gestion). Parmi les autres mairies FN de l'époque, Marignane a suivi semblable chemin (mais avec une normalisation plus importante encore), Toulon et Vitrolles ont quitté le FN en commençant par virer à gauche (à Toulon, aux législatives partielles), la droite étant électoralement trop phagocytée par le FN pour passer devant.
Un élément favorable à Bompard est aussi la faiblesse de la gauche. On a quand même la droite (lato sensu) à 81,3%... La région a plutôt un tropisme à droite; là c'est accentué.
Ca me fait penser, dans l'autre sens, aux communes très "rouges" ou roses de certains endroits (ex. rive "gauche" de l'agglomération rouennaise), où les résultats locaux (législatives incluses, généralement) sont accentués par rapport aux scrutins nationaux (présidentielles, européennes). Ce n'est pas particulièrement par attachement idéologique hyper ancré (certains parmi les nombreux militants ne reconnaissent pas un portrait de Jaurès...), c'est plus une longue histoire d'ancrage et aussi de mairies qui ont su se faire apprécier y compris dans des couches sociologiques peu nombreuses, même si elles sont plutôt moins fournies qu'ailleurs.