Candidature d'Emmanuel Macron

[l'Aindien]

Oui mais Collomb, tout hétérodoxe du PS qu'il est, peut-il se mettre à dos le PS, alors qu'il a fait de Kimelfeld, le 1er secrétaire du Rhône, son successeur à la mairie de Lyon? Alors qu'il y aura Braillard d'un côté, Perrin-Gilbert de l'autre, rien que pour la gauche, qui vont tailler des croupières à Kim.

[SALVAT]

On peut s'attendre à une réaction de l'appareil du PS à l'encontre des parlementaires et élus locaux qui ont pris parti ou vont prendre parti pour la candidature d'Emmanuel MACRON, hors système des primaires prévues par le PS.
Il y a la réaction méprisante, voire insultante, attendue : c'est fait, mais cela ne va pas loin et il est regrettable qu'elle ait reçu, pour écho, le commentaire d'Alain JUPPE dont je pense qu'il aurait dû s'en dispenser.
Il y a l'hypothèse de l'exclusion....: le PS peut-il offrir ce spectacle ? On n'insulte pas le futur qu'on ignore....
Je penche pour des mesures de "suspension" qui permettront des retrouvailles une fois le scrutin passé et les résultats connus...
Combien "d'ex" rentrés en grâce une fois élus ou réélus comme DVG donc sans avoir reçu le sésame de l'investiture mais ayant collecté, durant la campagne électorale, toutes les avanies !!! Le lendemain de l'élection tout s'évapore, tout est oublié.
Le parallèle se retrouve, d'ailleurs, au sein de l'UMP....
Comme vient de le dire une personnalité politique, ce jour signe, en fait, la fin du quinquennat de François HOLLANDE, contesté frontalement par l'un de ceux qu'il avait promus, et qui sera suivi par la rupture que lui manifesteront beaucoup d'autres.
C'est aussi la première fracture, étape initiale avant l'éclatement d'un parti qui ne parvient plus à colmater les brèches entre ses membres : les "frondeurs", au lendemain de déclarations d'intention fracassantes, rentraient rapidement dans le rang...la démarche d'E. MACRON et de ceux qui le suivent va bien au-delà.

Bertrand SALVAT

[Marco35]

Les soutiens de Macron issus du PS vont d'ailleurs devoir choisir. Il semble que ceux qui étaient dans l'organigramme d'En marche! ne s'étaient pas encore fait exclure mais là, dès lors qu'ils soutiennent une autre candidature que celle de leur parti (ce qui est le cas dès lors que Macron se présente hors primaire PS, même si on ne connaît pas encore le vainqueur de cette dernière, il s'oppose d'ores et déjà au futur candidat investi), ils n'y ont/auraient clairement plus leur place. Cela va calmer certains, notamment Pascal Terrasse, Collomb...

Je pense sincèrement que pour ces élus c'est très secondaire. Collomb dirige un fief, il n'a plus rien à perdre avant 2020, son exclusion potentielle d'un PS moribond doit plus l'amuser qu'autre chose.

Et on retombe dans les tensions qui risquent de naître au Conseil régional de Bretagne dans le groupe de la majorité dont Richard Ferrand est le président.
Je vois le Directeur de Cabinet de Le Drian mardi prochain pour un tout autre sujet, je vais tâter le terrain pour savoir si la création d'un groupe de plus est à l'ordre du jour.

[lindet]

Le calendrier me semble assez clair. Les parlementaires devront choisir quand le processus de désignation du candidat socialiste sera achevé, donc je crois fin janvier ou février. Je ne vois pas comment le PS ne pourra pas considérer qque chose comme "ils se sont mis d'eux-mêmes en dehors du parti" s'ils soutiennent un autre candidat. Bien sûr, ces exclusions ne seront pas nécessairement définitives... comme souvent en politique. Et les socialistes macroniens peuvent toujours espérer un éclatement du PS en cas de victoire de Montebourg, ou de Valls ? (si c'est Hollande, les grands choix seront sans doute reportés au lendemain des élections du printemps...).
Mais la vraie question me semble être de savoir combien de députés En marche seront élus. Pour ma part, je ne crois qu'à l'existence d'une poignée de députés... Ferrand pouvant être battu par LR ou Troadec, peut-être Lannion ? Bridey et les autres devront probablement céder la place à des LR, d'autant que leur choix les prive d'un report de voix communistes et gauche de la gauche au second tour. Pourront-ils réintégrer le groupe socialiste ? Le voudront-ils ? Le PS aura-t-il intérêt à les reprendre ? Seront-ils NI ? Un groupe centre-gauche, avec des PRG, des valoisiens, des centristes ? Pas évident, vu les appréciations actuelles de Bayrou et qques autres, mais c'est toujours possible. Les sénateurs seront tranquilles (mais n'est-ce pas la fonction même du Sénat que le permettre ?) et pourront toujours siéger au RDSE. Pas de souci. Après Lyon, c'est une autre histoire... Il est probable que certains candidats à la succession de Collomb joueront la carte de l'appartenance à la gauche, d'autres se positionneront au centre gauche (Lyon a souvent eu des maires au fond de cette tendance, qui se voulaient même parfois hors clivages nationaux comme Louis Pradel) et la droite classique aura évidemment ses chances.

[Eco92]

Comme annoncé sur certains média, Sylvie Goulard, eurodéputée Modem, rejoint Emmanuel Macron.
http://www.sylviegoulard.eu/soutiens-emmanuel-macron/

[SALVAT]

Épiphénomènes ou amorce d'un mouvement appelé à de plus amples développements ?

Dans mon Puy-de-Dôme, une conseillère départementale, élue en binôme sur une liste UMP-DVD, dans le canton de St Ours les Roches, Audrey MANUBY s'est déclarée publiquement "macroniste".....de quoi faire encore perdre quelques cheveux à Brice HORTEFEUX, qui avait déjà dû apprécier, comme on l'imagine, la prise de position de l'autre élu du canton, Lionel MULLER, en faveur de Bruno LEMAIRE. Fera-t-elle école dans le groupe auquel elle appartient présentement ?

Parmi les élus de gauche, on apprend que Philippe BOHELAY, adjoint au maire de Clermont Ferrand, s'est, selon La Montagne, "rangé derrière MACRON" (sic). Cet ancien adversaire de Jean-Yves GOUTTEBEL dans le canton de Clermont-Ouest lors des cantonales de mars 2011 (cf. sur ce forum), ancien de l'OCI, devance Cambadelis dans son cheminement vers la social-démocratie.

Les membres de l'establishment PS préfèrent, de leur côté, railler E. MACRON : "joueur", "franc-tireur," la palme revenant au sénateur Alain NERI qui a détecté un défaut de latéralisation de l'ex-ministre qui " n'identifierait pas sa droite de sa gauche" comme les jeunes enfants que se souvient avoir encadrés, jadis, l'ancien instituteur spécialisé qu'il fut (dans le Val d'Oise si je me rappelle bien).

Bertrand SALVAT

[Fabien]

Je n'ai pas fait de revue de presse exhaustive (quelqu'un a vu si Le Figaro essaie de combattre la tentation que représente l'ancien banquier pour une partie de la droite?), mais Le Monde publie une chronique (de Françoise Fressoz) très favorable à Macron (si on compare avec leur traitement quasi-diffamatoire de l'actualité de Jean-Luc Mélenchon, c'est caricatural), et Libération, quoique plus prudent, n'est pas du tout hostile.
Visiblement, le premier a un second fer au feu complétant Juppé auquel ils sont aussi très favorables. Et les seconds se prépareraient-ils à lâcher, au vu de sa défaite annoncée, la fraction pro-gouvernementale du PS?
Marianne se distingue par son hostilité, le "ni droite ni gauche" de l'ancien ministre ne suffisant visiblement pas à séduire l'hebdo fondé par Jean-François Kahn (qui n'a peut-être pas envie de se mettre encore à dos ses lecteurs, les chroniques très "néo-cons" de Caroline Fourest sur la Syrie étant très mal passées) .
Je signale juste cela pour l'anecdote, car le soutien des médias est moins que jamais une garantie de succès...

[SALVAT]

En Indre et Loire

Thomas Quiene, élu ex-UDI de Saint-Avertin est macroniste

Le maire de Bléré, Daniel Labaronne, DVG-PS, semblerait s'y acheminer

Philippe Chalumeau, ex-proche de Jean Germain, ex-PS, est responsable du mouvement Macron 37.

On retrouve quelques similitudes dans les départements quant aux convergences constatées.

Me souvenant d'une situation parallèle,vécue en 2002, et du retour des électeurs, au départ enthousiastes à l'idée du dépassement du clivage gouche/droite, à un vote pour leur famille politique d'origine, je reste sceptique sur la prospérité de cette nouvelle tentative. De plus, MACRON n'a pas l'envergure ni l'expérience dont Jean-Pierre CHEVENEMENT disposait à l'époque

Bertrand SALVAT

[Fabien]

Me souvenant d'une situation parallèle,vécue en 2002, et du retour des électeurs, au départ enthousiastes à l'idée du dépassement du clivage gouche/droite, à un vote pour leur famille politique d'origine, je reste sceptique sur la prospérité de cette nouvelle tentative. De plus, MACRON n'a pas l'envergure ni l'expérience dont Jean-Pierre CHEVENEMENT disposait à l'époque

Bertrand SALVAT

Chevènement était cofondateur du PS, il s'est battu avec constance, presque seul contre tous, contre le glissement néo-libéral du PS. Malgré ces solides références, il n'a pas percé. Macron, lui, n'a absolument rien à faire valoir à gauche, où il est logiquement impopulaire. Et j'attends de voir si sa popularité à droite résistera...Donc, en effet, ce n'est pas comparable!

[l'Aindien]

Où l'on apprend que le CFA mobilisé pour la déclaration de candidature du banquier philosophe a dégagé ses apprentis de leur salle de travail pour l'occasion ... la politique autrement ? Ca n'aura pas duré longtemps !