Artisan-Politologue a écrit:Attention Vudeloin, n'oublions pas que le corps électoral a considérablement évolué depuis 2001. A cette époque, le nombre de délégués a été calculé sur la base du recensement de 1999. Aujourd'hui il l'est sur celui de 2008 (d'où notamment le 5e siège). Il me semble difficile de comparer, en voix, les résultats de 2001 avec ceux qui sortiront en septembre.
Le recensement de 1999, en lui même, aurait sans doute pu justifier de l'élection d'un cinquième sénateur isérois...
Si l'on retient la règle en vigueur au Sénat ( un sénateur pour 150 000 habitants puis un par tranche de 250 000 entamée ), nous aurions du avoir cinq élus isérois depuis ...1982, année où le département a dépassé les 930 000 habitants.
Problème : il fallait pour cela modifier la loi organique et prendre le risque de faire passer le département au scrutin proportionnel qui ne s'appliquait alors qu'aux départements de cinq élus au moins et à ceux issus du découpage des anciens départements de la Seine et de la Seine et Oise.
Un scrutin proportionnel qui n'aurait pas manqué d'apporter deux sièges sur cinq à la gauche ( à vue de nez ), alors que, jusqu'en 2001 et depuis 1983, les quatre élus de l'Isère étaient de droite...
Quant à la hausse des électeurs, elle est réelle : on passe de 2 719 inscrits en 2001 à 2 974 cette année, soit 255 de plus ( pas loin de 10 % ), ce qui rend encore plus délicat, à mon avis, de limiter la progression de la gauche au niveau précédemment indiqué, nonobstant l'impact éventuel de la liste Vitte...
Ne serait ce que parce que cette augmentation du nombre des électeurs peut devoir, par exemple, au recensement de quelques villes dont la situation a évolué, ou à la rurbanisation des communes périphériques ?